#191

  • jeu 13.04 > 20:00

    Prins Zonder Carnaval   [Film + concert]

    Concerts + Films
    Bruno Casabona, 2023, BE, DCP, vo ang st fr, 19'

    Élu Prins Carnaval de Schaerbeek en 2020, McCloud 1er avait tout pour mener le cortège, mais le carnaval a été annulé : il s’est donc vu décerné le titre improbable et historique de Prins Zonder Carnaval. À nouveau annulé pour la quatrième année consécutive, cette fois faute de budget, le Prins en a assez, et a donc décidé de passer outre ! Il vous donne rendez-vous à 18h45 à l’Esplanade de Congrès. Et à 19h, direction le Nova ! Code vestimentaire recommandé : blanc et vert, les couleurs de Schaerbeek. 

    Au Nova, place à l’avant-première mondiale "Prins zonder carnaval", un court documentaire qui suit la quête de McCloud Zicmuse pour être réélu Prins et garder l’esprit du carnaval vivant. 

    En présence du réalisateur

     

    + Prins Zonder Carnaval & de Gilde feat Dizzy Doux
  • ven 14.04 > 19:00

    Artefact Parade   [Expo]

    Jan Vromman

    Jan Vromman exposera des reliques des cortèges populaires organisés entre 1954 et 2005 par son oncle Frans Vromman : affiches stylisées, artefacts des plus kitchs, photos d’époque, ou encore un montage Super 8 d’un villageois, tourné lors de l’édition de 1955 des "Fêtes Breugheliennes" à Wingene en Flandre occidentale, où vivait la famille Vromman. De quoi transformer notre bar en estaminet du cru, le temps de la sortie de "Quand les géants meurent" !

    → 14.04 > 19:00 : vernissage en musique avec l’accordéon d’Alexander Claeys, compositeur de la BO de "Quand les géants meurent"

  •    ven 14.04 > 20:00

    Als reuzen sterven   [Film]

    Jan Vromman
    Quand les Géants meurent / When Giants Die
    Jan Vromman, 2022, BE, DCP, vo nl st fr & ang, 78'

    Après avoir creusé dans son précédent film “L’Histoire du cochon (en nous)”, Jan Vromman tend un nouveau miroir à notre société. Celui des manifestations populaires, allant des processions et défilés traditionnels aux prides d’aujourd’hui. Autant de rites reliés par cet indéfinissable mélange d’esprit de fête, de transgression et tout à la fois de desseins d’appartenance, d’attraction touristique, voire d’affirmation de l’ordre établi. Choisissant un titre en clin d’œil au mythique “Les statues meurent aussi” d’Alain Resnais et Chris Marker, le documentariste s’intéresse ainsi aux géants des défilés à travers le regard de trois générations. Il déroule ce fil en partant de l’univers de Frans, son grand-père… qui dans la réalité était l’oncle du cinéaste, interprété à l’écran par un comédien et un chien. Frans fut le concepteur prolifique de cortèges organisés pour des villes et villages flamands entre 1954 et 2005, dont d’incroyables images d’archives émaillent le film. Le fils représente le cinéaste, la deuxième génération. Il place quant à lui l’histoire des cortèges dans un contexte de parades, carnavals et processions, avec leurs lots de mises en scène, fanfares, figurants, encadrement policier et autres barrières Nadar. C’est là qu’entre en scène la troisième génération, celle du fils du réalisateur, en quête d’un autre imaginaire et de formes plus contemporaines et spontanées. Se réapproprier la rue, former une communauté, exprimer ses pensées dans l’espace public, être ensemble dehors... “La rue est la mère de la démocratie” nous dit Jan Vromman. L’abandonner, c’est perdre la liberté.

    → Le 14.04 à 20h : projection suivie d’une rencontre avec Jan Vromman

  •    sam 15.04 > 20:00

    One, Two, Three, Viva l’Algérie   [Film]

    Films en sortie
    Samuel Ab & Amine Kouti, 2022, FR, DCP, vo fr & ar st ang, 75'

    "One, Two, Three, Viva l’Algérie", devise des supporters algériens est scandée partout : dans la rue, au stade, en Algérie ou en France. Née en 1958, elle encourageait déjà la première équipe du Front de Libération Nationale (FLN) lors de la première manifestation sur la scène internationale d’une équipe de foot aux couleurs de l’Algérie indépendante. Depuis, elle est indissociable des grands moments du ballon rond, jusqu’à sortir du stade en 2019 pour être scandée dans la rue et encourager cette fois-ci la jeunesse algérienne à prendre part au Hirak et sortir le Président Abdelaziz Bouteflika du jeu politique. Finement, et par le biais d’un récit d’initiation, "One, Two, Three, Viva l’Algérie" ouvre la petite lucarne du foot pour mieux nous embarquer dans les liens qui se tissent entre sport, mémoire et identité nationale. Un film qui arrive à déjouer les écueils de l’essai, et nous faire vivre dans les espaces d’à-côté des stades, dans la rue et dans les cafés, ce qui se joue pour les supporters de foot.

    → Projections suivies d’une rencontre avec l’équipe du film le 15.04 et le 30.04

    → 15.04, projection suivie d’un concert de Tighri Uzar. Tarif unique pour la soirée : 10€/8€

  • sam 15.04 > 20:01

    Tighri Uzar   [Concert]

    Films en sortie

    Fil rouge invisible du film "One, Two, Three, Viva l’Algérie", Samia Ammour, algérienne en France, chanteuse et militante pour la sauvegarde du patrimoine oral kabyle, a accompagné les réalisateurs Samuel Ab et Amine Kouti tout au long de l’aventure du film. Si le documentaire fait résonner les chants des supporters, ceux des trois sœurs de la formation Tighri Uzar, ravivent la mémoire kabyle par des chants oubliés ou tus, généralement émancipateurs de la condition féminine. Tighri Uzar, ou la voix des racines, saura vous emporter dans la mémoire kabyle, en polyphonie et à capella !

    → Tarif unique comprenant la projection de "One, Two, Three, Viva l’Algérie" et le concert.

  •    dim 16.04 > 18:00

    L’Aérofaune   [Séance d’écoute]

    Divers

    Cette enquête radiophonique insomniaque, qui se promène dans l’espace et dans le temps, interroge, raconte, illustre et décortique, met en perspective le développement de Liège Airport. La mise en scène sonore de Sébastien Demeffe et Marc Monaco (le monteur et co-auteur du remarqué "Toxcity") est extrêmement réjouissante. Les témoignages, ambiances sonores, la musique, baladent l’auditeur dans toutes les directions. L’aéroport devient terrain de jeu, d’enjeux, où les questions politiques, animales, environnementales, énergétiques, sonores s’entremêlent et sont traitées en profondeur. La salle du Nova plongée dans le noir, accentuera le sentiment retro-futuriste qui s’en dégage. Chaque épisode est indépendant et peut s’écouter séparemment. Nous diffusons le premier et le dernier épisode, qui évoquent plus précisémment les aspects politiques.

    → Écoutes suivies d’une rencontre avec Sébastien Demeffe et Marc Monaco

    + Épisode 1 : Airport City
    Marc Monaco & Sébastien Demeffe, 2021, BE, audio, vo fr , 50'
    + Épisode 6 : Retour vers le Futur
    Marc Monaco & Sébastien Demeffe, 2021, BE, audio, vo fr , 50'
  • dim 16.04 > 22:00

    Als reuzen sterven   [Film]

    Jan Vromman
    Quand les Géants meurent / When Giants Die
    Jan Vromman, 2022, BE, DCP, vo nl st fr & ang, 78'

    Après avoir creusé dans son précédent film “L’Histoire du cochon (en nous)”, Jan Vromman tend un nouveau miroir à notre société. Celui des manifestations populaires, allant des processions et défilés traditionnels aux prides d’aujourd’hui. Autant de rites reliés par cet indéfinissable mélange d’esprit de fête, de transgression et tout à la fois de desseins d’appartenance, d’attraction touristique, voire d’affirmation de l’ordre établi. Choisissant un titre en clin d’œil au mythique “Les statues meurent aussi” d’Alain Resnais et Chris Marker, le documentariste s’intéresse ainsi aux géants des défilés à travers le regard de trois générations. Il déroule ce fil en partant de l’univers de Frans, son grand-père… qui dans la réalité était l’oncle du cinéaste, interprété à l’écran par un comédien et un chien. Frans fut le concepteur prolifique de cortèges organisés pour des villes et villages flamands entre 1954 et 2005, dont d’incroyables images d’archives émaillent le film. Le fils représente le cinéaste, la deuxième génération. Il place quant à lui l’histoire des cortèges dans un contexte de parades, carnavals et processions, avec leurs lots de mises en scène, fanfares, figurants, encadrement policier et autres barrières Nadar. C’est là qu’entre en scène la troisième génération, celle du fils du réalisateur, en quête d’un autre imaginaire et de formes plus contemporaines et spontanées. Se réapproprier la rue, former une communauté, exprimer ses pensées dans l’espace public, être ensemble dehors... “La rue est la mère de la démocratie” nous dit Jan Vromman. L’abandonner, c’est perdre la liberté.

    → Le 14.04 à 20h : projection suivie d’une rencontre avec Jan Vromman

  •    jeu 20.04 > 20:00

    Vater mein Bruder   [Prima Nova]

    Divers
    Ingo Baltes, 2019, DE-BE, DCP, vo de st fr, 80'

    "À quoi tient une vie qui menace de tomber en morceaux ?" Dans ce documentaire touchant et poétique, Ingo Baltes, dont nous avions montré le précédent film "Rencontres à Milton Keynes", relate une transmission à l’heure de l’oubli. Lorsque le cinéaste apprend que son père est atteint de la maladie d’Alzheimer, il décide de filmer leur relation. Pendant dix ans, il va tenir ce journal de bord en vidéo. Entre les images qui restent dans la mémoire de Heinz et celles qui lui échappent, il y a une couche particulière. On assistera tantôt à sa densification, tantôt à son amoindrissement, tantôt encore à des inversions de rôles. Mais une chose est sûre : par-delà les transpositions de générations et les souvenirs d’une enfance sous le Troisième Reich, sa transformation nous révélera comment l’image peut constituer le fidèle témoin d’une vie, contre la maladie, malgré les distances physiques et au-delà du passage du temps, immortalisé par un fils devenu frère.

    → Projection suivie d’une rencontre avec Ingo Baltes

  •    ven 21.04 > 20:00

    Mocky sans Mocky   [Film + rencontre]

    Soirées spéciales
    Bernard Sasia & Clémentine Yelnik, 2018, FR, DCP, vo fr , 60'

    Bernard Sasia, monteur de formation, a monté depuis sa sortie de l’école de cinéma une trentaine de longs métrages, dont 22 de Robert Guédiguian. En 2013, l’idée lui est venue de réaliser un film à partir de tous les films de Guédiguian qu’il connaissait si bien, intitulé "Robert sans Robert". Il faut dire que le cinéaste ayant maintes fois eu recours aux même comédiens pendant plus de quatre décennies (Darroussin, Ascaride...), ses films se prêtaient bien à un "détournement", comme l’appellent Sasia et Yelnik (auteure et comédienne, ici co-réalisatrice). Sept ans plus tard, ils décident de se pencher sur le cas Mocky. Moins familiers de son cinéma, Bernard Sasia n’ayant pas monté ses films, ils décident de visionner la soixantaine de films du cinéaste et en sortent un film qui, bien que passé à la télévision, est bel et bien un film de cinéma ! Un film qui parle de Mocky et de son cinéma, et même de montage, mais aussi et surtout un film racontant une histoire qui lui est propre, parlant de désir et de politique, d’amour et de liberté. Le tout soutenu par une BO forcément puissante, car signée Léo Ferré, Georges Moustaki ou encore Vladimir Cosma ! "Mocky sans Mocky", bien logiquement, donne envie de s’envoyer du Mocky à pleines dents. C’est pourquoi on vous propose de terminer la soirée avec "Litan", avant de rentrer chez vous pour continuer à (re)découvrir le reste de sa filmo.

