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Microboutiek
La Microboutiek propose de manière régulière une sélection de sa collection de micro-éditions (livres, CD, Vinyles, fanzines, DVD, etc) en vente dans le bar. Stand de diffusion alternatif d’une scène indépendante bruxelloise mais pas que, la Microboutiek est alimentée par son propre public et s’enrichit au grès des évènements de cinéma et autres que le Nova invite. La collection entière est inventoriée sur le site de la Microboutiek. -
Bureau des objets trouvés
Vingt ans de Nova, c’est combien d’objets trouvés, de cadeaux reçus, de bibelots perdus, de brols ramenés de voyages, de bobines récupérées, d’ordinateurs jetés, de bouts d’expositions abandonnés sur place… ? Pour entamer sa troisième décennie, le Nova part à la chasse des objets accumulés plus ou moins volontairement pendant ses années d’enfance et d’adolescence, et vous en propose une sélection sur les murs du foyer. -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
Le plein pays
Jean-Marie Massou vit reclus depuis plus de trente ans dans une forêt en France. Il creuse en solitaire des galeries souterraines qu’il orne de gravures archaïques. Elles doivent résister à la catastrophe planétaire annoncée et éclairer, par leurs messages clairvoyants, les futurs habitants. Il trimbale avec lui un vieux magnétophone sur lequel il enregistre des messages évoquant la fin de la reproduction humaine ou l’arrivée des extra-terrestres. Incompris par les paysans et les agriculteurs de sa région, il réfute les termes d’artiste, d’ermite, de sauvage ou d’homme des bois. C’est un travailleur manuel de la terre. Portrait d’un artiste non identifié, le film raconte cette expérience en marge de la société moderne, affectée par la misère humaine et la perte définitive d’un monde parfait. "Le plein pays" est un documentaire fascinant et perturbant. Pour son réalisateur, issu de l’art vidéo, il s’agit d’un film sur la résistance, l’isolement et la folie, qui questionne les limites de la pulsion créatrice. Le film sera précédé d’une écoute d’extraits du premier disque de Jean-Marie Massou, "Sodorome", qui vient de paraître. -
Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared
Qu’adviendrait-il si la musique disparaissait de la surface de la Terre ? Pourrait-on la faire renaître ? Comment ? Le réalisateur suisse Stefan Schwietert, auteur de nombreux films sur la musique, suit un musicien écossais sillonnant la campagne britannique à la recherche de nouvelles voix pour son projet choral appelé The17 : un ensemble de chanteurs amateurs sans connaissances musicales et sans effectif permanent, dont les compositions ne peuvent être entendues que par les choristes eux-mêmes. Au milieu des champs, dans la rue, dans une usine ou dans une école, le musicien écossais demande ainsi à des personnes de tous horizons de chanter ou de fredonner un air qui n’existe pas encore, de la même manière que le cinéaste essaie de construire son documentaire autour de cette expérience musicale utopique et éphémère. Au cours du film, il apparaît que le protagoniste de cette aventure n’est autre que Bill Drummond. Chanteur du groupe punk Big in Japan à la fin des années 1970, Drummond connut son heure de gloire dans les années 1990 avec son projet musical acid house KLF, avant de la sacrifier dans un acte de rupture avec l’industrie musicale : après (...) -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
Bad Boy Bubby
Il faudra sans doute un certain temps au spectateur avant de comprendre la relation entre ce film et cette programmation "Oblique Music". Et pourtant, ce lien n’en prendra que plus de force une fois établi à l’écran. Tout commence dans l’ambiance glauque et sombre d’un appartement miteux où un homme de 35 ans est séquestré depuis sa naissance par sa mère. Relation incestueuse et atmosphère dérangeante. Bubby n’a jamais vu le jour, jusqu’au jour où un événement imprévu bouleverse sa vie et lui fait découvrir le monde extérieur à la fois étrange, terrible et merveilleux, constitué de gens, de rues, de voitures, d’arbres, de chats, de pizza… et de musique. Pour sa quatrième réalisation, le cinéaste hollando-australien Rolf De Heer réussit avec brio un film sur l’enfance et sur l’importance d’être aimé, dont l’idée lui est venue après avoir appris que presque tous les tueurs en série ont eu une enfance meurtrie. Puissant plaidoyer pour le droit à la différence, réalisé au terme d’une longue période de gestation, "Bad Boy Bubby" est un film hors normes qui a nécessité l’intervention de 32 chefs opérateurs (!), a donné son premier grand rôle à Nicholas (...) -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
Linefork
Dans le bled perdu de Linefork, au fin fond du Kentucky, territoire dévasté et abandonné par l’industrie du charbon, Lee et Opal trainent leurs vieux jours dans une caravane. Il y a les champs qu’ils cultivent, les kilomètres qu’ils parcourent pour acheter quelques bricoles au Secours populaire du coin, la télévision qui monologue et les jours qui passent… Et puis il y a la musique, qui se transmet de père en fils et se dégaine en fin de soirée, au bal, au bar du coin. Musicien surdoué, Lee est passé maître dans l’art du banjo à deux cordes. Il a enregistré quelques morceaux de l’album "Moutain Music of Kentucky" pour le musicien John Cohen en 1959. Et bien plus tard, en 1999, il a sorti un seul disque sous son nom, "Whoa Mule". À coups de longs plans fixes, magistralement filmés et souvent distants, les deux réalisateurs décrivent la vie banale, oubliée et abandonnée, comme tant d’autres de cette mémoire vivante de la musique des Appalaches. Un quotidien terriblement modeste que la musique, quand elle surgit, réchauffe et enflamme. Alors, le monde entre dans le cadre, vibre d’une histoire plus vieille encore que les cheveux blancs de Lee. -
While We Kiss the Sky
Rythmée par des ateliers d’artisanats et d’arts divers, la Communauté Shobu, une institution d’accueil pour personnes plus ou moins handicapées, est aussi un orchestre de percussion bigarré et explosif qui mêle autant les pensionnaires que leurs accompagnants. Shin Fukumori, l’éducateur-directeur et chef d’orchestre, mêle ces répétitions à la volonté claire et déterminée d’organiser des concerts publics avec son groupe, otto&orabu, afin que la folie créative au-delà d’un processus de musico-thérapie centré sur lui-même, expose au grand jour ses merveilles. Au quotidien se dévoilent les fondements d’une philosophie marquée par la liberté offerte aux pensionnaires de choisir leurs activités, tandis qu’entre répétitions et portraits souvent expressifs, les réalisateurs (Werner Penzel, connu notamment pour ses films avec Nicolas Humbert, et Ayako Mogi) nous guident vers la rencontre simple et saine d’une vie communautaire sublimée par le son. "While We Kiss the Sky" révèle une complémentarité saisissante et pertinente où la quête d’identité et d’épanouissement passe par l’orchestration d’une fanfare où danses, chants et cris se mêlent dans de folles (...) -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
