mer 08.03.2017
  • 19:00

    Grave

    Raw
    Julia Ducournau, 2016, BE-FR, DCP, vo fr st nl, 95'
    A seulement seize ans, Justine rejoint l’école vétérinaire où étudie sa grande sœur. Elle est végétarienne, comme toute sa famille. Lors d’un week-end de bizutage, Justine est forcée à manger de la viande crue, et à partir de là, tout bascule. Julia Ducournau nous livre un premier film cru et vibrant sur la métamorphose d’une jeune fille et la façon dont elle gère ses pulsions et sentiments, que ce soit à l’égard de sa sœur ou de son nouvel ami homosexuel. Le film ne manque pas non plus de questionner le rapport que nous entretenons avec la nourriture et les animaux, par l’entremise de plans qui s’attardent sur les cadavres d’animaux, mais également sur les corps des personnages. Un film par moments sanguinolent, mais jamais dans l’exagération. Chapeau bas aux trois acteurs principaux !
  • 21:30

    Grave

    Raw
    Julia Ducournau, 2016, BE-FR, DCP, vo fr st nl, 95'
    A seulement seize ans, Justine rejoint l’école vétérinaire où étudie sa grande sœur. Elle est végétarienne, comme toute sa famille. Lors d’un week-end de bizutage, Justine est forcée à manger de la viande crue, et à partir de là, tout bascule. Julia Ducournau nous livre un premier film cru et vibrant sur la métamorphose d’une jeune fille et la façon dont elle gère ses pulsions et sentiments, que ce soit à l’égard de sa sœur ou de son nouvel ami homosexuel. Le film ne manque pas non plus de questionner le rapport que nous entretenons avec la nourriture et les animaux, par l’entremise de plans qui s’attardent sur les cadavres d’animaux, mais également sur les corps des personnages. Un film par moments sanguinolent, mais jamais dans l’exagération. Chapeau bas aux trois acteurs principaux !
  • jeu 09.03.2017
  • 19:00

    Beaty and the Beast

    Panna a netvor
    Juraj Herz, 1978, CZ, 35mm, vo st fr & ang, 84'
    Un vendeur au bord de la faillite perd ses marchandises et ses précieux bijoux. Il les retrouve sur le domaine de "Netvor", un être entre l’homme et l’oiseau. Le marchand y est très bien accueilli mais au moment où il cueille une rose sans y penser, il est brusquement menacé. Pour racheter la faute de son père, la belle Julie, sa fille préférée, va se sacrifier en devenant la compagne du monstre. Cette interprétation par Herz du célèbre conte "La belle et la bête" est aussi onirique et picturale que la version française de Jean Cocteau, mais bien plus inquiétante. Herz lui-même disait qu’il avait accepté de faire le film car il pourrait y placer un ou deux scènes d’horreur. Il s’est tout particulièrement attaché au combat intérieur du monstre qu’il suit partout jusque dans les moindres recoins du château.
    + The Junk Shop
    Juraj Herz, 1965, CZ, 35mm, vo cs st fr, 31'
  • 21:30

    The Mole Song : Hong Kong Capriccio

    土竜の唄 香港狂騒曲
    Takashi Miike, 2016, JP, DCP, vo ja st ang, 128'
    Inutile d’avoir vu la première partie des exploits de l’agent secret Reiji : ses aventures partent dans tous les sens ! Le dernier délire du réalisateur culte Takashi Miike s’ouvre sur un prologue déjanté qui condense en quelques minutes l’histoire du premier opus. Le tout est raconté par Reiji, en pleine montée d’adrénaline, suspendu cul nu à un hélicoptère… Nous voilà partis dans un périple déluré et hautement divertissant. Infiltré dans un gang de yakuzas, Reiji doit affronter des gangsters chinois et notamment une professionnelle du crime armée d’une ventouse à toilettes. Entre-temps, il doit aussi lutter pour ne pas succomber aux avances de la fille du grand yakuza, une jeune demoiselle sadique sous des airs innocents… Jusqu’à ce qu’il soit pris pour cible par un tigre rugissant. Pas de répit pour l’agent Reiji ! Pour notre plus grand bonheur.
  • ven 10.03.2017
    Tables d'hôtes 19:00
  • 19:30

