jeu 09.01.2025
  • 19:00 Expo

    Expo Festival Super 8 Revival

    Deux décennies de festival et des valises d’archives. Programmes dactylographiés, affiches déclinants le Super 8 sur les thèmes de Super Man, de l’astronaute ou encore de la fusée, des trombinoscopes de gais camarades ou encore des stocks et des stocks de boites de bobines parfois bien joliment dressées. C’est un bout de cette histoire matérielle qui ornera les murs du bar pour le 200ème numéro des programmes du Nova. En prime, un vernissage festif avec projections en Super 8 au bar !
  • 21:00

    Bloody Nose, Empty Pockets

    Bill & Turner Ross, 2020, US, DCP, vo ang st fr, 98'
    Allant encore un peu plus loin dans la brouille fiction/docu, les frères Ross filment l’intérieur d’un bar de la Nouvelle Orléans sensé être à Las Vegas (où sont tournés les extérieurs). Dix-huit heures de tournage pour dépeindre la dernière journée et nuit d’un "dive bar"avec ses employés, ses habitués, ses clients de passage. Tout se mélange dans ce cinéma. Acteurs ou personnages de documentaire ? Très vite, on ne se pose plus la question. Quand la magie opère, on devient partie prenante de cette tranche de vie crépusculaire et familière dans ce lieu de perdition où l’on s’abrite de la violence du monde extérieur. Là aussi, peu importe ce qui est dit : les gestes, les regards, les rapprochements et les conflits exacerbent les blessures reçues ailleurs.
  • ven 10.01.2025
    Tables d'hôtes 18:30 Microboutiek 18:30
  • 18:30

    Microboutiek

    La Microboutiek propose de manière régulière une sélection de sa collection de micro-éditions (livres, CD, vinyles, fanzines, DVD, etc) en vente dans le bar. Stand de diffusion alternatif d’une scène indépendante bruxelloise mais pas que, la Microboutiek est alimentée par son propre public et s’enrichit au gré des événements cinématographiques et autres accueillis par le Nova.
  • ven 10.01.2025
    Tables d'hôtes 18:30 Microboutiek 18:30
  • 19:00

    Punk ! Il était une fois Gilles Bertin

    Eugénie Grandval, 2020, FR, DCP, vo fr , 57'
    Un portrait prenant du parcours hors norme de Gilles Bertin, fondateur en 1980 du groupe punk bordelais Camera Silens, et devenu en 1988 l’un des cerveaux d’un braquage légendaire d’une entreprise de sécurité toulousaine. Tous ses acolytes seront arrêtés, sauf lui. Alors qu’on le croyait mort en cavale des suites du sida, il réapparait trente ans plus tard pour être jugé. Un film où Gilles Bertin, repenti, se raconte, sans prétention autre que celle de reconstruire son identité, et qui aura touché toute une génération de marginaux.
  • 21:00 Open Stage

    Taverne Merdézuth

    Dans le bar du Nova, Distropie et Microboutiek étaleront leurs trésors en micro éditions et vous convient à un moment de partage avec une scène ouverte dans l’esprit de Merdézuth. Ce groupe canaille aux airs de marins avait mis en musique plusieurs textes de poètes libertaires, enregistrés in-extremis dans un sous-sol à Schaerbeek, avant la disparition de son chanteur accordéoniste, David aka Tafit. Des amis et amies, proches ou lointains, viendront jouer quelques morceaux dans la bonne humeur et les vapeurs houblonnées d’un foyer que David a côtoyé plusieurs années, autant derrière que devant le comptoir… Merci !
  • sam 11.01.2025
  • 19:30

    The Kamagasaki Cauldron War

    Leo Sato, 2018, JP, DCP, vo ja st fr, 115'
    Rarement montré en Europe, ce film met en scène un bidonville "invisible" d’Osaka et ses habitants. Kamagasaki est un quartier de travailleurs journaliers où bouillonnent, depuis la Seconde Guerre mondiale, une myriade de restaurants populaires, des petites pensions sur fond de prostitution et de mafia locale. Dans un élan collaboratif, le réalisateur a su entraîner une ribambelle d’habitants dans cette comédie qui dépeint l’esprit d’un quartier menacé par la gentrification. Une ligne simple vient y bousculer l’ordre établi : quand on vole le chaudron mythique du gang local, c’est une guerre qui se déclare dans tout le quartier.
  • dim 12.01.2025
    Tables d'hôtes 18:00
  • 14:00 courts métrages & rencontre

    Jean Harlez, 100 ans

    Le 31 décembre 2024, Jean Harlez aura 100 ans ! Quoi de mieux que de fêter son centenaire lors du deux centième programme du Nova ! En sa compagnie et celle de proches, dont son épouse et collaboratrice Marcelle Dumont, nous voyagerons dans la vie du doyen du cinéma belge, auteur du mémorable "Le chantier des gosses", avec quelques projections et moult anecdotes. Sans oublier une expo éphémère, un goûter d’anniversaire, un futur livre-DVD sur ses films au Groenland avec des textes de Marcelle, une tournée en automne du "chantier des gosses" via les rendez-vous de son distributeur Avila, present !, et une expo en gestation de ses Notre Dame revisitées. 2025 sera l’année Jean Harlez, qu’on se le dise ! → En présence de Jean Harlez, Marcelle Dumont, Claude & Françoise Harlez, Freddy Piette, Alain Goossens, Arthur Ghenne… → En collaboration avec la Cinémathèque de la Fédération Wallonie Bruxelles → Avec le soutien de la Sonuma
    Les gens du quartier
    Jean Harlez, 1955, BE, video, fr st nl & ang, 15'
    À la conquête des sommets polaires
    Jean Harlez, 1961, BE, 16mm > video, fr , 21'
    Autour d’un piano
    Jean Harlez, 1980, BE, 35mm, sans dial, 18'
    ...
  • 17:00

    Le Chantier des gosses

    Jean Harlez, 1956-1970, BE, DCP, vo fr st nl & ang, 73'
    Au pied du Palais de Justice, une friche sert de terrain de jeu aux kets des Marolles, mis en danger par un futur chantier. S’ensuit une confrontation malicieuse pour défendre les lieux. Auto-produit en 1956 par un cinéaste débutant avec une caméra de sa propre confection, "Le chantier des gosses" devra attendre 1970 pour être sonorisé en une journée, et 2014 pour être restauré et sortir en salle grâce au Nova. Un film devenu culte pour de nombreux bruxellois, à nouveau sur notre écran ! → Avant de lancer le film, un morceau de tambour sera exécuté par Vincent Flagel, le fils de feu Claude Flagel qui fût, avec son épouse Lou, un grand collecteur de musiques traditionnelles et avait joué du tambour pour la musique du "Chantier des gosses". → En présence de Jean Harlez, Marcelle Dumont (auteure des dialogues) & Freddy Piette (l’un des gosses du film)
  • 19:00

    La ferme du Pendu

    Jean Dréville, 1945, FR, DCP, vo fr , 90'
    On la voit un peu chez Pagnol, et bien sûr dans "Farrebique", mais la ruralité et sa culture propre sont globalement absentes de l’âge d’or du cinéma français. C’est en cela que le film de Dréville est exceptionnel. Son approche, pas loin d’un sensationnalisme à la Zola, voire du film d’exploitation, est une évocation sombre et chargée du Haut Bocage vendéen. Dans une photo superbe, on assiste à un enterrement, un mariage dans une ferme, aux moissons, et aux marivaudages badins ou violents d’une vie paysanne stylisée. La musique trad n’est évidemment pas absente de ces scènes de vie, où impressionnent Charles Vanel, Alfred Adam et Bourvil dans son premier rôle !
  • 21:30 Concert

    Tartine de Clous

    Ce trio de l’ouest de la France chante des chansons trad de presque par chez eux et se sont penchés depuis des années sur le répertoire vendéen. Evitant de partager cette musique "en concert", ils préfèrent chanter autour d’une table, au milieu des gens, au coeur du son et des histoires. C’est aussi une musique à partager, grâce aux chansons à répondre (ou "à ripouner" comme disent les Vendéens). Ce soir-là, la salle du Nova sera adaptée pour notre plaisir à chanter ensemble.
  • jeu 16.01.2025
  • 19:00

    Bloody Nose, Empty Pockets

    Bill & Turner Ross, 2020, US, DCP, vo ang st fr, 98'
    Allant encore un peu plus loin dans la brouille fiction/docu, les frères Ross filment l’intérieur d’un bar de la Nouvelle Orléans sensé être à Las Vegas (où sont tournés les extérieurs). Dix-huit heures de tournage pour dépeindre la dernière journée et nuit d’un "dive bar"avec ses employés, ses habitués, ses clients de passage. Tout se mélange dans ce cinéma. Acteurs ou personnages de documentaire ? Très vite, on ne se pose plus la question. Quand la magie opère, on devient partie prenante de cette tranche de vie crépusculaire et familière dans ce lieu de perdition où l’on s’abrite de la violence du monde extérieur. Là aussi, peu importe ce qui est dit : les gestes, les regards, les rapprochements et les conflits exacerbent les blessures reçues ailleurs.
  • 21:00

