Auteur, critique, théoricien, scénariste, acteur et réalisateur en compagnie de Wakamatsu Kôji ou encore Ôshima Nagisa pour n’en citer que deux, Adachi Masao est un artiste libre dont l’œuvre s’étend autant dans la recherche créative que dans l’action politique, ce qui l’amènera à vivre dans la clandestinité pendant des décennies dans le maquis libanais auprès du Front de libération de la Palestine (FPLP) et à passer, ensuite, par la case prison.
Depuis plus de quinze ans, Adachi s’est remis à la réalisation avec peu de moyens. C’est au troisième temps de sa vie de réalisateur que nous nous intéressons tout particulièrement dans ce bref cycle en compagnie du Ciné-club de l’INSAS. Son parcours hors du commun fait de lui un réalisateur dont les films sont attendus, avec curiosité… Une attente teintée d’inquiétude quant à sa capacité à reprendre le chemin de la réalisation avec brio. Fragiles et souvent confectionnés avec peu de moyens, ses films suintent le désir impérieux de réaliser et de briser sans le moindre tact le glacis de la société nippone en s’intéressant à l’assassin d’Abe Shinzo, ancien Premier ministre Japonais dans "Revolution+1", et en créant un personnage fantasque particulièrement incisif dans "Artist of Fasting".