Un petit tipota
À la rencontre des habitants de Chypre, Julie Sandor trace un portrait sensible et impressionniste de l’île d’Aphrodite. Abreuvée par les premières pluies après de longs mois de sécheresse, la nature proche-orientale de Chypre se réveille promptement. La palette des ocres laisse place à un festival de vert, la végétation s’impose avec force et transforme le paysage. Les témoignages d’artisans tombés en désuétude de la vieille ville de Nicosie entrent en résonance avec ceux d’immigrés révélant un destin commun, l’exil et l’étiolement de leurs racines . Dans un jeu de mise en scène, les confidences brutes et intimes s’entremêlent de façon ludique pour mieux révéler l’énergie et l’espoir de chacun des protagonistes. Comme pour prendre à contrepieds la crise financiére chypriote de 2012. "Un petit tipota" fait émerger des histoires personnelles, de violence, d’amour, d’exil, de combats et de savoirs faire filiaux dans une polyphonie salvatrice. -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
The Other Universe of Klaus Beyer
Klaus Behnke accompagne partout son ami Klaus Beyer. De concerts en expositions, il a tourné ce portrait intime et bienveillant, nous permettant de découvrir ce curieux artiste berlinois dans les coulisses de son processus créatif. Ce film date de 1994 et offre aujourd’hui un autre aspect passionnant, puisqu’il montre en creux le Berlin d’après la chute du mur et son milieu alternatif. Ce qui s’illustre par le flyer où il est en compagnie de "die tödliche Doris", les cinémas et clubs où il se produit, l’appartement de sa mère et surtout le sien, encore emprunt de déco 70’s, avec lit-placard. On y découvre son travail à l’usine de bougies, les soirées avec sa mère qui lui prépare sandwich et café pour le lendemain, et le regard un peu dérangeant des artistes "décalés" qui se passionnent pour lui, artiste à la fois brillant, solitaire, pathétique, enthousiaste et enthousiasmant.+ Je suis Frédéric -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
Archives
Pour entamer cette soirée, quelques courts métrages et images rares retrouvés dans les caisses poussiéreuses de notre cave et sur les disquettes d’archives de l’époque, si elles acceptent encore d’être lues par une quelconque machine. Dans tous les cas, ce sera certainement un moment unique ! -
Grass (A Nation’s Battle for Life)
Richard Harrison (percussions) et Andy Diagram (trompette et électronique) sont des habitués du Nova, au CV musical bien fourni en collaborations variées (The Honkies, The Pale Fountains, God Is My Co-Pilot, James, David Thomas and Two Pale Boys, Père Ubu, Tom Jenkinson de Squarepusher, etc.). Ensemble, ils forment les Spaceheads et feront pour la première fois la bande son de "Grass" avec leur free-jazz virevoltant aux rythmes dansants. L’atmosphère de ce documentaire tourné par les réalisateurs du tout premier "King Kong", et projeté en pellicule, se prêtera à de belles improvisations. Tourné pendant 45 jours, "Grass" suit la transhumance de printemps des éleveurs nomades de la tribu des Baba Ahmadi, migrant deux fois chaque année, entre le Khuzistan (sud de l’Iran), le sud de la Turquie et la Jordanie, avec quelques moments spectaculaires comme la traversée de la rivière Karun et l’escalade de la montagne Zadeh Kuh alors enneigée. Après la projection de cette expédition, Spaceheads jouera un second set musical en compagnie de Rucksack Cinema et ses projections. -
Non Dancing Party
On a récemment appris qu’à la Ville de Bruxelles, un règlement communal impose à tout établissement le paiement d’une taxe de 40 centimes par personne remuant son corps sur de la musique... Alors ce soir, pour les 20 ans du Nova, des membres de l’équipe feront un peu de bruitisme minimaliste répulsif en fond sonore pour nous dissuader de tout mouvement rythmé. Venez donc passer un inoubliable moment statique avec nous ! -
Bad Boy Bubby
Il faudra sans doute un certain temps au spectateur avant de comprendre la relation entre ce film et cette programmation "Oblique Music". Et pourtant, ce lien n’en prendra que plus de force une fois établi à l’écran. Tout commence dans l’ambiance glauque et sombre d’un appartement miteux où un homme de 35 ans est séquestré depuis sa naissance par sa mère. Relation incestueuse et atmosphère dérangeante. Bubby n’a jamais vu le jour, jusqu’au jour où un événement imprévu bouleverse sa vie et lui fait découvrir le monde extérieur à la fois étrange, terrible et merveilleux, constitué de gens, de rues, de voitures, d’arbres, de chats, de pizza… et de musique. Pour sa quatrième réalisation, le cinéaste hollando-australien Rolf De Heer réussit avec brio un film sur l’enfance et sur l’importance d’être aimé, dont l’idée lui est venue après avoir appris que presque tous les tueurs en série ont eu une enfance meurtrie. Puissant plaidoyer pour le droit à la différence, réalisé au terme d’une longue période de gestation, "Bad Boy Bubby" est un film hors normes qui a nécessité l’intervention de 32 chefs opérateurs (!), a donné son premier grand rôle à Nicholas (...) -
Le débarquement spirituel
Échappé des académies, revenu des avants-gardes, démissionné du marché de l’art pour se retrouver en son Refuge sylvestre, d’où il renaîtra en artiste-ermite-poète-apiculteur-guide-etc., Chomo (dit Roger Chomeaux pour l’état civil) est un atypique parmi les Singuliers. À 82 ans, dont près de la moitié passés à créer dans son sanctuaire auto-édifié d’Achères-la-Forêt en France, il entreprend alors le "grand œuvre" de la sienne : son dernier film, celui que l’on voit en accéléré quand on va mourir. Durant deux ans, il élabore ce film quasi-testamentaire dans lequel il convoque tous les éléments qui avaient pu naître sous sa main (peintures, sons, lumières, sculptures, poèmes, chimie du laboratoire), comme pour donner une lecture totale, vivante de sa création. Peu montré, à ce jour encore inachevé, "Le débarquement spirituel" est une occasion rare de pénétrer l’œuvre alchimique de Chomo sous son jour le plus intense, et dont les ferments disséminés là il y a presque 30 ans semblent toujours actifs.+ Jolie chanson -
Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared
Qu’adviendrait-il si la musique disparaissait de la surface de la Terre ? Pourrait-on la faire renaître ? Comment ? Le réalisateur suisse Stefan Schwietert, auteur de nombreux films sur la musique, suit un musicien écossais sillonnant la campagne britannique à la recherche de nouvelles voix pour son projet choral appelé The17 : un ensemble de chanteurs amateurs sans connaissances musicales et sans effectif permanent, dont les compositions ne peuvent être entendues que par les choristes eux-mêmes. Au milieu des champs, dans la rue, dans une usine ou dans une école, le musicien écossais demande ainsi à des personnes de tous horizons de chanter ou de fredonner un air qui n’existe pas encore, de la même manière que le cinéaste essaie de construire son documentaire autour de cette expérience musicale utopique et éphémère. Au cours du film, il apparaît que le protagoniste de cette aventure n’est autre que Bill Drummond. Chanteur du groupe punk Big in Japan à la fin des années 1970, Drummond connut son heure de gloire dans les années 1990 avec son projet musical acid house KLF, avant de la sacrifier dans un acte de rupture avec l’industrie musicale : après (...) -
De Lola à Laila
Craquelée, granuleuse, moisie, l’incroyable réserve de pellicule manipulée par Milena Bochet transpire par toutes ses perforations et révèle sans fard l’épopée familiale et sémantique menée par sa mère, Dolores, depuis son enfance espagnole sous Franco jusqu’à la naissance de sa petite fille, Laila. De la douleur – Lola, diminutif de Dolores – prénom qui a accompagné les quatre ailleules directes de la réalisatrice ; à Laila, la nuit en arabe. Voyage au cœur d’une émancipation féminine qui ne s’arrête pas à cette perspective historico-personnelle, ce film sensible trouve son chemin au travers les grains survivants des méandres d’une mémoire désormais ré-articulée. Genoux qu’on ne saurait voir, poupées dédiées aux enfants de veuves droites et franquistes et coupes organisées dans les films - dans la pensée - comme autant de moments vécus et partagés par Dolores, dernière de la lignée, dont la mémoire vive couplée aux paroles de Milena s’épanouit dans le partage et l’expression de ce qui ne pouvait être pensé. -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
While We Kiss the Sky
Rythmée par des ateliers d’artisanats et d’arts divers, la Communauté Shobu, une institution d’accueil pour personnes plus ou moins handicapées, est aussi un orchestre de percussion bigarré et explosif qui mêle autant les pensionnaires que leurs accompagnants. Shin Fukumori, l’éducateur-directeur et chef d’orchestre, mêle ces répétitions à la volonté claire et déterminée d’organiser des concerts publics avec son groupe, otto&orabu, afin que la folie créative au-delà d’un processus de musico-thérapie centré sur lui-même, expose au grand jour ses merveilles. Au quotidien se dévoilent les fondements d’une philosophie marquée par la liberté offerte aux pensionnaires de choisir leurs activités, tandis qu’entre répétitions et portraits souvent expressifs, les réalisateurs (Werner Penzel, connu notamment pour ses films avec Nicolas Humbert, et Ayako Mogi) nous guident vers la rencontre simple et saine d’une vie communautaire sublimée par le son. "While We Kiss the Sky" révèle une complémentarité saisissante et pertinente où la quête d’identité et d’épanouissement passe par l’orchestration d’une fanfare où danses, chants et cris se mêlent dans de folles (...) -
Bad Boy Bubby
Il faudra sans doute un certain temps au spectateur avant de comprendre la relation entre ce film et cette programmation "Oblique Music". Et pourtant, ce lien n’en prendra que plus de force une fois établi à l’écran. Tout commence dans l’ambiance glauque et sombre d’un appartement miteux où un homme de 35 ans est séquestré depuis sa naissance par sa mère. Relation incestueuse et atmosphère dérangeante. Bubby n’a jamais vu le jour, jusqu’au jour où un événement imprévu bouleverse sa vie et lui fait découvrir le monde extérieur à la fois étrange, terrible et merveilleux, constitué de gens, de rues, de voitures, d’arbres, de chats, de pizza… et de musique. Pour sa quatrième réalisation, le cinéaste hollando-australien Rolf De Heer réussit avec brio un film sur l’enfance et sur l’importance d’être aimé, dont l’idée lui est venue après avoir appris que presque tous les tueurs en série ont eu une enfance meurtrie. Puissant plaidoyer pour le droit à la différence, réalisé au terme d’une longue période de gestation, "Bad Boy Bubby" est un film hors normes qui a nécessité l’intervention de 32 chefs opérateurs (!), a donné son premier grand rôle à Nicholas (...) -
Microboutiek
La Microboutiek propose de manière régulière une sélection de sa collection de micro-éditions (livres, CD, Vinyles, fanzines, DVD, etc) en vente dans le bar. Stand de diffusion alternatif d’une scène indépendante bruxelloise mais pas que, la Microboutiek est alimentée par son propre public et s’enrichit au grès des évènements de cinéma et autres que le Nova invite. La collection entière est inventoriée sur le site de la Microboutiek. -
Le plein pays
Jean-Marie Massou vit reclus depuis plus de trente ans dans une forêt en France. Il creuse en solitaire des galeries souterraines qu’il orne de gravures archaïques. Elles doivent résister à la catastrophe planétaire annoncée et éclairer, par leurs messages clairvoyants, les futurs habitants. Il trimbale avec lui un vieux magnétophone sur lequel il enregistre des messages évoquant la fin de la reproduction humaine ou l’arrivée des extra-terrestres. Incompris par les paysans et les agriculteurs de sa région, il réfute les termes d’artiste, d’ermite, de sauvage ou d’homme des bois. C’est un travailleur manuel de la terre. Portrait d’un artiste non identifié, le film raconte cette expérience en marge de la société moderne, affectée par la misère humaine et la perte définitive d’un monde parfait. "Le plein pays" est un documentaire fascinant et perturbant. Pour son réalisateur, issu de l’art vidéo, il s’agit d’un film sur la résistance, l’isolement et la folie, qui questionne les limites de la pulsion créatrice. Le film sera précédé d’une écoute d’extraits du premier disque de Jean-Marie Massou, "Sodorome", qui vient de paraître. -
Le débarquement spirituel
Échappé des académies, revenu des avants-gardes, démissionné du marché de l’art pour se retrouver en son Refuge sylvestre, d’où il renaîtra en artiste-ermite-poète-apiculteur-guide-etc., Chomo (dit Roger Chomeaux pour l’état civil) est un atypique parmi les Singuliers. À 82 ans, dont près de la moitié passés à créer dans son sanctuaire auto-édifié d’Achères-la-Forêt en France, il entreprend alors le "grand œuvre" de la sienne : son dernier film, celui que l’on voit en accéléré quand on va mourir. Durant deux ans, il élabore ce film quasi-testamentaire dans lequel il convoque tous les éléments qui avaient pu naître sous sa main (peintures, sons, lumières, sculptures, poèmes, chimie du laboratoire), comme pour donner une lecture totale, vivante de sa création. Peu montré, à ce jour encore inachevé, "Le débarquement spirituel" est une occasion rare de pénétrer l’œuvre alchimique de Chomo sous son jour le plus intense, et dont les ferments disséminés là il y a presque 30 ans semblent toujours actifs.+ Jolie chanson -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared
Qu’adviendrait-il si la musique disparaissait de la surface de la Terre ? Pourrait-on la faire renaître ? Comment ? Le réalisateur suisse Stefan Schwietert, auteur de nombreux films sur la musique, suit un musicien écossais sillonnant la campagne britannique à la recherche de nouvelles voix pour son projet choral appelé The17 : un ensemble de chanteurs amateurs sans connaissances musicales et sans effectif permanent, dont les compositions ne peuvent être entendues que par les choristes eux-mêmes. Au milieu des champs, dans la rue, dans une usine ou dans une école, le musicien écossais demande ainsi à des personnes de tous horizons de chanter ou de fredonner un air qui n’existe pas encore, de la même manière que le cinéaste essaie de construire son documentaire autour de cette expérience musicale utopique et éphémère. Au cours du film, il apparaît que le protagoniste de cette aventure n’est autre que Bill Drummond. Chanteur du groupe punk Big in Japan à la fin des années 1970, Drummond connut son heure de gloire dans les années 1990 avec son projet musical acid house KLF, avant de la sacrifier dans un acte de rupture avec l’industrie musicale : après (...) -
Linefork
Dans le bled perdu de Linefork, au fin fond du Kentucky, territoire dévasté et abandonné par l’industrie du charbon, Lee et Opal trainent leurs vieux jours dans une caravane. Il y a les champs qu’ils cultivent, les kilomètres qu’ils parcourent pour acheter quelques bricoles au Secours populaire du coin, la télévision qui monologue et les jours qui passent… Et puis il y a la musique, qui se transmet de père en fils et se dégaine en fin de soirée, au bal, au bar du coin. Musicien surdoué, Lee est passé maître dans l’art du banjo à deux cordes. Il a enregistré quelques morceaux de l’album "Moutain Music of Kentucky" pour le musicien John Cohen en 1959. Et bien plus tard, en 1999, il a sorti un seul disque sous son nom, "Whoa Mule". À coups de longs plans fixes, magistralement filmés et souvent distants, les deux réalisateurs décrivent la vie banale, oubliée et abandonnée, comme tant d’autres de cette mémoire vivante de la musique des Appalaches. Un quotidien terriblement modeste que la musique, quand elle surgit, réchauffe et enflamme. Alors, le monde entre dans le cadre, vibre d’une histoire plus vieille encore que les cheveux blancs de Lee. -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
Open Screen
Allez, premier Open Screen des 20 ans du Nova. Mais pas de pression, vous n’aurez pas le poids de 20 ans de films très très indépendants derrière vous, l’Open Screen ne perd jamais de sa fraîcheur (même en février) grâce à l’absence totale de censure et de ligne éditoriale. Venez donc contribuer à cet espace de liberté hors normes en envoyant vos films, leurs fiches techniques complètes et vos contacts au 14 rue d’Arenberg, 1000 Bruxelles ou à openscreen@nova-cinema.org, au moins une bonne semaine à l’avance. Les films ne doivent pas dépasser 15 minutes (et pas 20, même pour l’anniversaire) et être dans un format respectueux des projectionnistes et du public... -
Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared
Qu’adviendrait-il si la musique disparaissait de la surface de la Terre ? Pourrait-on la faire renaître ? Comment ? Le réalisateur suisse Stefan Schwietert, auteur de nombreux films sur la musique, suit un musicien écossais sillonnant la campagne britannique à la recherche de nouvelles voix pour son projet choral appelé The17 : un ensemble de chanteurs amateurs sans connaissances musicales et sans effectif permanent, dont les compositions ne peuvent être entendues que par les choristes eux-mêmes. Au milieu des champs, dans la rue, dans une usine ou dans une école, le musicien écossais demande ainsi à des personnes de tous horizons de chanter ou de fredonner un air qui n’existe pas encore, de la même manière que le cinéaste essaie de construire son documentaire autour de cette expérience musicale utopique et éphémère. Au cours du film, il apparaît que le protagoniste de cette aventure n’est autre que Bill Drummond. Chanteur du groupe punk Big in Japan à la fin des années 1970, Drummond connut son heure de gloire dans les années 1990 avec son projet musical acid house KLF, avant de la sacrifier dans un acte de rupture avec l’industrie musicale : après (...) -
Choolers Division
Choolers Division propose un hip hop électro déjanté, fruit de la fusion d’ingénieux musiciens, Antoine Boulangé (machines) et Jean-Camille Charles (machines & guitare), et de deux rappeurs trisomiques qui n’ont rien à envier aux MC les plus aguerris du genre. Le langage de Kostia Botkine et Philippe Marien a beau être obscur pour leur auditoire, la charge émotionnelle entre complaintes affutées et rugissements survoltés convainc dès les premiers flows. Les rimes scandées par les deux comparses installent une ambiance sauvage, la musique hétéroclite aux sonorités brutes les accompagnant plein pot à la mesure de leur rap hors norme. Issu de la "S" Grand Atelier (un laboratoire dans les Ardennes belges, centré sur les artistes à déficiences mentales, dont le credo est de refuser tout apitoiement engendré par le handicap), Choolers Division est à découvrir sur scène afin d’en apprécier pleinement la joyeuse connivence !+ Projet Utopique Hautement Explosif+ Après la mort, après la vie+ L’Orchestre Sauvage de Belgique -
Mes entretiens filmés #1
Sorte d’abécédaire de Boris Lehman par dialogues interposés, "Mes entretiens filmés" commence en 1995 et ne sera achevé que 18 années plus tard, alors que le cinéaste pensait au départ arrêter le cinéma ! Divisé en trois chapitres, on y croise près d’une cinquantaine d’interlocuteurs dont des personnalités bien connues des cinéphiles avertis. Chacun y parle cinéma, en commençant par celui de Boris Lehman, mais aussi de la vie en général. De prime à bord, on craint à l’auto-célébration d’un homme créant sa propre légende. Il n’en est rien. Passionnantes, les conversations s’enchaînent, certains propos ayant un caractère universel, philosophique, ou simplement humoristique. Des extraits de films antérieurs, voire jamais montrés jusque là, introduisent le cinéma du Boris d’alors, en ponctuation des courtes discussions mises en scène suivant les opportunités des rencontres et les aléas d’un tournage fauché, quitte à parfois se répéter. On y retrouve face caméra certains collaborateurs du cinéaste interrogateur, mais aussi l’une ou l’autre performance de Boris dont sa mémorable auto-momification de pellicule à la fin du second chapitre. Alors qu’au (...) -
Album 1