    45365

    Bill & Turner Ross, 2009, US, DCP, vo ang st fr, 93'
    Sydney, Ohio est une petite ville du Midwest dont le code postal est 45365. Les frères Ross y ont passé leur enfance et le portrait qu’ils font de cette bourgade lança leur carrière. Pas de voix off, peu d’explications mais une proposition d’immersion dans un lieu a priori banal, bien que menacé par une tempête. Il est plaisant de se perdre dans ce micro labyrinthe puisqu’on peut tenir le fil d’Ariane de la radio locale qui annonce les évènements et celui des personnages et de l’espace qui se dessinent peu à peu. Pas besoin de tout comprendre, on saisit à qui, à quoi on a affaire. Les matchs de football américain au lycée, les discours de l’entraîneur, les rues typiques de la petite ville... sont autant de clichés des films états-uniens, qui prennent corps dans un quotidien universel redevenant objet cinématographique. → Rencontre en visioconférence avec les frères Ross, le 1er février
  • ven 17.01.2025
  • 19:00

    Guérilla des FARC, l’avenir a une histoire

    Pierre Carles, 2024, FR, DCP, vo fr & es st fr & ang, 142'
    Connu dans un premier temps pour ses chroniques télévisées, Pierre Carles a ensuite développé un cinéma dissident dans lequel il a mené tour à tour la critique des médias et celle du salariat, dressé des portraits singuliers comme ceux de Pierre Bourdieu, du Professeur Choron ou encore de militants anti-capitalistes passés par l’action directe… Sa filmographie était jusqu’ici très ancrée dans le paysage français. Et c’est la première surprise de ce film, qui a été tourné en Colombie. Un pays à l’histoire complexe, parmi les plus inégalitaires au monde, où des paysans ont pris les armes pendant plusieurs décennies pour obtenir le partage de la terre. Un pays où Pierre Carles a vécu une partie de son adolescence. Sa mère y partageait la vie de Dunav Kuzmanich, premier cinéaste à réaliser un film sur les guérillas colombiennes des années 1950 sans les dénigrer, ni condamner la lutte armée. C’est à ce beau-père, disparu en 2008, que Pierre Carles raconte ce qui s’est passé depuis lors en Colombie. Tourné sur une période de dix années (du début des négociations de paix en 2012, à l’élection de l’ex-guerrillero Gustavo Petro au poste de président du (...)
  • sam 18.01.2025
    Tables d'hôtes 18:30
  • 19:00

    Estate, a reverie

    Andrea Luka Zimmerman, 2003, GB, vo ang st fr, 83'
    Ce film retrace la lente mise à mort d’un important complexe de logements sociaux dans l’est de Londres. Zimmerman y avait vécu pendant 17 ans jusqu’au jour où, en 2007, les autorités communales décidèrent qu’une grande partie des appartements devaient être démolis. Pendant sept ans, la cinéaste filme, avec bienveillance et justesse, les habitant.e.s de cette cité, pour la plupart des personnes fauchées et marginalisées par la société, et la graduelle fermeture des appartements avec des bardages anti-squat. La durée du tournage a permis à Zimmerman d’expérimenter différentes formes de récit. Le résultat est une hybridation singulière qui mélange documentaire, reconstitutions historiques, courtes mises en scène jouées par les habitant.e.s et interventions dans l’espace public. Tourné avec la participation de toute une communauté, le film raconte de "l’intérieur" le sentiment d’injustice et d’impuissance vécu par des gens en porte-à-faux avec les logiques capitalistes, qui refaçonnent l’espace urbain et la manière dont s’y inscrivent les relations humaines. Depuis, les logements sociaux ont été remplacés par des copropriétés sécurisées... A l’époque (...)
  • 21:00

    Wayfaring Stranger

    Andrea Luka Zimmerman, 2024, GB, 16mm > video, vo ang st fr, 70'
    Dernier opus de Andrea Zimmerman, "Wayfaring Stranger" met en scène sept personnages féminins en errance dans des espaces ouverts et que l’on présume en fuite des enclaves urbaines. Chacune trace son chemin dans une succession de paysages qui évoluent, en sept phases, de la ville aux friches industrielles, de la forêt à la mer. Ces espaces liminaires accentuent le sentiment que ces femmes sont dans une quête vers un ’absolu’, qui pourrait n’être autre que le désir de retrouver une place dans un écosystème qui s’est progressivement érodé... On aura essayé de coller des mots pour introduire ce film mais il échappe à toute mainmise ! Car il s’agit d’un film inconditionnellement libre, un voyage cinématographique captivant, tourné en 16mm par Zimmerman elle-même. L’absence de dialogues est comblée par la bande-son signée Chris Watson, connu pour son travail dans le domaine du "field recording" (et membre fondateur du groupe Cabaret Voltaire, soit dit en passant), qui rajoute une dimension sensorielle supplémentaire aux cheminements de ces femmes et aux transitions topographiques. Le film se clôt sur une longue scène avec la poétesse et écrivaine (...)
  • dim 19.01.2025
    Tables d'hôtes 18:00
  • 17:00

    Art Class

    Andrea Luka Zimmerman, 2020, GB, DCP, vo ang st fr, 49'
    En Angleterre, la façon de parler la langue anglaise, son accent et ses intonations sont de puissants marqueurs sociaux. Dans "Art Class", Andrea Zimmerman questionne les corrélations entre l’accessibilité au monde artistique et l’appartenance à une classe sociale. Avec brio, un sacré aplomb et beaucoup d’humour, la cinéaste nous provoque au travers de ce film qui prend la forme d’une conférence-performance ludique. Elle y mélange des extraits de ses films, quelques déclarations personnelles, des interviews avec des invités, des exercices d’arts martiaux, etc. Zimmerman n’y va pas par quatre chemins et nous glisse quelques saillies bien senties !
    + Civil Rites
    Andrea Luka Zimmerman, 2017, GB-GB, DCP, vo ang st fr, 27'
  • dim 19.01.2025
    Tables d'hôtes 18:00
  • 19:00

    Taskafa, Stories of the Streets

    Andrea Luka Zimmerman, 2013, GB, DCP, vo ang st fr, 66'
    Le point de départ pour "Taskafa, Stories of the Street" (Taskafa, histoires de la rue) ce sont les chiens errants d’Istanbul que les autorités publiques essayent, depuis des années et par tous les moyens, de réduire en nombre, voire de faire disparaître. Pourtant, les habitant.e.s d’Istanbul sont foncièrement attaché.e.s à ces animaux qui font finalement partie de leur quotidien. Arpentant jour et nuit les rues de la ville, Andrea Zimmerman enregistre des souvenirs et des bribes d’histoires que les habitant.e.s veulent bien lui raconter à propos de ces chiens qu’ils/elles côtoient dans leur environnement. En arrière-fond, on perçoit qu’Istanbul, comme nombre d’autres villes, est en train de se transformer et se gentrifier. L’errance de la réalisatrice dans les rues et les places d’Istanbul est ponctuée par des extraits du livre "King" de l’essayiste et écrivain John Berger (qui prête ici sa voix). Au fil de la déambulation, un propos se dessine : ces animaux qui errent dans la ville symbolisent, d’une manière singulièrement révélatrice, toutes ces populations en situation précaire que l’on tend à vouloir invisibiliser.
  • 21:00

    Erase and Forget

    Andra Luka Zimmerman, 2017, GB, vo, 88'
    Probablement le film le plus ouvertement politique de Andrea Zimmerman, "Erase and Forget" tourne autour de la figure de James Gordon Bo Gritz, le vétéran le plus "médaillé" de la guerre du Vietnam. Personnage controversé, entre autres pour son soutien à des groupes suprématistes, devenu par la suite activiste anti-guerre, il a un parcours de vie romanesque (il se porte candidat aux élections présidentielles US de 1992 !) qui a inspiré plusieurs personnages de films, comme le Colonel Kurtz dans "Apocalypse Now" et "Rambo"... C’est dans le désert du Nevada, où à une certaine époque il entraîna des Moudjahidines afghans, que commence l’audacieux film de Andrea Zimmerman. Tout en se focalisant sur "Bo", la réalisatrice dresse le tableau d’une nation en crise, profondément désillusionnée à l’égard de sa propre classe dirigeante. Tourné sur une période de dix ans, "Erase and Forget" mélange d’étonnantes images d’archive (certaines totalement inédites), des interviews, des scènes issues de films d’actions rejouées par"Bo". Le film propose une lecture multicouche des liens pervers qui peuvent exister entre Hollywood, les médias et plus largement la (...)
  • jeu 23.01.2025
  • 19:00

