jeu 11.09.2025
    Microboutiek 19:00
  • 19:00

    Microboutiek

    La Microboutiek propose de manière régulière une sélection de sa collection de micro-éditions (livres, CD, vinyles, fanzines, DVD, etc) en vente dans le bar. Stand de diffusion alternative d’une scène indépendante bruxelloise et au-delà, la Microboutiek est alimentée par son propre public.
  • jeu 11.09.2025
    Microboutiek 19:00
  • 19:00 Expo

    Dernières mondiales

    Hervé André
    La peinture, Hervé André la considère davantage comme un outil qu’un art en soi. Tout comme le texte ou le dessin, qu’il pratique au quotidien, dans des carnets, au gré de balades solitaires à pied ou en voiture, dont il ramène des humeurs, des situations, des formes ou des matières. Tout comme, également, la technique de l’animation, qui s’élabore minutieusement, avec des moyens légers, dans son atelier d’un quartier populaire de Marseille. Tout comme, enfin, la musique, qui prend la forme d’un folk hybride, proposé plus souvent dans des sessions intimistes que sur des scènes. Pour sa visite à Bruxelles, Hervé André amènera dans sa camionnette toute une série d’éléments créés avec ces différents matériaux. De quoi composer une exposition dans une variété de palettes stylistiques, poétiques ou acerbes, en noir et blanc ou en saturation de couleurs, mais toujours en relation avec les films que vous pourrez voir sur notre écran. Il apportera aussi avec lui ses instruments de musique, qu’il utilisera probablement lors du vernissage et du finissage… Et comme "Survi" nous le dit : "Il n’y aura pas de première, il n’y aura que des dernières mondiales." (...)
  • 20:00 Films + live soundtrack

    Real papier peint et autres essais

    Hervé André, FR, DCP, fr , 55'
    Les films d’Hervé André sont trop fluides, libres et évolutifs pour trouver place dans des lieux de consommation ou dans des espaces trop cadrés. L’occasion n’est pas fréquente de voir dans une salle ces assemblages de matières pétries, malaxées, partageant un sens particulier de la lumière, de la composition, du rythme et du montage. Alors, en prolongement du vernissage de l’expo "Dernières mondiales", ne manquez pas cette projection de 11 essais filmiques – dont la durée oscille entre quelques secondes et plusieurs minutes chacun : "Sois Venu", "Scène de Sexe", "Simple", "Real papier peint jusqu’à clous", "Là, c’est Ortaire", "TOXXL", "Yohane", "Pendant ce temps", "hymer", "Esclave maître", "Cinekit" (environ 40 minutes au total). Et pour que toutes les particules soient réunies, Hervé André improvisera en musique sur des travellings filmés de certains de ses dessins grands formats. Esprits curieux et ouverts, cette séance est pour vous !
  • ven 12.09.2025
  • 19:30

    L’Ancre

    Jen Debauche, 2024, BE, DCP, fr & ang st fr & ang, 61'
    Ailyn, Bruno, Guillaume et Florence ont fait l’expérience de la folie. Ils racontent leur traversée, leur moment psychotique, leur décompensation d’humain qui déborde. Dans le calme de son bureau citadin, une femme solitaire écoute leurs récits archivés sur des cassettes. Que provoquent ces histoires d’effondrements, où peuvent-elles mener ? Soudain les eaux anthracites et glacées de l’Arctique sont fendues par la quille d’un voilier fantôme, vagues claquantes, bloc de glaces, falaises saillantes, dômes neigeux, des paysages lunaires époustouflants, cristallisées par le froid. Il n’y a plus de doute, c’est au cœur de l’altérité que nous embarque "L’Ancre". Un voyage sensoriel, où les éléments de la terre, eau, glace, roche, font concert pour nous parler d’un état "extraordinaire" qui n’est pas une affaire personnelle comme l’énonçait Francesco de Tosquelles, anarchiste psychiatre. Jen Debauche rassemble ici le travail de sept années d’études des motifs de la folie, et nous livre un film bouleversant, tendre et poétique qui interroge le statut d’un état à la fois pathologique et libérateur. Les images qu’elle a réalisées, caméra 16mm au poing, en (...)
  • ven 12.09.2025
  • 22:00

    Dead Lover

    Grace Glowicki, 2025, CA, DCP, vo ang st fr & nl, 84'
    Une fossoyeuse à l’odeur cadavérique trouve enfin l’amour auprès d’un poète venu enterrer sa défunte sœur. Mais leur idylle est stoppée net par la noyade de l’amant, dont seul un doigt sectionné est retrouvé. La fossoyeuse aux dons d’alchimiste se met alors en tête de le ressusciter… Revisitant en mode subversif le mythe de Frankenstein, "Dead Lover" impressionne par son ingénieuse mise en scène et son humour camp grand-guignolesque. Tourné en 16mm dans un studio aux décors sommaires, ce film indépendant à petit budget est écrit et joué telle une farce gothique dont les 17 rôles, hors celui de la fossoyeuse tenu par la réalisatrice même, sont campés par 3 jeunes comédiens, un homme et deux femmes, via le travestissement. La composition des plans et les trucages rudimentaires rappellent le cinéma muet où l’artifice théâtral est la norme, complétés par un jeu de couleurs expressives, une bande son maîtrisée et un montage dynamique. Une approche expérimentale comparable à celle de films de Guy Maddin dont l’esprit poético-onirique à l’humour déviant aurait muté dans "Dead Lover" en cauchemar burlesque érotico-trash.
  • sam 13.09.2025
  • 20:00

    Dead Lover

    Grace Glowicki, 2025, CA, DCP, vo ang st fr & nl, 84'
    Une fossoyeuse à l’odeur cadavérique trouve enfin l’amour auprès d’un poète venu enterrer sa défunte sœur. Mais leur idylle est stoppée net par la noyade de l’amant, dont seul un doigt sectionné est retrouvé. La fossoyeuse aux dons d’alchimiste se met alors en tête de le ressusciter… Revisitant en mode subversif le mythe de Frankenstein, "Dead Lover" impressionne par son ingénieuse mise en scène et son humour camp grand-guignolesque. Tourné en 16mm dans un studio aux décors sommaires, ce film indépendant à petit budget est écrit et joué telle une farce gothique dont les 17 rôles, hors celui de la fossoyeuse tenu par la réalisatrice même, sont campés par 3 jeunes comédiens, un homme et deux femmes, via le travestissement. La composition des plans et les trucages rudimentaires rappellent le cinéma muet où l’artifice théâtral est la norme, complétés par un jeu de couleurs expressives, une bande son maîtrisée et un montage dynamique. Une approche expérimentale comparable à celle de films de Guy Maddin dont l’esprit poético-onirique à l’humour déviant aurait muté dans "Dead Lover" en cauchemar burlesque érotico-trash.
  • 22:00

