jeu 16.05.2019
  • 19:00 Expo

    Amis du film

    collages d’Antek
    Pendant des décennies, la revue belge "Amis du film" (1953-1982) a été un titre régulier et fiable dans les kiosques à journaux bruxellois, ses couvertures portant fièrement les portraits officiels des grands noms du cinéma hollywoodien et européen. Entre les mains de l’artiste de collage bruxellois Antek, ces images sont remodelées de manière à la fois ludique et cauchemardesque. Le visage de Jacques Tati est envahi par les traits de Paul Robeson ; Kim Novak fusionne avec la sienne, en version plus jeune ; le visage gracieux d’Audrey Hepburn est remplacé par une chaîne de montagnes rocheuses ; l’éternellement chic Ingrid Bergman se transforme en une misérable, fumant une clope de manière maussade… Une collection de 20 images qui vous fera voir sous un jour nouveau ces anciens "amis" familiers. Comme il sied à ce matériel vintage, Antek évite les outils comme Photoshop, préférant travailler dans le style "old-school" avec des ciseaux et du bâton de colle.
  • 20:00

    Les Blank : Blues & Folk

    L’un des premiers films de Les Blank qui impose son style direct et immersif, dans l’esprit de l’époque. Lightnin’ Hopkins, bluesman texan est alors star des festivals du revival. Les Blank nous le montre ici chez lui, musicien fascinant, poseur ultime jouant et expliquant le blues sur son canapé. La scène du rodéo, où spectateurs et participants sont tous noirs, tord le cou aux croyances européennes qui veulent "raciser" des occupations américaines qui concernent tout le monde, même si en cette fin des années soixante, elles se pratiquent encore séparément. La ségrégation, Lightnin’ Hopkins en parle lors d’une anecdote en concert qui marque le film. Trois ans plus tard, Les Blank consacre un film à Mance Lipscomb, lui aussi en pleine redécouverte vu que le public peut désormais acheter ses disques. On l’avait vu au côté de Lightnin’ Hopkins dans le film précédent. Si les scènes de musique sont évidemment savoureuses, le voir évoluer dans son élément ajoute encore de la force et de la puissance à ce guitariste country/blues Texan d’exception. Tommy Jarrel, violoniste des Blue Ridge Moutains, haut lieu de la musique trad américaine, est montré de (...)
    + The Blues according to Lightnin’ Hopkins
    Les Blank, 1968, US, 16mm > video, vo st ang, 31'
    + A well spent Life
    Les Blank, 1968, US, 16mm > video, vo st ang, 44'
    + Sprout Wings and Fly
    Les Blank, 1983, US, 16mm > video, vo st fr, 30'
  • 22:00

    Hedy West, Mississippi John Hurt & Paul Cadwell

    Episode 36
    1965, US, video, vo ang , 52'
    Nous démarrons cette programmation par un épisode résumant à lui seul la diversité du folk américain dans les années 60. Pete Seeger reçoit la jeune Hedy West, qui émerge à la fin des années 50. Elle joue du banjo long neck, chante fort et de manière très émouvante. Richard Anthony lui piquera la mélodie de "J’entends siffler le train"... Il reçoit également Paul Caldwell, banjoïste rapide des Appalaches, plus tout jeune et inconnu, excellent musicien trad, et enfin Mississipi John Hurt, le franc tireur blues au picking extraordinaire, connu par ses enregistrements de 1928, et star du revival blues des années 60. Episode varié donc, avec plein de super musique.
  • ven 17.05.2019
    Tables d'hôtes 19:30 Microboutiek 19:30
  • 19:30

    MicroBoutiek

    La Microboutiek est un point de diffusion de livres, CD, fanzines, DVD, K7 et autres objets de micro-édition. Vous pouvez autant y découvrir des choses rares que venir y déposer vos créations. La Microboutiek est alimentée par son propre public. N’hésitez pas !
  • 20:00 Films + concert

    La Tarentelle cachée

    Dernier feu d’une culture populaire de la région des Pouilles, dans le sud de l’Italie, la Tarentelle ou plutôt la “Pizzica” (morsure) comme on l’appelle dans cette région, est une danse issue du rituel de transe de possession de la "Taranta" (tarentule). Elle est aujourd’hui pratiquée comme une manifestation collective, joyeuse et festive, par un public inter-générationnel qui se réunit dans les fêtes populaires. La musique est vive et donne lieu à de véritables moments d’allégresse populaire.
    + La Taranta
    Gianfranco Mingozzi, 1962, 20'
    + Vituccio Terra e Canti
    Matteo Greco, Paolo Pisanelli, 2009, vo st fr, 32'
    + Concert : La Pizzica Nascosta
    Mario Salvi, Rafaelle Insera
  • sam 18.05.2019
  • 19:00

