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A peu près 50 ans pour l’AJC !

Janvier 2023, rue de l’Autonomie : En fait l’AJC !, ça existe depuis combien de temps ? 1977 les premiers pas de l’ASBL ou 1983 reconnaissance comme Atelier de production ? — Peu importe mais non didju, presque 50 ans, faut fêter ça ! Nous, on ne connaît pas toute l’histoire. Il y a trois ans déjà, on déménageait du lieu historique où l’atelier s’est tenu, à la rue du Fort. Alors comment faire ? On plonge dans les cartons, dans les vieux dossiers, les archives : identifier les 270 films catalogués et en trouver d’autres, les personnes qui ont traversé l’atelier, cielles qui l’ont fait vivre et cielles qui y ont fait des films, des débuts remuants en 1977 à aujourd’hui. L’Atelier Jeunes Cinéastes a durablement marqué le paysage du cinéma belge en œuvrant à la création d’un cinéma hors standard. En 47 ans d’existence, les formes ont évolué au gré des moyens de production. Au début où rien n’existait pour les jeunes cinéastes, quelques personnes récupèrent du matériel abandonné au centre culturel de Woluwe-Saint-Pierre, et de manière amicale et chaotique mettent leur énergie en commun pour faire des films. Dans les années 90, le lieu est reconnu pour être un des seuls endroits où l’on produit des courts-métrages de fictions. L’atelier se professionnalise. En 1998, c’est l’explosion no-budget, l’avènement de la vidéo permet à chacun de s’emparer de l’outil cinématographique. 25 ans plus tard, l’AJC ! bouillonne toujours. Depuis ses débuts, l’atelier a toujours été porté par une force du collectif, une énergie et une créativité bénévole, peu de moyens mais des coups de mains à tous les étages. Cet anniversaire est l’occasion de revisiter différentes époques du Cinéma, de faire dialoguer des esthétiques, de voyager dans l’histoire de cet atelier si singulier qu’est l’AJC !.

Rencontre après chacune des séances



... Ou plutôt la fin est toujours un retour au début. "La fin d’un jour" est le premier court de fiction de l’AJC (1977), réalisé entre techniciens et cinéastes débutants à Watermael-Boitsfort. Il raconte l’évasion d’un ainé des mouroirs que sont les homes. Presque 50 ans plus tard, "20 ans c’est quelques jours", réalisé en collectif lors d’un Kino de l’AJC. Dans "un bistrot", telle une séance d’hypnose, les client.e.s sont invités à imaginer le monde dans 20 ans. Plus intime, "Coserelle", autour de l’absence, dont l’écriture filmique passe par des choses aussi petites qu’un pot de moutarde. "Montréal ville tiède", court réalisé en solitaire avec une caméra légère. Avec humour, le film nous ouvre ses coulisses, et se construit au rythme de l’eau, de la poésie, pour clore à Bruxelles.

+ La fin d’un jour

MIRKO POPOVITCH, 1977, BE, 16 MM, fr st nl & en, 14

+ 20 ans c’est quelques jours

SYLVAIN DUFAYARD, 2022, BE, DCP, fr st ang, 8

+ Montréal ville tiède

LIONEL MWE-DI-MALILA, 1998, BE, DCP, fr , 15

+ Coserelle

DANIELA DE FELICE, 1998, BE, DCP, fr st ang, 10

01.06 > 18:00
4€ / Combi soirée 9€


Compilation

Traverser le temps

On ne saisit pas le temps qui passe. "Moments" s’y est essayé en étirant un geste banal jusqu’au vertige métaphysique. Dans La Chute des Heures, en 1990, Boris Lehman filme à Lausanne le temps d’une demi-journée, toutes les 15 minutes... des horloges. Un exercice d’errance dans le temps minuté… C’est cette ‘’conscience du temps qui passe’’ que Léo Liotard fait ressurgir en exhumant les bandes-vidéos de sa jeunesse archivée. Avec ‘’C’est la fête’’, il redécouvre, 20 ans plus tard, les soirées avec ses amis, filmées au camescope entre 1995 et 2000. Pétards, musique, grandes discussions. Que revivent les années 90, comme par l’effet d’une transmission à travers les âges de Boris à Léo.