    The Twentieth Century

    Le Vingtième Siècle
    Matthew Rankin, 2019, CA, DCP, vo ang st fr, 90'
    Toronto, 1899. Poussé par une mère impérieuse, le jeune Mackenzie King se rêve déjà Premier ministre. Mais les affres de la défaite et d’une déconvenue amoureuse, le plonge dans le doute et le vice solitaire, alors que son destin semblait tout tracé. Librement inspiré des mémoires du réel W. L. Mackenzie King, "Le Vingtième Siècle" est une relecture désopilante de l’histoire du Canada où un gouverneur général, pastiche de Big Brother, règne selon les lois de la Déception et de la Furie auxquelles s’oppose un Québec mystique "doux et tendre comme une caresse". Filmé en 16mm dans des décors expressionnistes comme sortis d’une lanterne magique, les scènes absurdes s’enchainent où fétichisme et travestissement semblent la norme, ridiculisant toute virilité. Le pouvoir est ainsi fustigé par la satire camp, sans pour autant déshumaniser les personnages pris dans les rets d’une fantasmagorie tragi-comique.
  • dim 14.09.2025
    Tables d'hôtes 17:30
  • 18:00 Séance d’écoute

    Les gens de la terre

    Olivier Meys, 2003, BE, audio, vo fr , 48'
    Face aux logiques extractivistes et à l’appétit des multinationales, le peuple Mapuche s’organise, prend la parole et affirme sa résistance contre l’accaparement de ses terres ancestrales. Il ne s’agit pas ici d’un simple manifeste écologique, mais d’une manière d’habiter la terre, dans une relation millénaire, respectueuse et profondément enracinée. À travers leurs voix, les Mapuches nous rappellent que la défense du territoire n’est pas qu’une lutte foncière : c’est aussi une résistance à toutes les formes de colonisation – passées et présentes – qui continuent à déposséder les peuples autochtones de leurs terres, de leur culture et de leur autonomie. Cette résistance mapuche, enracinée et digne, éclaire et nourrit les luttes intersectionnelles d’aujourd’hui. Elle nous invite à imaginer d’autres mondes, où justice sociale, mémoire et écologie s’entrelacent à l’échelle mondiale.
  • 21:00

    Les fleurs amères

    Olivier Meys, 2017, FR, DCP, vo zh st fr & ang, 96'
    Lina se retrouve forcée de quitter son mari et son fils pour tenter sa chance à Paris, dans l’espoir de leur envoyer de l’argent afin de financer leurs projets en Chine. Mais, comme beaucoup de femmes immigrées, elle se heurte rapidement à une réalité bien plus dure que prévue. Précaire et en insécurité, elle se fait exploitée comme nourrice avant de faire la rencontre d’une jeune femme originaire de la même région, qui va l’aider à tenir bon tout en respectant son engagement envers sa famille. Mais cela ne se fera pas sans sacrifices. Olivier Meys nous livre ici un récit poignant sur la face sombre de l’immigration des ressortissantes du Dongbei, une région du nord-est de la Chine. Un film entre cette région qui périclite depuis la fin de l’industrialisation des années 90 et le 13ème arrondissement de Paris qui abrite une importante diaspora asiatique. Si Lina parvient à trouver un équilibre dans cet enfer urbain, c’est notamment parce qu’elle est portée par une sonorité intense et bouleversante, tissée dans la douleur et dans l’amour.
  • jeu 18.09.2025
  • 20:00 Prima Nova

    Ex-Utero

    Lili Forestier, 2024, BE, vo fr st nl, 74'
    Depuis que la parole des personnes victimes de violence obstétricales et gynécologiques se libère – ou que les oreilles commencent à se tendre – le sujet éclate au grand jour, fissurant un mur de silence épais, construit pierre par pierre par des siècles de domination patriarcale. Par des récits intimes et historique, Ex Utero traverse trois temporalités et trois lieux, le Moyen-Age en Belgique, le XVIIIème siècle en Alabama aux Etats-Unis et le XXème siècle à Auschwitz, en Pologne. En empruntant à chaque époques des dessins, des gravures, des peintures ou encore des photographies le filme questionne également 10 siècles de représentations. Lili Forestier met ainsi en lumière la persistance d’une médecine façonnée par la domination masculine qui s’approprie les corps reproducteurs. Elle donne la parole à ces personnes qui ont été réduites au silence. En croisant témoignages et recherches, le film interroge les violences institutionnelles et genrées qui marquent encore aujourd’hui les suivis gynécologiques. Un regard féministe pour réaffirmer le droit à une médecine respectueuse des corps et des vécus.
  • ven 19.09.2025
  • 19:30

    Maman déchire

    Émilie Brisavoine, 2024, FR, DCP, vo fr st ang, 80'
    Dix ans séparent "Pauline s’arrache", le premier film d’Émilie Brisavoine, de sa nouvelle odyssée intime. Cette fois, ce n’est pas sa demi-sœur qu’elle filme, mais sa propre mère. Enfant brisée, grand-mère géniale, féministe spontanée, Meaud a été une maman punk, qui reste un mystère pour sa fille qu’elle fascine autant qu’elle angoisse. La caméra a ici un rôle thérapeutique : chercher à engager un dialogue avec sa mère pour comprendre les blessures de l’enfance et briser le cycle infernal des souffrances familiales. Et c’est là que le film prend toute sa dimension, dépassant l’introspection de la réalisatrice, pour nous emmener dans le labyrinthe de la psyché. Un voyage dans le flux d’une pensée, qui assume le mélange foisonnant d’images frontales tournées instinctivement, archives familiales, avatars, effets spéciaux bricolés, visites chez des thérapeutes, ou encore tutos glanés sur Internet. On devine l’ampleur du travail de tissage que la monteuse Karen Benainous a brillamment réussi. Tour à tour délicat, grave ou drôle, mais toujours signifiant et sans pathos, "Maman déchire" se déguste comme une anthropologie des images domestiques, qui nous (...)
  • ven 19.09.2025
  • 22:00

    Careful

    Guy Maddin, 1992, CA, 35mm, vo ang st fr, 100'
    Dans une bourgade perchée sur les hauteurs alpines, vivent les habitants de Tolzbad. Quelle est cette prudence qui les pousse à calfeutrer leurs fenêtres ? Pourquoi attendent-ils avec appréhension le vol migratoire des oies sauvages ? Alors que la peur de l’avalanche oblige chacun à retenir son souffle, deux frères apprentis-majordomes, frustrés par les mœurs de leur école puritaine, sont atteints du complexe d’Œdipe… Pour son troisième film, un mélo empreint de folie ironique, Guy Maddin continue à bricoler la pellicule avec génie, et introduit pour la première fois la couleur dont il fait une utilisation fascinante à l’instar du cinématographe des premiers temps où chaque photogramme était colorisé au pochoir. Ce qui ne manque pas de contraster à merveille avec l’atmosphère onirique camp somme toute schizophrénique et incestueuse d’un film atemporel où même le son craquelant typique des vieilles bobines contribue au récit !
  • sam 20.09.2025
  • 20:00