    The Greasy Strangler

    Jim Hosking, 2016, US, vo st fr & nl, 93'
    Infantile, pervers, répugnant et cinglé. "The Greasy Strangler", c’est tout ça mais c’est aussi délicieusement dérangé et terriblement comique. Nous y découvrons l’obsédé sexuel Big Ronnie et le timide Brayden, son fils. À la maison, Brayden n’arrête pas d’en prendre pour son grade, surtout lorsqu’il n’utilise pas assez de graisse en cuisine. Car, oui, Ronnie est fou de graisse. La nuit, il enduit son corps nu de beurre rance et hante la ville. On l’appelle "l’étrangleur graisseux". Il prend ses victimes à la gorge et les étrangle jusqu’à ce que, plop !, leurs yeux sortent de leurs orbites. Pourquoi ? Peut-être parce que Ronnie est jaloux. Jaloux de son idiot de fils qui a enfin trouvé l’amour avec Janet, une grassouillette "disco cutie". Le complexe d’Œdipe inversé de ce film devenu instantanément culte est encore renforcé par la graisse débordante, les pets détonants et l’énorme pénis de Big Ronnie. Les stupides chansons disco vous restent en tête, tout comme les blagues pas très relevées. Tout bêtement à ne pas manquer !
  • 21:30

    Dr Caligari

    Stephen Sayadian, 1989, US, HD, vo st fr & ang, 80'
    L’impuissant Les Van Houten craint que la libido exacerbée de sa femme ne prenne le pas sur sa santé mentale. Il la confie sans grande conviction à une psychiatre de renom international aux allures de dominatrice : le Dr. Caligari. Ses méthodes sont pour le moins douteuses : elle prétend guérir les dysfonctionnements sexuels à l’aide de décharges électriques et de transplantations d’hypothalamus. Cette soi-disant suite érotique du Cabinet du Docteur Caligari est le film le plus artistique et déluré de Stephen Sayadian, et le seul à ne pas être interdit aux mineurs. Les acteurs semblent suivre une chorégraphie et déclament des dialogues surréalistes et ampoulés, le tout dans de splendides décors fantasques aux couleurs criardes dans le plus pur style des années 80. Un ovni à ne manquer sous aucun prétexte !
    + Psychogenic Fugue
    Sandro Miller, 2016, US, HD, vo, 18'
  • 23:30

    Nightdreams

    Francis Delia & Stephen Sayadian, 1981, US, video, vo, 78'
    Cette commande de l’industrie pornographique est le premier film sur lequel a travaillé Stephen Sayadian, qui a assuré l’écriture et les décors. La réalisation est confiée à Francis Delia et le scénario à Jerry Stahl : deux anciens collègues de Hustler. Le producteur leur laisse une grande liberté, leur imposant seulement six éjaculations. Sayadian est convaincu que, vu la médiocrité du cinéma X, il ne pourra que faire mieux. Et comment ! Le film est désormais culte, malgré son échec commercial à l’époque – considéré comme trop artistique. Le film est un enchaînement de saynètes, de parodies de pub, de scènes horrifiques et bien sûr d’ébats sexuels. Ceux fantasmés par une patiente dont l’excitation sexuelle est examinée par des médecins. Une extraordinaire expérience fantasmagorique qui fait la part belle au plaisir féminin.
  • sam 11.03.2017
    Tables d'hôtes 18:30 Microboutiek 17:00
  • 17:30

    Q&A with Stephen Sayadian

    Une rencontre animée par JJ Marsh (Erotic Film Society) qui se penche sur la fin de l’âge d’or du cinéma porno avant d’inviter sur scène Stephen Sayadian. Il abordera son travail en tant que directeur artistique de Hustler et bien sûr en tant que réalisateur, avec une attention particulière pour "Café Flesh". Le public pourra ensuite poser ses questions. En collaboration avec l’Erotic Film Society
  • 19:30

    Cafe Flesh

    Stephen Sayadian, 1982, US, video, vo st fr, 72'
    En 1982, le SIDA commence à faire son apparition et est qualifié par la presse de “peste homosexuelle”. Stephen Sayadian se met alors à imager un monde divisé en personnes positives et négatives. C’est le point de départ de "Café Flesh" : au lendemain d’une guerre nucléaire, 99 % de la population ne peut plus avoir de rapports sexuels sans tomber gravement malade. Du coup, les personnes ‘saines’ sont contraintes de s’accoupler sur scène pour leur bon plaisir. Le film cumule des scènes aussi barrées que surréelles, de sexe plus explicite qu’excitant. Et pour cause : qui voudrait faire l’amour à un mutant mi-homme mi-rat sous le regard d’adultes déguisés en bébés ? Ou se faire chevaucher par un homme à tête de crayon géant ? Autant de situations hallucinées qui confèrent à cette œuvre le statut de film culte !
  • 21:30