    Alice’s Restaurant

    Arthur Penn, 1969, US, 35mm, vo st fr, 110'
    "You can get anything you want, at Alice’s Restaurant." chante-t-il sur un riff de guitare rappelant les "rags" (comme dans "ragtime") des bluesmen redevenus à la mode au milieu des années 60. Arlo Guthrie, fils de Woody, en a entendu des cracks du rag blues, avec d’épiques textes improvisés ou soigneusement écrits, narrant des événements dramatiques ou décalés. C’est cette forme ironique qu’utilise Arlo dans ce morceau de 18 minutes qui ouvre son premier album éponyme. Arthur Penn ("Little Big Man", "Bonnie and Clyde"), voulant filmer le mouvement hippie en plein boum, illustre cette chanson autobiographique amusante. Alice et Ray vivent dans une église désacralisée accueillant tous les copains hippies qui passent, et ouvrent un restaurant. Puis, une histoire d’ordures déposées au mauvais endroit pour Thanksgiving permettra à Arlo, par ricochet, d’éviter la draft pour le Vietnam. C’est confus et c’est normal, Arlo aime balader les gens. Scène culte : il est rejoint par le vrai Pete Seeger pour chanter un morceau de Woody Guthrie, à Woody Guthrie (joué par un acteur), sur son lit d’hôpital.
  • sam 18.05.2019
  • 21:00

    Bound for Glory

    Hal Ashby, 1976, US, 35mm, vo st fr, 147'
    Alan Lomax suggéra à Woody Guthrie d’écrire des notes de contextualisation de ses chansons. Devant la vitesse à laquelle celui-ci s’exécuta et au vu de la qualité des textes, il lui souffla ensuite l’idée d’écrire une autobiographie. A 35 ans, Woody écrivait "Bound for Glory", joyau de la littérature américaine et exemple magnifique d’auto-fiction dont Hal Ashby, qui aimait à figurer la "contre culture" et présenter des idées progressistes, s’empara. Le plus hippie des réalisateurs du Nouvel Hollywood fut le monteur, entre autre, de "In the Heat of The Night" et réalisa "Harold et Maud". Il pensait à Tim Buckley pour incarner Woody à l’écran, il a en effet les cheveux bouclés et chante très bien, mais il est tout de même éloigné du côté bourru et gouailleur de Guthrie. Tim Buckley mourut d’une overdose avant le tournage, et c’est David Carradine ("Kung Fu", "Kill Bill") qui reprit le rôle. Il joue et chante vraiment dans le film. On s’éloigne sans doute beaucoup de la vie de Woody, déjà bien romancée dans le bouquin, mais la première utilisation de la steady cam au cinéma apporte au film une élégance et un flair seventies à la légende de Woody, (...)
  • 23:50

    Southern Comfort

    Walter Hill, 1981, US, 35mm, vo st fr, 99'
    Après avoir écrit dans l’espace le script d’"Alien", réalisé un méchant film urbain new-yorkais ("The Warriors") et un western, Walter Hill se lance dans un succédané de "Deliverance", sans succès commercial. Les critiques y voient une métaphore de l’embourbement de la guerre du Vietnam, sans y adhérer. Keith Carradine (le frère de David, cf. "Bound for Glory"), et huit autres membres d’une patrouille militaire (dont Power Booth, Fred Ward, Peter Coyote) vont s’entraîner dans le bayou de Louisiane. Pour déconner, après leur avoir volé leur barque, ils tirent, à blanc, sur des cajuns redneckisants. Ceux-ci ne rient pas (faut dire que bon…), ripostent, et les poursuivent dans ce terrain qu’ils connaissent bien pour les tuer un par un. La réalisation et la photo sont superbes, le film bien mené, comme une série B de luxe. La musique non diégétique est assurée, comme souvent chez Hill, par Ry Cooder, dans un style americana fort plaisant. Film survival peuplé de rednecks (cf prog rednecks) très réussi, il propose une scène fabuleuse, où les derniers survivants, en civils, se retrouvent dans une fête Cajun où jouent Marc Savoy, Frank Savoy, John Stelly & Dewey Balfa !!
  • dim 19.05.2019
    Tables d'hôtes 19:00
  • 18:30 Compilation

    Cinémas Sauvages Courts

    Un film de 3 secondes (version longue)
    Benoit Grimalt, 2013, FR, video, vo fr , 1'
    Etat d’esprit
    HSH crew, 2012, video, 9'
    Karch Haghordagrutyun
    Vardan Danielyan, 2013, AM, HD, vo hy , 12'
    ...
  • 20:30 Film

    Tyburnia

    James Holcombe, 2015, 16mm, 70'
    "Tyburnia" explore les parallèles entre les notions contemporaines et historiques de la criminalité, en lien avec l’économie et la propriété, le caractère spectaculaire de la punition, et l’utilisation que l’État fait des corps comme lieu de contrôle politique.
  • 22:00

    Concert Sauvage

    Pour clôturer cette belle soirée, la tête pleine d’images, nous vous proposons de poursuivre avec une narration sonore contée par des musicien·nes refusant le prémâché et sortant des sentiers battus pour créer une musique aventurière et vivante, qui cherche et pense par elle même et qui, comme les films (on l’espère), vous laissera pensifs·ves. "Ça peut aussi être ça la musique", ne nous laissons pas intimider par des normes techniques, narratives, genrées, budgétaires… Et gardons l’esprit ouvert !
  • jeu 23.05.2019
  • 20:00 Plan B