    Dead Lover

    Grace Glowicki, 2025, CA, DCP, vo ang st fr & nl, 84'
    Une fossoyeuse à l’odeur cadavérique trouve enfin l’amour auprès d’un poète venu enterrer sa défunte sœur. Mais leur idylle est stoppée net par la noyade de l’amant, dont seul un doigt sectionné est retrouvé. La fossoyeuse aux dons d’alchimiste se met alors en tête de le ressusciter… Revisitant en mode subversif le mythe de Frankenstein, "Dead Lover" impressionne par son ingénieuse mise en scène et son humour camp grand-guignolesque. Tourné en 16mm dans un studio aux décors sommaires, ce film indépendant à petit budget est écrit et joué telle une farce gothique dont les 17 rôles, hors celui de la fossoyeuse tenu par la réalisatrice même, sont campés par 3 jeunes comédiens, un homme et deux femmes, via le travestissement. La composition des plans et les trucages rudimentaires rappellent le cinéma muet où l’artifice théâtral est la norme, complétés par un jeu de couleurs expressives, une bande son maîtrisée et un montage dynamique. Une approche expérimentale comparable à celle de films de Guy Maddin dont l’esprit poético-onirique à l’humour déviant aurait muté dans "Dead Lover" en cauchemar burlesque érotico-trash.
  • 22:00 Concerts

    Howie Reeve & Zach Ruegg

    Habitant de Glasgow, ville musicale s’il en est, on peut rencontrer Howie Reeve (quel nom de personnage !) dans toutes sortes d’endroits improbables. La plupart du temps, il est en tournée, dans des circuits étonnants, suivant des chemins connus de lui seul, en Espagne, au Japon, etc. Sa voix et son jeu de basse acoustique se mêlent lors de ses apparitions scéniques si particulières qui séduirent The Ex, Zea, PPL, Richard Youngs et bien d’autres compagnons de routes sinueuses. Howie est un habitué des lieux intimistes du monde entier, on compte sur vous pour faire corps avec lui dans la vibrante salle du Nova ! Nous profitons de la venue exceptionnelle d’Howie et sa basse pour inviter Zach Ruegg, bassiste et chanteur lui aussi. Basé à Bruxelles depuis quelques années, il se produit désormais avec l’élégant guitariste bruxellois Arto Van Roey. Venu de Suisse, quelque part entre les Rita Mitsouko et Caetono Veloso, il chante et compose en français quand il ne cite pas Ramuz ! Impatients de la rencontre de ces deux univers...
  • dim 21.09.2025
    Tables d'hôtes 19:00
  • 19:30

    L’Ancre

    Jen Debauche, 2024, BE, DCP, fr & ang st fr & ang, 61'
    Ailyn, Bruno, Guillaume et Florence ont fait l’expérience de la folie. Ils racontent leur traversée, leur moment psychotique, leur décompensation d’humain qui déborde. Dans le calme de son bureau citadin, une femme solitaire écoute leurs récits archivés sur des cassettes. Que provoquent ces histoires d’effondrements, où peuvent-elles mener ? Soudain les eaux anthracites et glacées de l’Arctique sont fendues par la quille d’un voilier fantôme, vagues claquantes, bloc de glaces, falaises saillantes, dômes neigeux, des paysages lunaires époustouflants, cristallisées par le froid. Il n’y a plus de doute, c’est au cœur de l’altérité que nous embarque "L’Ancre". Un voyage sensoriel, où les éléments de la terre, eau, glace, roche, font concert pour nous parler d’un état "extraordinaire" qui n’est pas une affaire personnelle comme l’énonçait Francesco de Tosquelles, anarchiste psychiatre. Jen Debauche rassemble ici le travail de sept années d’études des motifs de la folie, et nous livre un film bouleversant, tendre et poétique qui interroge le statut d’un état à la fois pathologique et libérateur. Les images qu’elle a réalisées, caméra 16mm au poing, en (...)
  • 22:00

    L’Œil du cyclope

    Jen Debauche, 2015, BE, DCP, sans dial, 50'
    "L’Œil du cyclope" s’ouvre comme une blessure entre la nuit du cosmique et celle de l’infiniment petit. Lumière, image de l’éveil de la conscience humaine. Conscience du spectateur comme du solitaire personnage principal. La lumière comme force primitive et opérante du film. "L’Œil du cyclope", avec une grande maîtrise des bases radicales de la fabrication d’un film, évoque le cinéma du théâtre d’ombres et de la lanterne magique, en étant ponctué de mises en abîmes des caractères primitifs du cinéma : lumière, défilement, mouvement mécanique et circulaire. Le film suit la marche d’un unique personnage à travers bois, montagnes, cavernes et déserts. Il pourrait, si on le veut bien, représenter un archétype humain universel, et sa marche, le déroulement d’une existence. Chaque escalade, plongée, passage souterrain prend une aura symbolique. Aura renforcée par le caractère froid mais intime de l’image cinématographique, nous rappelant que notre vie n’est qu’une étincelle dans la nuit.
  • jeu 25.09.2025
  • 20:00 Prima Nova

    Tant que le cœur tient

    Marie-Thérèse est une octogénaire espiègle et pleine de vie. Elle vit de façon autonome jusqu’au jour où, victime d’un AVC, et après avoir perdu son unique fille, elle se voit contrainte de quitter sa maison et d’emménager dans une résidence pour personnes âgées. C’est à ce tournant de sa vie que Sonia Ringot commence à la filmer. Pendant près de 10 ans, la réalisatrice s’immerge dans le quotidien de Marie-Thérèse et la suit dans sa tentative de s’adapter à ce nouvel environnement de vie. Malgré des efforts importants, Marie-Thérèse se sent seule et abandonnée, et ne supporte pas de se voir diminuée, par moments infantilisée, et de côtoyer malgré elle une collectivité d’aides-soignants en blouse blanche et de résidents grabataires. Dans un lieu hors de la ville, hors de la vie, hors de la société. Sonia Ringoot nous livre un film important, sensible et nécessaire, non dénué d’humour.
    + Madame Denise
    Sonia Ringot, 2025, BE, video, vo fr , 5'
  • ven 26.09.2025
  • 18:00 Séance Info

    Réforme de l’assurance chômage, un recul sans précédent dans nos droits !

    Le gouvernement fédéral “Arizona” entend profondément réformer les règles de l’assurance chômage à partir de janvier 2026. Et rien ne semble l’arrêter quand il s’agit de faire reculer nos droits fondamentaux. Face à ce recul sans précédent, deux questions se posent… Nous rendons-nous réellement compte de ce qui est train de se jouer ? Pensons-nous que nous sommes épargnés tant que nous avons un emploi ? Attaquer les droits des personnes sans emploi, c’est aussi fragiliser les conditions de travail des personnes salariées. Ne nous y trompons pas, cette réforme nous concerne toutes et tous, avec ou sans emploi !!! Dans ce contexte, des membres de l’asbl Dockers vous proposent de prendre le temps de comprendre les règles que le gouvernement souhaite mettre en œuvre, d’échanger et surtout, de ne pas abandonner la lutte. Notre futur se joue aujourd’hui.
  • 21:00