    Tenemos la carne

    Emiliano Rocha Minter, 2016, MX, DCP, vo es st ang, 79'
    Dans le décor post-apocalyptique d’un immeuble à l’abandon, un frère et une sœur rencontrent un ermite (Noé Hernández) qui, peu à peu, va les entraîner dans sa démence. Ils construisent avec lui un cocon fait de bois et de scotch et s’enferment, à la merci de la fureur du vieil homme. Un conte de fée immoral se développe alors dans ce huis-clos aux couleurs dignes d’un enfer de Bosch. Premier long métrage du jeune mexicain Emiliano Rocha Minter, cette œuvre graphique inventive nous plonge dans un poème fantasque, malsain et sans possibilité de retour. Aidée d’une structure narrative sans faille, sa caméra à la fibre expérimentale résonne avec celle d’un Alejandro Jodorowsky ou d’un Gaspar Noé. Elle coupe à travers la chair graisseuse, fluidifie les corps qui sans cesse régurgitent des sécrétions (in)humaines de tout orifices. Impossible de ne pas transpirer et s’agripper face à ces hallucinations sombres et vertigineuses. Une œuvre troublante à l’érotisme pervers et suintant.
  • dim 12.03.2017
  • 15:30

    Three Nuts for Cinderella

    Tři oříšky pro Popelku
    Václav Vorlíček, 1973, CZ, DCP, vo cs st fr & ang, 83'
    Dans de lointaines terres, une jeune femme brosse les cendres dans le grenier d’un manoir sous le joug d’une belle mère exécrable. Son père était le seigneur du château, il est mort ; elle est aimable mais n’est jamais considérée ; et le couple royal se balade non loin pour organiser un bal et marier leur prince prétentieux. Bref, c’est Cendrillon. Sauf que dans cette mouture tchèque hyper-populaire en ces terres, gentillesse et charme ne sont pas ses seuls atouts ! Vive, appelée par les bois, et désintéressé par les tâches ménagères, elle s’échappe régulièrement des cimes du château et finit par humilier le prince adulescent et ses suivants, à cheval, dans les arbres ou armée d’une arbalète. Jusqu’aux derniers instants du film c’est elle et elle seule - enfin, bien aidée par ses trois noisettes magiques - qui prend les décisions. Version féministe de Cendrillon aux allures de "Peau d’âne", "Three Nuts for Cinderella" est un classique du cinéma populaire des pays de l’est dont la fraîcheur réjouit.
  • 17:00

    Aloys

    Tobias Nolle, 2016, DE, DCP, vo de st fr & nl, 91'
    Le détective privé Aloys se tient à l’écart du monde extérieur dans l’appartement qu’il partage avec son vieux père. Il passe ses journées à filmer des images qu’il regarde et analyse le soir avec une obsession voyeuriste. Lorsque son père meurt, il se retrouve seul. Épuisé, il s’endort lors d’un trajet en bus de nuit. Puis se réveille en sursaut et remarque que les cassettes vidéo qu’il avait avec lui ont été volées. Il reçoit alors un message d’une mystérieuse femme : pour récupérer les cassettes, elle veut qu’il joue avec elle un drôle de jeu japonais appelé la "balade téléphonique". Grâce à des indices subtils, il doit partir à sa recherche dans un monde onirique. Plans serrés et montage minutieux pour un film fascinant qui appelle à la comparaison avec l’œuvre de Charlie Kaufman par son humour mélancolique fragile, son ton légèrement surréaliste et sa sensibilité complexe.
  • 19:00

    Morgiana

    Juraj Herz, 1971, CZ, 35mm, vo cs st fr & ang, 106'
    Opulent, imposant et baroque. Ayant encore bien en mémoire la censure du film "The Cremator" et inquiété par d’autres censures, Herz choisit en 1972 de situer son film dans un passé lointain, surtout moins teinté politiquement. L’un de ses projets, le grandiloquent "Morgiana", était basé sur le roman "Jessie a Morgiana" de l’auteur de contes russe Alexander Grin. Initialement, Herz voulait concevoir son film en deux volets, celui-ci aurait donc été deux fois plus long et aurait dévoilé les sœurs comme étant deux facettes de la même personnalité malade. Mais il s’est vu contraint de raccourcir l’histoire malgré son choix du mélodrame, un genre "sûr". Ce qu’il en reste n’en est pas moins impressionnant. Un délicieux récit schizophrène empreint d’une symbolique décadente que tout grand amateur de gothique saura apprécier. Un double rôle a été gardé pour l’actrice principale, à la fois comme belle femme victorienne fragile et comme femme fatale impitoyable.
  • 21:30

    Passage

    Pasáž
    Juraj Herz, 1997, CZ, 35mm, vo st ang, 102'
    C’est une journée pluvieuse particulièrement difficile pour l’homme d’affaires Michail Forman. Il est d’abord témoin d’un accident de la circulation, puis perd toute notion du temps et de la réalité dans un centre commercial où il se rendait simplement pour chercher un petit cadeau à l’occasion de son dixième anniversaire de mariage. Il y rencontre toute une série de personnages bizarres : une fleuriste lascive qui fait l’amour avec ses clients jusqu’à ce qu’ils s’effondrent, un concierge qui lui dérobe ses documents, une équipe de télévision et même un ancien rival qui courait après sa femme à l’époque et qu’il croyait mort. S’agit-il de fantasmes ou y a-t-il autre chose ? Et comment Michail pourra-t-il s’extraire de cet absurde huis-clos où toute tentative d’échappatoire semble perdue d’avance ? Deuxième film préféré de Herz parmi son répertoire, ce carrousel kafkaïen est sans conteste une expérience visuelle déroutante et intrigante.
  • jeu 16.03.2017
  • 19:30