    Ville et prison

    La prison et la ville sont des thèmes récurrents sur l’écran du Nova. Les trajectoires de l’une et de l’autre se croisent à nouveau ce soir, à l’opposé des forces du marché immobilier qui les éloignent en reléguant les prisons loin du cœur des cités, à l’instar des forces carcérales qui brisent la vie des détenus, celle de leur famille et de leurs proches. Un sujet d’actualité à Bruxelles, dès lors que le chantier de méga-prison à Haren prend forme, pour chasser les prisons centrales de Saint-Gilles et de Forest. Un court et un long métrages pour aborder cette double peine.
    + Enfermés mais vivants
    Clémence Davigo, 2018, video, 66'
    + Prisons des villes, prisons des champs
    Ateliers urbains, 2014, BE, video, vo fr , 22'
  • ven 24.05.2019
    Tables d'hôtes 19:30
  • 20:00 Film + conférence

    Folk in French #1 : Wallonie

    + Le pays des collines
    Jacques Vanderheyden, 1975, BE, 16mm > video, vo fr , 88'
  • sam 25.05.2019
    Tables d'hôtes 18:30
  • 19:00

    Voix et chansons Kabyles

    + Hnifa, une vie brûlée
    Ramdane Iftini, Sami Allam, 2008, DZ, video, vo ar st fr, 60'
  • dim 26.05.2019
  • 18:00

    Jean Redpath & Roscoe Holcomb

    Episode 17
    1965, US, video, vo ang , 52'
    Jean Redpath, chanteuse écossaise émigrée aux Etats-Unis, a une voix superbe. Sublime interprète, elle a mis en musique Robert Burns, LE poète fondateur pour l’Ecosse. Elle chante ici des "tubes" du répertoire. Roscoe Holcomb est l’une des énormes découvertes du revival folk des Sixties. Natif des Appalaches, il est une sorte de Buster Keaton du folk. Voix tendue et impressionnante, technique unique de banjo et de guitare, son visage n’exprime rien. Mais la puissance de son interprétation figea le monde du folk quand il fut découvert, déjà âgé. Pete n’en revient pas et n’a jamais entendu cet accordage de banjo. Il égraine l’instrument... et nous permet de lui piquer son truc.
  • 19:00

    Alice’s Restaurant

    Arthur Penn, 1969, US, 35mm, vo st fr, 110'
    "You can get anything you want, at Alice’s Restaurant." chante-t-il sur un riff de guitare rappelant les "rags" (comme dans "ragtime") des bluesmen redevenus à la mode au milieu des années 60. Arlo Guthrie, fils de Woody, en a entendu des cracks du rag blues, avec d’épiques textes improvisés ou soigneusement écrits, narrant des événements dramatiques ou décalés. C’est cette forme ironique qu’utilise Arlo dans ce morceau de 18 minutes qui ouvre son premier album éponyme. Arthur Penn ("Little Big Man", "Bonnie and Clyde"), voulant filmer le mouvement hippie en plein boum, illustre cette chanson autobiographique amusante. Alice et Ray vivent dans une église désacralisée accueillant tous les copains hippies qui passent, et ouvrent un restaurant. Puis, une histoire d’ordures déposées au mauvais endroit pour Thanksgiving permettra à Arlo, par ricochet, d’éviter la draft pour le Vietnam. C’est confus et c’est normal, Arlo aime balader les gens. Scène culte : il est rejoint par le vrai Pete Seeger pour chanter un morceau de Woody Guthrie, à Woody Guthrie (joué par un acteur), sur son lit d’hôpital.
  • 22:00

    Bound for Glory

    Hal Ashby, 1976, US, 35mm, vo st fr, 147'
    Alan Lomax suggéra à Woody Guthrie d’écrire des notes de contextualisation de ses chansons. Devant la vitesse à laquelle celui-ci s’exécuta et au vu de la qualité des textes, il lui souffla ensuite l’idée d’écrire une autobiographie. A 35 ans, Woody écrivait "Bound for Glory", joyau de la littérature américaine et exemple magnifique d’auto-fiction dont Hal Ashby, qui aimait à figurer la "contre culture" et présenter des idées progressistes, s’empara. Le plus hippie des réalisateurs du Nouvel Hollywood fut le monteur, entre autre, de "In the Heat of The Night" et réalisa "Harold et Maud". Il pensait à Tim Buckley pour incarner Woody à l’écran, il a en effet les cheveux bouclés et chante très bien, mais il est tout de même éloigné du côté bourru et gouailleur de Guthrie. Tim Buckley mourut d’une overdose avant le tournage, et c’est David Carradine ("Kung Fu", "Kill Bill") qui reprit le rôle. Il joue et chante vraiment dans le film. On s’éloigne sans doute beaucoup de la vie de Woody, déjà bien romancée dans le bouquin, mais la première utilisation de la steady cam au cinéma apporte au film une élégance et un flair seventies à la légende de Woody, (...)
  • jeu 30.05.2019
  • 20:00 Film + conférence