    Guérilla des FARC, l’avenir a une histoire

    Pierre Carles, 2024, FR, DCP, vo fr & es st fr & ang, 142'
    Connu dans un premier temps pour ses chroniques télévisées, Pierre Carles a ensuite développé un cinéma dissident dans lequel il a mené tour à tour la critique des médias et celle du salariat, dressé des portraits singuliers comme ceux de Pierre Bourdieu, du Professeur Choron ou encore de militants anti-capitalistes passés par l’action directe… Sa filmographie était jusqu’ici très ancrée dans le paysage français. Et c’est la première surprise de ce film, qui a été tourné en Colombie. Un pays à l’histoire complexe, parmi les plus inégalitaires au monde, où des paysans ont pris les armes pendant plusieurs décennies pour obtenir le partage de la terre. Un pays où Pierre Carles a vécu une partie de son adolescence. Sa mère y partageait la vie de Dunav Kuzmanich, premier cinéaste à réaliser un film sur les guérillas colombiennes des années 1950 sans les dénigrer, ni condamner la lutte armée. C’est à ce beau-père, disparu en 2008, que Pierre Carles raconte ce qui s’est passé depuis lors en Colombie. Tourné sur une période de dix années (du début des négociations de paix en 2012, à l’élection de l’ex-guerrillero Gustavo Petro au poste de président du (...)
  • jeu 23.01.2025
  • 21:30

    Western

    Bill & Turner Ross, 2015, US, DCP, vo ang & es st fr, 93'
    Portrait de deux villes frontalières le long du Rio Grande : Eagle Pass au Texas et Piedras Negras au Mexique. Chad Foster, le maire d’Eagle Pass, se démène pour que les deux communautés s’entendent mais de nombreux meurtres liés aux cartels de drogue sont commis le long de la frontière. Tout comme dans "45364", le film dépeint par touches un espace américain dans ce qu’il a de plus mythologique. Les frères Ross vont régulièrement confronter cet imaginaire à la triste réalité, faite d’assassinats et de barrières s’érigeant entre les peuples. Au-delà de la violence qui va jusqu’à envahir les discussions mondaines, ils jouent également avec les images d’Épinal de l’Amérique profonde pour mieux briser nos préjugés et capter l’humanité de ses habitants. À l’image d’un père rancher célibataire coiffant sa fille ou du maire Foster au regard songeur face aux feux d’artifice célébrant l’anniversaire de sa ville.
  • ven 24.01.2025
  • 19:00

    45365

    Bill & Turner Ross, 2009, US, DCP, vo ang st fr, 93'
    Sydney, Ohio est une petite ville du Midwest dont le code postal est 45365. Les frères Ross y ont passé leur enfance et le portrait qu’ils font de cette bourgade lança leur carrière. Pas de voix off, peu d’explications mais une proposition d’immersion dans un lieu a priori banal, bien que menacé par une tempête. Il est plaisant de se perdre dans ce micro labyrinthe puisqu’on peut tenir le fil d’Ariane de la radio locale qui annonce les évènements et celui des personnages et de l’espace qui se dessinent peu à peu. Pas besoin de tout comprendre, on saisit à qui, à quoi on a affaire. Les matchs de football américain au lycée, les discours de l’entraîneur, les rues typiques de la petite ville... sont autant de clichés des films états-uniens, qui prennent corps dans un quotidien universel redevenant objet cinématographique. → Rencontre en visioconférence avec les frères Ross, le 1er février
  • 21:00

    Wayfaring Stranger

    Andrea Luka Zimmerman, 2024, GB, 16mm > video, vo ang st fr, 70'
    Dernier opus de Andrea Zimmerman, "Wayfaring Stranger" met en scène sept personnages féminins en errance dans des espaces ouverts et que l’on présume en fuite des enclaves urbaines. Chacune trace son chemin dans une succession de paysages qui évoluent, en sept phases, de la ville aux friches industrielles, de la forêt à la mer. Ces espaces liminaires accentuent le sentiment que ces femmes sont dans une quête vers un ’absolu’, qui pourrait n’être autre que le désir de retrouver une place dans un écosystème qui s’est progressivement érodé... On aura essayé de coller des mots pour introduire ce film mais il échappe à toute mainmise ! Car il s’agit d’un film inconditionnellement libre, un voyage cinématographique captivant, tourné en 16mm par Zimmerman elle-même. L’absence de dialogues est comblée par la bande-son signée Chris Watson, connu pour son travail dans le domaine du "field recording" (et membre fondateur du groupe Cabaret Voltaire, soit dit en passant), qui rajoute une dimension sensorielle supplémentaire aux cheminements de ces femmes et aux transitions topographiques. Le film se clôt sur une longue scène avec la poétesse et écrivaine (...)
  • sam 25.01.2025
    Tables d'hôtes 18:30
  • 19:00 Compilation

    Super 8, un pas de côté

    "Vous avez déjà vu des films super 8 ? - Oui. Et ça vous passionne ? - C’est pas une question de format." Le ton de cette première séance, très bruxelloise, est posé par le micro-trottoir "Le Super 8, c’est quoi ?". La réflexion, piquante, d’un passant anonyme (que vous reconnaîtrez sans mal). Les cinéastes d’"Allumette, gentille allumette" sont prêt.es à consacrer des jours entiers à animer des petites tiges de bois pour le plaisir du cinéma. Mara Pigeon s’attelle à dresser le portrait de "Victor Cordier", un artiste rencontré au Club Antonin Artaud où elle est animatrice, et met en scène la difficulté d’être à l’autre. "Kill Apartheid" offre une respiration hip hop. Asphyxie policière et contrepoint implacable à l’Histoire officielle avec "Alain Rukineer (nous sommes bien protégés !)". La simplicité d’utilisation et le coût abordable des caméras Super 8 se met au service d’un cinéma qui revendique le pas de côté donc.
    Le Super 8, c’est quoi ?
    Allumette, gentille allumette
    HELENE DE NOOSE, MANUEL GOMEZ, DIDIER MEERT, 1978, BE, DCP, No dial, 6'
    Victor Cordier
    MARA PIGEON, 1981, BE, DCP, vo fr , 23'
    ...
  • 21:00 Compilation

    Belgique Années Septante

    Format démocratique pour les fauché·e·s et autres cinéastes amateurs, le Super 8 était sans doute le meilleur outil pour capturer au plus près les réalités populaires, et ce avec une tonalité brute, parfois fragile et souvent sincère. Cette séance s’intéresse principalement à la vie ouvrière et populaire wallonne de la fin des années 70. Pour commencer, "Via Marcasse" nous plonge dans le noir poisseux et brillant du quotidien charbonneux d’un mineur du Borinage. Une vie rythmée par le carnaval de Binche, la vie de bar, les mines et leurs drames. S’ensuit un puits de lumière avec "Alors, ça pousse" : à Bruxelles, des maraîcher·ère·s de potagers urbains songent à la meilleure manière de pérenniser ces carrés précaires. "Alors, ça pousse" est une question qui s’applique aussi à la grogne d’un village quand un consortium néerlandais veut bâtir un barrage dans "Couvin, guerre au barrage". Une lutte jusqu’au débordement nous laisse les pieds dans l’eau avec "Fluxus". Et, en milieu de séance, une pub nous vante la solution la plus appropriée pour garder les pieds secs en plein cours d’eau, le "Skido".
    Via Marcasse
    LOUIS SAVARY & JEAN-CLAUDE DERUDDER, 1980, BE, DCP, vo fr , 21'
    Alors, ça pousse
    GIGI ETIENNE, 1979, BE, DCP, vo fr , 10'
    Skido
    JEAN-CLAUDE BRONCKART, 1977, BE, DCP, sans dial, 3'
    ...
  • dim 26.01.2025
    Tables d'hôtes 18:00
  • 17:00 Compilation

    Blockhaus mia

    Soyez les bienvenu.e.s dans une séance composée de deux films qui invitent à l’immersion. Laissez-vous porter par un défilé d’images qui comblent l’absence. Elles vous entraîneront à rester pour les contempler et les habiter. Pour commencer par "Trois minutes de la vie d’un tourneur" vous prendra par la main et vous installera devant une machine à tour pour vous montrer les mouvements hypnotiques de la machine et son opérateur. Vous serez ensuite convié.e à entrer dans les profondeurs de "Blockhaus mia". Un groupe de quatre hommes d’origine espagnole reliés par leur passé de lutte antifasciste s’installent dans des blockhaus abandonnés après la guerre en France. Ils y font communauté et transforment ces lieux, contre tout pronostic, en havre de paix pour hommes et animaux. La séance comptera avec la participation de sa réalisatrice, Mara Pigeon, qui nous parlera de ce film fragilisé par ses vides sonores mais dont la puissance de ses images en font un récit puissant.
    Trois minutes de la vie d’un tourneur
    GEORGES LEBOUC, 1975, BE, DCP, No dial, 3'
    Blockhaus Mia
    MARA PIGEON, 1978, BE, DCP, vo es , 50'
  • dim 26.01.2025
    Tables d'hôtes 18:00
  • 19:30 Compilation