    → Projection suivie d’une rencontre avec Bernard Sasia et Clémentine Yelnik

  • ven 21.04 > 22:00

    Litan : La Cité des spectres verts   [Nocturne]

    Soirées spéciales
    Jean-Pierre Mocky, 1982, FR, vo fr , 88'

    Dans le petit village montagneux de Litan, chaque année, on célèbre les morts. Masqué, en fanfare ou en accrobatie funambulesque, chacun prend part à la fête à sa manière. À l’exception des personnages incarnés par Mocky lui-même et Marie-José Nat, pour qui la journée s’avère toute autre... "Litan" est un des rares films fantastiques réalisé par Mocky, dont l’atmosphère n’est pas sans évoquer celle de son propre "Cité de l’indicible peur" ou encore celle de "Fog" de John Carpenter. Michel Chion disait en parlant de ce film que Mocky gardait "d’une certaine tradition du cinéma, le goût du bon timing". C’est on ne peut plus vrai ici où le rythme, en plus de l’atmosphère et de la musique de Nino Ferrer, font le charme du film. Mocky se vantait que "Litan" fut sifflé par John Boorman et Brian de Palma au festival d’Avoriaz, où il reçut le prix de la critique en 1982. Mais il n’oubliait pas de rappeler qu’ensuite, c’est Spielberg qui, séduit par le film, en acheta les droits. Quoi qu’il en soit, Jean-Pierre Mocky aura réussi le pari d’imposer un film fantastique d’envergure dans le paysage du cinéma français des années 80.

  • sam 22.04 > 20:00

    Relaxe   [Film + débat]

    Divers
    Audrey Ginestet, 2022, FR, DCP, vo fr st ang, 92'

    L’affaire de Tarnac, si c’est un vieux souvenir pour ceux qui l’ont suivi en 2008, ça l’est moins pour ceux qui, pendant plus de dix ans, en ont subi les persécutions judiciaires. Dans la "bande", à part le très médiatisé Julien, il y avait aussi Yildune, Benjamin ou encore Manon. C’est la préparation du procès de cette dernière, dix ans après les faits reprochés, que suit avec sa caméra bienveillante la réalisatrice Audrey Ginestet. Les persécutions judiciaires qui ont mené à ce procès ont boulversés la vie de Manon, et elle en fait le dur constat : "Cette affaire fait partie de ma vie depuis dix ans. Elle a brisé des amitiés, des amours et des familles". Transparaît à travers le film le collectif, cet idéal de vie défendu dans le petit village de Tarnac par ce groupe, dans tout ce qu’il peut avoir de bénéfique et de politique. Si c’est ce mode de vie qui entre autre aura déclenché cet acharnement judiciaire, c’est celui-ci qui aura aidé Manon à tenir debout, pour en finir, enfin pour de bon, en 2018. "Relaxe" raconte avec force et justesse "une" histoire de Tarnac, loin du tohu-bohu médiatique. Comme prévu, Manon et ses soutiens finiront par brûler, lors d’un épilogue où se mêlent joie et amerture, les 50.000 pages constituant le dossier "Tarnac".

    → Projections suivies d’une rencontre avec Audrey Ginestet

  • dim 23.04 > 18:00

    Als reuzen sterven   [Film]

    Jan Vromman
    Quand les Géants meurent / When Giants Die
    Jan Vromman, 2022, BE, DCP, vo nl st fr & ang, 78'

    Après avoir creusé dans son précédent film “L’Histoire du cochon (en nous)”, Jan Vromman tend un nouveau miroir à notre société. Celui des manifestations populaires, allant des processions et défilés traditionnels aux prides d’aujourd’hui. Autant de rites reliés par cet indéfinissable mélange d’esprit de fête, de transgression et tout à la fois de desseins d’appartenance, d’attraction touristique, voire d’affirmation de l’ordre établi. Choisissant un titre en clin d’œil au mythique “Les statues meurent aussi” d’Alain Resnais et Chris Marker, le documentariste s’intéresse ainsi aux géants des défilés à travers le regard de trois générations. Il déroule ce fil en partant de l’univers de Frans, son grand-père… qui dans la réalité était l’oncle du cinéaste, interprété à l’écran par un comédien et un chien. Frans fut le concepteur prolifique de cortèges organisés pour des villes et villages flamands entre 1954 et 2005, dont d’incroyables images d’archives émaillent le film. Le fils représente le cinéaste, la deuxième génération. Il place quant à lui l’histoire des cortèges dans un contexte de parades, carnavals et processions, avec leurs lots de mises en scène, fanfares, figurants, encadrement policier et autres barrières Nadar. C’est là qu’entre en scène la troisième génération, celle du fils du réalisateur, en quête d’un autre imaginaire et de formes plus contemporaines et spontanées. Se réapproprier la rue, former une communauté, exprimer ses pensées dans l’espace public, être ensemble dehors... “La rue est la mère de la démocratie” nous dit Jan Vromman. L’abandonner, c’est perdre la liberté.

    → Le 14.04 à 20h : projection suivie d’une rencontre avec Jan Vromman

  • dim 23.04 > 20:00

    Food&Film   [Compilation]

    Divers
    Chez les riches
    Les Froufrous de Lilith, FR,

    Food&Film est un rendez-vous audiovisuel et culinaire concocté par le collectif d’artistes parisien Les froufrous de Lilith et proposé dans différents lieux depuis 2016, à un rythme mensuel. Nous avons le plaisir de les accueillir pour une première session bruxelloise. Dans leur catalogue de près de 50 séances de medley cinématographico-webo-télévisuels thématiques, nous avons pioché leur exploration du thème "Chez les riches". Petit plongeon dans le coffre-fort de l’oncle Picsou, le programme composite et hétéroclite de capsules diverses et courts métrages proposé ce soir secouera notre imaginaire lié à l’argent, et à ceux qui n’en manquent pas ! Recettes pour devenir riche, conseils lifestyle, gestion de personnel de maison, bling bling, finance décomplexée, prestige et excellence seront au menu. Sans oublier les différentes propositions culinaires en lien avec le sujet qui vous seront servies sur un plateau d’argent au cours de la séance.

    → Réservation conseillée pour vous garantir la disponibilité de délicatesses gastronomiques : nova@nova-cinema.org

  • jeu 27.04 > 20:00

    Open Screen   [Courts métrages]

    Divers

    Depuis le début du cinéma Nova, l’Open Screen vous invite à venir montrer librement vos films sur grand écran. Quels que soient leur genre et format, que ce soit votre première œuvre cinématographique ou le fruit de longues années d’expérience, tous les films proposés seront projetés, à la seule condition de ne pas dépasser 15 minutes. Vingt-six ans que cette opportunité existe et est accessible gratuitement, pour un public souvent nombreux qu’il ne tient qu’à vous de surprendre ! Alors n’hésitez plus, et envoyez vos films accompagnés d’une fiche technique au moins une semaine à l’avance en spécifiant l’une des 2 dates de projection.

    openscreen@nova-cinema.org

  • ven 28.04 > 20:00

    Corps & Voix   [Création - Performance]

    Divers

    En collaboration avec l’Atelier Graphoui, initiateur du projet, le Nova accueillera du 24 au 28 avril, un laboratoire artistique suivi par un groupe de femmes de passage dans des centres d’accueil bruxellois. Cette résidence centrée sur le corps et la voix, sera menée par le duo Maï Ogawa et Alek Boff (Alek et les Japonaises). C’est lors de la création de plusieurs spectacles avec une compagnie de danse contemporaine du Havre, La BaZooKa, que Maï et Alek ont pris conscience de l’importance du travail conjoint du corps et de la voix en groupe, et du plaisir qui l’accompagne. L’idée est d’emmener les participantes à s’exprimer loin de leurs préoccupations quotidiennes, avec pour finalité un spectacle vivant joué en public lors d’une représentation unique ce 28 avril.

    → Si vous souhaitez participer au workshop corps et voix, écrivez à cr@graphoui.org

  • ven 28.04 > 22:00

    Als reuzen sterven   [Film]

    Jan Vromman
    Quand les Géants meurent / When Giants Die
    Jan Vromman, 2022, BE, DCP, vo nl st fr & ang, 78'

    Après avoir creusé dans son précédent film “L’Histoire du cochon (en nous)”, Jan Vromman tend un nouveau miroir à notre société. Celui des manifestations populaires, allant des processions et défilés traditionnels aux prides d’aujourd’hui. Autant de rites reliés par cet indéfinissable mélange d’esprit de fête, de transgression et tout à la fois de desseins d’appartenance, d’attraction touristique, voire d’affirmation de l’ordre établi. Choisissant un titre en clin d’œil au mythique “Les statues meurent aussi” d’Alain Resnais et Chris Marker, le documentariste s’intéresse ainsi aux géants des défilés à travers le regard de trois générations. Il déroule ce fil en partant de l’univers de Frans, son grand-père… qui dans la réalité était l’oncle du cinéaste, interprété à l’écran par un comédien et un chien. Frans fut le concepteur prolifique de cortèges organisés pour des villes et villages flamands entre 1954 et 2005, dont d’incroyables images d’archives émaillent le film. Le fils représente le cinéaste, la deuxième génération. Il place quant à lui l’histoire des cortèges dans un contexte de parades, carnavals et processions, avec leurs lots de mises en scène, fanfares, figurants, encadrement policier et autres barrières Nadar. C’est là qu’entre en scène la troisième génération, celle du fils du réalisateur, en quête d’un autre imaginaire et de formes plus contemporaines et spontanées. Se réapproprier la rue, former une communauté, exprimer ses pensées dans l’espace public, être ensemble dehors... “La rue est la mère de la démocratie” nous dit Jan Vromman. L’abandonner, c’est perdre la liberté.

    → Le 14.04 à 20h : projection suivie d’une rencontre avec Jan Vromman

  • sam 29.04 > 20:00

    La Légende du Roi Crabe   [Film]

    Films en sortie
    Alessio Rigo de Righi & Matteo Zoppis, 2021, DCP, vo es & it st fr & ang, 106'

    Dans un petit village de Tuscie, des vieux chasseurs se remémorent l’histoire de Luciano, ivrogne idéaliste qui, entre deux rasades de vin, s’oppose à la politique du prince de la région. Mouton noir de la communauté, son esprit libre et ses sentiments amoureux finiront par amener son lot de jalousie et de rivalités, le poussant in fine à commettre l’irréparable. Extradé en Argentine, Il entreprendra un voyage en pleine Terre de Feu à la recherche d’un trésor qui pourrait bien être le seul moyen pour lui de trouver la rédemption. Autant un hommage qu’une réflexion sur le caractère incomplet et imparfait de la tradition orale, "La Légende du Roi Crabe" épouse la démesure narrative des contes populaires en embrassant tout à la fois le réalisme magique, la chronique sensuelle et lumineuse, et le western. Zoppis et Rigo de Righi délivrent un récit bâtard où Pasolini et Herzog marchent main dans la main et d’où émane de chaque plan une foi dans le cinéma et un souffle romanesque. L’art de la pastorale se mêle au surréalisme, l’errance bucolique y côtoie le chemin de croix apocalyptique. Captant une quête de transcendance avec un grain d’image d’une densité telle qu’il pourrait réconcilier les frères ennemis de la pellicule et du numérique, les réalisateurs rappellent également l’intemporalité et la force salvatrice des mythes, seules boussoles capables de nous guider quand tout semble perdu aux confins du monde.

