Etc.

D’accord, notre salle n’accueille que 200 sièges ; sur une plateforme de partage vidéo, les paires d’yeux peuvent être innombrables. Mais, l’accumulateur de vues en ligne ne peut rien face à 200 personnes (ou moins, soyons francs, ça arrive aussi), qui s’exclament, vibrent ou sont transies de silence à la découverte des films des cinéastes du soir. En bonus, nous n’avons aucune clause d’exclusivité, nous pouvons même rester muets comme des carpes et taire la présence d’un film dans notre série peu importe la raison invoquée. Films de vacances, production indépendante, tentative de salto à la caméra super8 ou poésie depuis un téléphone de dealer, tout ce qui peut être projeté et qui fait maximum 15 minutes est bienvenu. Une voie royale : l’envoi d’un mail à l’adresse suivante : openscreen@nova-cinema.org

Après le succès de "Stop Making Sense", David Byrne incarne ici une sorte de Monsieur Loyal cow-boy nous présentant la ville fictionnelle de Virgil au Texas. Celle-ci s’apprête à célébrer ses 150 ans avec un drôle de concept : la "Celebration of Specialness". Avec un ton pince sans rire, sans véritable scénario autre que la préparation de l’évènement, il s’inspire d’"histoires vraies" qu’il a lu dans les journaux pour dépeindre des personnages excentriques. Il prend le temps d’explorer les différentes facettes de la petite ville, ses maisons pavillonnaires, sa radio et bien sûr, le Shopping Mall, le cœur banlieusard américain de sociabilisation des années 80. Quelque part entre les frères Coen, John Waters et Wes Anderson, il insuffle de la magie dans ce film musical, portrait hanté des États-Unis.

1984. Il y a 40 ans. Jonathan Demme sort de sa période Roger Corman délirante et n’a pas encore l’aura de réussite du "Silence des Agneaux". Il réalise ici un film-concert unique en son genre, produit de son époque, qui reste pourtant très vivant. Talking Heads, après quatre albums fabuleux en 4 ans, sort d’une pause et engendre "Speaking in Tongues" et son entêtant "This Must be the Place". Comme pour la précédente tournée, le groupe s’entoure de toute une troupe de musiciens et de choristes, qu’ils entraînent dans leurs chorégraphies et leurs jeux de scènes délirants. Sachez qu’il est quasi impossible de rester de marbre devant ce fort excitant spectacle, et que l’envie de se dandiner sur son fauteuil, voire se lever et danser dans les allées du Nova se fasse sentir. C’est à cela que nous vous invitons, pour une séance dansante à volume adéquat, "This ain’t no Party ! This ain’t no Disco !"... ben si, quand même un peu !

Deuxième partie du XIXe siècle, USA. Alfred Packer, qui s’est donné pour mission de guider des chercheurs d’or à travers les montagnes rocheuses du Colorado, est accusé d’assassinat et de cannibalisme perpétré sur ses compagnons de voyage. Avant "South Park" et "Captain Orgasmo", il y eut "Cannibal ! The Musical" ! A tous ceux et celles qui fuient à la simple lecture des mots "comédie musicale", osez passer les portes du cinéma Nova, car oui vous allez bien voir un film de ce genre bien particulier mais à la sauce Trey Parker et Matt Stone. Vous y retrouverez ainsi, parmi d’autres choses, un village en liesse chantant et dansant en faveur de la peine de mort, une déclaration d’amour à un cheval au sous-texte zoophile et des trappeurs musicologues. Ah oui ! petite prévention légale : le Nova rejette toute responsabilité en cas de fredonnement intempestif de "Shpadoinkle Day" et "Let’s build a snowman" dans l’espace public !

La Microboutiek est un point de diffusion de livres, CD, fanzines, DVD, K7 et autres objets de micro-édition. Vous pouvez autant y découvrir des choses rares que venir y déposer vos créations. La Microboutiek est aussi alimentée par les invités du Nova, notamment lors de soirées découvertes, les "Micro Evening", mettant en avant des micro-éditions issues d’artistes en marge de la culture dominante.

Plat végétarien à prix raisonnable certains soirs au foyer.