    Testostereels

    Quoi de mieux qu’un haut-de-forme pour sortir dans les soirées mondaines quand on est un homme-pénis ? Dans ce film d’animation, Manu Gomez s’amuse avec ce "Phalloctère" et donne le ton à cette séance… "Antoine Pompe" est né en 1873 dans le Bruxelles où Verlaine tirait sur Rimbaud. Aujourd’hui, c’est affublé d’une casquette dernier cri et entouré d’amis qu’il fête ses 105 ans. M. Pompe, ancien architecte un poil réactionnaire, ne reconnait plus rien de cette ville tant elle a changé. On peut maintenant y skier Place Rogier ! C’est en tout cas ce que font à merveille "Les Virolins", ces athlètes et frimeurs de haut niveau. Poussons de la fonte avec les sportif·ve·s de "Pour trois minutes de gloire" et leur coach du Mid-city Gym. Enfin "Catalogue pour une exposition" et le groupe Kloak Theater nous emmènerons dans le quotidien sanglant d’un abattoir du Hainaut (les personnes qui le souhaitent pourront sortir de la salle avant cette dernière projection).
    Phalloctère
    MANUEL GOMEZ, 1982, BE, DCP, No dial, 3'
    Antoine Pompe : ce jeune homme de 105 ans
    JEAN-CLAUDE BRONCKART, 1979, BE, DCP, vo fr , 14'
    Les Virolins
    JEAN-CLAUDE BRONCKART, 1981, BE, DCP, sans dial, 8'
    ...
  • 21:00 Compilation

    From NYC to BXL

    Cette séance offre un voyage entre New-York et Bruxelles, une exploration au travers de la notion de ville, par le corps, la voix, la danse, la musique, les êtres humains qui la peuplent. Des figures émergent et se livrent à nous. Dans "New York I love you but…", Mirko Popovitch filme la ville lors d’un voyage et nous en propose sa perception. "Le danseur de Manhattan" nous dresse le portrait d’un strip-teaser new-yorkais. Dans "Jesus Blood", sur la musique de Gavin Bryars, Jean-Claude Wouters réalise cet essai dansé mélancolique mouvement-matière. Avec "La Gourmandise", Manu Gomez, nous raconte une histoire d’amour et de frites grinçante dans une animation colorée et dégoulinante. Enfin, Jean-Claude Bronckart dresse le portrait de "Malou", une Buxelloise étonnante au parcours difficile qui partage sa force de vie.
    New York I love you but...
    MIRKO POPOVITCH, 1978, BE, vo, 13'
    Jesus Blood
    JEAN_CLAUDE WOUTERS, 1982, BE, DCP, No dial, 3'
    Le danseur de Manhattan
    ...
  • jeu 30.01.2025
    Tables d'hôtes 18:00
  • 18:00 Débat

    Une caisse usurpée ?

    En France, l’assurance chômage a fait l’objet de multiples réformes ces quinze dernières années. Les titres de l’actualité rappellent régulièrement qu’on court toujours le risque de tomber dans "le trou de la sécu’". Mais que sait-on vraiment de la gestion de cette caisse ? Les chiffres donnent le tournis, des milliards d’euros d’endettement seraient en jeu. Qui moulinent tout cet argent, et quels profits les institutions financières en tirent-elles ? Le Comité pour l’Abolition des Dettes Illégitimes (CADTM) est un réseau citoyen mondial qui tente de donner une visibilité aux enjeux de financiarisation, par l’analyse et la vulgarisation des mécanismes d’endettement, avec une approche fondée sur les droits humains. Cette ONG a soutenu la réalisation du documentaire d’Hélène Crouzillat, "L’Effet Bahamas", et nous invite à une discussion sur nos systèmes de sécurité sociale (en France et en Belgique), leurs histoires, leurs missions, et les conséquences de la sape opérée par nos gouvernements, toutes couleurs politiques confondues. État des lieux de la financiarisation des caisses d’assurance chômage, outils et moyens de lutte pour la préservation de (...)
  • 20:30

    L’Effet Bahamas

    Hélène Crouzillat, 2024, FR, DCP, vo fr st ang, 96'
    L’effet Bahamas, c’est un palmier en pot qu’on dépose sur une plage normande à côté d’un salarié qui bronze en parka de pluie. Un film sur un acquis social qui se meurt, l’assurance chômage. Une tentative de comprendre les rouages d’un système accusé depuis des décennies d’endetter nos états. Et si tout cela n’était qu’un mensonge pour maintenir un effet pervers de la dette qui profite aux banques privées ? Dans un monde renversé, Corinne, ancienne des caisses de chômage, nous raconte l’histoire de cet ancien clown algérien, qui s’est immolé devant l’entrée d’un pôle-emploi. Les récits de travailleurs traversent le film d’Hélène Crouzillat au même titre que les explications techniques qui nous permettent de saisir comment est gérée cet énorme machine financière. Quand on assiste à la scène de l’audition du président de l’Unédic, l’association qui gère les comptes de l’assurance chômage, aux affaires sociales de l’assemblée nationale où la majorité des dizaines de sièges de l’auditorium sont vides, alors que ce même président bredouille qu’il ne sait pas qui sont les acquéreurs et revendeurs de la dette de l’Unédic… on se demande si Kafka n’a pas co-écrit le scénario de ce film.
  • ven 31.01.2025
  • 19:00

    Guérilla des FARC, l’avenir a une histoire

    Pierre Carles, 2024, FR, DCP, vo fr & es st fr & ang, 142'
    Connu dans un premier temps pour ses chroniques télévisées, Pierre Carles a ensuite développé un cinéma dissident dans lequel il a mené tour à tour la critique des médias et celle du salariat, dressé des portraits singuliers comme ceux de Pierre Bourdieu, du Professeur Choron ou encore de militants anti-capitalistes passés par l’action directe… Sa filmographie était jusqu’ici très ancrée dans le paysage français. Et c’est la première surprise de ce film, qui a été tourné en Colombie. Un pays à l’histoire complexe, parmi les plus inégalitaires au monde, où des paysans ont pris les armes pendant plusieurs décennies pour obtenir le partage de la terre. Un pays où Pierre Carles a vécu une partie de son adolescence. Sa mère y partageait la vie de Dunav Kuzmanich, premier cinéaste à réaliser un film sur les guérillas colombiennes des années 1950 sans les dénigrer, ni condamner la lutte armée. C’est à ce beau-père, disparu en 2008, que Pierre Carles raconte ce qui s’est passé depuis lors en Colombie. Tourné sur une période de dix années (du début des négociations de paix en 2012, à l’élection de l’ex-guerrillero Gustavo Petro au poste de président du (...)
  • 21:30 Nocturne

    200 Motels

    Frank Zappa & Tony Palmer, 1971, US, 35mm > video, vo ang st fr, 98'
    Mais comment Warner Bros pouvait-t-il donner carte blanche et un budget à un truc pareil ? Premier long métrage tourné en vidéo et transféré en 35mm, "200 Motels" voit Zappa tester plein d’effets débiles pour illustrer son film de tournée fantasmé. Un gros délire où The Mothers of Inventions s’entoure de Ringo Starr, Keith Moon, Theodor Bikel dans un hommage foutraque à la culture rock 70’s, aux films d’horreurs fauchés, au cinéma d’animation et à la musique sans pareille de Frank Zappa encore au pic de sa forme. Pas fou (enfin…), Frank se fait épauler par Tony Palmer, grand spécialiste de films musicaux (faut aller voir sa liste sur internet !) dans cet étrange film/clip qui transpire les années 70 par tous les pores, pour le meilleur et pour le pire. C’est le programme 200 du Nova, c’est 200 Motels, du cinéma dingue à voir sur grand écran et à partager avec d’autres gens.
  • sam 01.02.2025
  • 19:00

    Wayfaring Stranger

    Andrea Luka Zimmerman, 2024, GB, 16mm > video, vo ang st fr, 70'
    Dernier opus de Andrea Zimmerman, "Wayfaring Stranger" met en scène sept personnages féminins en errance dans des espaces ouverts et que l’on présume en fuite des enclaves urbaines. Chacune trace son chemin dans une succession de paysages qui évoluent, en sept phases, de la ville aux friches industrielles, de la forêt à la mer. Ces espaces liminaires accentuent le sentiment que ces femmes sont dans une quête vers un ’absolu’, qui pourrait n’être autre que le désir de retrouver une place dans un écosystème qui s’est progressivement érodé... On aura essayé de coller des mots pour introduire ce film mais il échappe à toute mainmise ! Car il s’agit d’un film inconditionnellement libre, un voyage cinématographique captivant, tourné en 16mm par Zimmerman elle-même. L’absence de dialogues est comblée par la bande-son signée Chris Watson, connu pour son travail dans le domaine du "field recording" (et membre fondateur du groupe Cabaret Voltaire, soit dit en passant), qui rajoute une dimension sensorielle supplémentaire aux cheminements de ces femmes et aux transitions topographiques. Le film se clôt sur une longue scène avec la poétesse et écrivaine (...)
  • sam 01.02.2025
  • 21:00