"Film-brut, de famille sans la famille, Album 1, dans son exploration technique et esthétique, atteignait le degré zéro du cinéma. Aussi y voyait-on notamment une gare sans arrivée de train, l’entrée d’un directeur dans son usine, un repas de bébé, la lecture des tarots, l’arroseur non arrosé et même un lion du Potemkine." (Boris Lehman) Conçu pour le premier festival national du film super 8, "Album 1" est une expérimentation de Boris Lehman qui filme et se fait filmer par 150 personnes à Bruxelles et ses environs. Un film libre grâce au format léger du Super 8, où l’on croise une ribambelle d’amis cinéastes ou autres du Boris de cette époque. Déjà découvert au Nova en avril 2001, "Album 1" nécessite une intervention musicale et verbale. La professeur de piano de Boris, Fanny Tran, relèvera le défi du live soundtrack, alors que Boris Lehman prêtera sa voix, avec la complicité du public, aux citations de William Burroughs, Henri Michaux et... Boris Lehman. En guise de prologue, le cinéaste mélomane nous gratifiera aussi d’un petit récital au piano, don musical acquis avant qu’il ne filme le moindre plan... -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
Mes entretiens filmés #2
Présentation > voir Mes entretiens filmés #1 -
Mes entretiens filmés #3
Présentation > voir Mes entretiens filmés #1 -
FC Roma
Où l’on suit une équipe de foot tsigane en troisième division tchèque. Plaidant une protestation suite à des violences, nombre d’équipes concurrentes refusent de jouer contre elle, Fc Roma détenant ainsi le record de matchs gagnés par forfaits. Les deux personnages principaux sont ici l’entraîneur déterminé, démuni, touchant, et le gardien de but le dimanche, éboueur la semaine, pilier de l’équipe par son implication. On y observe la dynamique qu’entraîne cette initiative dans la région, le monde du football amateur, proche de ce que l’on peut en connaître dans nos contrées, et la spécificité de cette équipe d’un quartier communautaire, ce qu’elle renvoie ou illustre des crispations de la société tchèque. L’humour aide le film comme ses protagonistes à rendre joyeux et légers des situations pourtant affligeantes, à l’image de ces séquences de matchs où les équipes adverses, et surtout leurs publics, éructent de glaçants propos racistes, les mêmes que l’on entend à l’encontre des minorités dans beaucoup de pays du monde, mais qui raisonnent crûment dans ce milieu particulier. Ce film enthousiasmant, bien construit et assurément l’une des bonnes (...) -
Sea Tomorrow
La disparition de la mer d’Aral fut longtemps le symbole monstrueux du productivisme soviétique et de ses grands travaux. A l’heure où ces problématiques se rappellent de manière récurrente au bon souvenir du monde libre, une plongée dans ce territoire paraît pertinente. Katerina Suvorova suit différents personnages qui semblent vivre dans un film d’exploitation post-apocalyptique : pêcheurs avec des filets quasi-vides, vieux cultivateur d’une terre aride en ex-bord de mer, jeune hydrobiologiste obligée d’étudier la boue de l’ancien lit de la mer, et ouvriers pirates travaillant et dormant dans des carcasses de bateaux échoués au milieu de rien. Alors qu’on annonce un retour de l’eau, la Mer, monde ancien et monde moderne se mélangent, et pas toujours dans l’ordre prévu, dans un espace où les enjeux environnementaux rejoignent les tensions communauté / globalisation, économie locale / libéralisme international dans un vertigineux sac de nœuds. La réalisation maîtrisée, soucieuse de narration fluide, sans académisme, belle sans être esthétisante, permet d’y voir un peu plus clair. -
The Dazzling Light of Sunset
Dariko est la seule journaliste de l’unique station de télévision locale d’une petite ville de Georgie. C’est à travers ce prisme que Salome Jashi choisit d’évoquer la Georgie contemporaine, tiraillée entre traditions fascinantes mais limitantes, et monde moderne et libéral, libérant mais destructeur de liens, d’échelles. De la découverte d’une espèce rare de hibou, au suivi de la féroce politique locale, le quotidien de la petite station télé en offre elle même un portrait intrigant, tout comme celui de la salle de spectacle locale où l’on assiste à des répétitions, spectacles et cérémonies qui rythment le film. Ajoutons que dès la scène d’ouverture, la présence de musique traditionnelle géorgienne donne le ton, grave et puissant, du combat d’un peuple pour trouver sa place dans un Caucase tendu et changeant. Comme nous, le film a séduit le jury de Between the Seas, qui lui a donné le prix dans cette section est-européenne. -
Yellowing
"Yellowing" suit de l’intérieur les manifestations à Hong Kong de septembre et octobre 2014, appelées "la révolution des parapluies", en référence à ces ustensiles imperméables qui protégeaient les manifestants des gaz lacrymogènes. C’est la remise en cause par les autorités chinoises de l’autonomie spéciale dont bénéficiait l’ancienne colonie britannique depuis sa rétrocession à la Chine en 1997, qui déclencha les protestations. En partie issus du milieu étudiant, des centaines de milliers de protestataires occupèrent les principales artères de Hong Kong. Impliqué lui-même dans le mouvement, le réalisateur a suivi caméra au point son évolution en brossant le portrait d’activistes dont le premier dénominateur commun est la jeunesse. Moments d’euphorie, de désillusion, d’entre-aide, de discussion entre courants divergents, de confrontation avec la police ou une partie de la population hostile au mouvement, jalonnent les 20 chapitres qui constituent "Yellowing". Un témoignage unique sur les aspirations démocratiques d’une jeune génération apprenant la désobéissance civile, arme pacifique et commune à d’autres contestations de par le monde. -
Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared
Qu’adviendrait-il si la musique disparaissait de la surface de la Terre ? Pourrait-on la faire renaître ? Comment ? Le réalisateur suisse Stefan Schwietert, auteur de nombreux films sur la musique, suit un musicien écossais sillonnant la campagne britannique à la recherche de nouvelles voix pour son projet choral appelé The17 : un ensemble de chanteurs amateurs sans connaissances musicales et sans effectif permanent, dont les compositions ne peuvent être entendues que par les choristes eux-mêmes. Au milieu des champs, dans la rue, dans une usine ou dans une école, le musicien écossais demande ainsi à des personnes de tous horizons de chanter ou de fredonner un air qui n’existe pas encore, de la même manière que le cinéaste essaie de construire son documentaire autour de cette expérience musicale utopique et éphémère. Au cours du film, il apparaît que le protagoniste de cette aventure n’est autre que Bill Drummond. Chanteur du groupe punk Big in Japan à la fin des années 1970, Drummond connut son heure de gloire dans les années 1990 avec son projet musical acid house KLF, avant de la sacrifier dans un acte de rupture avec l’industrie musicale : après (...) -