    Dead Lover

    Grace Glowicki, 2025, CA, DCP, vo ang st fr & nl, 84'
    Une fossoyeuse à l’odeur cadavérique trouve enfin l’amour auprès d’un poète venu enterrer sa défunte sœur. Mais leur idylle est stoppée net par la noyade de l’amant, dont seul un doigt sectionné est retrouvé. La fossoyeuse aux dons d’alchimiste se met alors en tête de le ressusciter… Revisitant en mode subversif le mythe de Frankenstein, "Dead Lover" impressionne par son ingénieuse mise en scène et son humour camp grand-guignolesque. Tourné en 16mm dans un studio aux décors sommaires, ce film indépendant à petit budget est écrit et joué telle une farce gothique dont les 17 rôles, hors celui de la fossoyeuse tenu par la réalisatrice même, sont campés par 3 jeunes comédiens, un homme et deux femmes, via le travestissement. La composition des plans et les trucages rudimentaires rappellent le cinéma muet où l’artifice théâtral est la norme, complétés par un jeu de couleurs expressives, une bande son maîtrisée et un montage dynamique. Une approche expérimentale comparable à celle de films de Guy Maddin dont l’esprit poético-onirique à l’humour déviant aurait muté dans "Dead Lover" en cauchemar burlesque érotico-trash.
  • sam 27.09.2025
  • 20:00

    Maman déchire

    Émilie Brisavoine, 2024, FR, DCP, vo fr st ang, 80'
    Dix ans séparent "Pauline s’arrache", le premier film d’Émilie Brisavoine, de sa nouvelle odyssée intime. Cette fois, ce n’est pas sa demi-sœur qu’elle filme, mais sa propre mère. Enfant brisée, grand-mère géniale, féministe spontanée, Meaud a été une maman punk, qui reste un mystère pour sa fille qu’elle fascine autant qu’elle angoisse. La caméra a ici un rôle thérapeutique : chercher à engager un dialogue avec sa mère pour comprendre les blessures de l’enfance et briser le cycle infernal des souffrances familiales. Et c’est là que le film prend toute sa dimension, dépassant l’introspection de la réalisatrice, pour nous emmener dans le labyrinthe de la psyché. Un voyage dans le flux d’une pensée, qui assume le mélange foisonnant d’images frontales tournées instinctivement, archives familiales, avatars, effets spéciaux bricolés, visites chez des thérapeutes, ou encore tutos glanés sur Internet. On devine l’ampleur du travail de tissage que la monteuse Karen Benainous a brillamment réussi. Tour à tour délicat, grave ou drôle, mais toujours signifiant et sans pathos, "Maman déchire" se déguste comme une anthropologie des images domestiques, qui nous (...)
  • sam 27.09.2025
  • 22:00

    L’Ancre

    Jen Debauche, 2024, BE, DCP, fr & ang st fr & ang, 61'
    Ailyn, Bruno, Guillaume et Florence ont fait l’expérience de la folie. Ils racontent leur traversée, leur moment psychotique, leur décompensation d’humain qui déborde. Dans le calme de son bureau citadin, une femme solitaire écoute leurs récits archivés sur des cassettes. Que provoquent ces histoires d’effondrements, où peuvent-elles mener ? Soudain les eaux anthracites et glacées de l’Arctique sont fendues par la quille d’un voilier fantôme, vagues claquantes, bloc de glaces, falaises saillantes, dômes neigeux, des paysages lunaires époustouflants, cristallisées par le froid. Il n’y a plus de doute, c’est au cœur de l’altérité que nous embarque "L’Ancre". Un voyage sensoriel, où les éléments de la terre, eau, glace, roche, font concert pour nous parler d’un état "extraordinaire" qui n’est pas une affaire personnelle comme l’énonçait Francesco de Tosquelles, anarchiste psychiatre. Jen Debauche rassemble ici le travail de sept années d’études des motifs de la folie, et nous livre un film bouleversant, tendre et poétique qui interroge le statut d’un état à la fois pathologique et libérateur. Les images qu’elle a réalisées, caméra 16mm au poing, en (...)
  • dim 28.09.2025
    Tables d'hôtes 17:30
  • 18:00

    Téléphone

    Jean-Marie Buchet, 2025, BE, DCP, vo fr st nl, 80'
    Suite au conseil de Bernadette à Jacqueline de demander à Gustave d’intervenir auprès de Jérôme avec qui elle ne veut plus parler, Jacqueline téléphone à Gustave qui refuse finalement de l’aider sans lui dire pourquoi. Elle joint Denise qui connaît la raison, mais ne veut pas lui dire non plus, tout en lui proposant de l’aider… Avec une économie déconcertante de moyens, "Téléphone" est formé d’une suite de plans séquences de conversations téléphoniques entre ses protagonistes, sans jamais entendre la personne au bout du fil. Au spectateur d’imaginer leur dialogue à partir de bribes d’infos, onomatopées ou autres interjections, qui confinent parfois au comique malgré le sérieux de la discussion. Vous l’aurez compris, le nouveau long métrage de Jean-Marie Buchet continue de creuser l’absurdité de la (non) communication entre les êtres, tout en prenant un malin plaisir à dénaturer la narration cinématographique, quitte à se mettre à dos une partie du public. Une expérience situationniste à ne pas regarder au premier degré si vous voulez passer un bon moment !
  • 21:00

    Mireille dans la vie des autres

    Jean-Marie Buchet, 1979, BE, DCP, vo fr st nl, 87'
    Quatre amis, deux filles et deux garçons, encore un pied dans l’adolescence, voient leurs rêves et leurs amours inavoués toucher à leur fin depuis que la plus admirée de leur bande, Mireille, fréquente un comptable rencontré au bureau où elle travaille comme dactylo. Leur mariage est en vue, mais Mireille doute, reflétant les angoisses de ses amis face à la vie rangée qui les attend. "Mireille dans la vie des autres", tout juste restauré par la Cinémathèque Royale de Belgique, continue dans la veine minimaliste faussement sérieuse entamée par Buchet en 1974 avec son premier long métrage "La Fugue de Suzanne" (diffusé en 2001 au Nova). Plus ambitieux – le film bénéficie d’une aide à la production, d’un producteur et d’une équipe de tournage conséquente –, la trame n’en reste pas moins succincte, "où il ne se passe rien, mais où il se passe quand même quelque chose". À l’image des dialogues, volontairement "pauvres", jusqu’à l’absurde, qui n’en décrivent pas moins de manière malicieuse, lucide, voire poétique, le désarroi d’une génération face à l’impasse d’une vie convenue rejetée tout au long de sa jeunesse, mais qu’elle ne peut s’empêcher de rejoindre.
  • jeu 02.10.2025
  • 20:00 Compilation

    Open Screen

    Depuis le début du cinéma Nova, l’Open Screen vous invite à venir mon- trer librement vos films sur grand écran. Que ce soit votre première œuvre cinématographique ou le fruit de longues années d’expérience, tous les films proposés seront projetés, quels que soient leur genre et format, à la condition de ne pas dépasser 15 minutes. 28 ans que ça existe (!), gratuitement, pour un public souvent nombreux qu’il ne tient qu’à vous de surprendre ! Envoyez vos films accompagnés d’une fiche technique au moins une semaine à l’avance.
  • ven 03.10.2025
  • 20:00

