Texas Freaks

Texan d’origine hispanique, qui, à 30 ans, a déjà des dizaines de films à son actif, dont un troisième long-métrage en post-production, Jeffrey Garcia est sans doute l’un des seuls cinéastes underground dont la production peut se comparer aux premiers films de John Waters ! Et ce n’est pas un hasard si Jeffrey est apprécié d"artistes marginaux, de groupes de rap de quartiers blacks aux chanteurs les plus zarbis, n’hésitant pas à faire appel à ses talents singuliers pour mettre en image leurs paroles, avec ce mélange d’autodérision et de provocation d’ado attardé, sa marque de fabrique. La douzaine de clips de ce soir, entrecoupés d’une kyrielle de capsules vidéo aussi drôles que navrantes, seront l’occasion de découvrir une scène locale bigarrée vue au travers un œil biberonné aux déjections télévisuelles made in USA.

Avec ATTIC TED, PNTHN, GARY WILSON, DC4PREZ, CHIEF AND THEDOOMSDAYDEVICE, R STEVIE MOORE, HYAH, KENNY CASANOVA, DAVID LIEBE HART & PAUL LEARY, …

→ Une rencontre suivra la projection avec Grady Roper (Attic Ted) et en live streaming, Jeffrey Garcia.

Bien connu d’une faune bruxelloise qu’il visite à chaque tournée, Attic Ted est de retour au Nova ! Accompagné de ses personnages fétiches, caricatures psychotiques, effrayantes et drôlatiques qu’il joue en alternance au moyen de masques expressifs construits à partir de pack de bières en carton, Attic Ted est un songwriter multi-instrumentaliste qui, d’une main joue de la clarinette, de l’autre du synthé ou d’une guitare saturée. Ses chansons excentriques font partie de la scène post-punk DIY du Texas, où il gère Weirdo record, un micro-label qui édite principalement les cassettes de ses potes ou de groupes "cool" rencontrés de par le monde. Son nouvel album, Starfish As Man, sera dans ses valises et sur sa playlist. Qu’on se le dise !

Teddy Bupkis, vendeur de voitures d’occasion, et sa maitresse âgée de 13 ans, Daphné, sont en fuite après une tentative ratée d’assassiner son ex-femme. Seront-ils rattrapés par ce détective frustré ? Ou ce dealer de crack psychopathe ? Inspiré de soaps opéras greffés à des films de genres joués par des rednecks, le cinéma de Jeffrey Garcia ne nous laisse aucun répit pour digérer l’énormité de la farce en jeu. C’est le cas avec "Bubblegum", son dernier long-métrage en date où le langage de personnages stupides, sexistes, racistes et criminels, n’a jamais été aussi cru. Jeffrey s’en amuse, grossissant le trait d’un univers où l’immoralité est la norme. Tourné en vidéo VHS, format amateur des années 80 au début 90 (période de l’action du film), dont l’image analogique est ici volontairement dégradée, "Bubblegum" est un ovni du cinéma fauché qui ne laissera personne indifférent.