jeu 15.11.2001
  • 20:00

    THK in grass land

    1924. Les réalisateurs (ceux de "King-Kong") étaient en route vers l’Inde lorsqu’ils furent bloqués au Khuzistan, au sud de l’Iran. Ils eurent la chance d’y rencontrer les Bakhtiari, dont ils ignoraient qu’ils étaient des éleveurs nomades migrant deux fois par an. Ce documentaire au caractère anthropologique exceptionnel est structuré non par le montage, mais par les événements eux-mêmes. Il sera accompagné live par THK, un trio créé pour la circonstance, composé de Tom Goris alias Klitrax (sampler/sequencer), de Hans Vandemaele alias DJ Coconuts (platines, harpe) et Kris Demets (basse, guitare, accordéon). THK se lance dans le défi de vouloir soutenir le rythme cadencé du film, mais aussi de donner le coup d’envoi de cette programmation.
  • 22:00

    para recibir el canto de los pàjaros

    "Le chant des oiseaux" est le seul film de fiction, à strictement parler, de cette programmation. Il dénonce sans pitié les dérives du colonialisme d’aujourd’hui et de l’antropologie moderne. Une équipe de cinéma bolivienne part faire le tournage d’un film sur les atrocités des expéditions coloniales espagnoles chez les paysans des Andes. Bien vite pourtant l’équipe du film assume elle aussi des comportements paternalistes et supérieurs vis-à-vis des paysans (figurants du film). Une anthropologue étrangère (Geraldine Chaplin) s’interpose en vain afin d’aplanir les malentendus culturels. Mais qu’est-ce que cette équipe de tournage peut offrir à la population locale, sinon un enregistrement du "chant des oiseaux" ? Le réalisateur bolivien Jorge Sanjines est connu pour ses films politiquement engagés ainsi que pour ses écrits sur le cinéma populaire. > ßonus REVOLUCION ! Jorge Sanjines, Bolivia, 1964, 15", VO, 16mm Pauvreté, luttes ouvrières, solidarité, répression : les constantes de la société latino-américaine évoquées ici dans un court-métrage impressionnant (prix Joris Ivens
  • ven 16.11.2001
  • 20:00

    Shoot for the Contents

    Ce film-essai est certainement représentatif de la densité formelle ainsi que de contenu de l"oeuvre de Trinh Tinh Minh-Ha, car il y rassemble les deux modes de représentations qui la parcourent : la mise en situation symbolique et le regard profondément subjectif sur des parts de réalité. Dans "Shoot for the contents" Trinh retravaille une matière faite d" impressions et de points de vue très divers sur la Chine : les événements de la place Tienanmen, des textes de Confucius et Mao, des chansons populaires chinoises,Š tout en mélangeant de la vidéo à de la pellicule 16mm. C’est un film aux multiples couches, qui examine la culture chinoise à partir d’une position d’étranger. Comme dans tous ses films, Trinh y espose sa position de réalisatrice/femme/sujet ethnique/objet, tout en représentant à sa manière la Chine. Au délà de cette évocation impressionniste, elle situe et retravaille des concepts tels que le pouvoir, la politique, la culture et le cinéma. A rajouter d"ailleurs que Trinh Tinh Minh-Ha est aussi professeur universitaire de cinéma et de féminisme Šet que ce film a été primé dans de nombreux festivals internationaux.
  • 22:00

    The Good Woman of Bangkok

    Ce film très controversé pour son aspect voyeuriste et ses conversations libertines sur le sexe et la prostitution, part d’une idée effectivement questionnable : le réalisateur décide de débarquer à Bangkok pour voir s"il peut tomber amoureux d’une prostituée, et vice versa. Naît alors ce documentaire construit quasi entièrement autour d’interviews et de discussions entre Aoi, la prostituée, et Dennis O’Rourke, le réalisateur. Du parcours d’une jeune fille qui tombe dans la prostitution jusqu’à la vie quotidienne d’un prostitué de Bangkok, en passant par la solidarité des filles de la rue, les révélations de Aoi sont racontées sans détour. Le réalisateur tombera amoureux de son sujet filmé, et lui promettra une nouvelle vie... mais Œqui" manipule vraiment Œqui" dans cette histoire et dans ce film ? Dennis O’ Rourke est un réalisateur de documentaire mondialement primé, ses autres films connus étant "Cannibal Tour" et "Cunnamulla".
  • 24:00