  • sam 29.04 > 22:00

    Se fate i bravi

    Retour à Gênes
    (The Dream and the Violence)
    Stefano Collizzolli & Daniele Gaglianone, 2022, BE-IT, DCP, vo it st fr & ang, 101'

    Comme des centaines de milliers de manifestants, Stefano Collizzolli part à Gênes rempli d’enthousiasme. Muni d’une caméra, il filme ce qui s’annonce être un moment important et joyeux dans la bataille contre le mondialisme néo-libéral. Mais il rentre chez lui terrorisé. Il va lui falloir près de 20 ans avant de visionner ses images. Et d’en faire le point de départ d’un film, dans lequel il demande à Evandro Fornasier de faire le récit des journées du 19 au 21 juillet 2001. À l’époque, cet illustre inconnu ne partage avec le réalisateur qu’un même élan de justice sociale et l’anonymat d’une même foule de manifestants. Les quelques dizaines de mètres qui les séparent alors dans les rues de Gênes seront déterminants pour la suite de leurs deux histoires… “Se fate i bravi” (littéralement : “Si vous êtes sages") est à la fois un voyage dans les mécanismes féroces du pouvoir, et un travail de mémoire sur ce qui demeure pour beaucoup une blessure indélébile, une histoire à oublier...

  • dim 30.04 > 16:00

    Nico et Patou   [Cineketje]

    Divers
    Ismo Virtanen & Mariko Härkönen, 2001, FI, DCP, sans dial, 43'

    Nico mène une vie solitaire de petit scarabée bien tranquille, vivant dans une modeste maison qu’il a fabriquée en pleine nature, à partir d’une grosse souche d’arbre. Par une journée ensoleillée, alors que Nico fait son ménage de printemps, un hanneton nommé Patou fait une entrée fracassante dans sa vie. Mais Nico n’est pas prêt à changer ses habitudes et voit d’un mauvais œil l’arrivée de ce nouveau colocataire. Il faudra du temps pour que les deux compères se comprennent et parviennent à vivre ensemble pour finalement devenir d’inséparables amis. Venez découvrir les aventures de Nico et Patou dans un stop motion tendre et coloré où les gestes et les regards des personnages sont si justes qu’ils remplacent la parole devenue inutile. Les plus petits pourront ainsi imaginer ce qui se joue à hauteur d’insecte dans les langages les plus universels, le mime et les borborygmes. Des aventures toutes plus folles les unes que les autres, qui rendent hommage à l’amitié, au vivre ensemble, avec toujours en tête le respect de la nature.

  • dim 30.04 > 18:00

    Als reuzen sterven   [Film]

    Jan Vromman
    Quand les Géants meurent / When Giants Die
    Jan Vromman, 2022, BE, DCP, vo nl st fr & ang, 78'

    Après avoir creusé dans son précédent film “L’Histoire du cochon (en nous)”, Jan Vromman tend un nouveau miroir à notre société. Celui des manifestations populaires, allant des processions et défilés traditionnels aux prides d’aujourd’hui. Autant de rites reliés par cet indéfinissable mélange d’esprit de fête, de transgression et tout à la fois de desseins d’appartenance, d’attraction touristique, voire d’affirmation de l’ordre établi. Choisissant un titre en clin d’œil au mythique “Les statues meurent aussi” d’Alain Resnais et Chris Marker, le documentariste s’intéresse ainsi aux géants des défilés à travers le regard de trois générations. Il déroule ce fil en partant de l’univers de Frans, son grand-père… qui dans la réalité était l’oncle du cinéaste, interprété à l’écran par un comédien et un chien. Frans fut le concepteur prolifique de cortèges organisés pour des villes et villages flamands entre 1954 et 2005, dont d’incroyables images d’archives émaillent le film. Le fils représente le cinéaste, la deuxième génération. Il place quant à lui l’histoire des cortèges dans un contexte de parades, carnavals et processions, avec leurs lots de mises en scène, fanfares, figurants, encadrement policier et autres barrières Nadar. C’est là qu’entre en scène la troisième génération, celle du fils du réalisateur, en quête d’un autre imaginaire et de formes plus contemporaines et spontanées. Se réapproprier la rue, former une communauté, exprimer ses pensées dans l’espace public, être ensemble dehors... “La rue est la mère de la démocratie” nous dit Jan Vromman. L’abandonner, c’est perdre la liberté.

    → Le 14.04 à 20h : projection suivie d’une rencontre avec Jan Vromman

  •    dim 30.04 > 20:00

    One, Two, Three, Viva l’Algérie   [Film]

    Films en sortie
    Samuel Ab & Amine Kouti, 2022, FR, DCP, vo fr & ar st ang, 75'

    "One, Two, Three, Viva l’Algérie", devise des supporters algériens est scandée partout : dans la rue, au stade, en Algérie ou en France. Née en 1958, elle encourageait déjà la première équipe du Front de Libération Nationale (FLN) lors de la première manifestation sur la scène internationale d’une équipe de foot aux couleurs de l’Algérie indépendante. Depuis, elle est indissociable des grands moments du ballon rond, jusqu’à sortir du stade en 2019 pour être scandée dans la rue et encourager cette fois-ci la jeunesse algérienne à prendre part au Hirak et sortir le Président Abdelaziz Bouteflika du jeu politique. Finement, et par le biais d’un récit d’initiation, "One, Two, Three, Viva l’Algérie" ouvre la petite lucarne du foot pour mieux nous embarquer dans les liens qui se tissent entre sport, mémoire et identité nationale. Un film qui arrive à déjouer les écueils de l’essai, et nous faire vivre dans les espaces d’à-côté des stades, dans la rue et dans les cafés, ce qui se joue pour les supporters de foot.

    → Projections suivies d’une rencontre avec l’équipe du film le 15.04 et le 30.04

    → 15.04, projection suivie d’un concert de Tighri Uzar. Tarif unique pour la soirée : 10€/8€

  • dim 30.04 > 22:00

    La Légende du Roi Crabe   [Film]

    Films en sortie
    Alessio Rigo de Righi & Matteo Zoppis, 2021, DCP, vo es & it st fr & ang, 106'

    Dans un petit village de Tuscie, des vieux chasseurs se remémorent l’histoire de Luciano, ivrogne idéaliste qui, entre deux rasades de vin, s’oppose à la politique du prince de la région. Mouton noir de la communauté, son esprit libre et ses sentiments amoureux finiront par amener son lot de jalousie et de rivalités, le poussant in fine à commettre l’irréparable. Extradé en Argentine, Il entreprendra un voyage en pleine Terre de Feu à la recherche d’un trésor qui pourrait bien être le seul moyen pour lui de trouver la rédemption. Autant un hommage qu’une réflexion sur le caractère incomplet et imparfait de la tradition orale, "La Légende du Roi Crabe" épouse la démesure narrative des contes populaires en embrassant tout à la fois le réalisme magique, la chronique sensuelle et lumineuse, et le western. Zoppis et Rigo de Righi délivrent un récit bâtard où Pasolini et Herzog marchent main dans la main et d’où émane de chaque plan une foi dans le cinéma et un souffle romanesque. L’art de la pastorale se mêle au surréalisme, l’errance bucolique y côtoie le chemin de croix apocalyptique. Captant une quête de transcendance avec un grain d’image d’une densité telle qu’il pourrait réconcilier les frères ennemis de la pellicule et du numérique, les réalisateurs rappellent également l’intemporalité et la force salvatrice des mythes, seules boussoles capables de nous guider quand tout semble perdu aux confins du monde.

  •    jeu 04.05 > 20:30

    BxlPFF x SNAP : Fucking Utopias   [Courts métrages]

    Soirées spéciales

    Cette année, le BxlPFF et le SNAP s’associent pour une édition aux couleurs de la résistance ! Du travail du sexe à la parentalité trans, en passant par les menstruations et les pénétrations hors-normes, cette soirée d’ouverture propose un cycle de courts métrages déminant les normes patriarcales avec fierté, force et poésie. Nourrie par une colère qu’elle métamorphose en énergie orgiaque, Hannah Schaich nous invite à jouir depuis un corps collectif féministe ; Abcde Flash interroge d’une manière joyeuse le rapport à son cycle menstruel, encore trop souvent relié à sa dimension procréative et sacrée, ou au contraire à la souillure et au tabou ; le binôme Amelle & Mantra Watsa expose de quelle façon le travail du sexe peut devenir une forme de réparation et, face aux mouvements transphobes de plus en plus marqués, AORTA offre un réconfort certain avec l’expérience de grossesse d’un couple trans/non-binaire. Deux œuvres queer futuristes invitent à un possible (sur)réel : Lasse Långström nous emmène dans un opéra sexuel sur Vénus, tandis que la science-fiction de George Pedrosa nous plonge dans une rêverie enthousiasmante de corps mutants inventant d’autres types de jouissances. Enfin, deux documentaires mettent en lumière avec douceur la sexualité des personnes âgées, souvent considérée comme perverse et taboue. Tandis que Nicky Lapierre et Noux Beetch suivent avec tendresse un couple octogénaire dissident, Jan Soldat observe deux sexagénaires vivre une rencontre anonyme avec complicité.

    → Séance suivie d’une rencontre avec les cinéastes

    + Cum As You Are
    Hanna Schaich, 2022, DE, DCP, vo ang st fr, 12'
    + Amelle (Work in Progress)
    Mantra Watsa, 2023, BE, DCP, vo fr st ang, 20'
    + Another Beautiful Creature
    Mahx Capacity, 2020, US, DCP, vo ang st fr, 15'
    + Grace.
    Abcde Flash, 2022, CH, DCP, vo ang st fr, 6'
    + Blind Date
    Jan Soldat, 2022, DE-AT, DCP, vo de st fr & ang, 12'
    + ...
  •    ven 05.05 > 20:00

    Soirée XP Special Filmlabs   [Performance + courts métrages]

    Soirées spéciales
    + Films des labos : Carte blanche au International Short Film Festival Oberhausen
    + Domestication Film Series : Alu (N°1) & On My Dirty Wings (N°2)
    Andrea Saggiomo, 2022, IT, 16mm, sans dial, 40'
  • sam 06.05 > 19:30

    This is Not a Burial, It’s a Resurrection   [Film]

    Films en sortie
    Lemohang Jeremiah Mosese, 2019, LS, DCP, vo st st fr & ang, 122'

    Mantoa est âgée, son fils a quitté le Lesotho humide et verdoyant et s’en est allé travailler puis mourir brutalement dans une mine d’or sud-africaine. Il ne lui reste rien et elle aussi, voudrait mourir. Mais elle apprend qu’un barrage va être construit et engloutir le village, le cimetière, déplacer les vivants et effacer les morts. Elle va donc se remettre debout et tenter d’empêcher qu’un monde disparaisse. Le film de Lemonhang Jeremiah Mosese, visuellement époustouflant et à la narration novatrice a marqué le circuit des festivals, passant même au Nova lors de la 5ème édition d’Africa is/in the Future. Il propose un récit de résistance, une réflexion sur la modernité dans une région d’Afrique montagneuse, humide et froide, à travers une vision réellement poétique sans laisser le spectateur dans une situation confortable. Le tour de force réside notamment dans la capacité du film à proposer une fiction déroutante tant dans son aspect narratif que de mise en scène, montage et couleurs, tout en laissant entrer le réel saisissant. Ceci est renforcé par le jeu intense de Mary Twala Mhlongo (l’actrice Sud-africaine vue dans le "Black is King" de Beyoncé), morte peu après le tournage et dont on a réellement l’impression de vivre les derniers instants. La singularité de la proposition et la rareté du cinéma du Lesotho confèrent au film un statut particulier auquel il semblait dommage de ne pas donner plusieurs fois sa chance sur grand écran.