    Folk in French #2

    + En r’venant de St Hilarion + autres films
    René Bonnière & Pierre Perrault , 1969, CA, 16mm > video, vo fr , 29'
  • ven 31.05.2019
    Tables d'hôtes 19:30
  • 20:00

    Farrebique

    Georges Rouqier, 1946, FR, DCP, vo fr , 90'
    A travers l’évocation d’une famille de paysans du Rouergue, au long de quatre saisons et autour d’une ferme qu’il faudrait consolider, Rouquier nous permet de partager de poignants moments de la vie rurale traditionnelle : une naissance, l’arrivée de l’électricité, une messe, une fête… Si bien qu’on a l’impression de visionner les résultats d’un collectage. Pourtant refusé à Cannes par les snobs (Henri Jeanson en tête), il y fut passé en stoemelings et il émerveilla les autres. La scène dans l’église, où le prêtre chante d’une voix hallucinante, rend compte d’une des sources de musique du monde rural d’alors. Et puis, l’une des plus belles scène de danse du cinéma français : les hommes dansent la bourrée comme s’ils glissaient sur le sol… scène "dans son jus" qui permet de comprendre et ressentir l’esprit d’une danse/musique traditionnelle !
    + La Nòvia, bal acoustique
    Sébastien Dehesdin, 2018, FR, video, vo fr , 18'
  • 22:00 Concert

    Trio des Barreaux Verts

    Michel Esbelin, Claude Quintard, Olivier Sulpice
    Le meilleur de la tradition musicale auvergnate... par trois Parigots ! On connait les rapports étroits entre les montagnes d’Auvergne et la capitale française : les "bougnats" y émigraient massivement et continuaient de jouer leur musique ! C’est de la rencontre entre les cabretaïres (cornemuseux) originaires du Massif Central, et les accordéonistes italiens qu’est né, dans le quartier de la Bastille, le fameux style musette. Le Trio des Barreaux Verts est symbolique de cette histoire. Il réunit le joueur de cabrette Michel Esbelin, grand collecteur des traditions musicales auvergnates (médaille d’or au concours national de cabrette 1983 !) ; l’accordéoniste Claude Quintard, héritier pur jus d’une longue lignée de musiciens entre Cantal et Aveyron (son oncle, Adrien Blancon, fut l’élève du mythique "roi des cabretaïres", Antoine Bouscatel) ; et enfin, le banjoïste Olivier Sulpice, bien connu pour sa participation depuis plus de 20 ans au groupe de chanson française "Debout sur le Zinc".
    + La Nòvia, bal acoustique
    Sébastien Dehesdin, 2018, FR, video, vo fr , 18'
  • sam 01.06.2019
  • 17:00

    Le plein de super

    Alain Cavalier, 1976, FR, 35mm, vo fr , 97'
    À bord d’une bagnole qu’il faut descendre dans le Sud de la France, quatre types se retrouvent coincés ensemble. Tandis que les deux premiers sont propres sur eux et voudraient bien " y " arriver, les deux autres sont légèrement relous, un peu largués, sacrément gouailleurs. Dans l’après-68, ils sont tous maladroits et fragiles derrière leurs mensonges et leurs arrogances, et ne savent pas vraiment s’y prendre avec les femmes, les emmerdements, la révolution... Une bande de types banals en quête d’autonomie, d’amour, de liberté qu’une amitié va peu à peu sceller et secourir au fil d’aventures parfois légères, parfois inattendues. Cocasse et drôle, parfois un peu guindé ou cabotin, "Le Plein de super" est une œuvre de transition d’une grande fraîcheur, coécrite avec les quatre comédiens, portée par la vérité des situations et au plus près des corps, des bosses et des blagues... Un film vivifiant.
  • 19:00

    Six Portraits XL 1 & 2

    + Jacquotte
    Alain Cavalier, 2018, DCP, vo fr , 49'
    + Daniel
    Alain Cavalier, 2018, DCP, vo fr , 52'
  • dim 02.06.2019
    Tables d'hôtes 18:30
  • 17:00

    Ce répondeur ne prend pas de messages

    Alain Cavalier, 1979, 16mm > video, vo fr st ang, 64'
    Au sein de la filmographie de Cavalier, "Ce Répondeur..." est un film charnière. Non seulement entre ses films plus commerciaux et ses films plus légers, mais aussi entre l’extérieur et l’intérieur, le collectif et l’intime. Seul dans un appartement, Alain Cavalier découvre de nouvelles possibilités au cinéma, avec la même magie que celle des frères Lumière explorant avec ivresse les richesses de leur invention. Il met feu à une boîte d’allumettes, désosse une chaise et, ce faisant, déconstruit le cinéma qu’il pratiquait jusqu’ici. Petit à petit se dessine, ou plutôt se peint, une nouvelle chambre noire, un nouvel espace de cinéma : celui de l’intérieur, du chez-soi, de l’intime. Ce film en évoque d’autres : "La Chambre" de Chantal Akerman ou "Choses qui me rattachent aux êtres" de Boris Lehman. Non pas simplement car il partage avec eux une certaine radicalité formelle, mais aussi parce que, comme eux, il prône un nouveau rapport entre un cinéaste et son film, plus proche de celui qui peut exister entre un peintre et sa toile.
  • 19:00