A Tall Tale
Suite de vignettes, en plans fixes, où des Ukrainien(ne)s interprètent, face caméra, des chants traditionnels. Ces séquences, qui se répondent, construisent au fur et à mesure, grâce au montage simple et lisible, un portrait de l’Ukraine contemporaine par le filtre de son folk-lore (ce que le peuple connait, d’où il vient). La place de la religion, la grivoiserie, le couple comme compagnonnage, où l’on s’assoit, comment chante-t-on ? Qui écoute qui ? Autant d’informations révélées, de questions posées qui trouvent leur place quand la musique est celle de tous les jours, loin du divertissement et du spectacle, et qu’une caméra en est le témoin. En présence de Lucia Babjaková Nimcová.+ Islands of Forgotten Cinema -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
A Hole in the Head
Récoltant à travers l’Europe le témoignage des derniers survivants Roms des camps de la mort du Troisième Reich, Robert Kirchhoff fait œuvre de résistance à l’oubli, face à la mémoire sélective d’une Europe toujours xénophobe envers ce peuple sans patrie. Reconnu par les historiens, le génocide des tsiganes a été fort peu commenté après guerre, inversement à celui des juifs. Peu a été fait pour en dénombrer les morts ou entretenir leur mémoire. Or, cette dernière est fragile, d’autant lorsque ce sont de vieilles personnes qui relatent des faits traumatisants subis alors qu’elles étaient enfants. A l’image terrifiante de ce "trou dans la tête" pratiqué par les nazis sur certains d’entre eux, les trous de mémoire sont courants, comme certains propos étonnants, voire incongrus, auxquels le film rend pourtant toute la valeur de vérité, avec justesse et subtilité. Fort stylisé, dépourvu d’images d’archives, évoquant l’horreur sans la montrer, se laissant certaines libertés de mise en scène pour mieux contrer la dramatique absurdité des traumatismes et injustices d’hier et d’aujourd’hui, "A Hole in the head" habite encore longtemps le spectateur, une fois (...) -
Spectres are haunting Europe
Maria Kourkouta propose ici un travail formel en vue de rendre compte des conditions et d’un bout d’histoire de milliers de personnes fuyant le moyen-orient pour l’Europe, et se retrouvant bloqués en Grèce. Une première partie les présente, au moyen de longs plans séquences, dans le dénuement, de longues files d’attentes sous la pluie, dans la boue, ponctués d’annonces officielles de haut-parleurs les informant de la fermeture des frontières. Les chants, les jeux, ne suffisent pas à faire oublier les conditions extrêmes, l’incertitude de l’avenir proche. La seconde partie se focalise sur une action de blocage d’un train sur la voie ferrée et du dialogue qui s’ensuit, constituant le cœur battant du film. La troisième partie, plus personnelle, dotée d’une voix off qui narre les intentions de son auteure, est filmée caméra au poing, en pellicule 16mm noir et blanc, média de prédilection de Maria Kourkouta. Différentes approches et temporalités donc pour évoquer cette situation effroyable au cœur de l’Europe et sujet de discussions dans tout l’occident. Un film constat, âpre, qui a gagné cette année le prix de la section Opus Bonum, la compétition internationale du festival. -
Sea Tomorrow
La disparition de la mer d’Aral fut longtemps le symbole monstrueux du productivisme soviétique et de ses grands travaux. A l’heure où ces problématiques se rappellent de manière récurrente au bon souvenir du monde libre, une plongée dans ce territoire paraît pertinente. Katerina Suvorova suit différents personnages qui semblent vivre dans un film d’exploitation post-apocalyptique : pêcheurs avec des filets quasi-vides, vieux cultivateur d’une terre aride en ex-bord de mer, jeune hydrobiologiste obligée d’étudier la boue de l’ancien lit de la mer, et ouvriers pirates travaillant et dormant dans des carcasses de bateaux échoués au milieu de rien. Alors qu’on annonce un retour de l’eau, la Mer, monde ancien et monde moderne se mélangent, et pas toujours dans l’ordre prévu, dans un espace où les enjeux environnementaux rejoignent les tensions communauté / globalisation, économie locale / libéralisme international dans un vertigineux sac de nœuds. La réalisation maîtrisée, soucieuse de narration fluide, sans académisme, belle sans être esthétisante, permet d’y voir un peu plus clair. -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
Klaus Beyer
Encore un artiste que le Nova avait envie d’inviter depuis longtemps ! Klaus Beyer est un artiste à la sensibilité singulière. Son parcours rappelle d’ailleurs, dans un contexte allemand, celui de Daniel Johnston : sa passion pour les Beatles, ses films entre expérimentation et home movies délirants, le rapport particulier à la maman, son éclosion grâce au MTV branché de la fin des années 1980. Les Beatles, il les aime tellement qu’il s’est attaché à traduire certaines de leurs chansons en allemand pour les chanter à sa maman afin qu’elle comprenne les paroles. Il finira par ré-enregistrer ainsi chaque album du groupe à sa sauce ! Ses interprétations à fleur de peau et l’approximation de la prosodie germaine utilisée, lui ont procuré un public fidèle en Allemagne (dont Jorg Buttgereit et Felix Kubin). Sa merveilleuse chanson "Die Glatze", qu’il a composée et interprétée, entêtante ritournelle répétitive réjouissante, a même tourné en boucle sur MTV pendant un temps. Il viendra donc nous montrer plusieurs de ses films d’alors et interpréter quelques-unes de ses chansons, sans oublier d’en glisser quelques-unes des Fab Four. "Wir sind in ein Gelbes (...)+ Courts métrages Klaus Beyer+ Harry Merry -
Shorts from Ji.hlava
Une compilation de quelques courts-métrages marquants glânés lors du séjour d’une délégation du Nova à Jihlava 2016…• The Bridge• The Horses of a Cavalry Captain• I Wish• ... -
A Hole in the Head
Récoltant à travers l’Europe le témoignage des derniers survivants Roms des camps de la mort du Troisième Reich, Robert Kirchhoff fait œuvre de résistance à l’oubli, face à la mémoire sélective d’une Europe toujours xénophobe envers ce peuple sans patrie. Reconnu par les historiens, le génocide des tsiganes a été fort peu commenté après guerre, inversement à celui des juifs. Peu a été fait pour en dénombrer les morts ou entretenir leur mémoire. Or, cette dernière est fragile, d’autant lorsque ce sont de vieilles personnes qui relatent des faits traumatisants subis alors qu’elles étaient enfants. A l’image terrifiante de ce "trou dans la tête" pratiqué par les nazis sur certains d’entre eux, les trous de mémoire sont courants, comme certains propos étonnants, voire incongrus, auxquels le film rend pourtant toute la valeur de vérité, avec justesse et subtilité. Fort stylisé, dépourvu d’images d’archives, évoquant l’horreur sans la montrer, se laissant certaines libertés de mise en scène pour mieux contrer la dramatique absurdité des traumatismes et injustices d’hier et d’aujourd’hui, "A Hole in the head" habite encore longtemps le spectateur, une fois (...) -