  • sam 06.05 > 22:00

    La Légende du Roi Crabe   [Film]

    Films en sortie
    Alessio Rigo de Righi & Matteo Zoppis, 2021, DCP, vo es & it st fr & ang, 106'

    Dans un petit village de Tuscie, des vieux chasseurs se remémorent l’histoire de Luciano, ivrogne idéaliste qui, entre deux rasades de vin, s’oppose à la politique du prince de la région. Mouton noir de la communauté, son esprit libre et ses sentiments amoureux finiront par amener son lot de jalousie et de rivalités, le poussant in fine à commettre l’irréparable. Extradé en Argentine, Il entreprendra un voyage en pleine Terre de Feu à la recherche d’un trésor qui pourrait bien être le seul moyen pour lui de trouver la rédemption. Autant un hommage qu’une réflexion sur le caractère incomplet et imparfait de la tradition orale, "La Légende du Roi Crabe" épouse la démesure narrative des contes populaires en embrassant tout à la fois le réalisme magique, la chronique sensuelle et lumineuse, et le western. Zoppis et Rigo de Righi délivrent un récit bâtard où Pasolini et Herzog marchent main dans la main et d’où émane de chaque plan une foi dans le cinéma et un souffle romanesque. L’art de la pastorale se mêle au surréalisme, l’errance bucolique y côtoie le chemin de croix apocalyptique. Captant une quête de transcendance avec un grain d’image d’une densité telle qu’il pourrait réconcilier les frères ennemis de la pellicule et du numérique, les réalisateurs rappellent également l’intemporalité et la force salvatrice des mythes, seules boussoles capables de nous guider quand tout semble perdu aux confins du monde.

  • dim 07.05 > 18:00

    This is Not a Burial, It’s a Resurrection   [Film]

    Films en sortie
    Lemohang Jeremiah Mosese, 2019, LS, DCP, vo st st fr & ang, 122'

    Mantoa est âgée, son fils a quitté le Lesotho humide et verdoyant et s’en est allé travailler puis mourir brutalement dans une mine d’or sud-africaine. Il ne lui reste rien et elle aussi, voudrait mourir. Mais elle apprend qu’un barrage va être construit et engloutir le village, le cimetière, déplacer les vivants et effacer les morts. Elle va donc se remettre debout et tenter d’empêcher qu’un monde disparaisse. Le film de Lemonhang Jeremiah Mosese, visuellement époustouflant et à la narration novatrice a marqué le circuit des festivals, passant même au Nova lors de la 5ème édition d’Africa is/in the Future. Il propose un récit de résistance, une réflexion sur la modernité dans une région d’Afrique montagneuse, humide et froide, à travers une vision réellement poétique sans laisser le spectateur dans une situation confortable. Le tour de force réside notamment dans la capacité du film à proposer une fiction déroutante tant dans son aspect narratif que de mise en scène, montage et couleurs, tout en laissant entrer le réel saisissant. Ceci est renforcé par le jeu intense de Mary Twala Mhlongo (l’actrice Sud-africaine vue dans le "Black is King" de Beyoncé), morte peu après le tournage et dont on a réellement l’impression de vivre les derniers instants. La singularité de la proposition et la rareté du cinéma du Lesotho confèrent au film un statut particulier auquel il semblait dommage de ne pas donner plusieurs fois sa chance sur grand écran.

  •    dim 07.05 > 20:30

    The First 54 Years : An Abbreviated Manual for Military Occupation   [Film + rencontre]

    Avi Mograbi
    Les 54 premières années. Manuel abrégé d’occupation militaire
    Avi Mograbi, 2021, DE-FR-FI-IL, DCP, vo fr st ang, 110'

    “L’occupation” est un terme abstrait, sujet à une large palette d’interprétations. Pour comprendre ce qu’il recèle, il faut détailler ses implications concrètes dans la vie quotidienne des “occupés”. Voilà le pari que fait Avi Mograbi en réalisant ce manuel didactique. À travers les témoignages factuels de vétérans de l’armée israélienne, il parcourt les 54 premières années d’occupation colonialiste de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Quelles sont les logiques, les ressorts juridiques, les méthodes, les procédures ? Le cinéaste-narrateur constate que l’essence même de l’occupation est la somme des actions, des plus décisives aux plus insignifiantes, menées par ces nombreux Israéliens appelés un jour sous les drapeaux pour effectuer les basses besognes de l’occupation. Avec précision, lucidité, sobriété, mais aussi un zeste d’ironie, Mograbi observe cette machine monstrueuse et machiavélique dont il décortique méthodiquement les mécanismes, les rouages et la complexité.

    → Projection suivie d’une rencontre avec Avi Mograbi

  •    mer 10.05 > 11:00

    Masterclass - Témoignages de soldats : deux cas   [Masterclass]

    Avi Mograbi

    Avi Mograbi a réalisé deux films, "Z32" (2008) et "The First 54 Years" (2021), à partir du même type de matériel : des témoignages filmés de soldats israéliens ayant servi dans les territoires occupés. Ces témoignages ont été recueillis par l’organisation Breaking the Silence, dont Mograbi fait partie et pour laquelle il réalise du montage vidéo. La masterclass, organisée dans le cadre du programme annuel de SoundImageCulture mais ouverte au public, suivra l’évolution de ces deux films qui ont fini par être extrêmement différents dans leur approche, leur langage cinématographique et leur ton. De 11h à 17h. En anglais.

    → Réservations : soundimageculture@gmail.com

  •    jeu 11.05 > 20:00

    Happy Birthday, Mr. Mograbi   [Film + rencontre]

    Avi Mograbi
    Avi Mograbi, 1998, IL, DCP, vo st fr & ang, 77'

    Un réalisateur est engagé par un producteur pour réaliser un film sur les célébrations du cinquantième anniversaire d’Israël. Pendant le tournage, il se rend compte que deux autres anniversaires ont lieu au même moment : le sien propre et celui de la Nakba ("le jour de la catastrophe", désignant l’exode palestinien de 1948). Parallèlement, il rencontre des problèmes avec un voisin à cause d’un bout de terrain acheté plusieurs années auparavant… Ce réalisateur, c’est Avi Mograbi et il n’est pas toujours facile de savoir si ce qui lui arrive est réel ou pas. Ce qui est certain, c’est qu’il parvient à entremêler ces histoires aux positions inconciliables en une seule et même comédie documentaire déjantée, quelque part entre journal intime et chronique sociale. Le 14 mai 1998, tandis que drapeaux et fêtards s’agitent dans les rues bondées de Jérusalem, les Palestiniens protestent dans les territoires occupés. Mograbi, lui, reste seul à la maison...

    → Projection suivie d’une rencontre avec Avi Mograbi

  • ven 12.05 > 20:00

    Relaxe   [Film + débat]

    Divers
    Audrey Ginestet, 2022, FR, DCP, vo fr st ang, 92'

    L’affaire de Tarnac, si c’est un vieux souvenir pour ceux qui l’ont suivi en 2008, ça l’est moins pour ceux qui, pendant plus de dix ans, en ont subi les persécutions judiciaires. Dans la "bande", à part le très médiatisé Julien, il y avait aussi Yildune, Benjamin ou encore Manon. C’est la préparation du procès de cette dernière, dix ans après les faits reprochés, que suit avec sa caméra bienveillante la réalisatrice Audrey Ginestet. Les persécutions judiciaires qui ont mené à ce procès ont boulversés la vie de Manon, et elle en fait le dur constat : "Cette affaire fait partie de ma vie depuis dix ans. Elle a brisé des amitiés, des amours et des familles". Transparaît à travers le film le collectif, cet idéal de vie défendu dans le petit village de Tarnac par ce groupe, dans tout ce qu’il peut avoir de bénéfique et de politique. Si c’est ce mode de vie qui entre autre aura déclenché cet acharnement judiciaire, c’est celui-ci qui aura aidé Manon à tenir debout, pour en finir, enfin pour de bon, en 2018. "Relaxe" raconte avec force et justesse "une" histoire de Tarnac, loin du tohu-bohu médiatique. Comme prévu, Manon et ses soutiens finiront par brûler, lors d’un épilogue où se mêlent joie et amerture, les 50.000 pages constituant le dossier "Tarnac".

    → Projections suivies d’une rencontre avec Audrey Ginestet

  • sam 13.05 > 20:00

    Als reuzen sterven   [Film]

    Jan Vromman
    Quand les Géants meurent / When Giants Die
    Jan Vromman, 2022, BE, DCP, vo nl st fr & ang, 78'

    Après avoir creusé dans son précédent film “L’Histoire du cochon (en nous)”, Jan Vromman tend un nouveau miroir à notre société. Celui des manifestations populaires, allant des processions et défilés traditionnels aux prides d’aujourd’hui. Autant de rites reliés par cet indéfinissable mélange d’esprit de fête, de transgression et tout à la fois de desseins d’appartenance, d’attraction touristique, voire d’affirmation de l’ordre établi. Choisissant un titre en clin d’œil au mythique “Les statues meurent aussi” d’Alain Resnais et Chris Marker, le documentariste s’intéresse ainsi aux géants des défilés à travers le regard de trois générations. Il déroule ce fil en partant de l’univers de Frans, son grand-père… qui dans la réalité était l’oncle du cinéaste, interprété à l’écran par un comédien et un chien. Frans fut le concepteur prolifique de cortèges organisés pour des villes et villages flamands entre 1954 et 2005, dont d’incroyables images d’archives émaillent le film. Le fils représente le cinéaste, la deuxième génération. Il place quant à lui l’histoire des cortèges dans un contexte de parades, carnavals et processions, avec leurs lots de mises en scène, fanfares, figurants, encadrement policier et autres barrières Nadar. C’est là qu’entre en scène la troisième génération, celle du fils du réalisateur, en quête d’un autre imaginaire et de formes plus contemporaines et spontanées. Se réapproprier la rue, former une communauté, exprimer ses pensées dans l’espace public, être ensemble dehors... “La rue est la mère de la démocratie” nous dit Jan Vromman. L’abandonner, c’est perdre la liberté.

    → Le 14.04 à 20h : projection suivie d’une rencontre avec Jan Vromman

  • sam 13.05 > 22:00

    La Légende du Roi Crabe   [Film]

    Films en sortie
    Alessio Rigo de Righi & Matteo Zoppis, 2021, DCP, vo es & it st fr & ang, 106'

    Dans un petit village de Tuscie, des vieux chasseurs se remémorent l’histoire de Luciano, ivrogne idéaliste qui, entre deux rasades de vin, s’oppose à la politique du prince de la région. Mouton noir de la communauté, son esprit libre et ses sentiments amoureux finiront par amener son lot de jalousie et de rivalités, le poussant in fine à commettre l’irréparable. Extradé en Argentine, Il entreprendra un voyage en pleine Terre de Feu à la recherche d’un trésor qui pourrait bien être le seul moyen pour lui de trouver la rédemption. Autant un hommage qu’une réflexion sur le caractère incomplet et imparfait de la tradition orale, "La Légende du Roi Crabe" épouse la démesure narrative des contes populaires en embrassant tout à la fois le réalisme magique, la chronique sensuelle et lumineuse, et le western. Zoppis et Rigo de Righi délivrent un récit bâtard où Pasolini et Herzog marchent main dans la main et d’où émane de chaque plan une foi dans le cinéma et un souffle romanesque. L’art de la pastorale se mêle au surréalisme, l’errance bucolique y côtoie le chemin de croix apocalyptique. Captant une quête de transcendance avec un grain d’image d’une densité telle qu’il pourrait réconcilier les frères ennemis de la pellicule et du numérique, les réalisateurs rappellent également l’intemporalité et la force salvatrice des mythes, seules boussoles capables de nous guider quand tout semble perdu aux confins du monde.