    Six Portraits XL 3 & 4

    + Guillaume
    Alain Cavalier, 2018, DCP, vo fr , 52'
    + Philippe
    Alain Cavalier, 2018, DCP, vo fr , 50'
  • 21:00

    Six Portraits XL 5 & 6

    + Bernard
    Alain Cavalier, 2018, DCP, vo fr , 53'
    + 6.Léon
    Alain Cavalier, 2018, DCP, vo fr , 50'
  • jeu 06.06.2019
  • 20:00 Prima Nova

    La capitale du bruit

    Rock Brenner, Arnaud Delecrin & Stéphane Bernard, 2017, FR, video, vo fr , 95'
    Depuis 2012, un certain Robert photographie et filme les fêtards Strasbourgeois à leur insu et publie leur image sur sa page internet "Je suis Robert" dans le but de dénoncer les nuisances sonores nocturnes du centre-ville. Deux réalisateurs amateurs vont à sa rencontre pour essayer de comprendre sa démarche… Inspiré à la fois par des films comme "Waiting for Guffman" ou "C’est arrivé près de chez vous", mais surtout par la découverte d’une association strasbourgeoise montrant sur YouTube des personnes éméchées dans les rues du centre de Strasbourg, en train de vomir ou de s’embrouiller, "La capitale du bruit" est au départ un projet de court métrage, autoproduit avec de petits moyens, devenu long métrage au fur et à mesure d’un tournage semi-improvisé. Véritable documentaire ou fiction prétexte à débattre sur le bruit ? Sous ses faux airs d’enquête sur les nuisances nocturnes en ville, c’est la question de la délation qui est centrale. Au final, c’est un film ouvertement potache et satirique, qui ne prétend pas apporter de réponse au problème de la coexistence entre riverains et fêtards des centres-villes. Si le personnage principal de Robert (...)
  • ven 07.06.2019
  • 20:00 Films-Performance

    Raw Material

    + Jérôme Noetinger & Lionel Fernandez
    Concert, 40'
    + Badhamia Utricularis Berk
    Pascal Baes & DJP, 2017, video, 56'
    + Instabile Materie
    Jürgen Reble, 1995, DE, 16mm, sans dial, 75'
  • 20:00

    Soirée XP

    Troisième soirée XP de l’année, après la plongée cosmique "Observando el cielo" et l’onde psycho-tellurique de "Screening the soul", nous vous proposons une soirée entre méditation et dislocation noise. Les expérimentations de cette soirée résonnent entre elles autour de pratiques qui mettent en jeux la matière comme base de création. Prises de vues d’amibes sociales, bandes magnétiques utilisées dans leurs matérialités bruitistes et praxis alchimiques sur pellicule argentique emmènent les sens et la perception à la rencontre de l’instabilité physique du monde. Une belle soirée pour entrer dans l’esprit de la matière et nous rappeler que celle-ci, même domptée, conserve un incontrôlable potentiel d’envoûtement.
  • sam 08.06.2019
  • 20:00

    Még kér a nép

    Psaume Rouge
    Jancsó Miklós, 1972, HU, DCP, hu st ang, 87'
    Voici l’un des films de Jancsó MiklóS qui fit beaucoup parler de lui en 1972. Filmé entièrement dans une plaine, le plus souvent caméra à l’épaule, et servi par une époustouflante photographie, il donne un point de vue ambigu sur des révoltes paysannes dans la Hongrie de la fin du XIXème siècle. Si l’armée et l’église y sont fustigées, les socialistes, eux, sont traités de manière beaucoup plus subtile ! Ferenc Sebö est à la vielle, et Tamás Cseh, grand chanteur hongrois aux textes ciselés, y est un ménestrel ponctuant les séquences et l’un des personnages principaux du film. Le tout est traité de manière théâtrale, pas si loin de Glauber Rocha, finalement. Les musiques choisies illustrent tout à fait la liberté et le spectre de ce que le folk représentait en Hongrie et en Occident pour les jeunes s’y intéressant. On y entend d’abord la Marseillaise et la Carmagnole (chansons porteuses d’espoir à la fin XIXème comme dans le monde non francophone des années 70) mais aussi une adaptation de "Johnny’s my darling" (chanson écossaise détournée par les nordistes lors de la guerre de sécession), ainsi que du folklore hongrois et des chansons composées par Tamás.
  • 22:00