FC Roma
Où l’on suit une équipe de foot tsigane en troisième division tchèque. Plaidant une protestation suite à des violences, nombre d’équipes concurrentes refusent de jouer contre elle, Fc Roma détenant ainsi le record de matchs gagnés par forfaits. Les deux personnages principaux sont ici l’entraîneur déterminé, démuni, touchant, et le gardien de but le dimanche, éboueur la semaine, pilier de l’équipe par son implication. On y observe la dynamique qu’entraîne cette initiative dans la région, le monde du football amateur, proche de ce que l’on peut en connaître dans nos contrées, et la spécificité de cette équipe d’un quartier communautaire, ce qu’elle renvoie ou illustre des crispations de la société tchèque. L’humour aide le film comme ses protagonistes à rendre joyeux et légers des situations pourtant affligeantes, à l’image de ces séquences de matchs où les équipes adverses, et surtout leurs publics, éructent de glaçants propos racistes, les mêmes que l’on entend à l’encontre des minorités dans beaucoup de pays du monde, mais qui raisonnent crûment dans ce milieu particulier. Ce film enthousiasmant, bien construit et assurément l’une des bonnes (...) -
The Dazzling Light of Sunset
Dariko est la seule journaliste de l’unique station de télévision locale d’une petite ville de Georgie. C’est à travers ce prisme que Salome Jashi choisit d’évoquer la Georgie contemporaine, tiraillée entre traditions fascinantes mais limitantes, et monde moderne et libéral, libérant mais destructeur de liens, d’échelles. De la découverte d’une espèce rare de hibou, au suivi de la féroce politique locale, le quotidien de la petite station télé en offre elle même un portrait intrigant, tout comme celui de la salle de spectacle locale où l’on assiste à des répétitions, spectacles et cérémonies qui rythment le film. Ajoutons que dès la scène d’ouverture, la présence de musique traditionnelle géorgienne donne le ton, grave et puissant, du combat d’un peuple pour trouver sa place dans un Caucase tendu et changeant. Comme nous, le film a séduit le jury de Between the Seas, qui lui a donné le prix dans cette section est-européenne. -
Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared
Qu’adviendrait-il si la musique disparaissait de la surface de la Terre ? Pourrait-on la faire renaître ? Comment ? Le réalisateur suisse Stefan Schwietert, auteur de nombreux films sur la musique, suit un musicien écossais sillonnant la campagne britannique à la recherche de nouvelles voix pour son projet choral appelé The17 : un ensemble de chanteurs amateurs sans connaissances musicales et sans effectif permanent, dont les compositions ne peuvent être entendues que par les choristes eux-mêmes. Au milieu des champs, dans la rue, dans une usine ou dans une école, le musicien écossais demande ainsi à des personnes de tous horizons de chanter ou de fredonner un air qui n’existe pas encore, de la même manière que le cinéaste essaie de construire son documentaire autour de cette expérience musicale utopique et éphémère. Au cours du film, il apparaît que le protagoniste de cette aventure n’est autre que Bill Drummond. Chanteur du groupe punk Big in Japan à la fin des années 1970, Drummond connut son heure de gloire dans les années 1990 avec son projet musical acid house KLF, avant de la sacrifier dans un acte de rupture avec l’industrie musicale : après (...) -
La foi du charbonnier
Il prend son chapeau, son manteau, bref, s’équipe pour partir en mission. Un super héros ? Non. Un. Pardon. LE militant bordelais de l’Action Française. Vendre et faire connaître le journal et les idées de l’AF, voilà ce qui motive cet homme. Cyril Gay choisit de suivre ce personnage, car c’en est un, qui trouve devant sa caméra, une scène, un public enfin à sa mesure, lui qui jouait jusqu’ici un rôle délirant dans un théâtre d’apparences, assez vide. S’ensuit une relation bien étrange entre un étudiant semblant avoir trouver un bon client et un royaliste français cabotin qui prend peu à peu le film à son compte. Haut en couleurs, ce personnage fait rire par son obsession à défendre l’indéfendable et l’anachronique face à d’incrédules CRS, passants, militants frontistes et même des sympathisants de l’AF. Un rire de la modernité, celle de Don Quichotte. Des scènes hilarantes, un personnage hors du commun, poil à gratter finalement assez punkisant dans un microcosme suranné et rance où tout est déjà risible en soi. Le film en lui-même est un objet presque aussi décalé que son sujet, et par son honnêteté, son humour et sa bienveillance, il évite le piège de l’exploitation. -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...) -
Bad Boy Bubby
Il faudra sans doute un certain temps au spectateur avant de comprendre la relation entre ce film et cette programmation "Oblique Music". Et pourtant, ce lien n’en prendra que plus de force une fois établi à l’écran. Tout commence dans l’ambiance glauque et sombre d’un appartement miteux où un homme de 35 ans est séquestré depuis sa naissance par sa mère. Relation incestueuse et atmosphère dérangeante. Bubby n’a jamais vu le jour, jusqu’au jour où un événement imprévu bouleverse sa vie et lui fait découvrir le monde extérieur à la fois étrange, terrible et merveilleux, constitué de gens, de rues, de voitures, d’arbres, de chats, de pizza… et de musique. Pour sa quatrième réalisation, le cinéaste hollando-australien Rolf De Heer réussit avec brio un film sur l’enfance et sur l’importance d’être aimé, dont l’idée lui est venue après avoir appris que presque tous les tueurs en série ont eu une enfance meurtrie. Puissant plaidoyer pour le droit à la différence, réalisé au terme d’une longue période de gestation, "Bad Boy Bubby" est un film hors normes qui a nécessité l’intervention de 32 chefs opérateurs (!), a donné son premier grand rôle à Nicholas (...) -
The Other Universe of Klaus Beyer
Klaus Behnke accompagne partout son ami Klaus Beyer. De concerts en expositions, il a tourné ce portrait intime et bienveillant, nous permettant de découvrir ce curieux artiste berlinois dans les coulisses de son processus créatif. Ce film date de 1994 et offre aujourd’hui un autre aspect passionnant, puisqu’il montre en creux le Berlin d’après la chute du mur et son milieu alternatif. Ce qui s’illustre par le flyer où il est en compagnie de "die tödliche Doris", les cinémas et clubs où il se produit, l’appartement de sa mère et surtout le sien, encore emprunt de déco 70’s, avec lit-placard. On y découvre son travail à l’usine de bougies, les soirées avec sa mère qui lui prépare sandwich et café pour le lendemain, et le regard un peu dérangeant des artistes "décalés" qui se passionnent pour lui, artiste à la fois brillant, solitaire, pathétique, enthousiaste et enthousiasmant.+ Je suis Frédéric -
