Mami Wata [Film]
A l’afficheTourné dans un village du Benin, l’étonnant film du Nigerian C. J. « Fiery » Obasi, cherche son inspiration dans le mythe de Mami Wata, déesse de l’eau évoquée dans une large partie de l’Afrique de l’Ouest. Dans le village d’Iyi, on suit Zinwe et Prisca, filles de Mama Efe, matriarche et intermédiaire de la puissante déesse. Alors qu’Efe ne peut sauver un enfant en utilisant ses pouvoirs, son autorité est contestée. "Mami Wata" est une véritable proposition de cinéma, dont le superbe noir et blanc contrasté qui a tant emerveillé les festivals, n’est qu’un élément. Les cadres assumés, la direction d’acteurices, l’ambiance sonore, l’utilisation de musiques diégétiques variées et pertinentes, permettent réellement au film d’adopter un point de vue assumé et original. Cette mise en scène, bien servie par un montage fluide, donne au film la place de proposer des scènes fortes.
Invités au Nova pour une soirée qui sera dédiée à des performances image/son/musique (notez bien la date, ce sera le 11 octobre), Greg Pope (artiste, cinéaste) et Mike Cooper (musicien, compositeur) ont bien d’autres cordes à leurs arcs. Les deux s’illustrent aussi dans d’autres domaines comme la photographie, le collage, l’écriture et quelques fois le graphisme. On les sait insatiablement curieux, cultivant un désir d’expérimentation qui les conduit souvent en terre inconnue. Nous leur avons donc demandé d’investir le foyer du Nova, histoire de prolonger autrement leur collaboration artistique avec des photos et collages qu’ils nous enverront tout droit d’Oslo et de Valence, leurs lieux de résidence respectifs. À découvrir-expérimenter du 12 septembre au 25 octobre, vernissage à mi-parcours le 11 octobre !
Originaires de Grande-Bretagne mais désormais exilés, l’un dans le grand nord et l’autre dans le sud profond, Greg Pope et Mike Cooper - amis par ailleurs de très longue date - se donnent rendez-vous au Nova pour y comploter une soirée qui sera tout sauf banale. Le premier est artiste-cinéaste expérimental, déjà invité à plusieurs reprises au Nova. Le deuxième est un musicien (virtuose) de country-blues, jazz, impro... mais aussi de musique hawaienne ! Le programme qu’ils ont concocté pour le Nova s’inscrira sous le signe d’une expérimentation ludique, partagée entre impro et composition, qui mélangera son et image. Le tout en trois sets : chacun se produira en solo, et une performance musico-sonore-visuelle en duo sera sans aucun doute le clou du programme. Et puis qui sait, la virtuosité enivrante de Mike Cooper nous amènera peut-être vers un set surprise final...!
Le gang des bois du temple [Film]
Rabah Ameur-ZaïmècheAprès des films réalistes, voire naturalistes, en costume ou noirs très noirs, Rabah Ameur-Zaïmèche se lance dans un polar aux confins des cités HLM. À partir d’un fait divers réel, le braquage d’un prince saoudien sur la bretelle d’une autoroute en 2014, il élève la banalité du quotidien de quelques gars de banlieue qui galèrent entre potes vers le panache d’une conspiration majestueuse. Là, entre hold up, gang armé, mafieux puissants et vengeance, il documente les bars PMU ou les familles en galère. Tendu dans sa fiction autant qu’évadé des codes qu’elle lui impose, "Le Gang des Bois du Temple" s’achemine librement dans son genre, vibrant d’un lyrisme sec, troué d’instants suspendus à la beauté d’une voix ou la tendresse d’un geste. Ameur-Zaïmèche n’enferme jamais ce qu’il filme dans son genre mais multiplie les figures sans les assigner. Tout se tient au bord des possibles. Y compris le film lui même. De cet indéterminé fuse le romanesque par où son cinéma s’invente autant que les personnages dans ses films. Alors même qu’ils semblent voués à l’échec, certains rêves arrivent à percer les murs de l’écrasante réalité. Pour le meilleur ou pour le pire, pourvu qu’on ait l’ivresse.