    CANNIBAL HOLOCAUST

    Quatre jeunes reporters partent explorer la jungle amazonienne sans se douter qu’elle est peuplée d’authentiques cannibales. A l’époque, ce film fût présenté comme une histoire vraie. A l’instar de "The Blair Witch project" réalisé vingt ans plus tard, il est en effet filmé tel un reportage dont on a retrouvé les rushes, après que le dernier survivant soit bouffé devant l’objectif de sa caméra. On ressort de "Cannibal Holocaust" plutôt nauséeux vu la complaisance malsaine à y montrer les scènes de tuerie, de dépeçage, et autres cruautés anthropophages. Ce film défraya évidemment la chronique à l’époque, et bien que charcuté par une censure ô combien cinéphage, il fît néanmoins la fortune de son réalisateur. Film culte incontestable, qui donnera à sa suite pas mal d’avatars, et dont nous ne garantissons pas la digestion ! (montré en dvd avec peut-être des scènes inédites ?)
  • sam 17.11.2001
  • 14:30

    film + atelier enfants & parents

    "D"une rue à l"autre" parle de la ville vue par des jeunes. Une ville faite de rues de Tunis, de Bruxelles et de Dakar. L"animation qui suivra le film (avec Aline Moens & Papis Thione, Graphoui), consistera à créer un espace de dialogue et de création. A chacun de laisser une trace de sa vie intime ou quotidienne par un texte, un dessin ou un commentaire filmé. Gratuit !
  • 18:00

    Ethical-isms

    Cette séance comprend trois films questionnant l’éthique de la réalisation d’une oeuvre filmique dans un pays étranger. Trois regards sur "l’autre", mais surtout sur la place et la pratique du cinéaste ethnographe. Nachtelijke bezoekers An van Dienderen, Bel., 1998, 34", VO NL ST ANG / VL OV ENG OND, Video Filmé en vidéo légère et en Super 8, ce premier film d’ An van Dienderen parle du fossé qui existe entre le film que l"on prévoit avant de commencer à filmer et celui que l"on obtient en fin de parcours. "Visiteurs de la nuit" est né d’une curiosité personelle sur une société matriarcale : les femmes Mosuo au Yunnan, en Chine. D’autre part ce film est aussi le trajet personnel vers une prise de conscience d"une culture "autre". Un film subjectif, non-scientifique, et très cinématographique(!). Eth(n)ique Laurent Van Lancker, Bel., 2001, 25", V FR V, Video Film autobiographique qui relate l’échec de la réalisation d’une première oeuvre audiovisuelle. Eth(n)ique oscille entre le carnet de route et des reflexions anthropologiques. Confronté à l’univers des ethnies minoritaires du Nord-Vietnam, des questionnements éthiques surgissentŠ (...)
  • 20:00

    De la vie des enfants au XXIe siècle

    Papis Thione, 2000, SN, video, vo fr , 57'
    Premier film d’un jeune réalisateur africain, "De la vie des enfants au XXIe siècle" est d’une force étonnante et bouleversante. Il y est question de la vie des enfants des rues de Dakar, qu’il nous est donné de tâter à travers des images d’une beauté dérangeante, des sons abstraits et des paroles d’enfants. S’il est vrai qu’au début du film la caméra, incroyablement proche des enfants (Thione, qui a grandi lui aussi dans la rue, tourne en caméra DV avec des lampes de poches comme seul éclairage la nuit), semble placer le spectateur dans un voyeurisme inconfortable, très vite cela est dépassé par le questionnement subjectif du réalisateur (qui, du coup, provoque celui du spectateur). Par sa forme, résolument artistique, le film affirme sa distance avec le style documentaire, tout en restant pourtant fondé sur des moments de vie réelle, jamais mis en scène, et réussit le pari d’apporter un regard neuf sur un sujet très dur.Ce film sera présenté en présence du réalisateur Papis Thione (le 17/11).
  • 22:00