    Fotográfia

    Pál Zolnay, 1972, HU, DCP, vo hu st ang, 85'
    Film à la fois curieux et bien de son époque, "Fotográfia" n’est pas à proprement parler un film sur le folk. Sorte de documentaire très mis en scène, il présente, dans un superbe noir et blanc, le parcours de jeunes citadins très "cools", qui prennent en photo des villageois hongrois pendant le communisme. Eux, habitués aux photos retouchées, où l’on efface rides et autres marques de la vie, et qui ressemblent à d’étranges peintures figées, sont peu réceptifs aux beaux portraits "sur le vif" que leur tendent ces jeunes branchés. De village en village, ils tombent sur une histoire de famille sordide dont ils vont dérouler le fil, qui devient rouge pour leur film. Sans présenter de musique traditionnelle, il s’agit bien d’un film de "collectage" dans lequel Ferenc Sebö, musicien central dans le revival folk hongrois, sert de ménestrel qui appelle les habitants à sortir de chez eux, mais aussi de lien entre les différentes séquences. Pas avec une vielle (qu’il a contribué à remettre au goût du jour) ni avec des instruments traditionnels, mais avec une guitare, il compose des chansons ou utilise des mélodies traditionnelles à cet effet. Conseillé par (...)
  • dim 09.06.2019
  • 18:00

    Rosa Valentin, Rafael Martinez & Elizabeth Cotten

    Episode 3
    1965, US, video, vo ang , 52'
    A l’époque comme de nos jours, personne ne connaissait ces deux jeunes portoricains. Ils chantent le répertoire hispanique latino, rempli de l’imaginaire révolutionnaire de son temps. Pete en profite pour nous ressortir "Guantanamerra", qu’il a en grande partie fait connaître mondialement. Son arrangement de guitare n’est d’ailleurs pas pour rien dans le succès de la chanson. Elizabeth Cotten, autrice et musicienne "oblique", fut par un hasard compliqué, la gouvernante de Peggy, demi sœur de Pete. Voyant que la famille Seeger s’intéresse aux musiques folks, elle empoigne un jour une guitare, et, jouant à l’envers, laisse l’illustre famille bouche bée. Ils la font découvrir dans les milieux folks où elle fait un tabac. C’est elle qui a écrit à 8 ans "Freight Train" que des générations de guitaristes folk ont joué, mais jamais comme elle. Sa présence et sa voix sont touchantes à un point non exprimable par des mots. Et même si Pete prend un peu de place ici, le moment est magique. Si vous en ressortez les yeux secs, c’est que votre cœur l’est aussi.
  • 19:00

    Les Blank : Bayou & New Orleans

    Les Blank filme les Cajuns, dans une Louisiane dont il connaît les chemins, les routes, les rivières, le bayou, et nous les fait emprunter. On s’approche au plus près des coutumes comme la pêche, les courses de chevaux et la nourriture (les crawfishs, bien sûr !). La musique n’est pas en reste puisque les Frères Balfa, l’une des plus célèbre fratrie de la musique Cajun, fournissent la bande son. "Always for Pleasure" est l’un des titres les plus connus de Les Blank. Il a su poser l’œil d’abord, la caméra ensuite, dans les recoins les plus vivants de La Nouvelle Orléans. Il en montre les spécificités, mais aussi ce qui rassemble les gens. Le Mardi Gras des "indians", les enterrements, "second line", qu’ils soient noirs ou blancs, la St Patrick… Pas que du folk bien sûr, mais de la musique urbaine éminemment populaire et profondément enracinée. On y retrouve Allen Toussain, Irma Thomas, The Neville Brothers et le génial Professor Longhair. On se dit que David Simon, préparant "Treme" a du regarder tout ça de près…
    + Spend It All
    Les Blank, 1971, US, 16mm > video, vo st ang, 43'
    + Always for Pleasure
    Les Blank, 1978, US, 16mm > video, vo st ang, 57'
  • 21:00

    Les Blank : Accordéon créole en Louisiane

    Pour finir en beauté ce petit focus sur Les Blank, deux films de 1973 tournés au même moment sur deux des accordéonistes créoles les plus emblématiques : Alphonse "Bois sec" Ardoin et Clifton Chenier, le "Roi du Zydéco". Les Blank prend le temps de les filmer dans leurs familles au moment de la préparation et du partage des repas. Tout y est magnifique, les scènes de mardi gras à la campagne (à comparer avec celles chez les Cajuns ou celles chez les wallons dans les autres films diffusés ici), les scènes de discussion sous le porche, dans le camion amplifié qui envoie le son dans toute la campagne... On en sort avec de la musique plein les oreilles, souvent belle, parfois très drôle, déconcertante aussi. Les images et les discussions placent ces musiciens dans leur environnement, nous donnant l’impression de les connaître un peu.
    + Dry Wood
    Les Blank, 1973, US, 16mm > video, vo st ang, 37'
    + Hot Pepper
    Les Blank, 1973, US, 16mm > video, vo st ang, 54'
  • jeu 13.06.2019
  • 20:00

    Open Screen

    Depuis le début du cinéma Nova, l’Open Screen vous invite à venir montrer librement vos films sur grand écran. Que ce soit votre première œuvre cinématographique ou le fruit de longues années d’expérience, tous les films proposés seront projetés, quels que soient leur genre et format, à la condition de ne pas dépasser 15 minutes. Vingt et un ans que cette opportunité existe et est accessible gratuitement, pour un public souvent nombreux qu’il ne tient qu’à vous de surprendre ! Alors n’hésitez plus, et envoyez vos films accompagnés d’une fiche technique au moins une semaine à l’avance.
  • ven 14.06.2019
  • 19:00