    Gimme Shelter

    David Maysles, Albert Maysles & Charlotte Zwerin, 1970, US, HD, vo, 92'
    Deux années de doux rêve au son de Jefferson Airplane, des fleurs dans les cheveux et des souhaits de paix et d’amour... Tout ce qu’il fallait pour annoncer le brutal feedback 69, dont le concert des Rolling Stones à Altamont était le coup fatal. Les Stones de plus en plus pop, jouent avec l’image du diable, tentent de reproduire un Woodstock bel et bien révolu et doivent affronter les trips de milliers de personnes. Mais aussi la violence à fleur de peau mais défensive (d’après Sonny Barger, leur leader) des Hell’s Angels qui assurent le service d’ordre. Ordre passant manifestement par le meurtre en plein concert d’un noir menaçant... Un documentaire pétrifiant - jouissif pour les pessimistes-, sonnant le glas du rêve hippie pour amorcer une toute autre ère de réalisme forcené.
  • 21:30

    Multiple Maniacs

    John Waters, 1970, US, DCP, vo, 96'
    Lorsque John Waters visita l’Offscreen Film Festival en 2013, nous aurions voulu montrer ce film, mais pour des questions de droits, c’était impossible depuis des décennies. Aujourd’hui, nous disposons finalement d’une toute nouvelle restauration numérique de "Multiple Maniacs", le deuxième long-métrage de Waters après "Mondo Trasho" et avant le célèbre "Pink Flamingos". C’est avec un malin plaisir qu’il se paie la tête des hippies dans cette délicieuse ode grotesque au mauvais goût et à la débauche. Le légendaire travesti Divine incarne la meneuse meurtrière de la "Cavalcade des Perversités" : une bande ambulante de freaks et d’originaux inspirée de la bande de Manson, "la Famille", composée de lécheurs d’aisselles, de mangeurs de vomi et de sniffeurs de selles de vélo.On y retrouve la bande à Waters - Mary Vivian Pearce, David Lochary, Mink Stole, George Figgs et Edith Massey – qui tente de se surpasser par son indécence et sa dépravation. Ne ratez pas l’occasion de voir sur grand écran l’un des plus grands classiques camp blasphématoires, anarchistes et anti-puritains !
  • ven 17.03.2017
    Tables d'hôtes 18:30 Microboutiek 18:30
  • 19:00

    The Love Witch

    Anna Biller, 2016, US, DCP, vo ang st fr & nl, 120'
    La magie apprise auprès d’une secte satanique (très sixties) fait de la surréelle Elaine, une prédatrice amoureuse à l’efficacité redoutable... voire mortelle ! Fleur bleue et kitsch de prime abord, le dernier film de Anna Biller (dont le précédent, "Viva" était présenté à Offscreen en 2008) se révèle diabolique ! Des couleurs, décors et jeux d’acteur honteusement outrés pour le cinéma du XXI ème siècle - et la rayonnante sorcière - occultent malicieusement les rares indices contemporains, évoquant l’espace archétypal du Tarot. Film parsemé de subliminales références à "Rosemary’s Baby" ou à la Church of Satan, "The Love Witch" retricote le vieux lien entre le diable et le cinéma, tout deux dispensateurs de fantasmes, de manipulation, d’hypnose et de séduction…
  • 21:30

    Night of the Apocalypse

    A quelques jours à peine de la fête païenne d’Ostara (avènement du printemps), Offscreen vous convie à une soirée venant couronner la fin de la génération de l’amour, et annoncer un règne de chaos. Une nuit de films cultes hirsutes et vrombissant autour du retournement des valeurs 69, présentée par Jack Stevenson, et entrecoupée d’une courte messe noire sur le dernier coup de minuit.
    + Satan’s Sadists
    Al Adamson, 1969, US, 35mm, vo ang , 90'
    + Werewolves on Wheels
    Michel Levesque, 1971, US, 35mm, vo ang , 85'
    + Invocation of My Demon Brother
    Kenneth Anger, 1969, US, 16mm, sans dial, 11'
    + Lucifer Rising
    Kenneth Anger, 1981, US, 16mm, sans dial, 28'
  • sam 18.03.2017
    Tables d'hôtes 19:00
  • 17:30