Wesh wesh, qu’est ce qui se passe ? [Film]
Rabah Ameur-ZaïmècheÉtudiant en sociologie puis en anthropologie, Ameur-Zaïmèche réalise son premier film en 2001, à Montfermeil, où il a grandit. Petit film, un peu jeté comme un coup de dés, tourné par-ci et en impro par-là, "Wesh Wesh" raconte la double peine de Kamel, français viré de France après avoir fait de la prison et de retour d’Algérie sans papiers. En quête d’un travail que son récent passé lui rend inaccessible, il zone dans une sorte d’entre-deux auquel cette double peine l’a condamné. Autour de lui, la vie suit son cours lent dans l’ennui, le vide, les revendications et les exclusions, des combines de son petit frère qui se rêve en dealer en chef à sa mère qui bataille sur tous les fronts. La cité ici est un territoire tout en lignes de fuites, dépliée autour des trajectoires de ceux qui l’habitent et la parcourent en tous sens et de toutes les manières. Nerveux et électrique par instants façon Spike Lee, parfois laconique comme sa BO jazzy, "Wesh Wesh" croque aussi quelques rapports dans des scènes cocasses à l’humour plutôt pince-sans-rire. Y irradie aussi la grâce d’un cinéaste qui filme à fleur de monde ce qui y palpite partout des indomptables élans de rages, de désirs et de fraternités.
Le gang des bois du temple [Film]
Rabah Ameur-ZaïmècheAprès des films réalistes, voire naturalistes, en costume ou noirs très noirs, Rabah Ameur-Zaïmèche se lance dans un polar aux confins des cités HLM. À partir d’un fait divers réel, le braquage d’un prince saoudien sur la bretelle d’une autoroute en 2014, il élève la banalité du quotidien de quelques gars de banlieue qui galèrent entre potes vers le panache d’une conspiration majestueuse. Là, entre hold up, gang armé, mafieux puissants et vengeance, il documente les bars PMU ou les familles en galère. Tendu dans sa fiction autant qu’évadé des codes qu’elle lui impose, "Le Gang des Bois du Temple" s’achemine librement dans son genre, vibrant d’un lyrisme sec, troué d’instants suspendus à la beauté d’une voix ou la tendresse d’un geste. Ameur-Zaïmèche n’enferme jamais ce qu’il filme dans son genre mais multiplie les figures sans les assigner. Tout se tient au bord des possibles. Y compris le film lui même. De cet indéterminé fuse le romanesque par où son cinéma s’invente autant que les personnages dans ses films. Alors même qu’ils semblent voués à l’échec, certains rêves arrivent à percer les murs de l’écrasante réalité. Pour le meilleur ou pour le pire, pourvu qu’on ait l’ivresse.
Nemesis [Film]
A l’afficheThomas Imbach n’a pas eu à chercher bien loin le sujet de "Nemesis". C’est sous sa fenêtre qu’il a patiemment filmé, sept années durant, la métamorphose de l’ancienne gare de marchandises de Zurich en commissariat de police ultramoderne, doté d’une prison destinée principalement à des détenus « étrangers ». Le film multiplie les perspectives pour offrir une observation minutieuse de cet espace dont les usages s’avèrent variés, de sa condition de gare abandonnée à celle de terrain vague avec sa nature furtive, et enfin de gigantesque chantier. Tourné en 35mm, ponctué de séquences en stop motion qui modifient la vitesse des événements, "Nemesis" est bruité et mis en musique à la manière d’un Jacques Tati, créant un rapport au temps hypnotique et fascinant. Et alors que le ballet de bulldozers et de grues efface la mémoire des lieux et mène le cinéaste à narrer toutes sortes de pensées et de micro-récits, allant de bribes de son histoire personnelle à des témoignages de personnes emprisonnées pour avoir tenté de traverser le pays, cette fête pour les yeux et les oreilles prend une dimension supplémentaire : une réflexion sur une société toujours plus sécurisée et normalisée. Projeté en ouverture du PleinOPENair 2023 dans le cadre très adéquat du marais Wiels, "Nemesis" méritait bien quelques séances supplémentaires au Nova !