    Travel-isms

    Cette séance rassemble des courtes formes de carnets de cinéastes. Il s’agit de réels regards d’auteurs dénotant une démarche souvent expérimentale à propos de la réalité de leurs traversées et rencontres. La scéance du 17/11 se deroulera en présence de Hubert Sauper et de Karola Schlegelmilch. Unsere Afrika reise Peter Kubelka, Austria, 1961-66, 12"30, VO, 16mm Les images de chasseurs autrichiens, d’animaux morts et de femmes africaines nues, combinées à une trame sonore dense et évocatrice, incitent une analyse des discours colonialistes de l’ethnographie, du voyage, de la violence et de la surveillance. "Une oeuvre d’une si grande perfection qu’elle force à réévaluer tout ce qu’on savait du cinéma" (Jonas Mekas). Die Resonanz von Augenblicken II Karola Schlegelmilch, D., 2001, 30", VO All + Fr / OV Duits + Fr, 16mm ŒThe Resonance of Moments II" est une trilogie composée principalement d’images tournées en Super 8 par la réalisatrice lors de voyages en Europe et en Afrique de l’Ouest. Le film documente des situations décontractées et drôles, dans des situations privées ou publiques - des cascadeurs de foire jusqu’à une danse africaine (...)
  • dim 18.11.2001
  • 17:00

    Rouch / Pauwels > Rencontre

    Jean Rouch (91 ans !), pionnier du film documentaire subjectif et poétique sera présent au cinema Nova le temps de raconter plusieurs anecdotes et de répondre aux questions du public sur l’ensemble de son travail d’artisan cinéaste. Il sera accompagné du cinéaste- ethnographe belge, Eric Pauwels. #1 Les Maîtres fous Jean Rouch, France, 1956, 26", VO FR / OV FR, 16mm Classique des classiques des films ethnographiques, ce film révolutionna la manière de filmer "l’autre". Formulé simplement, il explore l’impact du colonialisme sur de jeunes africains qui réagissent au système colonialiste : des rituels spirituels de trance au mimétisme des codes occidentaux "importés". #2 Lettre a Jean Rouch Eric Pauwels, Bel., 8", VO FR / OV FR, 16mm Lors d’un voyage au Japon en compagnie de Jean Rouch, Eric Pauwels réalise un film-lettreŠ #3 Lettre d’un cineaste à sa fille Eric Pauwels, Bel, 2000, 50", VO FR / OV FR, 16mm Film artisanal et libre, film personnel et ludique sous forme de lettre, film tissé de mille histoires et cousu de différentes textures, un livre d’images où un cinéaste prend position par rapport au cinéma (...)
  • 20:00

    Jaguar

    Trois jeunes hommes quittent leurs savannes natales du Niger pour chercher fortune et aventure au Ghana. Ce film raconte leur voyage, leurs rencontres en chemin, et leurs retours parmi leurs familles et amis. Ce film est en partie documentaire, en partie fiction et en partie commentaire personnel. Les protagonistes et complices de "Jaguar" improvisent un commentaire lors du visionage du film. Ce Chef d"oeuvre donne une vision originale de l’Afrique de l’Ouest faite de spontaneité, de disgressions, de vagabondages et de liberté.
  • 22:00

    Forest Of Bliss

    Spectacle audio et visuel d’une heure et demi, ce film à la fois adulé et controversé de Robert Gardner est avant tout une oeuvre d’art d’un point de vue formel. Son thème est également fort : un film sur la vie et la mort, sur l’évanescence de la vie terrienne. Et ceci entièrement filmé à Benares (Inde), la ville symbole de la mort pour les Hindous. Plutôt que de décrire cette ville fascinante, Gardner décide de l’évoquer, de nous la faire goûter au travers d’ impressions filmiques et sonores. Sans commentaires, textes, inter-titres ou sous-titres, dans ce film tout est contenu dans les sons et les images. Images de mort, de prières, du Gange, de chiens errants, ... Ceci est le film le plus connu du cinéaste américain Robert Gardner, actif depuis les années Œ70 comme cameraman et réalisateur de films ethnographiques poétiques. Une découverte oniriqueŠ
  • jeu 22.11.2001
  • 21:00

    open screen

    La formule célébre et gratuite du dernier jeudi du mois. Prevenez nous ou apportez vos films le jour même ; maximum 15 minutes. Les films à caractère ethnographiques (c-à-d presque tout !) sont spécialement bienvenus pour cette édition.
  • 23:00

    open stage

    1) Scène ouverte à tout musicien, poète ou autre artiste de scène ; 2) Pas de censure mais ne pas excéder les 15 minutes ; 3) Instruments disponibles ; 4) Inscription ouverte à 20 heures, mais mieux vaut téléphoner avant ; 5) C"est dans le foyer ; 6) C"est gratuit ! (info : Paolo, 0476/379.202)
  • ven 23.11.2001
  • 18:00