  •    dim 14.05 > 14:00

    Une trop bruyante solitude   [Film + rencontre]

    El batia moûrt soû
    Věra Caïs, 1994, FR-CZ, 35mm, vo fr st ang, 88'

    Hanta (l’un des derniers grand rôle de Philippe Noiret) broie des tonnes de livres depuis 35 ans au sous-sol d’une décharge praguoise. Amateur de littérature, il sauve certains bouquins en les cachant dans les ballots de papier pressé. Et de passer le reste du temps à boire, parler aux souris ou aux auteurs célèbres qui le visitent. Jusqu’au jour où une nouvelle ère de productivité menace son travail… Adapté du roman éponyme du Tchèque Bohumil Hrabal, "Une trop bruyante solitude" n’aurait pas vu le jour sans la pugnacité de sa réalisatrice, la générosité de ses acteurs, et 15 ans de procédure judiciaire… pour n’avoir droit en 2011 qu’à une sortie discrète sur un seul écran parisien ! Heureusement, des proches amis continuent d’en parler, à l’instar de Raoul Vaneigem dans les pages d’El Batia moûrt soû ! C’est donc avec émotion que le film de Věra Caïs sera projeté dans son format original, pour la première fois à Bruxelles.

    → Suivi d’une rencontre avec Věra Caïs

  •    dim 14.05 > 17:00

    Terre Libre : Fanchon chante Raoul Vaneigem   [Concert]

    El batia moûrt soû
    Fanchon Daemers (chant, harpe celtique, guitare) & Jacques-Ivan Duchesne (guitare, accordéon),

    Raoul Vaneigem est né en 1934 à Lessines dans le Hainaut. Écrivain, philosophe, médiéviste, il est d’abord connu pour sa contribution à l’Internationale situationniste, son "Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations" et la chanson "La vie s’écoule, la vie s’enfuit". En 2012, l’actualité lui inspire "La Rengaine des résignés" qui marquera le début d’une complicité artistique et amicale avec la Liégeoise Fanchon Daemers. Chanteuse libertaire, Fanchon a aussi publié des textes, comme Raoul Vaneigem encore actuellement, dans El Batia moûrt soû. Leur collaboration aboutit fin 2022 à ce récital où des compositions originales et inédites dialoguent avec des chansons et des airs qui ont jalonné le cheminement du philosophe libertaire.

  •    dim 14.05 > 19:30

    El Batia moûrt de rire   [Performance + courts métrages]

    El batia moûrt soû

    Séance corrosive avec Noël Godin en maître (pâtissier) de cérémonie, fidèle contributeur à El Batia moûrt soû. Au menu : 3 films subversifs invisibles ailleurs qu’au Nova, et une conférence économico-alcoophile du Docteur Lichic !

    + Prenons nos cliques, prenons nos claques, boutons le feu à la baraque !
    Noël Godin, 2008, BE, video, vo fr , 4'
    + Le Zizi sous clôture inaugure la culture
    Robert Dehoux, 1998, BE, video, vo fr , 12'
    + Art Gille, Terre fragile
    Louis Savary, Luc Herman & Serge Poliart, 1985, BE, super8 > video, vo 27'
    + Pour une valorisation industrielle éthique des embryons : comment redresser la Wallonie grâce aux sous-produits de la reproduction humaine ?
    Dr Lichic, BE,
  •    dim 14.05 > 21:00

    En marche vers l’Effondrement !   [Film + rencontre]

    El batia moûrt soû
    Alessandro Di Giuseppe & Adrien Juncker, 2023, FR, DCP, vo 86'

    Déçu par les gouvernements successifs trop gauchistes à son goût, le PAP’40 de l’€glise de la Très $ainte Consommation se présente à l’élection présidentielle 2022. Suivi par un caméraman à qui il promet gloire et fortune, PAP’40 part sur les routes de France à la rencontre des électeurs. Tel un Don Quichotte du Grand Capital, il ira jusqu’à parasiter les rassemblements de ses concurrents pour y semer sa bonne parole décomplexée : Travaille, Obéis, Consomme ! "En Marche vers l’Effondrement !" est une parodie féroce de la politique-spectacle, s’inscrivant dans la grande tradition du Rire de Résistance. Ses outrances ne sont pas sans rappeler celles de nos voisins Grolandais dont quelques énergumènes se retrouvent au générique. Une avant-première belge pétaradante qui ne vous laissera pas indifférent !

    → Suivi d’une rencontre avec les réalisateurs

  • jeu 18.05 > 20:00

    C’est une belle carte postale...   [Plan B]

    Divers
    Fatima Sissani, 2022, FR, DCP, vo fr , 97'

    Le plan d’Aou, au nord de Marseille, est une ancienne cité des années 1970 avec vue imprenable sur la rade de l’Estaque. Depuis les années 1990, les projets urbains ont profondément remodelé les lieux. C’est aujourd’hui un quartier résidentiel charmant et tranquille, doté d’une médiathèque en pierre naturelle. Une belle carte postale. Mais à part l’apparence, pas grand chose n’a changé : le deal continue de miner le quartier, l’échec scolaire et le chômage n’ont pas été résorbés, le désenclavement n’est pas au rendez­-vous. Au contraire, la rénovation urbaine a fragmenté le quartier, en délitant les liens de solidarité qui s’étaient tissés pendant quarante ans. C’est ce que choisit d’explorer Fatima Sissani, ancienne journaliste autrice de nombreux reportages (“Le Monde diplomatique”, France Culture…) et réalisatrice de plusieurs documentaires sur l’Algérie, en donnant ici la parole à des femmes de différents milieux et générations qui témoignent, analysent, dénoncent l’hypocrisie des politiques menées dans les quartiers populaires.

    → Projection suivie d’une rencontre avec Fatima Sissani

  • ven 19.05 > 20:00

    This is Not a Burial, It’s a Resurrection   [Film]

    Films en sortie
    Lemohang Jeremiah Mosese, 2019, LS, DCP, vo st st fr & ang, 122'

    Mantoa est âgée, son fils a quitté le Lesotho humide et verdoyant et s’en est allé travailler puis mourir brutalement dans une mine d’or sud-africaine. Il ne lui reste rien et elle aussi, voudrait mourir. Mais elle apprend qu’un barrage va être construit et engloutir le village, le cimetière, déplacer les vivants et effacer les morts. Elle va donc se remettre debout et tenter d’empêcher qu’un monde disparaisse. Le film de Lemonhang Jeremiah Mosese, visuellement époustouflant et à la narration novatrice a marqué le circuit des festivals, passant même au Nova lors de la 5ème édition d’Africa is/in the Future. Il propose un récit de résistance, une réflexion sur la modernité dans une région d’Afrique montagneuse, humide et froide, à travers une vision réellement poétique sans laisser le spectateur dans une situation confortable. Le tour de force réside notamment dans la capacité du film à proposer une fiction déroutante tant dans son aspect narratif que de mise en scène, montage et couleurs, tout en laissant entrer le réel saisissant. Ceci est renforcé par le jeu intense de Mary Twala Mhlongo (l’actrice Sud-africaine vue dans le "Black is King" de Beyoncé), morte peu après le tournage et dont on a réellement l’impression de vivre les derniers instants. La singularité de la proposition et la rareté du cinéma du Lesotho confèrent au film un statut particulier auquel il semblait dommage de ne pas donner plusieurs fois sa chance sur grand écran.

  • ven 19.05 > 22:30

    La Légende du Roi Crabe   [Film]

    Films en sortie
    Alessio Rigo de Righi & Matteo Zoppis, 2021, DCP, vo es & it st fr & ang, 106'

    Dans un petit village de Tuscie, des vieux chasseurs se remémorent l’histoire de Luciano, ivrogne idéaliste qui, entre deux rasades de vin, s’oppose à la politique du prince de la région. Mouton noir de la communauté, son esprit libre et ses sentiments amoureux finiront par amener son lot de jalousie et de rivalités, le poussant in fine à commettre l’irréparable. Extradé en Argentine, Il entreprendra un voyage en pleine Terre de Feu à la recherche d’un trésor qui pourrait bien être le seul moyen pour lui de trouver la rédemption. Autant un hommage qu’une réflexion sur le caractère incomplet et imparfait de la tradition orale, "La Légende du Roi Crabe" épouse la démesure narrative des contes populaires en embrassant tout à la fois le réalisme magique, la chronique sensuelle et lumineuse, et le western. Zoppis et Rigo de Righi délivrent un récit bâtard où Pasolini et Herzog marchent main dans la main et d’où émane de chaque plan une foi dans le cinéma et un souffle romanesque. L’art de la pastorale se mêle au surréalisme, l’errance bucolique y côtoie le chemin de croix apocalyptique. Captant une quête de transcendance avec un grain d’image d’une densité telle qu’il pourrait réconcilier les frères ennemis de la pellicule et du numérique, les réalisateurs rappellent également l’intemporalité et la force salvatrice des mythes, seules boussoles capables de nous guider quand tout semble perdu aux confins du monde.

  •    sam 20.05 > 18:00

    Courts métrages   [Courts métrages]

    Jean-Denis Bonan
    + L’École des fous
    Jean-Denis Bonan, 1967, FR, DCP, vo fr , 32'
    + Mathieu fou
    Jean-Denis Bonan, 1967, FR, DCP, vo fr , 17'
    + Tristesse des anthropophages
    Jean-Denis Bonan, 1966, FR, DCP, vo fr , 23'
    + Un crime d’amour
    Jean-Denis Bonan, 1965, FR, DCP, vo fr , 6'
    + ...
  •    sam 20.05 > 21:00

    La Femme bourreau

    Jean-Denis Bonan
    Jean-Denis Bonan, 1968, FR, DCP, vo fr , 69'

    Après l’exécution d’une tueuse en série de prostituées, des meurtres similaires se produisent à nouveau. La police traque une mystérieuse jeune femme... Une longue course-poursuite s’engage dans une capitale noirâtre où semble encore planer l’ombre de Fantômas. Jusqu’à ce que l’inspectrice en charge de l’enquête ne découvre que la tueuse est en réalité un homme travesti, harcelé par ses fantômes. Tourné à Paris pendant les événements de mai 68, ce film noir et érotique, naviguant entre effluves "nouvelle vague" et influences expressionnistes, ne connaîtra de sortie que tardive, début 2015. Un film comme un giallo tourné en mode cinéma-vérité, qui aurait toute sa place sur les étagères du cinéma de la transgression.