    Manson

    Robert Hendrickson & Laurence Merrick, 1973, US, 35mm, vo, 83'
    Incarcéré à vie après l’abolition en 1972 de la peine de mort en Californie, Charles Manson se présente à ses adeptes assassins comme le messie d’une modernité marquée par l’après seconde guerre mondiale, l’insouciance, la société de consommation et les inégalités raciales. Il reste pour beaucoup un symbole moderne du Mal. Symbole du tournant sombre de "l’été de l’amour", la tuerie de l’été 69 et les inscriptions de sang "Pigs" et "War" sur les murs, marqueront à l’époque les imaginations et les journaux. Ce documentaire tourné peu après le procès de "la Famille" reviens à chaud sur les faits et l’idéologie de cette communauté post-hippie apocalyptique, dont le leader n’a jamais mis les mains dans le sang…
  • 19:30

    Alipato : The Very Brief Life of an Ember

    Khavn de la Cruz, 2016, DE-PH, DCP, vo st ang, 88'
    Manille, an 2025, marécages de la création à la sauce disco, des chants surgissent d’une jungle d’ordures éclairée de feu d’artifices. Le rideau s’ouvre sur l’histoire du gang Kostka : des enfants de 10 ans, armes à feux en main, cigarette à la bouche. Tribu de freaks, ils guident leur fanfare de violence à travers un labyrinthe de décadence. Caméra à l’épaule, pieds dans la boue, Khavn de la Cruz ("Ruined Heart") filme furieusement les bidonvilles comme s’ils étaient le décor d’une tragédie grecque ou d’un soap opéra. Dans ce cinéma décomplexé de toute convention, Khavn use d’une abondante variété de techniques pour peindre cette flamboyante et chaotique chorégraphie dans tous les angles possibles. Brut, ardent, dévorant, punk, autant d’adjectifs qui pourraient décrire cette fresque à l’aspect fauché et pourtant riche d’une grammaire cinématographique hyper colorée. "Alipato", la braise, incandescence dans le feu mourant, allume dans nos yeux une étincelle de folie douce.
  • 21:30 Live Soundtrack

    Shazzula plays Black Mass Rising Part II

    Shazzula, 2011, BE, video, sans dial, 61'
    Prêtresse du revival post-psychédélique, la bruxeloise Shazzula a travaillé pour des noms actuels aussi prestigieux que Electric Wizard, et fait le lien avec la génération 69 en préparant une vidéo pour Bobby Beausoleil. Référence en la matière, artiste, vidéaste et musicienne, Shazzula, accompagnée du guitariste de Mongolito, Marc De Backer, présentera une version jouée live du second fragment de son "Black mass rising", film non-narratif, magie noire visuelle au psychédelisme sombre, et véritable hommage aux films de Kenneth Anger.
  • dim 19.03.2017
  • 14:00

    Matinee : Hair

    Milos Forman, 1979, US, 35mm, vo st fr & nl, 121'
    Milos Forman arrive auréolé de ses succès tchèques aux États-Unis au moment où la " contre-culture " a le vent en poupe. Troisième et dernier film de ses années 70, "Hair", sorti en 79, est presque déjà rétro et marque la fin d’une époque. À l’époque, les hippies sont autant célébrés que critiqués ( Dorsey Wight "The Warriors" qui ne s’occupe pas de son fils pour être "libre" dans le superbe "Easy To Be Hard", Treat "Burger" Williams qui demande l’argent de la caution à ses parents...). Le twist de fin, imaginé pour le film, sur fond de "Let the Sunshine In", fonctionne à merveille. Le film, porté par un casting pertinent (John Savage, Beverly D’Angelo, Annie Golden...) offre au mouvement hippie une comédie musicale à son image, une hype colorée, stylisée et concernée, d’où sont sorties beaucoup de musiques fascinantes et de vêtements... intéressants. Une Matinée en chansons réunissant deux des modules de cette année, on n’allait pas s’en priver.
  • 17:30

    The Pied Piper

    Krysar
    Les habitants de Hamelin sont obsédés par l’argent et les biens matériels. Ils se disputent les prix sur le marché, tandis qu’à la maison ils cachent scrupuleusement leur argent sous leur matelas. Un jour, la ville doit faire face à une invasion de rats qui s’attaquent non seulement à la nourriture, mais aussi aux bijoux et aux pièces de monnaie. Désespérés, les habitants font appel à un mystérieux chasseur de rats. Au son de sa flûte, il attire les rats loin de la ville. Mais les habitants refusent de payer le joueur de flûte pour son travail… Barta marque cet ancien conte populaire d’une forte critique anti-matérialiste et donne aussi à ce film un style unique. Comme une interprétation de l’expressionnisme allemand, il teinte la ville de perspectives dynamiques pour en faire un tableau expressionniste. Les habitants deviennent des créatures cubistes inhumaines qui utilisent un charabia acerbe. Un chef-d’œuvre de film d’animation présenté en personne par le réalisateur Jirí Barta.
    + The Club of the Laid Off
    Jiří Barta, 1989, CZ, 35mm, sans dial, 25'
    + The Last Theft
    Jiří Barta, 1987, CZ, HD, sans dial, 21'
    + Yuki Onna
    Jiří Barta, 2013, CZ, HD, sans dial, 14'
  • 20:00