Une rentrée de plus et les cieux étoilés indiquent que nous en avons encore des dizaines devant nous ! En attendant, les vacances sont certainement à l’origine de leurs lots d’images et de vidéos du bout du monde ou des confins de nos terrasses. Pour notre réouverture, nous vous suggérons de déposer à l’Open Screen toutes vos images du temps non productif des vacances. Captations en super 8, dvcam ou vidéo ; images brutes ou ciselées de vacances d’hier, d’aujourd’hui ou de demain (soyons folles et fous !), toutes vos vidéos seront bienvenues. Comme souvent, rappelons que l’Open Screen est une séance ouverte à tous les formats de films, à tous les styles, pour peu qu’ils aient une durée de 15 minutes maximum et qu’ils soient envoyés à temps… Films pourvus du soleil des vacances, de ses grêlons ou absolument hors contexte, envoyez-les nous en contactant la boite mail openscreen@nova-cinema.org
Nemesis [Film]
A l’afficheThomas Imbach n’a pas eu à chercher bien loin le sujet de "Nemesis". C’est sous sa fenêtre qu’il a patiemment filmé, sept années durant, la métamorphose de l’ancienne gare de marchandises de Zurich en commissariat de police ultramoderne, doté d’une prison destinée principalement à des détenus « étrangers ». Le film multiplie les perspectives pour offrir une observation minutieuse de cet espace dont les usages s’avèrent variés, de sa condition de gare abandonnée à celle de terrain vague avec sa nature furtive, et enfin de gigantesque chantier. Tourné en 35mm, ponctué de séquences en stop motion qui modifient la vitesse des événements, "Nemesis" est bruité et mis en musique à la manière d’un Jacques Tati, créant un rapport au temps hypnotique et fascinant. Et alors que le ballet de bulldozers et de grues efface la mémoire des lieux et mène le cinéaste à narrer toutes sortes de pensées et de micro-récits, allant de bribes de son histoire personnelle à des témoignages de personnes emprisonnées pour avoir tenté de traverser le pays, cette fête pour les yeux et les oreilles prend une dimension supplémentaire : une réflexion sur une société toujours plus sécurisée et normalisée. Projeté en ouverture du PleinOPENair 2023 dans le cadre très adéquat du marais Wiels, "Nemesis" méritait bien quelques séances supplémentaires au Nova !
Bled number one [Film]
Rabah Ameur-ZaïmècheAprès avoir purgé une peine de prison en France, Kamel revient au bled. Entouré par sa famille, il est chaleureusement accueilli dans le village. Comme son titre le laisse supposer, la deuxième réalisation de Zaimeche pourrait tout autant être la suite du parcours du héros de "Wesh Wesh" qu’un préquel. Ce flou narratif et le caractère interchangeable des deux œuvres donne dès lors l’impression de former un diptyque sur une âme errant entre l’Algérie et la France, prise dans un cycle infernal où il est impossible de trouver sa place. L’auteur balaie ainsi d’un revers de la main le mythe du retour aux origines, la communauté kabyle étant tout autant traversée par des forces coercitives et la violence sociale que la banlieue parisienne. D’une lucidité implacable, Ameur-Zaïmeche n’en est pas moins un authentique cinéaste qui démontre, à travers des ruptures stylistiques audacieuses, une véritable foi dans les vertus de son art, seules à même d’offrir une échappatoire à ses personnages.
Dernier maquis [Film]
Rabah Ameur-Zaïmèche AdhenEntre comédie sociale et tragédie prolétarienne, "Dernier Maquis" décrit le sort réservé à ceux qui, après avoir franchi les mers et les déserts, s’abîment pour un salaire de misère. Nous sommes dans une zone industrielle à l’agonie, où Mao, patron musulman prosélyte converti au libéralisme le plus vil, possède une entreprise de réparation de palettes et un garage de poids lourds. Cette prison à ciel ouvert va servir de décor à un huis-clos entre les ouvriers et leur patron. Une sorte de théâtre antique où s’active chaque jour une main d’oeuvre sous-payée, divisée entre Maghrébins et Africains. En bon patron paternaliste, Mao décide d’offrir à ses ouvriers une minuscule mosquée au sein de l’entreprise, dont il désigne lui-même l’imam, alors que la tradition veut que celui-ci soit choisi par les fidèles. Les problèmes commencent... Comme si on avait touché à son dernier rempart, son dernier maquis, le personnel maghrébin proteste contre cette nomination. Les ouvriers d’Afrique noire, plus précarisés encore, refusent d’entrer dans la fronde. Au milieu de la mêlée, Mao tire les ficelles. Mais la revendication sociale va exploser un peu plus tard, lors des premiers licenciements...
Mami Wata [Film]
A l’afficheTourné dans un village du Benin, l’étonnant film du Nigerian C. J. « Fiery » Obasi, cherche son inspiration dans le mythe de Mami Wata, déesse de l’eau évoquée dans une large partie de l’Afrique de l’Ouest. Dans le village d’Iyi, on suit Zinwe et Prisca, filles de Mama Efe, matriarche et intermédiaire de la puissante déesse. Alors qu’Efe ne peut sauver un enfant en utilisant ses pouvoirs, son autorité est contestée. "Mami Wata" est une véritable proposition de cinéma, dont le superbe noir et blanc contrasté qui a tant emerveillé les festivals, n’est qu’un élément. Les cadres assumés, la direction d’acteurices, l’ambiance sonore, l’utilisation de musiques diégétiques variées et pertinentes, permettent réellement au film d’adopter un point de vue assumé et original. Cette mise en scène, bien servie par un montage fluide, donne au film la place de proposer des scènes fortes.