    De la vie des enfants au XXIe siècle

    Papis Thione, 2000, SN, video, vo fr , 57'
    Premier film d’un jeune réalisateur africain, "De la vie des enfants au XXIe siècle" est d’une force étonnante et bouleversante. Il y est question de la vie des enfants des rues de Dakar, qu’il nous est donné de tâter à travers des images d’une beauté dérangeante, des sons abstraits et des paroles d’enfants. S’il est vrai qu’au début du film la caméra, incroyablement proche des enfants (Thione, qui a grandi lui aussi dans la rue, tourne en caméra DV avec des lampes de poches comme seul éclairage la nuit), semble placer le spectateur dans un voyeurisme inconfortable, très vite cela est dépassé par le questionnement subjectif du réalisateur (qui, du coup, provoque celui du spectateur). Par sa forme, résolument artistique, le film affirme sa distance avec le style documentaire, tout en restant pourtant fondé sur des moments de vie réelle, jamais mis en scène, et réussit le pari d’apporter un regard neuf sur un sujet très dur.Ce film sera présenté en présence du réalisateur Papis Thione (le 17/11).
  • 20:00

    Forest Of Bliss

    Spectacle audio et visuel d’une heure et demi, ce film à la fois adulé et controversé de Robert Gardner est avant tout une oeuvre d’art d’un point de vue formel. Son thème est également fort : un film sur la vie et la mort, sur l’évanescence de la vie terrienne. Et ceci entièrement filmé à Benares (Inde), la ville symbole de la mort pour les Hindous. Plutôt que de décrire cette ville fascinante, Gardner décide de l’évoquer, de nous la faire goûter au travers d’ impressions filmiques et sonores. Sans commentaires, textes, inter-titres ou sous-titres, dans ce film tout est contenu dans les sons et les images. Images de mort, de prières, du Gange, de chiens errants, ... Ceci est le film le plus connu du cinéaste américain Robert Gardner, actif depuis les années Œ70 comme cameraman et réalisateur de films ethnographiques poétiques. Une découverte oniriqueŠ
  • 22:00

    Travel-isms

    Cette séance rassemble des courtes formes de carnets de cinéastes. Il s’agit de réels regards d’auteurs dénotant une démarche souvent expérimentale à propos de la réalité de leurs traversées et rencontres. La scéance du 17/11 se deroulera en présence de Hubert Sauper et de Karola Schlegelmilch. Unsere Afrika reise Peter Kubelka, Austria, 1961-66, 12"30, VO, 16mm Les images de chasseurs autrichiens, d’animaux morts et de femmes africaines nues, combinées à une trame sonore dense et évocatrice, incitent une analyse des discours colonialistes de l’ethnographie, du voyage, de la violence et de la surveillance. "Une oeuvre d’une si grande perfection qu’elle force à réévaluer tout ce qu’on savait du cinéma" (Jonas Mekas). Die Resonanz von Augenblicken II Karola Schlegelmilch, D., 2001, 30", VO All + Fr / OV Duits + Fr, 16mm ŒThe Resonance of Moments II" est une trilogie composée principalement d’images tournées en Super 8 par la réalisatrice lors de voyages en Europe et en Afrique de l’Ouest. Le film documente des situations décontractées et drôles, dans des situations privées ou publiques - des cascadeurs de foire jusqu’à une danse africaine (...)
  • 24:00

    CANNIBAL HOLOCAUST

    Quatre jeunes reporters partent explorer la jungle amazonienne sans se douter qu’elle est peuplée d’authentiques cannibales. A l’époque, ce film fût présenté comme une histoire vraie. A l’instar de "The Blair Witch project" réalisé vingt ans plus tard, il est en effet filmé tel un reportage dont on a retrouvé les rushes, après que le dernier survivant soit bouffé devant l’objectif de sa caméra. On ressort de "Cannibal Holocaust" plutôt nauséeux vu la complaisance malsaine à y montrer les scènes de tuerie, de dépeçage, et autres cruautés anthropophages. Ce film défraya évidemment la chronique à l’époque, et bien que charcuté par une censure ô combien cinéphage, il fît néanmoins la fortune de son réalisateur. Film culte incontestable, qui donnera à sa suite pas mal d’avatars, et dont nous ne garantissons pas la digestion ! (montré en dvd avec peut-être des scènes inédites ?)
  • sam 24.11.2001
  • 18:00