    Dead Lover

    Grace Glowicki, 2025, CA, DCP, vo ang st fr & nl, 84'
    Une fossoyeuse à l’odeur cadavérique trouve enfin l’amour auprès d’un poète venu enterrer sa défunte sœur. Mais leur idylle est stoppée net par la noyade de l’amant, dont seul un doigt sectionné est retrouvé. La fossoyeuse aux dons d’alchimiste se met alors en tête de le ressusciter… Revisitant en mode subversif le mythe de Frankenstein, "Dead Lover" impressionne par son ingénieuse mise en scène et son humour camp grand-guignolesque. Tourné en 16mm dans un studio aux décors sommaires, ce film indépendant à petit budget est écrit et joué telle une farce gothique dont les 17 rôles, hors celui de la fossoyeuse tenu par la réalisatrice même, sont campés par 3 jeunes comédiens, un homme et deux femmes, via le travestissement. La composition des plans et les trucages rudimentaires rappellent le cinéma muet où l’artifice théâtral est la norme, complétés par un jeu de couleurs expressives, une bande son maîtrisée et un montage dynamique. Une approche expérimentale comparable à celle de films de Guy Maddin dont l’esprit poético-onirique à l’humour déviant aurait muté dans "Dead Lover" en cauchemar burlesque érotico-trash.
  • ven 03.10.2025
  • 22:00

    Maman déchire

    Émilie Brisavoine, 2024, FR, DCP, vo fr st ang, 80'
    Dix ans séparent "Pauline s’arrache", le premier film d’Émilie Brisavoine, de sa nouvelle odyssée intime. Cette fois, ce n’est pas sa demi-sœur qu’elle filme, mais sa propre mère. Enfant brisée, grand-mère géniale, féministe spontanée, Meaud a été une maman punk, qui reste un mystère pour sa fille qu’elle fascine autant qu’elle angoisse. La caméra a ici un rôle thérapeutique : chercher à engager un dialogue avec sa mère pour comprendre les blessures de l’enfance et briser le cycle infernal des souffrances familiales. Et c’est là que le film prend toute sa dimension, dépassant l’introspection de la réalisatrice, pour nous emmener dans le labyrinthe de la psyché. Un voyage dans le flux d’une pensée, qui assume le mélange foisonnant d’images frontales tournées instinctivement, archives familiales, avatars, effets spéciaux bricolés, visites chez des thérapeutes, ou encore tutos glanés sur Internet. On devine l’ampleur du travail de tissage que la monteuse Karen Benainous a brillamment réussi. Tour à tour délicat, grave ou drôle, mais toujours signifiant et sans pathos, "Maman déchire" se déguste comme une anthropologie des images domestiques, qui nous (...)
  • sam 04.10.2025
  • 20:00

    À Gaza

    Catherine Libert, 2024, FR, DCP, vo fr & ang & ar st fr & ang, 102'
    Mahmoud, jeune chirurgien, témoigne en direct de la destruction de l’hôpital dans lequel il travaille comme urgentiste à Khan Younés, et filme la débâcle de son évacuation. Motaz, dans son lourd gilet pare-balle bleu marine dont les inscriptions blanches "press" ne le protègent plus des tirs des snipers, sillonne Gaza dévastée, caméra au poing, pour honorer sa fonction de journaliste. En suivant ces deux personnages pendant 90 minutes, c’est la "guerre" vue de l’intérieur que nous livre "À Gaza", à l’instant T, quelques semaines après le 7 octobre jusqu’en avril 2024. Comme pour exorciser le sentiment d’impuissance que nous imposent toutes les vidéos courtes qui circulent sur les réseaux sociaux, ce long métrage ose s’en emparer et questionner leur usage. La "guerre" n’est pas une belle chose à voir, ou à montrer, mais la force de l’indignation nous oblige à la regarder en face. Nous y voyons toute l’humanité d’un peuple résistant et résilient, qui au-delà de l’ignominie qu’il traverse, nous donne de l’espoir. Cinéaste et activiste belge, Catherine Libert mène ici un combat pour la paix : "Gaza, ce n’est pas seulement Gaza, elle est la pierre de (...)
  • dim 05.10.2025
  • 18:00

    L’Ancre

    Jen Debauche, 2024, BE, DCP, fr & ang st fr & ang, 61'
    Ailyn, Bruno, Guillaume et Florence ont fait l’expérience de la folie. Ils racontent leur traversée, leur moment psychotique, leur décompensation d’humain qui déborde. Dans le calme de son bureau citadin, une femme solitaire écoute leurs récits archivés sur des cassettes. Que provoquent ces histoires d’effondrements, où peuvent-elles mener ? Soudain les eaux anthracites et glacées de l’Arctique sont fendues par la quille d’un voilier fantôme, vagues claquantes, bloc de glaces, falaises saillantes, dômes neigeux, des paysages lunaires époustouflants, cristallisées par le froid. Il n’y a plus de doute, c’est au cœur de l’altérité que nous embarque "L’Ancre". Un voyage sensoriel, où les éléments de la terre, eau, glace, roche, font concert pour nous parler d’un état "extraordinaire" qui n’est pas une affaire personnelle comme l’énonçait Francesco de Tosquelles, anarchiste psychiatre. Jen Debauche rassemble ici le travail de sept années d’études des motifs de la folie, et nous livre un film bouleversant, tendre et poétique qui interroge le statut d’un état à la fois pathologique et libérateur. Les images qu’elle a réalisées, caméra 16mm au poing, en (...)
  • 20:00

    Voyage à Gaza

    Piero Usberti, 2024, FR, DCP, vo ar & it st fr & ang, 67'
    On ne sait pas très bien ce que Piero Usberti part faire à Gaza. Si l’on s’interroge l’espace de quelques minutes sur sa présence dans l’enclave palestinienne, assez rapidement, cela n’a plus aucune importance. De toute évidence, il est là, parti à la rencontre d’une jeunesse qui lui ressemble pendant la grande marche du retour de 2018. Par la grâce d’une jeune femme au sourire sublime qui lui ouvre les portes de ses amitiés et de son quotidien dans la bande de Gaza, Usberti déambule et s’imprègne des bruits et de l’atmosphère de la ville. Il filme ses cafés, ses rues, la mer. Il écoute la pluie, la nuit ou l’appel à la prière. Mais surtout, il approche les corps et les visages, avec attention et délicatesse. Toujours à bonne distance, sans jamais se faire insistant ni voyeur, il prend ce que les autres lui offrent, leurs rêves et leurs ambitions, leurs peurs et leurs empêchements, leurs interdits et leur soif de liberté. Enfermée à Gaza, coincée entre la mer et Israël, étouffée par les lois du Hamas et de la tradition, cette jeunesse se confie. Et dans le lien qui se tisse entre Usberti et les personnes qu’il filme, se noue la chaleur de l’amitié (...)
  • jeu 09.10.2025
  • 20:00 Prima Nova