    Marketa Lazarovà

    František Vláčil, 1967, DE-CZ, DCP, vo cs st fr & nl, 162'
    Par un rude hiver médiéval, une caravane saxe traverse les vastes étendues tchécoslovaques enneigées. Sur sa route, un homme manifestement dépourvu de bon sens et de son bras gauche erre misérablement. Cet homme, fils du seigneur local, mène pourtant l’embuscade fatale qui verra ces cavaliers tomber comme des mouches et fera émerger une querelle inter-clanique, conflit avant tout prétexte à une évocation épique de clashs fondamentaux entre Paganisme et Christianisme, règne animal et genre humain, attirance et brutalité... Dans ce chef d’œuvre du cinéma tchécoslovaque, František Vláčil a pour ambition de recréer les textures et philosophies d’un Moyen Âge non daté, depuis les moindres gestes du quotidien jusqu’à l’invocation d’un Paganisme lumineux, brutal, à la sauvage sensualité. Grand tante de "Hard To Be a God", "Marketa Lazarovà" est un film d’une telle envergure - il a été élu plus grand film tchèque du XXme siècle - qu’il serait dommage de le rater sur notre écran Scope !
  • mer 22.03.2017
  • 19:00

    Shortscreen

    Offscreen a sélectionné, dans le cadre du programme Shortscreen et en collaboration avec Kortfilm.be, des nouveaux courts-métrages belges qui correspondent à l’esprit Offscreen : originaux, hors du commun, bizarres et surprenants. En présence des réalisateurs ! En collaboration avec Kortfilm.be
    + No Offense
    Kris Borghs, 2016, BE, HD, sans dial, 6'
    + L’ours noir
    Méryl Fortunat-Rossi & Xavier Seron, 2015, BE, HD, vo fr st ang, 15'
    + Sparte
    Noëmie Nicolas, 2016, BE-FR, HD, vo fr st ang, 23'
    + Kastaars
    Jasmine Elsen, 2016, BE, HD, sans dial, 6'
    + Crazy Sheep
    Mathias Desmarres, 2016, BE, HD, vo fr st ang, 12'
    + Neverlanding
    Wim Reygaert, 2016, BE, DCP, vo ang , 14'
    + Le trognon de pomme
    Mathilde Remy, 2015, BE, HD, vo fr st ang, 6'
  • 21:30

    Cinema bis belge : Rabid Grannies

    Emmanuel Kervyn, 1987, BE-FR-NL, 35mm, vo st fr & nl, 89'
    Cette année, pour notre soirée dédiée aux films cultes et d’exploitation belges, nous nous tournons vers la Flandre occidentale. "Rabid Grannies" ou "Les Mémés Cannibales" est l’œuvre de deux Courtraisiens : le réalisateur Emmanuel Kervyn et le producteur Johan Vandewoestijne. Lorsque le distributeur VDS Films a annulé en cours de route la production d’un film d’action, le duo a pu rediriger ses efforts sur son propre projet : une comédie d’horreur sur des grand-mères cannibales. Distribué par Troma Entertainment, le film est connu des amateurs du genre des quatre coins du monde.
  • jeu 23.03.2017
  • 19:30

    Garuda Power : The Spirit Within

    Bastian Meiresonne, 2014, FR-ID, DCP, vo st fr & ang, 77'
    Essentiellement tourné vers le public local, le cinéma d’action indonésien a connu un essor à partir des années 70, qui est passé inaperçu en Occident. Son écroulement dans les années 90 non plus d’ailleurs... Ce documentaire du Français Bastian Meiresonne y remédie : l’industrie cinématographique indonésienne nous est présentée depuis ses débuts dans les années 30 jusqu’au succès de "The Raid" avec force d’interviews de réalisateurs, de critiques et d’acteurs dont la légende vivante, Barry Prima. Mais ce n’est pas tout : Meiresonne a eu accès à une collection fabuleuse avec des extraits de centaines de films tous plus fous les uns que les autres : des "Zorros" ou "Draculas" indonésiens, des clones de Bruce Lee, des agentes secrètes sexy, des combattants mythiques et des super-héros à deux balles.
  • 21:30

    The Warrior

    Jaka Sembung
    Sisworo Gautama Putra, 1981, ID, 35mm, vo ang st nl, 92'
    Bagarre en Indonésie : le résistant Jaka Sembung s’échappe de prison et le colonisateur hollandais met sa tête à prix. Très vite, il se retrouve avec une série de sorciers à ses trousses : un cracheur de feu, une brute qui se bat avec des taureaux, un autre magicien tellement puissant que quand on lui coupe un membre, il le fait voler dans les airs. Jaka est transformé en un petit cochon noir, des acteurs indonésiens avec des perruques blondes totalement ridicules jouent les Hollandais, des cadavres décapités se baladent et des palmiers explosent un peu partout : on s’amuse beaucoup. Ce film d’action est tiré d’une bande dessinée et est un des plus grands succès indonésiens des années 80. Il a fait de l’acteur principal, Barry Prima, un héros national.
  • ven 24.03.2017
    Tables d'hôtes 19:00
  • 19:30