    Les Blank : Bayou & New Orleans

    Les Blank filme les Cajuns, dans une Louisiane dont il connaît les chemins, les routes, les rivières, le bayou, et nous les fait emprunter. On s’approche au plus près des coutumes comme la pêche, les courses de chevaux et la nourriture (les crawfishs, bien sûr !). La musique n’est pas en reste puisque les Frères Balfa, l’une des plus célèbre fratrie de la musique Cajun, fournissent la bande son. "Always for Pleasure" est l’un des titres les plus connus de Les Blank. Il a su poser l’œil d’abord, la caméra ensuite, dans les recoins les plus vivants de La Nouvelle Orléans. Il en montre les spécificités, mais aussi ce qui rassemble les gens. Le Mardi Gras des "indians", les enterrements, "second line", qu’ils soient noirs ou blancs, la St Patrick… Pas que du folk bien sûr, mais de la musique urbaine éminemment populaire et profondément enracinée. On y retrouve Allen Toussain, Irma Thomas, The Neville Brothers et le génial Professor Longhair. On se dit que David Simon, préparant "Treme" a du regarder tout ça de près…
    + Spend It All
    Les Blank, 1971, US, 16mm > video, vo st ang, 43'
    + Always for Pleasure
    Les Blank, 1978, US, 16mm > video, vo st ang, 57'
  • ven 14.06.2019
  • 21:00

    Les Blank : Accordéon créole en Louisiane

    Pour finir en beauté ce petit focus sur Les Blank, deux films de 1973 tournés au même moment sur deux des accordéonistes créoles les plus emblématiques : Alphonse "Bois sec" Ardoin et Clifton Chenier, le "Roi du Zydéco". Les Blank prend le temps de les filmer dans leurs familles au moment de la préparation et du partage des repas. Tout y est magnifique, les scènes de mardi gras à la campagne (à comparer avec celles chez les Cajuns ou celles chez les wallons dans les autres films diffusés ici), les scènes de discussion sous le porche, dans le camion amplifié qui envoie le son dans toute la campagne... On en sort avec de la musique plein les oreilles, souvent belle, parfois très drôle, déconcertante aussi. Les images et les discussions placent ces musiciens dans leur environnement, nous donnant l’impression de les connaître un peu.
    + Dry Wood
    Les Blank, 1973, US, 16mm > video, vo st ang, 37'
    + Hot Pepper
    Les Blank, 1973, US, 16mm > video, vo st ang, 54'
  • 23:00

    Southern Comfort

    Walter Hill, 1981, US, 35mm, vo st fr, 99'
    Après avoir écrit dans l’espace le script d’"Alien", réalisé un méchant film urbain new-yorkais ("The Warriors") et un western, Walter Hill se lance dans un succédané de "Deliverance", sans succès commercial. Les critiques y voient une métaphore de l’embourbement de la guerre du Vietnam, sans y adhérer. Keith Carradine (le frère de David, cf. "Bound for Glory"), et huit autres membres d’une patrouille militaire (dont Power Booth, Fred Ward, Peter Coyote) vont s’entraîner dans le bayou de Louisiane. Pour déconner, après leur avoir volé leur barque, ils tirent, à blanc, sur des cajuns redneckisants. Ceux-ci ne rient pas (faut dire que bon…), ripostent, et les poursuivent dans ce terrain qu’ils connaissent bien pour les tuer un par un. La réalisation et la photo sont superbes, le film bien mené, comme une série B de luxe. La musique non diégétique est assurée, comme souvent chez Hill, par Ry Cooder, dans un style americana fort plaisant. Film survival peuplé de rednecks (cf prog rednecks) très réussi, il propose une scène fabuleuse, où les derniers survivants, en civils, se retrouvent dans une fête Cajun où jouent Marc Savoy, Frank Savoy, John Stelly & Dewey Balfa !!
  • sam 15.06.2019
    Tables d'hôtes 19:30 Microboutiek 18:30
  • 18:30

    MicroBoutiek

    La Microboutiek est un point de diffusion de livres, CD, fanzines, DVD, K7 et autres objets de micro-édition. Vous pouvez autant y découvrir des choses rares que venir y déposer vos créations. La Microboutiek est alimentée par son propre public. N’hésitez pas !
  • 19:00

    Fotográfia

    Pál Zolnay, 1972, HU, DCP, vo hu st ang, 85'
    Film à la fois curieux et bien de son époque, "Fotográfia" n’est pas à proprement parler un film sur le folk. Sorte de documentaire très mis en scène, il présente, dans un superbe noir et blanc, le parcours de jeunes citadins très "cools", qui prennent en photo des villageois hongrois pendant le communisme. Eux, habitués aux photos retouchées, où l’on efface rides et autres marques de la vie, et qui ressemblent à d’étranges peintures figées, sont peu réceptifs aux beaux portraits "sur le vif" que leur tendent ces jeunes branchés. De village en village, ils tombent sur une histoire de famille sordide dont ils vont dérouler le fil, qui devient rouge pour leur film. Sans présenter de musique traditionnelle, il s’agit bien d’un film de "collectage" dans lequel Ferenc Sebö, musicien central dans le revival folk hongrois, sert de ménestrel qui appelle les habitants à sortir de chez eux, mais aussi de lien entre les différentes séquences. Pas avec une vielle (qu’il a contribué à remettre au goût du jour) ni avec des instruments traditionnels, mais avec une guitare, il compose des chansons ou utilise des mélodies traditionnelles à cet effet. Conseillé par (...)
  • 19:00 Film + Concert