    Nous ne sommes pas seul.e.s au monde

    Not Alone
    Bruno Tracq & Selma Alaoui, 2025, BE, DCP, vo fr st ang, 75'
    Mara revient dans la maison isolée de son frère Sam, mort un an plus tôt dans un incendie criminel avec sa fille. Poussée par un deuil impossible, Mara a conçu un projet fou de vengeance : tuer elle-même le coupable lors de cet anniversaire sinistre, un ancien associé de Sam qui a échappé à la justice. Mais dans la nuit, une série de phénomènes mystérieux et effrayants viennent renverser ses plans… Mêlant thriller, onirisme et poésie, ce film réalisé avec peu de moyens mais avec une grande liberté, est né d’une nécessité de retrouver du sens dans la création, après des années à développer des projets qui finissaient souvent par être refusés en commission. Le livre de Vinciane Despret, "Au bonheur des morts", a été une source d’inspiration majeure. Mais le scénario a aussi été nourri par des entretiens avec une cinquantaine de personnes qui devaient répondre à la question : "Avez-vous déjà rencontré un fantôme ?" À la grande surprise de Selma Alaoui et Bruno Tracq, même des personnes très rationnelles ont répondu… oui.
  • ven 10.10.2025
    Tables d'hôtes 17:30 Microboutiek 17:30
  • 17:30

    Microboutiek

    La Microboutiek propose de manière régulière une sélection de sa collection de micro-éditions (livres, CD, vinyles, fanzines, DVD, etc) en vente dans le bar. Stand de diffusion alternative d’une scène indépendante bruxelloise et au-delà, la Microboutiek est alimentée par son propre public.
  • 18:00 Compilation

    Des bédéistes font leur cinéma

    Clips, films d’animation, vidéo commerciale et court métrage se partagent cette séance de projection qui jette une autre lumière sur le talent protéiforme des auteurices de L’Employé du moi. My Dad Saw This Movie About Vampires Zad Kokar, 2022-2024, FR, NO DIAL, 3’ All about LVB Max Baitinger, 2014, DE, NO DIAL, 2’ Pirate bay (Cheveu) Pierre Ferrero, 2015, FR, NO DIAL, 4’ ÄLGEN Erik Svetoft, 2019, SE, NO DIAL, 8’ Popogaria Mortis Ghost, 2024, BE, NO DIAL, 4’ Open relationship Zad Kokar, 2022, FR, NO DIAL, 4’ Ce qui bouge est vivant Noémie Marsily, 2022, BE, VOFRSTNL, 11’
  • ven 10.10.2025
    Tables d'hôtes 17:30 Microboutiek 17:30
  • 20:00 Concerts

    Des bédéistes partent en live

    Zad Kokar + Ventre de Biche + Le Pècheur
  • sam 11.10.2025
  • 20:00

    L’Ancre

    Jen Debauche, 2024, BE, DCP, fr & ang st fr & ang, 61'
    Ailyn, Bruno, Guillaume et Florence ont fait l’expérience de la folie. Ils racontent leur traversée, leur moment psychotique, leur décompensation d’humain qui déborde. Dans le calme de son bureau citadin, une femme solitaire écoute leurs récits archivés sur des cassettes. Que provoquent ces histoires d’effondrements, où peuvent-elles mener ? Soudain les eaux anthracites et glacées de l’Arctique sont fendues par la quille d’un voilier fantôme, vagues claquantes, bloc de glaces, falaises saillantes, dômes neigeux, des paysages lunaires époustouflants, cristallisées par le froid. Il n’y a plus de doute, c’est au cœur de l’altérité que nous embarque "L’Ancre". Un voyage sensoriel, où les éléments de la terre, eau, glace, roche, font concert pour nous parler d’un état "extraordinaire" qui n’est pas une affaire personnelle comme l’énonçait Francesco de Tosquelles, anarchiste psychiatre. Jen Debauche rassemble ici le travail de sept années d’études des motifs de la folie, et nous livre un film bouleversant, tendre et poétique qui interroge le statut d’un état à la fois pathologique et libérateur. Les images qu’elle a réalisées, caméra 16mm au poing, en (...)
  • 21:30

    The Twentieth Century

    Le Vingtième Siècle
    Matthew Rankin, 2019, CA, DCP, vo ang st fr, 90'
    Toronto, 1899. Poussé par une mère impérieuse, le jeune Mackenzie King se rêve déjà Premier ministre. Mais les affres de la défaite et d’une déconvenue amoureuse, le plonge dans le doute et le vice solitaire, alors que son destin semblait tout tracé. Librement inspiré des mémoires du réel W. L. Mackenzie King, "Le Vingtième Siècle" est une relecture désopilante de l’histoire du Canada où un gouverneur général, pastiche de Big Brother, règne selon les lois de la Déception et de la Furie auxquelles s’oppose un Québec mystique "doux et tendre comme une caresse". Filmé en 16mm dans des décors expressionnistes comme sortis d’une lanterne magique, les scènes absurdes s’enchainent où fétichisme et travestissement semblent la norme, ridiculisant toute virilité. Le pouvoir est ainsi fustigé par la satire camp, sans pour autant déshumaniser les personnages pris dans les rets d’une fantasmagorie tragi-comique.
  • dim 12.10.2025
  • 18:00

    Maman déchire

    Émilie Brisavoine, 2024, FR, DCP, vo fr st ang, 80'
    Dix ans séparent "Pauline s’arrache", le premier film d’Émilie Brisavoine, de sa nouvelle odyssée intime. Cette fois, ce n’est pas sa demi-sœur qu’elle filme, mais sa propre mère. Enfant brisée, grand-mère géniale, féministe spontanée, Meaud a été une maman punk, qui reste un mystère pour sa fille qu’elle fascine autant qu’elle angoisse. La caméra a ici un rôle thérapeutique : chercher à engager un dialogue avec sa mère pour comprendre les blessures de l’enfance et briser le cycle infernal des souffrances familiales. Et c’est là que le film prend toute sa dimension, dépassant l’introspection de la réalisatrice, pour nous emmener dans le labyrinthe de la psyché. Un voyage dans le flux d’une pensée, qui assume le mélange foisonnant d’images frontales tournées instinctivement, archives familiales, avatars, effets spéciaux bricolés, visites chez des thérapeutes, ou encore tutos glanés sur Internet. On devine l’ampleur du travail de tissage que la monteuse Karen Benainous a brillamment réussi. Tour à tour délicat, grave ou drôle, mais toujours signifiant et sans pathos, "Maman déchire" se déguste comme une anthropologie des images domestiques, qui nous (...)
  • dim 12.10.2025
  • 20:00

    Careful

    Guy Maddin, 1992, CA, 35mm, vo ang st fr, 100'
    Dans une bourgade perchée sur les hauteurs alpines, vivent les habitants de Tolzbad. Quelle est cette prudence qui les pousse à calfeutrer leurs fenêtres ? Pourquoi attendent-ils avec appréhension le vol migratoire des oies sauvages ? Alors que la peur de l’avalanche oblige chacun à retenir son souffle, deux frères apprentis-majordomes, frustrés par les mœurs de leur école puritaine, sont atteints du complexe d’Œdipe… Pour son troisième film, un mélo empreint de folie ironique, Guy Maddin continue à bricoler la pellicule avec génie, et introduit pour la première fois la couleur dont il fait une utilisation fascinante à l’instar du cinématographe des premiers temps où chaque photogramme était colorisé au pochoir. Ce qui ne manque pas de contraster à merveille avec l’atmosphère onirique camp somme toute schizophrénique et incestueuse d’un film atemporel où même le son craquelant typique des vieilles bobines contribue au récit !
  • dim 12.10.2025
  • 22:00