Before the beginning
Film à quatre mains, celles de Boris Lehman et du cinéaste américain Stephen Dwoskin, où les plans s’improvisent selon ce que l’autre a filmé, en une tentative de rapprochement entre deux hommes dont le langage et les obsessions ne se ressemblent pas. Quoique. Boris tente d’imiter Stephen, et vice versa, donnant quelques scènes cocasses sans pour autant que le film se trouve. Une connivence s’installe cependant et un dialogue se crée malgré la collision de deux mondes différents. Stephen, en chaise roulante depuis son enfance, reste flegmatique. Boris semble plus déterminé à terminer avec succès le jeu. Tourné à Londres en 2005 et 2006, entrecoupé d’extraits de films antérieurs et révélateurs du style respectif des cinéastes auto-réflexifs, "Before the beginning" connaîtra trois versions différentes. C’est la dernière en date qui est présentée ici, malheureusement inachevée en raison du décès en 2012 de Stephen Dwoskin. -
Funérailles (de l’art de mourir)
"Arrivé à un âge où l’on pense à faire ses valises pour l’au-delà, je me prépare à brûler ma vie". Ultime épisode de la saga monumentale auto-ciné-biographique "Babel", et sans doute de toute son œuvre, "Funérailles (de l’art de mourir)" met en scène les derniers jours de Boris Lehman par Boris Lehman. Sérieux, sans l’être, ce film-testament fait suite aux multiples mises à mort du cinéaste par lui-même au gré de ses films : brûlé vif, noyé, empoisonné, criblé de flèches ou écrasé par ses propres boîtes de films. Différents rituels mortuaires puisés dans le réel ou son imaginaire composent son chemin de croix, une affabulation en forme d’exorcisme thérapeutique avec ce brin d’humour distancié propre à Boris, qui lui évite pathos, nostalgie ou narcissisme. On y retrouve des citations de textes essentiels de grands auteurs qui l’ont nourri, ainsi que dans leur propre rôle nombre de ses amis auxquels le film rend hommage une dernière fois. -
Films à goûter
En guise de hors-d’œuvre cinématographique à un vrai goûter où des gâteaux maison seront dégustés en compagnie de Boris Lehman, voici deux courts-métrages inédits en Belgique d’un cinéaste gourmand...• Une belle croisière• Red Mudh -
L’art de s’égarer, ou l’image du bonheur
Faute de caméra 16mm volée la veille du tournage, "L’Art de s’égarer" est le premier film de Boris Lehman tourné en numérique, et devait au départ évoquer le dernier jour de la vie de Walter Benjamin. Boris y emprunte les sentiers entre Cerbère et Port-Bou que prit le philosophe juif Allemand avant de se suicider, tout en rapprochant le destin tragique de l’écrivain qui s’est perdu après avoir tracé maintes routes difficiles, et celui d’un cinéaste désespéré d’avoir perdu sa caméra qui donnait sens à sa vie. Le film se construit telle une balade initiatique, avec au passage de magnifiques paysages, dont un hôtel délabré en forme de proue, un cinéma en son sein, lieu magique ayant inspiré le film. Co-réalisé par David Legrand, avec la participation de Bruno Tackels, éminent connaisseur de Walter Benjamin, "L’art de s’égarer" fini par tourner en dérision les lamentations de Boris Lehman, pour mieux les sublimer et finir en beauté. -
Oublis, regrets et repentirs
Bobine (6 bis) soi-disante oubliée de "Mes sept lieux", - film de 323 minutes où Boris Lehman évoquait son errance bruxelloise de 1999 à 2010, et présenté en avril 2014 au Nova -, "Oublis, regrets et repentirs" n’a rien d’austère malgré son titre, que du contraire ! A partir de rushes écartés pour défaillances techniques, et d’autres found footage de Boris Lehman, Boris Lehman recrée une journée de Boris Lehman. Dès le début, une fantaisie réelle s’empare du film et ne quittera plus l’écran, où les formules ironiques du cinéaste facétieux font mouche, jusqu’à des passages d’anthologie que même ses détracteurs apprécieront ! On y croise à nouveau nombre de ses connaissances et lieux cinéphiles bruxellois, qu’il n’aurait peut-être jamais mont(r)és si sa caméra n’avait été volée, ou s’il n’avait décidé d’arrêter définitivement de tourner. Une séance de pure plaisir. Merci Boris ! -
Imagine Waking Up Tomorrow and All Music Has Disappeared
Qu’adviendrait-il si la musique disparaissait de la surface de la Terre ? Pourrait-on la faire renaître ? Comment ? Le réalisateur suisse Stefan Schwietert, auteur de nombreux films sur la musique, suit un musicien écossais sillonnant la campagne britannique à la recherche de nouvelles voix pour son projet choral appelé The17 : un ensemble de chanteurs amateurs sans connaissances musicales et sans effectif permanent, dont les compositions ne peuvent être entendues que par les choristes eux-mêmes. Au milieu des champs, dans la rue, dans une usine ou dans une école, le musicien écossais demande ainsi à des personnes de tous horizons de chanter ou de fredonner un air qui n’existe pas encore, de la même manière que le cinéaste essaie de construire son documentaire autour de cette expérience musicale utopique et éphémère. Au cours du film, il apparaît que le protagoniste de cette aventure n’est autre que Bill Drummond. Chanteur du groupe punk Big in Japan à la fin des années 1970, Drummond connut son heure de gloire dans les années 1990 avec son projet musical acid house KLF, avant de la sacrifier dans un acte de rupture avec l’industrie musicale : après (...) -
Frank
Jeune musicien rêvant de devenir une rock star, Jon (Domhnall Gleeson) croise le chemin d’un groupe de pop-rock avant-gardiste, les Soronprfbs, à la recherche d’un nouveau claviériste. Leur leader, Frank (Michael Fassbender), est aussi fascinant que mystérieux : ce génie musical vit dissimulé en permanence sous une grande tête en papier mâché. Tout en cherchant à percer son mystère, Jon devient son protégé, alors que sa présence est moins bien acceptée par d’autres membres du groupe lui reprochant de penser plus au succès qu’à la création. Entre phases de doute et éclats de créativité, rapports fusionnels et crises de confiance, l’enregistrement du premier album des Soronprfbs et leurs concerts les conduiront dans une aventure humaine de l’Irlande jusqu’au Texas. Pour réaliser ce film étonnant, Lenny Abrahamson s’est inspiré de l’histoire de Chris Sievey (1955-2010). Ce comédien et musicien anglais à la sensibilité artistique à fleur de peau, plus connu sous le nom et le masque de Frank Sidebottom, avait d’ailleurs exprimé le souhait de ne pas être l’objet d’un biopic — ce que ce film n’est pas. Quant au personnage de Jon, il est inspiré par Jon (...)
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