    45365

    Bill & Turner Ross, 2009, US, DCP, vo ang st fr, 93'
    Sydney, Ohio est une petite ville du Midwest dont le code postal est 45365. Les frères Ross y ont passé leur enfance et le portrait qu’ils font de cette bourgade lança leur carrière. Pas de voix off, peu d’explications mais une proposition d’immersion dans un lieu a priori banal, bien que menacé par une tempête. Il est plaisant de se perdre dans ce micro labyrinthe puisqu’on peut tenir le fil d’Ariane de la radio locale qui annonce les évènements et celui des personnages et de l’espace qui se dessinent peu à peu. Pas besoin de tout comprendre, on saisit à qui, à quoi on a affaire. Les matchs de football américain au lycée, les discours de l’entraîneur, les rues typiques de la petite ville... sont autant de clichés des films états-uniens, qui prennent corps dans un quotidien universel redevenant objet cinématographique. → Rencontre en visioconférence avec les frères Ross, le 1er février
  • dim 02.02.2025
  • 19:00

    Leila et les loups

    Heiny Srour, 1984, FR, DCP, vo ar st fr, 90'
    Leila, jeune étudiante libanaise à Londres, organise une expo photographique sur la Palestine qui n’intéresse personne. Désoeuvrée dans le hall sans visiteur de l’exposition, ses pensées divaguent vers les luttes passées qui ont liées la Palestine et le Liban. Leila se questionne sur les clichés de soumission des femmes aux hommes cherchant à comprendre comment ses mères et grand-mères ont pris part au combat tout en restant soumises au code d’une société profondément patriarcale. Son voyage, et le nôtre, commence dans la Palestine du Mandat Britannique et finit au Liban lors de l’invasion israélienne de 1982. À travers ses pérégrinations, c’est l’histoire de la femme arabe et de son engagement contre le colonialisme qui se dessine sur quatre générations. Aussi téméraire politiquement qu’esthétiquement, "Leila et les loups" est une œuvre phare dans l’histoire du cinéma féministe du Moyen-Orient.
  • 21:00

    Bloody Nose, Empty Pockets

    Bill & Turner Ross, 2020, US, DCP, vo ang st fr, 98'
    Allant encore un peu plus loin dans la brouille fiction/docu, les frères Ross filment l’intérieur d’un bar de la Nouvelle Orléans sensé être à Las Vegas (où sont tournés les extérieurs). Dix-huit heures de tournage pour dépeindre la dernière journée et nuit d’un "dive bar"avec ses employés, ses habitués, ses clients de passage. Tout se mélange dans ce cinéma. Acteurs ou personnages de documentaire ? Très vite, on ne se pose plus la question. Quand la magie opère, on devient partie prenante de cette tranche de vie crépusculaire et familière dans ce lieu de perdition où l’on s’abrite de la violence du monde extérieur. Là aussi, peu importe ce qui est dit : les gestes, les regards, les rapprochements et les conflits exacerbent les blessures reçues ailleurs.
  • jeu 06.02.2025
  • 19:00

    Guérilla des FARC, l’avenir a une histoire

    Pierre Carles, 2024, FR, DCP, vo fr & es st fr & ang, 142'
    Connu dans un premier temps pour ses chroniques télévisées, Pierre Carles a ensuite développé un cinéma dissident dans lequel il a mené tour à tour la critique des médias et celle du salariat, dressé des portraits singuliers comme ceux de Pierre Bourdieu, du Professeur Choron ou encore de militants anti-capitalistes passés par l’action directe… Sa filmographie était jusqu’ici très ancrée dans le paysage français. Et c’est la première surprise de ce film, qui a été tourné en Colombie. Un pays à l’histoire complexe, parmi les plus inégalitaires au monde, où des paysans ont pris les armes pendant plusieurs décennies pour obtenir le partage de la terre. Un pays où Pierre Carles a vécu une partie de son adolescence. Sa mère y partageait la vie de Dunav Kuzmanich, premier cinéaste à réaliser un film sur les guérillas colombiennes des années 1950 sans les dénigrer, ni condamner la lutte armée. C’est à ce beau-père, disparu en 2008, que Pierre Carles raconte ce qui s’est passé depuis lors en Colombie. Tourné sur une période de dix années (du début des négociations de paix en 2012, à l’élection de l’ex-guerrillero Gustavo Petro au poste de président du (...)
  • ven 07.02.2025
    Tables d'hôtes 18:30
  • 18:30

    Le Liban dans la tourmente

    Jocelyne Saab, 1975, LB, vo ar st fr & ang, 75'
    Dans ses premiers reportages et documentaires qu’elle destine à la télévision, Jocelyne Saab est avant tout motivée par l’idée d’informer le plus grand nombre. En l’occurrence, il s’agit de raconter les origines de la guerre civile libanaise qui a démarré quelques mois plus tôt. Après avoir tourné en Irak, en Égypte, en Lybie et en Syrie, Saab filme ici la crise que traverse son propre pays avec le parti pris de donner la parole à toute le monde : chrétiens comme musulmans, progressistes comme conservateurs, Libanais et réfugiés palestiniens… Le résultat est passionnant. Tourné avec des moyens très légers et pendant quelques semaines d’accalmie du conflit, ce film permet d’entrevoir la mosaïque complexe de la société libanaise, de mieux comprendre la dynamique destructrice qui est à l’œuvre, et de constater qu’au-delà des conflits religieux sont ancrées des problématiques sociales et économiques.
  • 21:00 Compilation

    Guerre au Liban

    Les Nouveaux Croisés d’Orient
    Jocelyne Saab, 1975, LB, vo st fr & ang, 10'
    La Tueuse
    Jocelyne Saab, 1982, LB, video, vo, 5'
    Les Enfants de la Guerre
    Jocelyne Saab, 1978, FR, DCP, vo st fr & ang, 12'
    ...
  • sam 08.02.2025
    Tables d'hôtes 18:30
  • 18:00

    L’Iran, l’utopie en marche

    Jocelyne Saab, 1981, FR-LB, DCP, vo ar st fr & ang, 60'
    Quand Jocelyne Saab part tourner en Iran, elle veut comprendre ce qui se trame dans cette région du monde, dans l’idée que son pays, le Liban, doit se préparer à en subir les répercussions. Dans ce film, la machine analytique Saab est à l’œuvre, avec cet oeil si juste qui lui est propre, Jocelyne est partout, dans les universités, le temple séculaire des Mollah, avec les milices à l’entrainement, chez les minorités kurdes, dans les bidonvilles des laisser pour comptes, elle filme les conseils ouvriers autogérés, les intellectuels progressistes... elle interroge les contradictions, observe ce peuple en quête de liberté, après des années de dictature. Ce qu’elle nous donne à voir de l’Iran révolutionnaire des années 80 brise les clichés de l’intégrisme Chiite et transforme notre regard sur cette société. "Je suis arrivée à la fin de l’époque révolutionnaire et puis tout s’est effondré. J’ai encore joué là-bas l’impressionnisme, laissé aller ma sensibilité." Cette précieuse sensibilité nous aide à comprendre le monde perse et sa position actuelle dans l’échiquier mondial.
  • 21:00

    Lettre de Beyrouth

    Jocelyne Saab, 1978, FR-LB, DCP, vo fr & ar st fr & ang, 50'
    En 1978, trois ans après le début de la guerre civile au Liban et alors que l’armée israélienne a envahi le sud, Jocelyne Saab revient dans son pays comme une "voyageuse qui a pris le bus en marche". Sous la forme d’une lettre envoyée à ses ami·e·s de l’étranger, elle parcourt la ville avec sa caméra. Les rues, les cafés, les musées et les nombreux barrages qu’il faut traverser, font parfois ressurgir des souvenirs et des images gravées dans sa mémoire. La voix-off écrite par la poétesse Etel Adnan et dite par Jocelyne Saab saisit en quelques mots l’air du temps. Mais c’est à bord d’un bus devenu studio ambulant qu’elle capte l’état d’esprit des Beyrouthins, des réfugiés ou des soldats. Elle prend ensuite la direction du Sud-Liban, suivant celles et ceux qui ont fuit et reviennent. Dans "Lettre de Beyrouth", Jocelyne Saab fait une véritable chronique de cette "terre de refuge, devenue une terre de réfugiés".
  • dim 09.02.2025
    Tables d'hôtes 18:00
  • 16:00 Compilation

    La résistance palestinienne

    Les Femmes palestiniennes
    Jocelyne Saab, 1974, FR, DCP, vo fr st fr & ang, 11'
    Le Front du refus
    Jocelyne Saab, 1975, FR, DCP, vo fr st fr & ang, 13'
    Sud-Liban, histoire d’un village assiegé
    Jocelyne Saab, 1976, FR, DCP, vo fr & ar st fr & ang, 15'
  • 18:30 Special Screening

    Andrea Zimmerman : Palestine, rushes for a film to come

    La première fois qu’Andrea Zimmerman s’est rendue en Palestine, c’était sur invitation de l’écrivaine Adania Shibli pour participer au Ramallah Doc, un événement qui soutient la création documentaire en Palestine. S’en est suivie une résidence, toujours à Ramallah, lors de laquelle Zimmerman a participé et organisé des ateliers, entamé des recherches, tissé des liens et commencé à filmer. La résidence, à l’issue de laquelle la cinéaste pensait réaliser un film-essai, devait s’étaler sur quatre ans mais la guerre a éclaté... Andrea Zimmerman nous partagera et commentera une partie de la matière déjà filmée.
  • 21:00