    Dead Lover

    Grace Glowicki, 2025, CA, DCP, vo ang st fr & nl, 84'
    Une fossoyeuse à l’odeur cadavérique trouve enfin l’amour auprès d’un poète venu enterrer sa défunte sœur. Mais leur idylle est stoppée net par la noyade de l’amant, dont seul un doigt sectionné est retrouvé. La fossoyeuse aux dons d’alchimiste se met alors en tête de le ressusciter… Revisitant en mode subversif le mythe de Frankenstein, "Dead Lover" impressionne par son ingénieuse mise en scène et son humour camp grand-guignolesque. Tourné en 16mm dans un studio aux décors sommaires, ce film indépendant à petit budget est écrit et joué telle une farce gothique dont les 17 rôles, hors celui de la fossoyeuse tenu par la réalisatrice même, sont campés par 3 jeunes comédiens, un homme et deux femmes, via le travestissement. La composition des plans et les trucages rudimentaires rappellent le cinéma muet où l’artifice théâtral est la norme, complétés par un jeu de couleurs expressives, une bande son maîtrisée et un montage dynamique. Une approche expérimentale comparable à celle de films de Guy Maddin dont l’esprit poético-onirique à l’humour déviant aurait muté dans "Dead Lover" en cauchemar burlesque érotico-trash.
  • jeu 16.10.2025
  • 19:00 Expo

    Dernières mondiales

    Hervé André
    La peinture, Hervé André la considère davantage comme un outil qu’un art en soi. Tout comme le texte ou le dessin, qu’il pratique au quotidien, dans des carnets, au gré de balades solitaires à pied ou en voiture, dont il ramène des humeurs, des situations, des formes ou des matières. Tout comme, également, la technique de l’animation, qui s’élabore minutieusement, avec des moyens légers, dans son atelier d’un quartier populaire de Marseille. Tout comme, enfin, la musique, qui prend la forme d’un folk hybride, proposé plus souvent dans des sessions intimistes que sur des scènes. Pour sa visite à Bruxelles, Hervé André amènera dans sa camionnette toute une série d’éléments créés avec ces différents matériaux. De quoi composer une exposition dans une variété de palettes stylistiques, poétiques ou acerbes, en noir et blanc ou en saturation de couleurs, mais toujours en relation avec les films que vous pourrez voir sur notre écran. Il apportera aussi avec lui ses instruments de musique, qu’il utilisera probablement lors du vernissage et du finissage… Et comme "Survi" nous le dit : "Il n’y aura pas de première, il n’y aura que des dernières mondiales." (...)
  • jeu 16.10.2025
  • 20:00

    Survi

    Hervé André, 2023, FR, DCP, vo fr , 98'
    Comment diffuser son travail quand il s’agit justement qu’il soit tel que les lieux de culture marchande ou touristique ne puissent l’accepter ? "C’est de ces impasses et paradoxes que naissent des formes comme des issues", dit Hervé André. "Survi" est l’une de ces formes et sa particularité est d’être la plus longue qu’il ait réalisée en animation. "Vingt ans de travail", dit-il, tout en admettant que pendant une bonne partie de ce temps il n’avait pas conscience de faire un film. "Survi", c’est une alchimie de traits, d’encre, de cadrages et de sensations. Comme un road movie où l’on poserait le regard sur des paysages banals – une périphérie, un bord de mer… – avant de s’éveiller dans la frénésie étrange du rêve. "Survi", c’est un objet qui n’existe que par lui-même. Sans concession. Un poème qui onirise, ironise, analyse, et qui manifeste contre la production artistique actuelle. Une tentative de faire face à ce monde dystopique et consumériste. Un en-dedans mis au dehors.
  • ven 17.10.2025
    Tables d'hôtes 19:00
  • 19:30 Performance + courts métrages

    Floris Vanhoof

    Floris Vanhoof
    Floris Vanhoof, savant fou du 16mm, a choisi les technologies analogiques non pas par romantisme, mais pour les explorer, les détourner. Ce cerveau à mille têtes venu d’Anvers conçoit lui-même ses machineries et installations, en explorant et confrontant la frontière entre image, lumière et oscillations sonores. Ici, l’image et le son inventent leur propre grammaire et refusent la conjugaison, préférant l’organique, la cacophonie urbaine, la mécanique du jouet daté… Au programme : trois courts métrages suivis de son dernier travail, "The Shannon Limit", projeté à l’aide de plusieurs 16mm sur un Live soundtrack de Floris derrière ses modulaires. Notre perception est testée avec une avalanche de plans image par image, à fréquence de projection aléatoire (mais scientifique), inspirée d’une borne théorique posée là par Claude Shannon, mathématicien et trouble-fête. Images et sons venus d’ailleurs : Florisland.
    Dual Universal
    Floris Vanhoof, 2008, BE, 16mm, sans dial, 4'
    Mirror Egg
    Floris Vanhoof, 2024, BE, 16mm, sans dial, 7'
    A Movie About Candy
    Floris Vanhoof, 2017, BE, 16mm, sans dial, 6'
    ...
  • ven 17.10.2025
    Tables d'hôtes 19:00
  • 22:00 Concert + performance

    De Mond / Vanhoof

    Arno De Bock, Stijn Wybouw, Floris Vanhoof
    Deux autres loubards. C’est au rythme martial des tambours qu’Arno De Bock et Stein Wybouw se sont rencontrés pour former De Mond. L’un tambouille sa batterie, l’autre aussi, en plus de machines. Leur album "Glow", sorti en 2024 sur le label Futura Resistancia, fait écho à des similitudes sonores empruntées au doom, au dub ou bien à l’indus. En d’autres mots, des boucles kaléidoscopiques sont empilées sur des bruits anarchiques qui s’équilibrent au-dessus de parties de batterie en ébullition. Et bim. Parfois, ça jazze. Dans ce capharnaüm, qui de mieux pour mettre en lumière le tout ? Les installations épileptiques de Floris Vanhoof feront liant entre photons et infra-basses. Le trio a déjà fait œuvre à De Koer et aux Brasseries A****, mais c’est adapté à la salle du Nova qu’ils dégaineront leur magie. Préparez vos synapses à la surcharge. Ça fait vibrer la rate, ça fait loucher les paupières. Un live à en prendre plein les mirettes, comme on dit. Glow de DE MOND
  • sam 18.10.2025
    Tables d'hôtes 17:30
  • 18:00 Film

    Un condé

    Yves Boisset, 1970, FR, DCP, vo fr st ang, 98'
    Alors qu’il enquête sur une affaire de trafic de drogues, un policier se fait tuer. L’inspecteur Favenin, joué par Michel Bouquet, cherche à le venger en ne reculant devant aucune méthode. “La police c’est un métier sale, qu’on ne peut faire que salement”, assène-t-il. Derrière le récit d’une escalade de la vengeance, Boisset dépeint avec force la violence et les failles d’un système d’État. Le ministre de l’intérieur de l’époque, Raymond Marcellin, essayera de faire interdire le film, parce qu’il donne selon lui une trop mauvaise image de la police. Il ne l’obtiendra pas, mais réussira malgré tout à le faire amputer de deux séquences, dont celle d’un interrogatoire jugé trop musclé. “Un condé”, troisième film de Boisset (avec Michel Constantin et Rufus dans de bons seconds rôles), est un polar brutal et subtil qui pose les bases d’un cinéma résolument politique.
  • 21:00 Film