    para recibir el canto de los pàjaros

    "Le chant des oiseaux" est le seul film de fiction, à strictement parler, de cette programmation. Il dénonce sans pitié les dérives du colonialisme d’aujourd’hui et de l’antropologie moderne. Une équipe de cinéma bolivienne part faire le tournage d’un film sur les atrocités des expéditions coloniales espagnoles chez les paysans des Andes. Bien vite pourtant l’équipe du film assume elle aussi des comportements paternalistes et supérieurs vis-à-vis des paysans (figurants du film). Une anthropologue étrangère (Geraldine Chaplin) s’interpose en vain afin d’aplanir les malentendus culturels. Mais qu’est-ce que cette équipe de tournage peut offrir à la population locale, sinon un enregistrement du "chant des oiseaux" ? Le réalisateur bolivien Jorge Sanjines est connu pour ses films politiquement engagés ainsi que pour ses écrits sur le cinéma populaire. > ßonus REVOLUCION ! Jorge Sanjines, Bolivia, 1964, 15", VO, 16mm Pauvreté, luttes ouvrières, solidarité, répression : les constantes de la société latino-américaine évoquées ici dans un court-métrage impressionnant (prix Joris Ivens
  • 20:00

    Paria

    Quand la fiction s’attaque à un thème documentaire et le traite comme tel (l’utilisation de la DV, en parfaite adéquation avec le sujet), le résultat est parfois remarquable. "Paria" en est la démonstration. Les premières scènes du film suivent un car de ramassage de SDF un soir de Saint-Sylvestre à Paris. Parmi les ramassés, la caméra s’intéresse à deux d’entre eux, les plus jeunes. L’un, Victor, 18 ans, refuse avec véhémence d’atterrir dans cette compagnie ; l’autre, Momo, hilare etplus âgé de quelques années, passe son temps à déconner et à chanterŠ Ayant posé son récit dans un contexte aussi dur, Klotz était menacé par le misérabilisme et les sentiments bons marché. Il a heureusement parié sur des ruptures de ton et réussi à greffer à son propos de belles histoires, sentimentales et drôles. Ces morceaux de réalité sociale sont en général très peu montrés par le cinéma français. Ou bien rarement comme ici : des poches de vie où la loi du quotidien s’efface, pour laisser place aux improvisations plus ou moins légales du système D (ce qui rejoint, on l’aura compris, le soucis de hasard que manifeste la narration) : petits boulots, visas qui (...)
  • 22:15

    Shoot for the Contents

    Ce film-essai est certainement représentatif de la densité formelle ainsi que de contenu de l"oeuvre de Trinh Tinh Minh-Ha, car il y rassemble les deux modes de représentations qui la parcourent : la mise en situation symbolique et le regard profondément subjectif sur des parts de réalité. Dans "Shoot for the contents" Trinh retravaille une matière faite d" impressions et de points de vue très divers sur la Chine : les événements de la place Tienanmen, des textes de Confucius et Mao, des chansons populaires chinoises,Š tout en mélangeant de la vidéo à de la pellicule 16mm. C’est un film aux multiples couches, qui examine la culture chinoise à partir d’une position d’étranger. Comme dans tous ses films, Trinh y espose sa position de réalisatrice/femme/sujet ethnique/objet, tout en représentant à sa manière la Chine. Au délà de cette évocation impressionniste, elle situe et retravaille des concepts tels que le pouvoir, la politique, la culture et le cinéma. A rajouter d"ailleurs que Trinh Tinh Minh-Ha est aussi professeur universitaire de cinéma et de féminisme Šet que ce film a été primé dans de nombreux festivals internationaux.
  • dim 25.11.2001
  • 18:00