    Beyrouth, ma ville

    Jocelyne Saab, 1982, LB, vo ar st fr & ang, 37'
    Juillet 1982. Alors que Jocelyne Saab a vu sa maison brûler quatre jours avant le début du siège de Beyrouth par l’armée israélienne, la cinéaste prend sa caméra et parcourt la ville sans avoir d’idée précise à l’esprit. Elle ne fait pas d’interviews. Elle filme les ruines de sa maison et de celles des autres, ces lieux qui partent en fumée tout comme des parts d’histoire et d’identité de Beyrouth. Elle capte des instantanés de vie quotidienne dans l’horreur des bombardements. La débrouille et la solidarité. Des regards, des gestes. Un texte écrit et lu par le dramaturge Roger Assaf film sensible et poignant, plus personnel que jamais et qui restera pour cette raison l’un des préférés de la cinéaste.
    + Le bateau de l’exil
    Jocelyne Saab, 1982, LB, DCP, vo st fr & ang, 12'
  • jeu 13.02.2025
  • 20:00

    Open screen

    Depuis le début du cinéma Nova, l’Open Screen vous invite à venir montrer librement vos films sur grand écran. Que ce soit votre première œuvre cinématographique ou le fruit de longues années d’expérience, tous les films proposés seront projetés, quels que soient leur genre et format, à la condition de ne pas dépasser 15 minutes. 28 ans que ça existe (!), gratuitement, pour un public souvent nombreux qu’il ne tient qu’à vous de surprendre ! Envoyez vos films accompagnés d’une fiche technique au moins une semaine à l’avance.
  • ven 14.02.2025
  • 19:00 Compilation

    La résistance palestinienne

    Les Femmes palestiniennes
    Jocelyne Saab, 1974, FR, DCP, vo fr st fr & ang, 11'
    Le Front du refus
    Jocelyne Saab, 1975, FR, DCP, vo fr st fr & ang, 13'
    Sud-Liban, histoire d’un village assiegé
    Jocelyne Saab, 1976, FR, DCP, vo fr & ar st fr & ang, 15'
  • 20:00

    Guérilla des FARC, l’avenir a une histoire

    Pierre Carles, 2024, FR, DCP, vo fr & es st fr & ang, 142'
    Connu dans un premier temps pour ses chroniques télévisées, Pierre Carles a ensuite développé un cinéma dissident dans lequel il a mené tour à tour la critique des médias et celle du salariat, dressé des portraits singuliers comme ceux de Pierre Bourdieu, du Professeur Choron ou encore de militants anti-capitalistes passés par l’action directe… Sa filmographie était jusqu’ici très ancrée dans le paysage français. Et c’est la première surprise de ce film, qui a été tourné en Colombie. Un pays à l’histoire complexe, parmi les plus inégalitaires au monde, où des paysans ont pris les armes pendant plusieurs décennies pour obtenir le partage de la terre. Un pays où Pierre Carles a vécu une partie de son adolescence. Sa mère y partageait la vie de Dunav Kuzmanich, premier cinéaste à réaliser un film sur les guérillas colombiennes des années 1950 sans les dénigrer, ni condamner la lutte armée. C’est à ce beau-père, disparu en 2008, que Pierre Carles raconte ce qui s’est passé depuis lors en Colombie. Tourné sur une période de dix années (du début des négociations de paix en 2012, à l’élection de l’ex-guerrillero Gustavo Petro au poste de président du (...)
  • sam 15.02.2025
  • 19:00

    Western

    Bill & Turner Ross, 2015, US, DCP, vo ang & es st fr, 93'
    Portrait de deux villes frontalières le long du Rio Grande : Eagle Pass au Texas et Piedras Negras au Mexique. Chad Foster, le maire d’Eagle Pass, se démène pour que les deux communautés s’entendent mais de nombreux meurtres liés aux cartels de drogue sont commis le long de la frontière. Tout comme dans "45364", le film dépeint par touches un espace américain dans ce qu’il a de plus mythologique. Les frères Ross vont régulièrement confronter cet imaginaire à la triste réalité, faite d’assassinats et de barrières s’érigeant entre les peuples. Au-delà de la violence qui va jusqu’à envahir les discussions mondaines, ils jouent également avec les images d’Épinal de l’Amérique profonde pour mieux briser nos préjugés et capter l’humanité de ses habitants. À l’image d’un père rancher célibataire coiffant sa fille ou du maire Foster au regard songeur face aux feux d’artifice célébrant l’anniversaire de sa ville.
  • 21:00

    Leila et les loups

    Heiny Srour, 1984, FR, DCP, vo ar st fr, 90'
    Leila, jeune étudiante libanaise à Londres, organise une expo photographique sur la Palestine qui n’intéresse personne. Désoeuvrée dans le hall sans visiteur de l’exposition, ses pensées divaguent vers les luttes passées qui ont liées la Palestine et le Liban. Leila se questionne sur les clichés de soumission des femmes aux hommes cherchant à comprendre comment ses mères et grand-mères ont pris part au combat tout en restant soumises au code d’une société profondément patriarcale. Son voyage, et le nôtre, commence dans la Palestine du Mandat Britannique et finit au Liban lors de l’invasion israélienne de 1982. À travers ses pérégrinations, c’est l’histoire de la femme arabe et de son engagement contre le colonialisme qui se dessine sur quatre générations. Aussi téméraire politiquement qu’esthétiquement, "Leila et les loups" est une œuvre phare dans l’histoire du cinéma féministe du Moyen-Orient.
  • dim 16.02.2025
  • 19:00

    Bloody Nose, Empty Pockets

    Bill & Turner Ross, 2020, US, DCP, vo ang st fr, 98'
    Allant encore un peu plus loin dans la brouille fiction/docu, les frères Ross filment l’intérieur d’un bar de la Nouvelle Orléans sensé être à Las Vegas (où sont tournés les extérieurs). Dix-huit heures de tournage pour dépeindre la dernière journée et nuit d’un "dive bar"avec ses employés, ses habitués, ses clients de passage. Tout se mélange dans ce cinéma. Acteurs ou personnages de documentaire ? Très vite, on ne se pose plus la question. Quand la magie opère, on devient partie prenante de cette tranche de vie crépusculaire et familière dans ce lieu de perdition où l’on s’abrite de la violence du monde extérieur. Là aussi, peu importe ce qui est dit : les gestes, les regards, les rapprochements et les conflits exacerbent les blessures reçues ailleurs.
  • 21:00

    Wayfaring Stranger

    Andrea Luka Zimmerman, 2024, GB, 16mm > video, vo ang st fr, 70'
    Dernier opus de Andrea Zimmerman, "Wayfaring Stranger" met en scène sept personnages féminins en errance dans des espaces ouverts et que l’on présume en fuite des enclaves urbaines. Chacune trace son chemin dans une succession de paysages qui évoluent, en sept phases, de la ville aux friches industrielles, de la forêt à la mer. Ces espaces liminaires accentuent le sentiment que ces femmes sont dans une quête vers un ’absolu’, qui pourrait n’être autre que le désir de retrouver une place dans un écosystème qui s’est progressivement érodé... On aura essayé de coller des mots pour introduire ce film mais il échappe à toute mainmise ! Car il s’agit d’un film inconditionnellement libre, un voyage cinématographique captivant, tourné en 16mm par Zimmerman elle-même. L’absence de dialogues est comblée par la bande-son signée Chris Watson, connu pour son travail dans le domaine du "field recording" (et membre fondateur du groupe Cabaret Voltaire, soit dit en passant), qui rajoute une dimension sensorielle supplémentaire aux cheminements de ces femmes et aux transitions topographiques. Le film se clôt sur une longue scène avec la poétesse et écrivaine (...)
  • jeu 20.02.2025
  • 19:00

    Wayfaring Stranger

    Andrea Luka Zimmerman, 2024, GB, 16mm > video, vo ang st fr, 70'
    Dernier opus de Andrea Zimmerman, "Wayfaring Stranger" met en scène sept personnages féminins en errance dans des espaces ouverts et que l’on présume en fuite des enclaves urbaines. Chacune trace son chemin dans une succession de paysages qui évoluent, en sept phases, de la ville aux friches industrielles, de la forêt à la mer. Ces espaces liminaires accentuent le sentiment que ces femmes sont dans une quête vers un ’absolu’, qui pourrait n’être autre que le désir de retrouver une place dans un écosystème qui s’est progressivement érodé... On aura essayé de coller des mots pour introduire ce film mais il échappe à toute mainmise ! Car il s’agit d’un film inconditionnellement libre, un voyage cinématographique captivant, tourné en 16mm par Zimmerman elle-même. L’absence de dialogues est comblée par la bande-son signée Chris Watson, connu pour son travail dans le domaine du "field recording" (et membre fondateur du groupe Cabaret Voltaire, soit dit en passant), qui rajoute une dimension sensorielle supplémentaire aux cheminements de ces femmes et aux transitions topographiques. Le film se clôt sur une longue scène avec la poétesse et écrivaine (...)
  • 20:30