    + La Vie brève de Monsieur Meucieu
    Jean-Denis Bonan, 1962, FR, HD, vo fr , 12'
  •    dim 21.05 > 15:00

    Le bel émoi de mai + Un simple exemple

    Jean-Denis Bonan

    Pour Jean-Denis Bonan, il n’y a jamais eu d’un côté "la politique" et de l’autre "le cinéma", mais un seul geste fusionnant l’un et l’autre. Cette interaction féconde entre propositions esthétiques et projets de grand soir, formes de lutte et lutte des formes, est sans doute ce qui définit le mieux son cinéma. Revoir "Un simple exemple" (1975), variante documentaire du "Crime de Monsieur Lange" (Jean Renoir, 1936), permet d’en mesurer l’importance. Gagnant aussi leur grève parce qu’elle fut filmée, inventant ses modalités en fonction des scènes à tourner, les employés de l’imprimerie Darboy, à Montreuil, emporteront à la fois gain de cause et une œuvre magnifique, victorieux sur tous les tableaux. La projection est précédée d’un remontage récent du "Bel émoi de mai" : Paris, mai 68, sur les barricades ou sur les murs, une insurrection propriété de toutes et tous, un pur moment de poésie.

    + Le Bel émoi de mai
    Jean-Denis Bonan, 1968, FR, DCP, vo fr , 35'
    + Un simple exemple
    Collectif Cinélutte, 1975, FR, DCP, vo fr , 40'
  •    dim 21.05 > 17:00

    Carthage Edouard Glissant + De la résistance des digues

    Jean-Denis Bonan
    + Carthage Edouard Glissant
    Jean-Denis Bonan, 2006, FR, DCP, vo fr , 54'
    + De la résistance des digues
    Yvan Petit, 2021, FR, DCP, vo fr , 45'
  •    dim 21.05 > 21:00

    La Guerre m’a pris dans ses bras

    Jean-Denis Bonan
    Jean-Denis Bonan, 2023, FR, DCP, vo st fr, 105'

    Retraité de l’audiovisuel, Jean-Denis Bonan n’en continue pas moins d’explorer les formes à l’écart des standards, entouré de ses potes de toujours, octogénaires refusant de déposer les armes, jazzmen, écrivains, activistes et artistes de tous poils : des vieux fourneaux, certes, mais d’une jeunesse insolente, en dépit des rides qui se creusent sur leurs visages comme des collures entre deux plans. En témoigne "La guerre m’a pris dans ses bras", film en cours de montage, inachevé, work in progress, qu’il aura le courage et l’audace de nous présenter ce soir, inachevé. "Ce qui m’intéresse de plus en plus dans la fiction, c’est d’organiser une sorte de ligne narrative plus proche du poème que du roman et de filmer cet imaginaire comme s’il s’agissait d’un documentaire. Ainsi mes derniers films sont-ils des fictions improvisées et construites avec les incidents de tournage et peut-être grâce à ces incidents. Plus que les autres films, "La Guerre m’a pris dans ses bras" a été troublé par de nombreux accidents qui ont fait des rushes de ce film une sorte de réserve de scènes qui n’étaient pas liées les unes aux autres. Ce qui fait que, d’une certaine manière, ce film a été réalisé comme un film d’archives réalisé au montage". (Jean-Denis Bonan, lettre du 21 février 2023).

  •    jeu 25.05 > 19:00

    Jan Vromman #1 - 1983 tot 1988   [Courts métrages]

    Jan Vromman
    + Acte pur & Brut
    Jan Vromman, 1982, BE, super8 > video, sans dial, 5'
    + Le Triomphe du serpent
    Jan Vromman, 1985, BE, video, sans dial, 9'
    + AVV-VVK, un scénario
    Jan Vromman, 1988, BE, video, nl st fr, 37'
    + ...
  •    jeu 25.05 > 21:00

    Jan Vromman #2 - 1989 tot 2005   [Courts métrages]

    Jan Vromman
    + Gand, 10 juin 1989
    Jan Vromman, 1989, BE, video, sans dial, 5'
    + Omnium Gallorum Fortissime Cantant Belgae
    Jan Vromman, 1989, BE, video, nl st fr, 5'
    + Le chantre Demodokos
    Jan Vromman, 1994, BE, video, nl st fr, 7'
    + 100 ans
    Jan Vromman, 1995, BE, video, vt fr , 2'
    + Dix formules pour conjurer le diable
    Jan Vromman, 1997, BE, video, nl st fr, 26'
    + ...
  • ven 26.05 > 20:00

    Als reuzen sterven   [Film]

    Jan Vromman
    Quand les Géants meurent / When Giants Die
    Jan Vromman, 2022, BE, DCP, vo nl st fr & ang, 78'

    Après avoir creusé dans son précédent film “L’Histoire du cochon (en nous)”, Jan Vromman tend un nouveau miroir à notre société. Celui des manifestations populaires, allant des processions et défilés traditionnels aux prides d’aujourd’hui. Autant de rites reliés par cet indéfinissable mélange d’esprit de fête, de transgression et tout à la fois de desseins d’appartenance, d’attraction touristique, voire d’affirmation de l’ordre établi. Choisissant un titre en clin d’œil au mythique “Les statues meurent aussi” d’Alain Resnais et Chris Marker, le documentariste s’intéresse ainsi aux géants des défilés à travers le regard de trois générations. Il déroule ce fil en partant de l’univers de Frans, son grand-père… qui dans la réalité était l’oncle du cinéaste, interprété à l’écran par un comédien et un chien. Frans fut le concepteur prolifique de cortèges organisés pour des villes et villages flamands entre 1954 et 2005, dont d’incroyables images d’archives émaillent le film. Le fils représente le cinéaste, la deuxième génération. Il place quant à lui l’histoire des cortèges dans un contexte de parades, carnavals et processions, avec leurs lots de mises en scène, fanfares, figurants, encadrement policier et autres barrières Nadar. C’est là qu’entre en scène la troisième génération, celle du fils du réalisateur, en quête d’un autre imaginaire et de formes plus contemporaines et spontanées. Se réapproprier la rue, former une communauté, exprimer ses pensées dans l’espace public, être ensemble dehors... “La rue est la mère de la démocratie” nous dit Jan Vromman. L’abandonner, c’est perdre la liberté.

    → Le 14.04 à 20h : projection suivie d’une rencontre avec Jan Vromman

  • ven 26.05 > 22:00

    Litan : La Cité des spectres verts   [Nocturne]

    Soirées spéciales
    Jean-Pierre Mocky, 1982, FR, vo fr , 88'

    Dans le petit village montagneux de Litan, chaque année, on célèbre les morts. Masqué, en fanfare ou en accrobatie funambulesque, chacun prend part à la fête à sa manière. À l’exception des personnages incarnés par Mocky lui-même et Marie-José Nat, pour qui la journée s’avère toute autre... "Litan" est un des rares films fantastiques réalisé par Mocky, dont l’atmosphère n’est pas sans évoquer celle de son propre "Cité de l’indicible peur" ou encore celle de "Fog" de John Carpenter. Michel Chion disait en parlant de ce film que Mocky gardait "d’une certaine tradition du cinéma, le goût du bon timing". C’est on ne peut plus vrai ici où le rythme, en plus de l’atmosphère et de la musique de Nino Ferrer, font le charme du film. Mocky se vantait que "Litan" fut sifflé par John Boorman et Brian de Palma au festival d’Avoriaz, où il reçut le prix de la critique en 1982. Mais il n’oubliait pas de rappeler qu’ensuite, c’est Spielberg qui, séduit par le film, en acheta les droits. Quoi qu’il en soit, Jean-Pierre Mocky aura réussi le pari d’imposer un film fantastique d’envergure dans le paysage du cinéma français des années 80.

  • sam 27.05 > 20:00

    For What It’s Worth   [Prima Nova]

    Divers
    Ben De Raes, 2022, BE, DCP, vo el st fr & nl, 70'

    Deux hommes creusent dans l’obscurité d’un tunnel, au fond d’une mine d’or coopérative aux Philippines. Puis on découvre, en Grèce, des militants en lutte contre la mine de Skouries, gigantesque lieu d’extraction à ciel ouvert exploitée par la société Eldorado Gold. Enfin, on plonge dans un laboratoire belge où les chercheurs créent les micropuces de demain. “For What It’s Worth” fait des allers-retours entre trois lieux, qu’il montre tous avec la même précision. Il est de ces films qui aiment nous interroger en collant ensemble des bouts de réel observés avec humilité. Il s’agit ici d’or et d’extractivisme, alors que nous utilisons les ressources minérales de la terre à un niveau sans précédent. Si le capitalisme financier nous a fait croire que la ruée vers l’or appartient au passé, Ben De Raes rappelle que le métal continue de ruiner le monde. C’est qu’il est un des matériaux rares indispensables à la fabrication des processeurs qui alimentent les ordinateurs de la finance moderne.

    → Projection suivie d’une rencontre avec Ben De Raes

  • sam 27.05 > 22:00

    One, Two, Three, Viva l’Algérie   [Film]

    Films en sortie
    Samuel Ab & Amine Kouti, 2022, FR, DCP, vo fr & ar st ang, 75'

    "One, Two, Three, Viva l’Algérie", devise des supporters algériens est scandée partout : dans la rue, au stade, en Algérie ou en France. Née en 1958, elle encourageait déjà la première équipe du Front de Libération Nationale (FLN) lors de la première manifestation sur la scène internationale d’une équipe de foot aux couleurs de l’Algérie indépendante. Depuis, elle est indissociable des grands moments du ballon rond, jusqu’à sortir du stade en 2019 pour être scandée dans la rue et encourager cette fois-ci la jeunesse algérienne à prendre part au Hirak et sortir le Président Abdelaziz Bouteflika du jeu politique. Finement, et par le biais d’un récit d’initiation, "One, Two, Three, Viva l’Algérie" ouvre la petite lucarne du foot pour mieux nous embarquer dans les liens qui se tissent entre sport, mémoire et identité nationale. Un film qui arrive à déjouer les écueils de l’essai, et nous faire vivre dans les espaces d’à-côté des stades, dans la rue et dans les cafés, ce qui se joue pour les supporters de foot.

    → Projections suivies d’une rencontre avec l’équipe du film le 15.04 et le 30.04

    → 15.04, projection suivie d’un concert de Tighri Uzar. Tarif unique pour la soirée : 10€/8€

  • dim 28.05 > 18:00

    La Légende du Roi Crabe   [Film]

    Films en sortie
    Alessio Rigo de Righi & Matteo Zoppis, 2021, DCP, vo es & it st fr & ang, 106'

    Dans un petit village de Tuscie, des vieux chasseurs se remémorent l’histoire de Luciano, ivrogne idéaliste qui, entre deux rasades de vin, s’oppose à la politique du prince de la région. Mouton noir de la communauté, son esprit libre et ses sentiments amoureux finiront par amener son lot de jalousie et de rivalités, le poussant in fine à commettre l’irréparable. Extradé en Argentine, Il entreprendra un voyage en pleine Terre de Feu à la recherche d’un trésor qui pourrait bien être le seul moyen pour lui de trouver la rédemption. Autant un hommage qu’une réflexion sur le caractère incomplet et imparfait de la tradition orale, "La Légende du Roi Crabe" épouse la démesure narrative des contes populaires en embrassant tout à la fois le réalisme magique, la chronique sensuelle et lumineuse, et le western. Zoppis et Rigo de Righi délivrent un récit bâtard où Pasolini et Herzog marchent main dans la main et d’où émane de chaque plan une foi dans le cinéma et un souffle romanesque. L’art de la pastorale se mêle au surréalisme, l’errance bucolique y côtoie le chemin de croix apocalyptique. Captant une quête de transcendance avec un grain d’image d’une densité telle qu’il pourrait réconcilier les frères ennemis de la pellicule et du numérique, les réalisateurs rappellent également l’intemporalité et la force salvatrice des mythes, seules boussoles capables de nous guider quand tout semble perdu aux confins du monde.