    For Whom Are We Making

    Ethnographic
    Connaître l’autre c’est aussi le dominer, alors pourquoi fait-on des films sur l’autre si ce n’est pour le dominer ? A qui profite la réalisation de films sur des sociétés qui ne connaissent pas le cinéma (ou ne contrôle pas son outil) ? Des questions bien polémiques et éthiques qui seront discutées avec le public. Lever de drapeau papou filmé par un otage Philippe Simon, Bel, 2001, 50", VO, Video (Work in progress) Cette séance-débat sera aussi l’occasion de discuter pour la première fois du film "Lever de drapeau Papou filmé par un otage" de Philippe Simon. Ce cinéaste belge fût capturé cet été par un groupe indépendantiste Papou (OPM) alors qu"il était en tournage. Mais au lieu d’être simple otage, il devint complice quand il lui fût demandé par ses ravisseurs de filmer -sous leurs instructions- un événement interdit par les autorités officielles : une cérémonie de lever de drapeau papou. En demandant à Philippe Simon de filmer cette cérémonie, les papous voulaient donner d’eux-mêmes une image pour les medias. Film de commande peu banal, ce cas d’etude d’ethnographie filmé alimentera le débat. + Ethical-isms > voir page 4 (17/11-18:00) (...)
  • 18:00

    Ethical-isms

    Cette séance comprend trois films questionnant l’éthique de la réalisation d’une oeuvre filmique dans un pays étranger. Trois regards sur "l’autre", mais surtout sur la place et la pratique du cinéaste ethnographe. Nachtelijke bezoekers An van Dienderen, Bel., 1998, 34", VO NL ST ANG / VL OV ENG OND, Video Filmé en vidéo légère et en Super 8, ce premier film d’ An van Dienderen parle du fossé qui existe entre le film que l"on prévoit avant de commencer à filmer et celui que l"on obtient en fin de parcours. "Visiteurs de la nuit" est né d’une curiosité personelle sur une société matriarcale : les femmes Mosuo au Yunnan, en Chine. D’autre part ce film est aussi le trajet personnel vers une prise de conscience d"une culture "autre". Un film subjectif, non-scientifique, et très cinématographique(!). Eth(n)ique Laurent Van Lancker, Bel., 2001, 25", V FR V, Video Film autobiographique qui relate l’échec de la réalisation d’une première oeuvre audiovisuelle. Eth(n)ique oscille entre le carnet de route et des reflexions anthropologiques. Confronté à l’univers des ethnies minoritaires du Nord-Vietnam, des questionnements éthiques surgissentŠ (...)
  • 22:00

    The Good Woman of Bangkok

    Ce film très controversé pour son aspect voyeuriste et ses conversations libertines sur le sexe et la prostitution, part d’une idée effectivement questionnable : le réalisateur décide de débarquer à Bangkok pour voir s"il peut tomber amoureux d’une prostituée, et vice versa. Naît alors ce documentaire construit quasi entièrement autour d’interviews et de discussions entre Aoi, la prostituée, et Dennis O’Rourke, le réalisateur. Du parcours d’une jeune fille qui tombe dans la prostitution jusqu’à la vie quotidienne d’un prostitué de Bangkok, en passant par la solidarité des filles de la rue, les révélations de Aoi sont racontées sans détour. Le réalisateur tombera amoureux de son sujet filmé, et lui promettra une nouvelle vie... mais Œqui" manipule vraiment Œqui" dans cette histoire et dans ce film ? Dennis O’ Rourke est un réalisateur de documentaire mondialement primé, ses autres films connus étant "Cannibal Tour" et "Cunnamulla".
  • sam 01.12.2001
  • 20:00

    MODY BLEACH

    "Mody Bleach" est une séquelle du film hollywoodien "Moby Dick" de John Huston, torturé dans les ateliers cinématographiques MTK (Metamkine) et Ad Libitum. Une grande mise à mort d’un monstre marin, images et son manipulés en direct . Des artistes s’emparent d’une histoire, par réappropriation, par détournement, par jeu. Une fois le film éprouvé, tiraillé, découpé, étiré même, l’histoire du combat contre la baleine demeure cependant toujours bien présente. A l"ère de la pratique généralisée du "sampling", ce projet offre une belle occasion de proposer un cinéma élargi, qui prenne place dans les arts de la scène. Un cinéma dont l’ultime transformation ne se loge pas définitivement sur la pellicule, mais qui connaîtrait encore de nombreuses vies, où chaque représentation serait différente de la précédente. Ainsi, vous pourrez aussi bien assister à une projection traditionnelle du mémorable mastodonte, qu’à une investigation expérimentale du même objet. Les protagonistes : 10 projecteurs 16mm manipulés par Christophe Auger, Etienne Caire, Xavier Quérel et Gaëlle Rouard. Son : par Vincent Epplay (Powerbook, CD et effets).