    Le Sahara n’est pas à vendre

    Jocelyne Saab, 1977, DCP, vo fr & ar st fr & ang, 96'
    Le cinéma de Jocelyne Saab ne s’arrête pas aux frontières de son pays. Éduquée dans l’idéologie panarabe, elle fait partie d’une génération héritière des luttes d’indépendance conduites après la Seconde Guerre mondiale. Alors qu’au Liban la lutte pro-palestinienne subit des revers dans le conflit qui déchire le pays, Saab part documenter d’autres luttes. En Égypte d’abord. Dans le Sahara occidental ensuite, où les membres du Front Polisario ont déclaré un an auparavant l’indépendance de la République Arabe Sahraouie Démocratique. Après le départ du colonisateur espagnol, cette région du monde (anciennement appelée Sahara espagnol) fait l’objet de convoitise par le Maroc au nord et la Mauritanie au sud. Mais le mouvement politique indépendantiste d’abord créé pour lutter contre la présence espagnole s’oppose dès lors à l’occupation de son territoire par le Maroc et lutte pour son autodétermination avec le soutien de l’Algérie. Jocelyne Saab documente ainsi le dernier conflit post-colonial du continent africain non résolu à ce jour, qui reste une des raisons des dissensions entre le Maroc et l’Algérie.
  • ven 21.02.2025
    Tables d'hôtes 19:00 Microboutiek 18:30
  • 18:30

    Microboutiek

    La Microboutiek propose de manière régulière une sélection de sa collection de micro-éditions (livres, CD, vinyles, fanzines, DVD, etc) en vente dans le bar. Stand de diffusion alternatif d’une scène indépendante bruxelloise mais pas que, la Microboutiek est alimentée par son propre public et s’enrichit au gré des événements cinématographiques et autres accueillis par le Nova.
  • 19:00

    A Way to Die

    Maxime Lachaud & Reivaks Timeless, 2024, FR, DCP, sans dial, 102'
    John Balance et Peter "Sleazy" Christopherson (Coil,Throbbing Gristle, Psychic TV) sont, avec une poignée d’artistes-terroristes, à l’origine de la musique industrielle, une des créations artistiques les plus radicales et séminales du XXème siècle agonisant. Leur portrait radical de l’Amour, du chaos et de la mystique existentielle les a fait marcher dans les traces de Burroughs, Mishima, Genet et Crowley. Photographe depuis son plus jeune âge, Sleazy n’a jamais cessé d’enregistrer des images, du film gore à la publicité pour les parfums. L’ultime version du montage de "A Way to Die" présente ici les archives vidéo du couple maudit pour atteindre de manière industrielle le cœur de leur vision sacrée. → La séance sera suivie d’une rencontre avec Maxime Lachaud & Reivaks Timeless
  • 22:00

    The Angelic conversation

    Derek Jarman, 1985, GB, DCP, sans dial, 81'
    "The Angelic Conversation" (référence au mage-alchimiste John Dee) mêle images archétypales rappelant les contes à de rares images industrielles, ponctuées de sonnets de Shakespeare lus par Judi Dench. Ami de longue date de la formation Throbbing Gristle (voir "In the Shadow of the Sun" déjà passé au Nova dans le cadre du programme sur la musique industrielle), Derek Jarman invite ici le nouveau groupe de Peter Christopherson, Coil. En résulte un essai filmique sur l’ "être" d’une grande beauté plastique, visité de lumières et fumées rendues matérielles par le processus cinématographique de découpe de mouvement de Derek Jarman, dont Coil illustrera aussi son ultime film "Blue".
  • sam 22.02.2025
  • 20:00 Performance + courts métrages

    Filmlabs Mire

    Pour cette nouvelle soirée estampillée Filmlabs, le Nova est heureux d’accueillir un des jalons important du réseau international de ceux qui ont les mains dans les chimies du cinéma argentique : le laboratoire Mire. C’est à Nantes en France que se situe ce lieu propice à l’expérimentation où l’on manipule des machines venant d’une industrie cinématographique mourantes ayant laissé de précieux outils aux mains des artisans du film. Mire, c’est aussi un labo très investi dans l’ancrage et la visibilité du cinéma argentique contemporain car il organise depuis 2018 un magnifique festival nommé Prisme - Argentique du futur où l’art de la pellicule se ré-invente chaque année en se mêlant à d’autres disciplines : arts sonores, performatifs, photographiques... Au menu de cette soirée, une série de courts métrages sortis des bassines de Mire et une performance en 16mm de Rosa Canina. → Soirée organisée en collaboration avec Labo BxL.
    Murmure de ce qui passe et reste entre deux soleils
    Rosa Canina
    Trilogie Carnassière
    Carole Thibaud, 2018, FR, 16mm, 3'
    A quelle distance tombe la foudre ?
    Aurélie Percevault, 2020, FR, 16mm, 3'
    ...
  • dim 23.02.2025
  • 17:00

    Leila et les loups

    Heiny Srour, 1984, FR, DCP, vo ar st fr, 90'
    Leila, jeune étudiante libanaise à Londres, organise une expo photographique sur la Palestine qui n’intéresse personne. Désoeuvrée dans le hall sans visiteur de l’exposition, ses pensées divaguent vers les luttes passées qui ont liées la Palestine et le Liban. Leila se questionne sur les clichés de soumission des femmes aux hommes cherchant à comprendre comment ses mères et grand-mères ont pris part au combat tout en restant soumises au code d’une société profondément patriarcale. Son voyage, et le nôtre, commence dans la Palestine du Mandat Britannique et finit au Liban lors de l’invasion israélienne de 1982. À travers ses pérégrinations, c’est l’histoire de la femme arabe et de son engagement contre le colonialisme qui se dessine sur quatre générations. Aussi téméraire politiquement qu’esthétiquement, "Leila et les loups" est une œuvre phare dans l’histoire du cinéma féministe du Moyen-Orient.
  • 19:00

    Guérilla des FARC, l’avenir a une histoire

    Pierre Carles, 2024, FR, DCP, vo fr & es st fr & ang, 142'
    Connu dans un premier temps pour ses chroniques télévisées, Pierre Carles a ensuite développé un cinéma dissident dans lequel il a mené tour à tour la critique des médias et celle du salariat, dressé des portraits singuliers comme ceux de Pierre Bourdieu, du Professeur Choron ou encore de militants anti-capitalistes passés par l’action directe… Sa filmographie était jusqu’ici très ancrée dans le paysage français. Et c’est la première surprise de ce film, qui a été tourné en Colombie. Un pays à l’histoire complexe, parmi les plus inégalitaires au monde, où des paysans ont pris les armes pendant plusieurs décennies pour obtenir le partage de la terre. Un pays où Pierre Carles a vécu une partie de son adolescence. Sa mère y partageait la vie de Dunav Kuzmanich, premier cinéaste à réaliser un film sur les guérillas colombiennes des années 1950 sans les dénigrer, ni condamner la lutte armée. C’est à ce beau-père, disparu en 2008, que Pierre Carles raconte ce qui s’est passé depuis lors en Colombie. Tourné sur une période de dix années (du début des négociations de paix en 2012, à l’élection de l’ex-guerrillero Gustavo Petro au poste de président du (...)
  • dim 23.02.2025
  • 21:30

    Western

    Bill & Turner Ross, 2015, US, DCP, vo ang & es st fr, 93'
    Portrait de deux villes frontalières le long du Rio Grande : Eagle Pass au Texas et Piedras Negras au Mexique. Chad Foster, le maire d’Eagle Pass, se démène pour que les deux communautés s’entendent mais de nombreux meurtres liés aux cartels de drogue sont commis le long de la frontière. Tout comme dans "45364", le film dépeint par touches un espace américain dans ce qu’il a de plus mythologique. Les frères Ross vont régulièrement confronter cet imaginaire à la triste réalité, faite d’assassinats et de barrières s’érigeant entre les peuples. Au-delà de la violence qui va jusqu’à envahir les discussions mondaines, ils jouent également avec les images d’Épinal de l’Amérique profonde pour mieux briser nos préjugés et capter l’humanité de ses habitants. À l’image d’un père rancher célibataire coiffant sa fille ou du maire Foster au regard songeur face aux feux d’artifice célébrant l’anniversaire de sa ville.
  • jeu 27.02.2025
  • 19:00 Prima Nova

    Covid Boys

    Simon Torbeyns, Oscar Briou & Eduard De Vos, 2023, BE, DCP, vo fr st ang, 80'
    Oscar et Eduard sont deux jeunes artistes en manque de sens. Fin 2020, dans le climat anxiogène du second confinement qui démarre, ils se sentent inspirés par les recommandations du gouvernement belge. "Prenez soin les uns des autres", "Encouragez-vous mutuellement à respecter les règles"… Le duo se donne le nom de Covid Boys, s’accoutre de combinaisons blanches et sort dans les rues de Bruxelles pour affronter la crise et faire respecter les normes en vigueur. Simon, un jeune documentariste, décide de suivre leur quotidien. Partageant l’intérêt d’Oscar et Eduard pour les limites du réel et de la fiction, de l’intime et du politique, il se lie d’amitié avec eux. Mais au fur et à mesure que les Covid Boys deviennent des coqueluches médiatiques et politiques, ses membres semblent perdre peu à peu contact avec la réalité et leurs actions prennent la couleur d’une milice sanitaire…
  • 21:30