    L’Attentat

    Yves Boisset, 1972, FR, DCP, vo fr st ang, 120'
    Yves Boisset a coutume de se saisir d’un fait divers ou d’un fait de société pour le transformer en fiction. "L’Attentat" plonge dans les sombres intrigues de la guerre froide à travers l’assassinat d’un opposant politique exilé, inspiré par l’affaire Ben Barka. Jean-Louis Trintignant incarne un militant de gauche en quête de rédemption, un homme traqué après avoir témoigné d’un meurtre orchestré par des puissances occultes. Complot, vous avez dit complot ? Avec une tension haletante et un réalisme saisissant, Boisset dénonce les complicités entre États et services secrets, mêlant suspense et engagement. Le film, interprété par Jean Seberg, Michel Bouquet, Roy Scheider et Gian Maria Volonté dans le rôle de Ben Barka... heu pardon, de Sadiel, reste une œuvre phare du cinéma politique des années 1970, reflétant les obsessions de son réalisateur pour la justice et les manipulations géopolitiques.
  • dim 19.10.2025
    Tables d'hôtes 17:30
  • 15:00

    R.A.S.

    Yves Boisset, 1973, FR, DCP, vo fr st ang, 110'
    "R.A.S.", film culte d’Yves Boisset, plonge dans l’absurdité et la violence de la guerre d’Algérie à travers le regard des soldats français. Adapté du livre de Roland Perrot (qui, pour la petite histoire, sera plus tard le fondateur de la coopérative Longo Maï), le film dépeint l’endoctrinement, la peur et la désillusion d’une jeunesse sacrifiée. Boisset y dénonce sans fard l’hypocrisie militaire et l’horreur des "opérations de maintien de l’ordre". Mobilisé lors de cette guerre, il fut tellement malmené et humilié par ses supérieurs et ses congénères qu’il termina réformé après avoir chopé la crève. De cette expérience, il dit : "L’armée a au moins cette vertu : réussir à force de bêtises et de brimades inutiles, en quelques mois, à faire d’un garçon sans conviction particulière un antimilitariste irréductible". Avec un casting impressionnant, qui offre à Jacques Villeret et Jean-François Balmer leurs premiers rôles au cinéma, le film évite tout héroïsme pour montrer l’homme broyé par la machine guerrière, l’humanité perdue dans un conflit sans nom. Un puissant cri anti-guerre à (re)découvrir.
  • 18:00

    Dupont Lajoie

    Yves Boisset, 1975, FR, DCP, vo fr st ang, 100'
    Peut-être le film le plus célèbre d’Yves Boisset, l’un des plus durs et violents, où la mise en scène, l’écriture et la direction d’acteurs sont les plus maîtrisés. Dès le titre, référence au concept du français moyen des années 1970, tout y est traité au vitriol, mais avec une justesse qui glace le sang. Un cafetier parisien passe chaque année, avec femme et fils, ses vacances dans un camping du sud où il retrouve les mêmes comparses. Non loin de là, un chantier emploie et loge des ouvriers maghrébins mal payés. Lorsque qu’un crime immonde est commis, ces ouvriers pourtant innocents sont très vite pointés du doigt par les campeurs chauffés à blanc. Aux côtés de Jean Carmet, on retrouve des habitués de Boisset (Victor Lanoux, Michel Peyrelon), des gueules du cinéma français, tandis qu’Isabelle Hupert et Jean-Pierre Marielle en imitateur de Guy Lux impressionnent. Pour une fois, le flic n’est pas une ordure (Jean Bouise campant un excellent commissaire), l’aliénation ne vient pas d’une institution autoritaire mais écrase tous les personnages du film, pauvres bougres enfermés dans un cycle de violence sans issue.
  • 21:00

    Le Juge Fayard dit "le Shériff"

    Yves Boisset, 1977, FR, vo fr st ang, 112'
    Dans son dixième long métrage, Yves Boisset s’inspire une nouvelle fois de faits réels : l’assassinat du juge François Renaud (que la presse surnommait "Le Shériff"), survenu deux ans plus tôt à Lyon. Le réalisateur se sert des faits pour construire une série noire lui permettant de se confronter à ses sujets de prédilection : le pouvoir, l’argent, le racisme, le colonialisme… Patrick Dewaere incarne littéralement le personnage de Jean-Marie Fayard, jeune juge d’instruction intègre et fougueux. À partir d’une affaire de hold-up en apparence banale, Fayard se lance dans une investigation qui s’avère de plus en plus tortueuse, et le mène d’assassins en policiers corrompus, de promoteurs immobiliers en politiciens véreux, en passant par des nostalgiques de l’Algérie française… À la sortie du film, le Service d’Action Civique (SAC), police parallèle du régime gaulliste, fondée pendant la guerre d’Algérie, obtient d’ailleurs la censure de quelques scènes et fait couvrir son nom par un bip. En effet, Boisset implique le SAC dans l’affaire que le juge Renaud cherchait à démêler. Une thèse probable, même si l’affaire n’a jamais été élucidée.
  • ven 24.10.2025
  • 10:30

    Maya, donne-moi un titre

    Michel Gondry, 2024, FR, DCP, vo fr st ang, 61'
    Maya et son papa vivent dans deux pays différents. Pour maintenir le lien avec sa fille et continuer à lui raconter des histoires, son papa lui demande chaque soir : " Maya, donne-moi un titre ". À partir de ce titre, il lui fabrique alors un dessin animé dont elle est l’héroïne.
  • 13:00

    L’été de Jahia

    Olivier Meys, 2024, BE, DCP, vo fr st nl, 93'
    Arrivée du Burkina Faso, Jahia vit dans un centre d’asile en Belgique. Effrayée par l’avenir, elle s’isole peu à peu. Jusqu’au jour où elle croise Mila, une fille biélorusse, qui l’entraîne dans son univers débordant d’énergie. Cet été, placé sous le signe de l’amitié, changera leur vie à jamais !
  • 16:00

    Work in progress screening

    Les cinéastes présentent leurs films destinés aux jeunes, films d’animation, films de fiction et documentaires en phase de (pré-)production. Cette session est ouverte à tous les professionnels qui souhaitent être au courant des dernières productions belges. Le public de professionnels peut poser des questions, donner son avis ou même forger de nouvelles collaborations ! Projets présentés : "A Lamb’s Stew" de Perrine Gauthier "The Island of the Colorblind" de Sanne de Wilde "Outfoxed !" de Eric Goossens & Anton Roebben "Met de noorderzon" de Sven Spur, Bert Lesaffer & Nelson Polfliet
  • 19:30

    Fantastique

    Marjolijn Prins, 2025, BE, DCP, vo fr & su st fr nl & ang, 71'
    Acrobate guinéenne de 14 ans, Fanta s’occupe de sa mère et va à l’école. Ce qu’elle aime le plus, c’est de s’entraîner avec les autres acrobates. En tant que l’une des seules filles du groupe, elle essaie de répondre aux attentes de tout le monde. Progressivement, Fanta commence à se demander ce qu’elle veut vraiment le plus.