    Prevenge

    Alice Lowe, 2016, GB-GB, DCP, vo ang st fr & nl, 88'
    Ruth est enceinte de sept mois. Depuis son ventre, son futur-bébé misanthrope l’incite au meurtre. Pour mieux approcher ses proies, elle se glisse dans la peau de différents personnages. Qui se méfie d’une femme enceinte ? Certainement pas ses victimes, que ce soit un DJ ringard ou une femme d’affaires garce. Alice Lowe, scénariste et actrice principale du film "Sightseers" ("Touristes") de Ben Wheatley, signe avec "Prevenge" son premier long-métrage. Lors du tournage, elle était réellement enceinte et pouvait donc transposer à la perfection ses craintes dans son film. Mettre au monde son enfant dans un monde qu’elle considère de plus en plus égoïste et individualiste a de quoi faire peur. Cette comédie sanglante ne manque pas de mises à mort aussi originales et jouissives les unes que les autres. Alice Lowe va droit au but et ne nous épargne rien, pour notre plus grand bonheur !
  • 21:30

    Lady Terminator

    H. Tjut Djalil, 1989, ID, 35mm, vo ang , 82'
    Tout le monde connaît naturellement "Terminator", où Arnold Schwarzenegger entraîne ses ennemis au lit pour leur moudre la zigounette avec son vagin musclé.... Un instant... Non ! C’est l’adaptation indonésienne du film de James Cameron ! Sans les robots futuristes mais avec une touriste américaine possédée par une déesse asiatique sanguinaire et castratrice... Les rues de Jakarta se teintent de rouge, car quiconque se met sur son chemin se fait zigouiller à la mitraillette. Quant aux hommes, elle les vise de préférence dans les parties. Les coiffures, les synthés, tout nous ramène aux années 80 dans cette virée aussi sauvage que rigolote sur les plus hautes vagues du film d’action indonésien.
  • 23:30

    The Devil’s Sword

    Ratno Timoer, 1984, ID, HD, vo ang , 90'
    L’appétit sexuel de la Reine des crocodiles est insatiable. Entourée de ses esclaves sexuels, elle vit au fond de l’océan dans son château secret. Elle terrorise les villages de la côte avec son armée de zombies et les oblige à lui envoyer des hommes au fond de l’océan. Il n’existe qu’un moyen de se débarrasser de cette nymphomane diabolique : le sabre du Diable, fait du métal d’une météorite. Mais la reine est elle-même à sa recherche car celui qui le possède régnera sur le monde... Si cette histoire vous paraît encore assez rationnelle, la raison disparaît complètement dans ce film tout à fait dingue avec ses "méchants" qui se déplacent en rocher volant, des rayons laser qui sortent des mains, des acteurs en costume de crocodile trop grand ou un monstre cyclope en papier-mâché...
  • sam 25.03.2017
    Tables d'hôtes 19:00
  • 15:00

    Cineketje

    sans dial, 50'
    La ville… un terrain de jeu bouillonnant d’activités et riche en personnages de tout poil. Un espace que l’on vit chacun à sa manière, avec ses forces et ses faiblesses. Huit courts-métrages proposent leur propre vision de la ville : un chat qui contemple la ville depuis son poste d’observation douillet, une ribambelle d’enfants qui reçoivent la visite d’un magicien qui va transformer leur douce campagne en ville effervescente, un hérisson qui envahit la ville avec ses amis des bois, une petite fille qui se perd dans les rues denses de Bruxelles ou encore des personnages qui évoluent sur les façades d’appartements : la ville sous toutes ses coutures !
  • 17:30

    Safari

    Auf safari
    Ulrich Seidl, 2016, AT, DCP, vo de st fr & ang, 91'
    Vous aimez les animaux ? Eux aussi ! De préférence suspendus aux murs du salon en tant que trophées. Dans la savane africaine, Ulrich Seidl ("Import Export", "Im Keller") suit des touristes allemands chassant le grand gibier sauvage. Plus la cible est rare, plus la fierté est grande. Mais les vacanciers s’inventent des excuses, faisant passer leur activité meurtrière pour une faveur rendue à la planète. Dans des pavillons ornés de têtes d’impalas et de gnous à queue blanche, les chasseurs se livrent sur leurs pratiques et laissent transparaître leur cœur de pierre voire leurs arrière-pensées racistes. On assiste également à des rituels qui pourraient s’apparenter au fascisme lorsqu’un co-équipier lance au chasseur victorieux le traditionnel “Hunter’s hail !”. Une mise en scène de la carcasse encore chaude et une photo immortalisent cet exploit... tellement humain.
  • 19:30