  • dim 28.05 > 20:00

    Se fate i bravi

    Retour à Gênes
    (The Dream and the Violence)
    Stefano Collizzolli & Daniele Gaglianone, 2022, BE-IT, DCP, vo it st fr & ang, 101'

    Comme des centaines de milliers de manifestants, Stefano Collizzolli part à Gênes rempli d’enthousiasme. Muni d’une caméra, il filme ce qui s’annonce être un moment important et joyeux dans la bataille contre le mondialisme néo-libéral. Mais il rentre chez lui terrorisé. Il va lui falloir près de 20 ans avant de visionner ses images. Et d’en faire le point de départ d’un film, dans lequel il demande à Evandro Fornasier de faire le récit des journées du 19 au 21 juillet 2001. À l’époque, cet illustre inconnu ne partage avec le réalisateur qu’un même élan de justice sociale et l’anonymat d’une même foule de manifestants. Les quelques dizaines de mètres qui les séparent alors dans les rues de Gênes seront déterminants pour la suite de leurs deux histoires… “Se fate i bravi” (littéralement : “Si vous êtes sages") est à la fois un voyage dans les mécanismes féroces du pouvoir, et un travail de mémoire sur ce qui demeure pour beaucoup une blessure indélébile, une histoire à oublier...

  • dim 28.05 > 22:00

    This is Not a Burial, It’s a Resurrection   [Film]

    Films en sortie
    Lemohang Jeremiah Mosese, 2019, LS, DCP, vo st st fr & ang, 122'

    Mantoa est âgée, son fils a quitté le Lesotho humide et verdoyant et s’en est allé travailler puis mourir brutalement dans une mine d’or sud-africaine. Il ne lui reste rien et elle aussi, voudrait mourir. Mais elle apprend qu’un barrage va être construit et engloutir le village, le cimetière, déplacer les vivants et effacer les morts. Elle va donc se remettre debout et tenter d’empêcher qu’un monde disparaisse. Le film de Lemonhang Jeremiah Mosese, visuellement époustouflant et à la narration novatrice a marqué le circuit des festivals, passant même au Nova lors de la 5ème édition d’Africa is/in the Future. Il propose un récit de résistance, une réflexion sur la modernité dans une région d’Afrique montagneuse, humide et froide, à travers une vision réellement poétique sans laisser le spectateur dans une situation confortable. Le tour de force réside notamment dans la capacité du film à proposer une fiction déroutante tant dans son aspect narratif que de mise en scène, montage et couleurs, tout en laissant entrer le réel saisissant. Ceci est renforcé par le jeu intense de Mary Twala Mhlongo (l’actrice Sud-africaine vue dans le "Black is King" de Beyoncé), morte peu après le tournage et dont on a réellement l’impression de vivre les derniers instants. La singularité de la proposition et la rareté du cinéma du Lesotho confèrent au film un statut particulier auquel il semblait dommage de ne pas donner plusieurs fois sa chance sur grand écran.

  •    jeu 01.06 > 20:00

    La nuit tombée sur nos âmes   [Film + rencontre + lectures]

    Retour à Gênes

    Une soirée pour revenir sur les événements de juillet 2001 à Gênes, à travers le cinéma, la littérature et la mémoire des manifestants.

    → Projection suivie d’une rencontre avec Frédéric Paulin, manifestant au contre-sommet du G8 en 2001 et auteur de “La Nuit tombée sur nos âmes”, paru 20 ans plus tard. À travers les récits de personnages antagonistes, ce roman noir revient de manière à la fois intime et extrêmement documentée sur ce qui fut probablement l’acte fondateur d’une forme de "maintien de l’ordre" qui reste de mise aujourd’hui dans différents pays. La soirée sera émaillée de lectures de textes par David Murgia et Maïa Chauvier. Les bénéfices seront reversés au Comité de soutien à Vincenzo Vecchi, dont des membres seront également présents. La librairie Météores proposera un stand de livres.

    + Carlo Giuliani, Ragazzo
    Francesca Comencini, 2002, IT, HD, it st fr, 63'
  • ven 02.06 > 19:30

    Petites Planètes   [Compilation]

    Concerts + Films

    Petit tour du monde avec Petites Planètes, projet de Priscilla Telmon et Vincent Moon, cinéastes et explorateurs sonores dont le travail documentaire se réalise sur le vif, telle une danse avec les sujets filmés. Leurs périples nous emmènent à la rencontre de rituels sacrés, d’artistes qui perpétuent des traditions musicales ou qui expérimentent de nouvelles formes. La sélection de ce soir, infime aperçu de leur vaste collection, présente entre autre quelques interprètes du catalogue de Le Saule, dont certains présents dans les enregistrements sur vinyle de Vincent Moon.

    + La Maison d’amour - Dastgâh-e Navâ
    Vincent Moon, 2011, FR, DCP, vo fa , 5'
    + Take Away Show – Dakha Brakha
    Vincent Moon, 2012, GB-GB, DCP, vo ang , 10'
    + OKO, Carnets de Russie – Le Grand Jihad
    Vincent Moon, 2012, RU-RU, DCP, vo ru , 8'
    + Calling the New Gods – Senyawa (Re-cut version)
    Vincent Moon, 2012, ID, DCP, vo id , 5'
    + Sonidos del Perú – Justina
    Priscilla Telmon & Vincent Moon, 2013, PE, DCP, vo es st fr, 15'
    + ...
  • ven 02.06 > 21:00

    Antoine Loyer & mégalodons malades   [Concerts]

    Concerts + Films
    Antoine Loyer, Anna Calsina Forrellad, Quentin Manfroy, Sandra Naji, Ariana Marcolini, Morgane Trouillet & Lucas Ravinale, BE-FR,

    Depuis qu’Antoine Loyer s’est engagé en chanson, les collaborations et les albums s’enchaînent, à côté d’ateliers musicaux dans des écoles et centres spécialisés belges, où ont été créées un gros millier de chansons ! "Vin de Sprite", qui a joué au Nova en décembre 2022, est issu de l’un de ces échanges. Ce soir, c’est au tour des "nébuleuses de voix féminines et d’instrumentistes frondeurs", Antoine Loyer & Mégalodons malades, de se produire au Nova, à l’occasion de la sortie du LP "Talamanca". Enregistré dans le village éponyme en Catalogne, cet album se situe dans la droite ligne formelle et offensive d’Antoine : des chansons hybrides à la musicalité syncopée, du folk "anarcho-enfantin, de manteau de terre ou au lait cru". Un joyeux régal à l’oreille et pour l’esprit !

    + Aurélien Merle
  • sam 03.06 > 20:00

    Catbit Thistle   [Films + concert]

    Concerts + Films

    Catbit Thistle, c’est la rencontre de Jasper Lee et Walker Yancey, tous deux issus de la scène underground de Birmingham, Alabama. Ils viennent, en duo, présenter une sélection de leurs clips, films expérimentaux, documentaires courts, ainsi qu’un nouveau film, Pastoral, sur lequel ils joueront. Jasper Lee, artiste plasticien multiforme, concepteurs d’instruments, dirige aussi un label, Sweet Wreath, sur lequel il sort des artistes locaux, mêlant les générations et les styles dans une ville où les barrières ne sont pas toujours simples à abolir. En tant que musicien, il joue dans plusieurs groupes, dont Silica Gel, pour qui il a réalisé plusieurs clips à voir ce soir. Walker Yancey participe en tant qu’artiste audiovisuel et musicien au sein de Lil White Bitch, Flusnoix, et Zenosyn. Leur visite est l’occasion de prendre le pouls de ce qui fait le rock expérimental dans le Sud états-unien.

    + Florian Guibert
  • dim 04.06 > 16:00

    Nico et Patou   [Cineketje]

    Divers
    Ismo Virtanen & Mariko Härkönen, 2001, FI, DCP, sans dial, 43'

    Nico mène une vie solitaire de petit scarabée bien tranquille, vivant dans une modeste maison qu’il a fabriquée en pleine nature, à partir d’une grosse souche d’arbre. Par une journée ensoleillée, alors que Nico fait son ménage de printemps, un hanneton nommé Patou fait une entrée fracassante dans sa vie. Mais Nico n’est pas prêt à changer ses habitudes et voit d’un mauvais œil l’arrivée de ce nouveau colocataire. Il faudra du temps pour que les deux compères se comprennent et parviennent à vivre ensemble pour finalement devenir d’inséparables amis. Venez découvrir les aventures de Nico et Patou dans un stop motion tendre et coloré où les gestes et les regards des personnages sont si justes qu’ils remplacent la parole devenue inutile. Les plus petits pourront ainsi imaginer ce qui se joue à hauteur d’insecte dans les langages les plus universels, le mime et les borborygmes. Des aventures toutes plus folles les unes que les autres, qui rendent hommage à l’amitié, au vivre ensemble, avec toujours en tête le respect de la nature.

  • dim 04.06 > 18:00

    Als reuzen sterven   [Film]

    Jan Vromman
    Quand les Géants meurent / When Giants Die
    Jan Vromman, 2022, BE, DCP, vo nl st fr & ang, 78'

    Après avoir creusé dans son précédent film “L’Histoire du cochon (en nous)”, Jan Vromman tend un nouveau miroir à notre société. Celui des manifestations populaires, allant des processions et défilés traditionnels aux prides d’aujourd’hui. Autant de rites reliés par cet indéfinissable mélange d’esprit de fête, de transgression et tout à la fois de desseins d’appartenance, d’attraction touristique, voire d’affirmation de l’ordre établi. Choisissant un titre en clin d’œil au mythique “Les statues meurent aussi” d’Alain Resnais et Chris Marker, le documentariste s’intéresse ainsi aux géants des défilés à travers le regard de trois générations. Il déroule ce fil en partant de l’univers de Frans, son grand-père… qui dans la réalité était l’oncle du cinéaste, interprété à l’écran par un comédien et un chien. Frans fut le concepteur prolifique de cortèges organisés pour des villes et villages flamands entre 1954 et 2005, dont d’incroyables images d’archives émaillent le film. Le fils représente le cinéaste, la deuxième génération. Il place quant à lui l’histoire des cortèges dans un contexte de parades, carnavals et processions, avec leurs lots de mises en scène, fanfares, figurants, encadrement policier et autres barrières Nadar. C’est là qu’entre en scène la troisième génération, celle du fils du réalisateur, en quête d’un autre imaginaire et de formes plus contemporaines et spontanées. Se réapproprier la rue, former une communauté, exprimer ses pensées dans l’espace public, être ensemble dehors... “La rue est la mère de la démocratie” nous dit Jan Vromman. L’abandonner, c’est perdre la liberté.