    Revival folk hongrois 70’s

    Fotografia + Concert Ferenc Sebö
  • 21:00 Concert

    Ferenc Sebö Trio

    Ferenc Sebö est une figure majeure du revival folk hongrois à partir de la fin des années soixante. On le connait en grande partie grâce à son Ensemble, le Sebö Együttes, qui sorti un disque remarqué sur un label hongrois repris très vite par un label américain. Aux cotés de Muzsikás et Kolinda, cet Ensemble permit aux folkeux de tous poils de découvrir le répertoire hongrois, joué avec fougue, dans une démarche pertinente dans les années septante. On le vit alors participer à des films, comme les deux présentés ici, s’adonner à la chanson, partir en collectage, et participer grandement au renouveau de la vielle à roue, ce qui le fit rencontrer Claude Flagel. Le travail était moins grand qu’en France, Angleterre ou Belgique car les traditions hongroises tenaient encore un peu le coup, bien que profondément modifiées par le communisme, le collectivisme et sa récupération du mot " peuple ". Grâce à une collaboration avec l’Institut culturel hongrois de Bruxelles, nous aurons donc la chance exceptionnelle d’accueillir Ferenc Sebö qui nous éclairera sur les deux films présentés et pour un rare concert en Belgique en compagnie de Perger László et (...)
  • dim 16.06.2019
  • 18:00

    June Carter & Johnny Cash

    Episode 39
    1966, US, video, vo ang , 52'
    Dernier épisode de la série, et dernier proposé ici. Assez dingue de les voir tous les trois chanter les chansons folks qu’ils aiment bien. Johnny Cash roule des épaules entre les chansons, June Carter envoie tout ce qu’elle peut. Pete est comme un poisson dans l’eau. La classe !
  • dim 16.06.2019
  • 19:00

    Les Blank : Blues & Folk

    L’un des premiers films de Les Blank qui impose son style direct et immersif, dans l’esprit de l’époque. Lightnin’ Hopkins, bluesman texan est alors star des festivals du revival. Les Blank nous le montre ici chez lui, musicien fascinant, poseur ultime jouant et expliquant le blues sur son canapé. La scène du rodéo, où spectateurs et participants sont tous noirs, tord le cou aux croyances européennes qui veulent "raciser" des occupations américaines qui concernent tout le monde, même si en cette fin des années soixante, elles se pratiquent encore séparément. La ségrégation, Lightnin’ Hopkins en parle lors d’une anecdote en concert qui marque le film. Trois ans plus tard, Les Blank consacre un film à Mance Lipscomb, lui aussi en pleine redécouverte vu que le public peut désormais acheter ses disques. On l’avait vu au côté de Lightnin’ Hopkins dans le film précédent. Si les scènes de musique sont évidemment savoureuses, le voir évoluer dans son élément ajoute encore de la force et de la puissance à ce guitariste country/blues Texan d’exception. Tommy Jarrel, violoniste des Blue Ridge Moutains, haut lieu de la musique trad américaine, est montré de (...)
    + The Blues according to Lightnin’ Hopkins
    Les Blank, 1968, US, 16mm > video, vo st ang, 31'
    + A well spent Life
    Les Blank, 1968, US, 16mm > video, vo st ang, 44'
    + Sprout Wings and Fly
    Les Blank, 1983, US, 16mm > video, vo st fr, 30'
  • 21:00

    Még kér a nép

    Psaume Rouge
    Jancsó Miklós, 1972, HU, DCP, hu st ang, 87'
    Voici l’un des films de Jancsó MiklóS qui fit beaucoup parler de lui en 1972. Filmé entièrement dans une plaine, le plus souvent caméra à l’épaule, et servi par une époustouflante photographie, il donne un point de vue ambigu sur des révoltes paysannes dans la Hongrie de la fin du XIXème siècle. Si l’armée et l’église y sont fustigées, les socialistes, eux, sont traités de manière beaucoup plus subtile ! Ferenc Sebö est à la vielle, et Tamás Cseh, grand chanteur hongrois aux textes ciselés, y est un ménestrel ponctuant les séquences et l’un des personnages principaux du film. Le tout est traité de manière théâtrale, pas si loin de Glauber Rocha, finalement. Les musiques choisies illustrent tout à fait la liberté et le spectre de ce que le folk représentait en Hongrie et en Occident pour les jeunes s’y intéressant. On y entend d’abord la Marseillaise et la Carmagnole (chansons porteuses d’espoir à la fin XIXème comme dans le monde non francophone des années 70) mais aussi une adaptation de "Johnny’s my darling" (chanson écossaise détournée par les nordistes lors de la guerre de sécession), ainsi que du folklore hongrois et des chansons composées par Tamás.