    Samurai Rauni

    Reposaarelainen
    Mika Rättö, 2016, FI, DCP, vo st fr & ang, 80'
    Barbe rousse aux relents d’alcool et katana en bandoulière, Samourai Rauni, le redouté Samourai finlandais, est en colère ! Cible d’une tentative d’assassinat, il remonte la piste du crime et démarre sa vengeance aveugle par la visite d’un clan de ninja local… Ça tranche à tout va dans ce syncrétisme culturel acrobatique qui travestit dans un élan baroque les codes du genre pour les transplanter dans une Finlande moderne. Mieux, si la transpiration éthylique du viking-au-katana chatouille l’absurde jamais il ne sombre dans la caricature facile ou l’excès de mauvais goût. Et pour cause, la maîtrise des codes des Chanbara - films de samourais - par le réalisateur est telle que les mutations et réappropriations qui peuplent l’écran sont toutes empreintes d’un respect punk symbolisé par une bande son jouissive. Véritable surprise, "Samurai Rauni" réjouit par son interprétation transgressive de la légendaire figure du Samourai. Première internationale en présence du réalisateur.
  • 21:30

    The Wailing

    곡성
    Hong Jin Na, 2016, KR, DCP, vo ko st fr & nl, 156'
    Après le thriller urbain, "The Chaser", et le film noir poisseux "The Yellow Sea", Hong-jin Na continue de mélanger les genres avec "The Wailing". Un flic pataud, potache et lubrique - qui ne dépareille pas auprès de ses collègues - se voit confier la tâche d’enquêter sur une horrible maladie qui dévaste son village. Il s’en acquitte mollement mais doit s’activer un peu lorsque sa fille commence a adopter un comportement étrange et que des soupçons pèsent sur l’ermite japonais du village. Chef d’œuvre visuel à la mise en scène fascinante, inventive et maîtrisée doté d’une direction d’acteurs remarquable, voilà un film qui fera date. Plusieurs scènes sont à couper le souffle, et le traitement du son rendra tout son pouvoir dans la salle du Nova, où les extraordinaires scènes d’exorcisme devraient prendre toute leur mesure. Les questions d’identité, d’opposition entre tradition et modernité, retrouvent une place centrale dans ce cinéma sensoriel, puissant et généreux. Immanquable !
  • dim 26.03.2017
  • 19:30

    La region salvaje

    Amat Escalante, 2016, MX, DCP, vo es st fr & nl, 100'
    Le couple d’Alejandra et Angel est rongé par le mensonge, l’hypocrisie et l’amertume. Leur vie de famille de province est bouleversée par l’arrivée de Veronica. L’intrusion de la jeune femme mystérieuse fait ressortir des forces et désirs surréels. S’ouvrent alors pour eux les portes du plaisir suprême et de la destruction. Le cinéaste Amat Escalante ("Heli") dépeint ici un drame social intense tout en touchant avec subtilité à la sphère fantastique. Dans un premier temps, portrait d’une société chauviniste doté de propos pénétrants, dénonciateurs de l’homophobie et de la misogynie ; dans un deuxième, dévoilement d’une sexualité sauvage, comme venue d’un autre monde. On pense à "Possession" du regretté Andrzej Zulawski, auquel ce film est dédié. La photographie hypnotisante orchestrée par Manuel Alberto Claro, fréquent collaborateur de Lars Von Trier, souligne des tons naturels à travers l’épais brouillard de cette énigme envoûtante.
  • 21:30

    La region salvaje

    Amat Escalante, 2016, MX, DCP, vo es st fr & nl, 100'
    Le couple d’Alejandra et Angel est rongé par le mensonge, l’hypocrisie et l’amertume. Leur vie de famille de province est bouleversée par l’arrivée de Veronica. L’intrusion de la jeune femme mystérieuse fait ressortir des forces et désirs surréels. S’ouvrent alors pour eux les portes du plaisir suprême et de la destruction. Le cinéaste Amat Escalante ("Heli") dépeint ici un drame social intense tout en touchant avec subtilité à la sphère fantastique. Dans un premier temps, portrait d’une société chauviniste doté de propos pénétrants, dénonciateurs de l’homophobie et de la misogynie ; dans un deuxième, dévoilement d’une sexualité sauvage, comme venue d’un autre monde. On pense à "Possession" du regretté Andrzej Zulawski, auquel ce film est dédié. La photographie hypnotisante orchestrée par Manuel Alberto Claro, fréquent collaborateur de Lars Von Trier, souligne des tons naturels à travers l’épais brouillard de cette énigme envoûtante.