    Beyrouth, ma ville

    Jocelyne Saab, 1982, LB, vo ar st fr & ang, 37'
    Juillet 1982. Alors que Jocelyne Saab a vu sa maison brûler quatre jours avant le début du siège de Beyrouth par l’armée israélienne, la cinéaste prend sa caméra et parcourt la ville sans avoir d’idée précise à l’esprit. Elle ne fait pas d’interviews. Elle filme les ruines de sa maison et de celles des autres, ces lieux qui partent en fumée tout comme des parts d’histoire et d’identité de Beyrouth. Elle capte des instantanés de vie quotidienne dans l’horreur des bombardements. La débrouille et la solidarité. Des regards, des gestes. Un texte écrit et lu par le dramaturge Roger Assaf film sensible et poignant, plus personnel que jamais et qui restera pour cette raison l’un des préférés de la cinéaste.
    + Le bateau de l’exil
    Jocelyne Saab, 1982, LB, DCP, vo st fr & ang, 12'
  • ven 28.02.2025
  • 19:00

    Guérilla des FARC, l’avenir a une histoire

    Pierre Carles, 2024, FR, DCP, vo fr & es st fr & ang, 142'
    Connu dans un premier temps pour ses chroniques télévisées, Pierre Carles a ensuite développé un cinéma dissident dans lequel il a mené tour à tour la critique des médias et celle du salariat, dressé des portraits singuliers comme ceux de Pierre Bourdieu, du Professeur Choron ou encore de militants anti-capitalistes passés par l’action directe… Sa filmographie était jusqu’ici très ancrée dans le paysage français. Et c’est la première surprise de ce film, qui a été tourné en Colombie. Un pays à l’histoire complexe, parmi les plus inégalitaires au monde, où des paysans ont pris les armes pendant plusieurs décennies pour obtenir le partage de la terre. Un pays où Pierre Carles a vécu une partie de son adolescence. Sa mère y partageait la vie de Dunav Kuzmanich, premier cinéaste à réaliser un film sur les guérillas colombiennes des années 1950 sans les dénigrer, ni condamner la lutte armée. C’est à ce beau-père, disparu en 2008, que Pierre Carles raconte ce qui s’est passé depuis lors en Colombie. Tourné sur une période de dix années (du début des négociations de paix en 2012, à l’élection de l’ex-guerrillero Gustavo Petro au poste de président du (...)
  • ven 28.02.2025
  • 21:30 Nocturne

    200 Motels

    Frank Zappa & Tony Palmer, 1971, US, 35mm > video, vo ang st fr, 98'
    Mais comment Warner Bros pouvait-t-il donner carte blanche et un budget à un truc pareil ? Premier long métrage tourné en vidéo et transféré en 35mm, "200 Motels" voit Zappa tester plein d’effets débiles pour illustrer son film de tournée fantasmé. Un gros délire où The Mothers of Inventions s’entoure de Ringo Starr, Keith Moon, Theodor Bikel dans un hommage foutraque à la culture rock 70’s, aux films d’horreurs fauchés, au cinéma d’animation et à la musique sans pareille de Frank Zappa encore au pic de sa forme. Pas fou (enfin…), Frank se fait épauler par Tony Palmer, grand spécialiste de films musicaux (faut aller voir sa liste sur internet !) dans cet étrange film/clip qui transpire les années 70 par tous les pores, pour le meilleur et pour le pire. C’est le programme 200 du Nova, c’est 200 Motels, du cinéma dingue à voir sur grand écran et à partager avec d’autres gens.
  • sam 01.03.2025
    Tables d'hôtes 19:30
  • 19:30 Live Soundtrack

    Daniel au Grand Dam

    Quentin Papapietro, 2022, FR, DCP, vo fr , 57'
    Daniel, la trentaine, passe ses grandes vacances à Royan. Un congé interrompu par une visite chez le docteur et un entretien d’embauche au magasin de décoration Royan-Mousse. Rapidement, il rencontre une fille, puis une autre. Mais sous des abords de flânerie et d’innocence, l’été royannais semble couver une sourde malédiction... Les mauvais rêves de Daniel se confondent imperceptiblement avec sa réalité. La saison s’annonçait rieuse, elle tourne au cauchemardesque… Petit bijou d’humour décalé en forme de "dramatie musicale" où l’on retrouve plusieurs acteurs fétiches de Quentin Papapietro, dont son alter-ego, Hugue Perrot dans le rôle principal. Mais oh joie, "Daniel au grand dam" sera présenté ce soir en ciné-concert avec la plupart des musiciens qui en ont composé la musique : Quentin Papapietro bien sûr, mais aussi Armelle Marcadé Magermans et Ian Saboya. Ces deux derniers font partie de Chocolat Billy, un groupe bordelais qui écume depuis 20 ans les scènes alternatives avec leur folie pop-punk communicative ! Rejoints par Marceau Portron, le complice de Lonely Kid Quentin, le quatuor bigarré reformulera en direct la musique et les chansons du (...)
    + Saintonge giratoire
    Quentin Papapietro, 2023, FR, DCP, vo fr , 14'
  • 21:30 Concert

    Lonely Kid Quentin Ensemble

    "Errant sur les débris d’un monde ruiné début de siècle, comme le varech sur l’écume des vagues de sa Saintonge natale, Kid Quentin est un Génie. Un vrai. (Enfin, c’est lui qui le dit dans une chanson). Musicien plus instinctif que technicien, plus théorique que praticien, le Kid balade le public égaré, errant lui même, de bribes de rock proto-électronique en variétés, de mélodies anorexiques en fridejase saturnien, de mauvais souvenirs en peur du futur. A la nausée que le présent lui procure, il répond par un ferme repli sur soi, qui est aussi un repli sur toi, auditeur, futur fan…" Dans son style "crooner-coroner", accompagné de son fidèle Marceau Portron à la Guitare, et sous réserve, d’Armelle Marcadé (Piano, Synthé) et de Yann Saboya (Basse) , Lonely Kid Quentin (Flûtes, trompette, percussion, chant) nous promet enfin la primeur de quelques unes de ses nouvelles chansons !
  • dim 02.03.2025
    Tables d'hôtes 18:00
  • 17:00

    Water Music

    Cinq jeunes Français quittent le littoral atlantique (Saintonge) en vue d’une tournée de concerts. Devant jouer dans un festival en Suisse, ils décident néanmoins de ne jamais s’éloigner des plages (mer, lacs, rivières...). En chemin, ils doivent s’occuper des problèmes d’orientations de l’un, des peines de coeur de l’autre, et rencontrent musiciens, orientologues et passeurs en tous genres. C’est l’occasion d’observer comment se transmettent musique et chansons dans une Europe qui s’éloigne de son folklore, envahie par la culture de masse. Reprises, détournements et recyclage sont les maîtres-mots de ce témoignage potache et généreux du mois d’août 2011 dans une étonnante Europe balnéaire. Cette aventure s’est poursuivie par une tournée mêlant projections et concerts, avec un arrêt au Nova il y a dix ans. Un film DIY qui n’a pas pris une ride, à la différence de ses protagonistes… Enfin, hum, à vous de juger puisque plusieurs d’entre eux seront à nouveau présents à cette séance !
  • 19:00 Compilation

    Quentin Papapietro en courts

    Une guêpe dans le figuier
    Quentin Papapietro & Collectif Nébuleuse, 2024, FR, DCP, vo fr , 37'
    Bonus Malus
    Quentin Papapietro, 2024, FR, DCP, vo fr , 16'
    40A : Service Pierrick
    Quentin Papapietro, 2020, FR, DCP, vo fr , 17'
  • 21:00

    En fumée

    Quentin Papapietro, 2018, FR, DCP, vo fr , 76'
    À Paris, deux éternels étudiants, Boris et Alexis, partagent une mansarde et leur temps en discussions oiseuses, cinéphiles et existentielles, alors que leurs conceptions politiques diamétralement opposées mettent en péril leur amitié. À la campagne, Pierre, un jeune compositeur, tente d’écrire un opéra inspiré du mythe d’Orphée, pour faire le deuil de son ex-petite amie, Adelia. Italienne et étudiante à l’École du Louvre, cette dernière ne trouve ni dans ses études rigoureuses, ni dans l’insouciance de sa vie affective de remède à son mal-être. Le tout est à la fois une satire d’une époque troublée (nous sommes à la veille de l’ère Macron), et une romance à l’eau de rose mâtinée d’une comédie musicale où les acteurs chantent faux, tel un film à la Rohmer, perverti par Eustache et bidonné par Moullet. Avec en prime un caméo des plus comiques de Jean-Louis Costes !