    → Le 14.04 à 20h : projection suivie d’une rencontre avec Jan Vromman

  • dim 04.06 > 19:30

    This is Not a Burial, It’s a Resurrection   [Film]

    Films en sortie
    Lemohang Jeremiah Mosese, 2019, LS, DCP, vo st st fr & ang, 122'

    Mantoa est âgée, son fils a quitté le Lesotho humide et verdoyant et s’en est allé travailler puis mourir brutalement dans une mine d’or sud-africaine. Il ne lui reste rien et elle aussi, voudrait mourir. Mais elle apprend qu’un barrage va être construit et engloutir le village, le cimetière, déplacer les vivants et effacer les morts. Elle va donc se remettre debout et tenter d’empêcher qu’un monde disparaisse. Le film de Lemonhang Jeremiah Mosese, visuellement époustouflant et à la narration novatrice a marqué le circuit des festivals, passant même au Nova lors de la 5ème édition d’Africa is/in the Future. Il propose un récit de résistance, une réflexion sur la modernité dans une région d’Afrique montagneuse, humide et froide, à travers une vision réellement poétique sans laisser le spectateur dans une situation confortable. Le tour de force réside notamment dans la capacité du film à proposer une fiction déroutante tant dans son aspect narratif que de mise en scène, montage et couleurs, tout en laissant entrer le réel saisissant. Ceci est renforcé par le jeu intense de Mary Twala Mhlongo (l’actrice Sud-africaine vue dans le "Black is King" de Beyoncé), morte peu après le tournage et dont on a réellement l’impression de vivre les derniers instants. La singularité de la proposition et la rareté du cinéma du Lesotho confèrent au film un statut particulier auquel il semblait dommage de ne pas donner plusieurs fois sa chance sur grand écran.

  • dim 04.06 > 22:00

    Se fate i bravi

    Retour à Gênes
    (The Dream and the Violence)
    Stefano Collizzolli & Daniele Gaglianone, 2022, BE-IT, DCP, vo it st fr & ang, 101'

    Comme des centaines de milliers de manifestants, Stefano Collizzolli part à Gênes rempli d’enthousiasme. Muni d’une caméra, il filme ce qui s’annonce être un moment important et joyeux dans la bataille contre le mondialisme néo-libéral. Mais il rentre chez lui terrorisé. Il va lui falloir près de 20 ans avant de visionner ses images. Et d’en faire le point de départ d’un film, dans lequel il demande à Evandro Fornasier de faire le récit des journées du 19 au 21 juillet 2001. À l’époque, cet illustre inconnu ne partage avec le réalisateur qu’un même élan de justice sociale et l’anonymat d’une même foule de manifestants. Les quelques dizaines de mètres qui les séparent alors dans les rues de Gênes seront déterminants pour la suite de leurs deux histoires… “Se fate i bravi” (littéralement : “Si vous êtes sages") est à la fois un voyage dans les mécanismes féroces du pouvoir, et un travail de mémoire sur ce qui demeure pour beaucoup une blessure indélébile, une histoire à oublier...

  • jeu 08.06 > 20:00

    Open Screen   [Courts métrages]

    Divers

    Depuis le début du cinéma Nova, l’Open Screen vous invite à venir montrer librement vos films sur grand écran. Quels que soient leur genre et format, que ce soit votre première œuvre cinématographique ou le fruit de longues années d’expérience, tous les films proposés seront projetés, à la seule condition de ne pas dépasser 15 minutes. Vingt-six ans que cette opportunité existe et est accessible gratuitement, pour un public souvent nombreux qu’il ne tient qu’à vous de surprendre ! Alors n’hésitez plus, et envoyez vos films accompagnés d’une fiche technique au moins une semaine à l’avance en spécifiant l’une des 2 dates de projection.

    openscreen@nova-cinema.org

  • ven 09.06 > 20:00

    Se fate i bravi

    Retour à Gênes
    (The Dream and the Violence)
    Stefano Collizzolli & Daniele Gaglianone, 2022, BE-IT, DCP, vo it st fr & ang, 101'

    Comme des centaines de milliers de manifestants, Stefano Collizzolli part à Gênes rempli d’enthousiasme. Muni d’une caméra, il filme ce qui s’annonce être un moment important et joyeux dans la bataille contre le mondialisme néo-libéral. Mais il rentre chez lui terrorisé. Il va lui falloir près de 20 ans avant de visionner ses images. Et d’en faire le point de départ d’un film, dans lequel il demande à Evandro Fornasier de faire le récit des journées du 19 au 21 juillet 2001. À l’époque, cet illustre inconnu ne partage avec le réalisateur qu’un même élan de justice sociale et l’anonymat d’une même foule de manifestants. Les quelques dizaines de mètres qui les séparent alors dans les rues de Gênes seront déterminants pour la suite de leurs deux histoires… “Se fate i bravi” (littéralement : “Si vous êtes sages") est à la fois un voyage dans les mécanismes féroces du pouvoir, et un travail de mémoire sur ce qui demeure pour beaucoup une blessure indélébile, une histoire à oublier...

  • ven 09.06 > 22:00

    One, Two, Three, Viva l’Algérie   [Film]

    Films en sortie
    Samuel Ab & Amine Kouti, 2022, FR, DCP, vo fr & ar st ang, 75'

    "One, Two, Three, Viva l’Algérie", devise des supporters algériens est scandée partout : dans la rue, au stade, en Algérie ou en France. Née en 1958, elle encourageait déjà la première équipe du Front de Libération Nationale (FLN) lors de la première manifestation sur la scène internationale d’une équipe de foot aux couleurs de l’Algérie indépendante. Depuis, elle est indissociable des grands moments du ballon rond, jusqu’à sortir du stade en 2019 pour être scandée dans la rue et encourager cette fois-ci la jeunesse algérienne à prendre part au Hirak et sortir le Président Abdelaziz Bouteflika du jeu politique. Finement, et par le biais d’un récit d’initiation, "One, Two, Three, Viva l’Algérie" ouvre la petite lucarne du foot pour mieux nous embarquer dans les liens qui se tissent entre sport, mémoire et identité nationale. Un film qui arrive à déjouer les écueils de l’essai, et nous faire vivre dans les espaces d’à-côté des stades, dans la rue et dans les cafés, ce qui se joue pour les supporters de foot.

    → Projections suivies d’une rencontre avec l’équipe du film le 15.04 et le 30.04

    → 15.04, projection suivie d’un concert de Tighri Uzar. Tarif unique pour la soirée : 10€/8€

  • sam 10.06 > 20:00

    Kologo Power   [Films + concert]

    Concerts + Films

    Soirée autour du Kologo, instrument à cordes montées sur une calebasse, mélodique et percussif, joué au Ghana, dans toutes sortes de cérémonies importantes au cours de la vie. Transcendant les moments intenses, les troubadours itinérants, chantant et sonnant le Kologo, transforment les funérailles en catharsis furieuses.

    + King Ayisoba Trio
    + Long Live the Dead !
    Sofie Hanegreefs & Kris Pannecoucke, 2023, BE, DCP, vo st fr, 39'
    + Kologo Power
    Nick Helderman, 2021, NL, DCP, vo ang , 7'
  • dim 11.06 > 18:00

    This is Not a Burial, It’s a Resurrection   [Film]

    Films en sortie
    Lemohang Jeremiah Mosese, 2019, LS, DCP, vo st st fr & ang, 122'

    Mantoa est âgée, son fils a quitté le Lesotho humide et verdoyant et s’en est allé travailler puis mourir brutalement dans une mine d’or sud-africaine. Il ne lui reste rien et elle aussi, voudrait mourir. Mais elle apprend qu’un barrage va être construit et engloutir le village, le cimetière, déplacer les vivants et effacer les morts. Elle va donc se remettre debout et tenter d’empêcher qu’un monde disparaisse. Le film de Lemonhang Jeremiah Mosese, visuellement époustouflant et à la narration novatrice a marqué le circuit des festivals, passant même au Nova lors de la 5ème édition d’Africa is/in the Future. Il propose un récit de résistance, une réflexion sur la modernité dans une région d’Afrique montagneuse, humide et froide, à travers une vision réellement poétique sans laisser le spectateur dans une situation confortable. Le tour de force réside notamment dans la capacité du film à proposer une fiction déroutante tant dans son aspect narratif que de mise en scène, montage et couleurs, tout en laissant entrer le réel saisissant. Ceci est renforcé par le jeu intense de Mary Twala Mhlongo (l’actrice Sud-africaine vue dans le "Black is King" de Beyoncé), morte peu après le tournage et dont on a réellement l’impression de vivre les derniers instants. La singularité de la proposition et la rareté du cinéma du Lesotho confèrent au film un statut particulier auquel il semblait dommage de ne pas donner plusieurs fois sa chance sur grand écran.

  • dim 11.06 > 20:30

    Als reuzen sterven   [Film]

    Jan Vromman
    Quand les Géants meurent / When Giants Die
    Jan Vromman, 2022, BE, DCP, vo nl st fr & ang, 78'

    Après avoir creusé dans son précédent film “L’Histoire du cochon (en nous)”, Jan Vromman tend un nouveau miroir à notre société. Celui des manifestations populaires, allant des processions et défilés traditionnels aux prides d’aujourd’hui. Autant de rites reliés par cet indéfinissable mélange d’esprit de fête, de transgression et tout à la fois de desseins d’appartenance, d’attraction touristique, voire d’affirmation de l’ordre établi. Choisissant un titre en clin d’œil au mythique “Les statues meurent aussi” d’Alain Resnais et Chris Marker, le documentariste s’intéresse ainsi aux géants des défilés à travers le regard de trois générations. Il déroule ce fil en partant de l’univers de Frans, son grand-père… qui dans la réalité était l’oncle du cinéaste, interprété à l’écran par un comédien et un chien. Frans fut le concepteur prolifique de cortèges organisés pour des villes et villages flamands entre 1954 et 2005, dont d’incroyables images d’archives émaillent le film. Le fils représente le cinéaste, la deuxième génération. Il place quant à lui l’histoire des cortèges dans un contexte de parades, carnavals et processions, avec leurs lots de mises en scène, fanfares, figurants, encadrement policier et autres barrières Nadar. C’est là qu’entre en scène la troisième génération, celle du fils du réalisateur, en quête d’un autre imaginaire et de formes plus contemporaines et spontanées. Se réapproprier la rue, former une communauté, exprimer ses pensées dans l’espace public, être ensemble dehors... “La rue est la mère de la démocratie” nous dit Jan Vromman. L’abandonner, c’est perdre la liberté.

    → Le 14.04 à 20h : projection suivie d’une rencontre avec Jan Vromman

  • dim 11.06 > 22:00

    La Légende du Roi Crabe   [Film]

    Films en sortie
    Alessio Rigo de Righi & Matteo Zoppis, 2021, DCP, vo es & it st fr & ang, 106'

    Dans un petit village de Tuscie, des vieux chasseurs se remémorent l’histoire de Luciano, ivrogne idéaliste qui, entre deux rasades de vin, s’oppose à la politique du prince de la région. Mouton noir de la communauté, son esprit libre et ses sentiments amoureux finiront par amener son lot de jalousie et de rivalités, le poussant in fine à commettre l’irréparable. Extradé en Argentine, Il entreprendra un voyage en pleine Terre de Feu à la recherche d’un trésor qui pourrait bien être le seul moyen pour lui de trouver la rédemption. Autant un hommage qu’une réflexion sur le caractère incomplet et imparfait de la tradition orale, "La Légende du Roi Crabe" épouse la démesure narrative des contes populaires en embrassant tout à la fois le réalisme magique, la chronique sensuelle et lumineuse, et le western. Zoppis et Rigo de Righi délivrent un récit bâtard où Pasolini et Herzog marchent main dans la main et d’où émane de chaque plan une foi dans le cinéma et un souffle romanesque. L’art de la pastorale se mêle au surréalisme, l’errance bucolique y côtoie le chemin de croix apocalyptique. Captant une quête de transcendance avec un grain d’image d’une densité telle qu’il pourrait réconcilier les frères ennemis de la pellicule et du numérique, les réalisateurs rappellent également l’intemporalité et la force salvatrice des mythes, seules boussoles capables de nous guider quand tout semble perdu aux confins du monde.

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