Le gang des bois du temple [Film]
Rabah Ameur-ZaïmècheAprès des films réalistes, voire naturalistes, en costume ou noirs très noirs, Rabah Ameur-Zaïmèche se lance dans un polar aux confins des cités HLM. À partir d’un fait divers réel, le braquage d’un prince saoudien sur la bretelle d’une autoroute en 2014, il élève la banalité du quotidien de quelques gars de banlieue qui galèrent entre potes vers le panache d’une conspiration majestueuse. Là, entre hold up, gang armé, mafieux puissants et vengeance, il documente les bars PMU ou les familles en galère. Tendu dans sa fiction autant qu’évadé des codes qu’elle lui impose, "Le Gang des Bois du Temple" s’achemine librement dans son genre, vibrant d’un lyrisme sec, troué d’instants suspendus à la beauté d’une voix ou la tendresse d’un geste. Ameur-Zaïmèche n’enferme jamais ce qu’il filme dans son genre mais multiplie les figures sans les assigner. Tout se tient au bord des possibles. Y compris le film lui même. De cet indéterminé fuse le romanesque par où son cinéma s’invente autant que les personnages dans ses films. Alors même qu’ils semblent voués à l’échec, certains rêves arrivent à percer les murs de l’écrasante réalité. Pour le meilleur ou pour le pire, pourvu qu’on ait l’ivresse.
Lorsque Mina apprend que le célèbre danseur EDvin va créer une troupe hip-hop à l’école, elle veut à tout prix participer. Mais son enthousiasme lui fait oublier un détail important : Mina ne sait pas danser ! Ou peut-être bien ?
Pendant des vacances d’été palpitantes, Brian (13 ans) est obligé de s’occuper de son frère Lucien (17 ans), qui souffre d’un handicap mental grave. Mais comment s’occuper de quelqu’un d’autre sans avoir ce dont il a besoin ? Comment faire le bon choix, quand il reste tant de choses à découvrir ?
Masterclass : L’audiodescription dans les films [Masterclass]
Filem’onLa diffusion de films avec audiodescription suscite un intérêt croissant de la part du public, mais aussi des gouvernements et des décideurs politiques. Néanmoins, il s’agit encore souvent d’un terrain inconnu pour les distributeurs, les producteurs et les réalisateurs. Dans cette session, nous approfondirons le sujet de l’audiodescription dans les films. Qu’est-ce que c’est, comment commencer et comment l’intégrer dans votre offre ?Cette session réunit diverses parties intéressées afin d’encourager les collaborations ! Pour les producteurs et les réalisateurs, un atelier pratique sera organisé par Open, le Centre d’expertise pour les médias et la culture accessibles de l’Université d’Anvers, Faculté des Arts.
Dounia et ses grands-parents ont fui la Syrie. Ils vivent désormais au Canada. Dounia découvre la vie dans son nouveau pays avec ses amis, Rosalie et le natif américain Miguizou. Elle tente de libérer son père de la prison d’Alep.
Avec ce carrousel, créer des histoires devient un jeu d’enfant ! Ensemble, nous imaginons les personnages, les rebondissements et les autres éléments de l’histoire. Vous dessinez une image à placer dans le carrousel. En faisant tourner le carrousel, nous mettons l’histoire en mouvement. C’est le hasard qui détermine comment l’histoire évolue !
Un groupe de jeunes bruxellois part en randonnée depuis le quartier Peterbos jusqu’aux Pyrénées espagnoles. Pendant la randonnée, les jeunes réfléchissent sur leurs vies, leur quartier et bien plus encore. Une randonnée à travers la nature, tout en réfléchissant sur soi-même.
Avec ce carrousel, créer des histoires devient un jeu d’enfant ! Ensemble, nous imaginons les personnages, les rebondissements et les autres éléments de l’histoire. Vous dessinez une image à placer dans le carrousel. En faisant tourner le carrousel, nous mettons l’histoire en mouvement. C’est le hasard qui détermine comment l’histoire évolue !
Dounia et ses grands-parents ont fui la Syrie. Ils vivent désormais au Canada. Dounia découvre la vie dans son nouveau pays avec ses amis, Rosalie et le natif américain Miguizou. Elle tente de libérer son père de la prison d’Alep.