+ Moments

KEVIN DOSCH, 2003, BE, DCP, sans dial, 3

+ La chute des heures

BORIS LEHMAN, 1990, BE, sans dial, 8

+ C’est la fête

LÉO LIOTARD, 2020, BE, DCP, fr st ang, 68

01.06 > 20:00
4€ / Combi soirée 9€


"No. No Future. No pasaran. No budget. Comment faire sans rien face à ce qui est trop grand ? Avec des objets trouvés, comme ready-made. Ou presque. C’est un signal extra-terrestre décrypté, dernière mémoire du plus célèbre des groupes bruxellois, ou un bout de vieille pellicule gratté à l’ennui dans les rues de New-York. Just say No : donc Paul Schillings, qui crédite ses films de la mention « sans argent », véritable exercice de liberté. Là, c’est la ville au milieu de son vacarme, là un monde végétal suspendu à nos angoisses, là encore, l’institution qui inonde nos peurs. La rage. Ça sera un remix à défaut de remake, un clip d’amour. Permettons-nous en guise d’hommage, de repartir sur d’autres bases : on garde les images, on refait le son, en direct live. Live Soundtrack. No. No limit. So, what’s next ? DJ set !"

+ Sur les traces des CoolCoolBite

ALEXIS GROLMANN, 2020, BE, fr st ang, 15

+ A Picture

JEAN DELAFONTAINE, 1999, BE, DCP, sans dial, 10

+ Extazia

PAUL SCHILINGS, 2001, BE, DCP, ang st fr, 6

+ Green Stress

PAUL SCHILINGS, 2000, BE, DCP, sans dial, 8

+ La minute de silence

PAUL SCHILINGS, 1998, BE, DCP, sans dial, 3

+ Love Story

PAUL SCHILINGS, 2001, BE, DCP, fr st ang, 4

+ La traversée

KEVIN DOSCH, 2003, BE, DCP, sans dial, 5

01.06 > 23:00
4€ / Combi soirée 9€


Faire ressurgir un passé cinématographique chargé de luttes, d’expérimentations sociales et formelles, c’est ce qui nous a guidé pour cette séance. Dans ‘’Errance Wandering’’, Yeung-Fun Yuen suit à Hong-Kong un vieux monsieur qui pratique une poésie calligraphique en déambulant dans la ville moderne. En captant la beauté d’un geste éphémère, le réalisateur réussit à nous dévoiler comment la précision de la tradition continue de flotter dans un monde prêt à la noyer. D’autres lettres qui tentent de résister à tout recouvrement, ce sont celles de l’usine RHODIACETA à Besançon, haut lieu des luttes ouvrières dans les années 60, où furent réalisé les films militants du groupe Medvedkine. C’est la mémoire de ces luttes qu’un plan d’urbanisme se prépare en 2017 à honorer… ou à recouvrir. Puissante réflexion sur la trace, de la terre au pixel, qui sculpte notre passé et définit notre monde.

+ Errance, Wandering

YEUNG-FUN YUEN, 2005, BE, DCP, sans dial, 18

+ H.H.

CHLOÉ MALCOTTI, 2017, BE, fr st ang, 52

02.06 > 16:00
4€ / Combi soirée 9€


Par urgence ou par désir, là et tout de suite, ces films racontent comment la mise en retrait subie ou revendiquée est une place fertile d’où regarder et raconter notre monde, ses violences et ses incohérences. Dans "Cissé 1x ce n’est pas moi, (Cissé)2 c’est moi-même", deux personnages se confrontent avec l’étranger. Une femme occidentale rentre d’un pays lointain et ressasse souvenirs et pensées fugitives. Cissé, qui n’a pas de papiers, nous parle avec humour et tranchant de son odyssée. Dans Le ski, la vraie nature, le vide, une jeune youtubeuse insupportable nous donne un aperçu de la vie après la fin du monde. Elle nous guide joyeusement à travers une histoire dystopique d’une gaieté morbide. Dans "Back from Cambrai", 48 heures avant sa convocation, Ben essaie à tout prix d’échapper à son service militaire et cherche à être déclaré inapte. Enfin, la performeuse queer et travailleuse du sexe Poison nous plonge dans l’intimité de sa loge avant d’exploser ses sucs, sa sève, sa quintessence sur scène.

+ Cissé 1x ce n’est pas moi, (Cissé)2 c’est moi-même

CHRISTOPHE VAN COLLIE, 2001, BE, DCP, fr st ang, 22

+ Le ski, la vraie nature, le vide

CLARA THOMINE, 2021, BE, DCP, fr st ang, 16

+ Back From Cambrai

ANTOINE PAROUTY, 1998, BE, DCP, fr st ang, 19

+ Poison

LOUVE DUBUC-BABINET, 2020, BE, DCP, fr st ang, 20

02.06 > 18:00
4€ / Combi soirée 9€


Compilation

Sous le même toi

Sous la forme de portraits, deux réalisateur.ices tentent de renouer avec leur frère. Dans Eau douce, eau salée (2012), Aya Tanaka, revient dans la maison familiale où habite son frère qui a fait de sa chambre exigüe une forteresse imprenable. Avec "Et toi ?", en avant-première et dernier film né à l’AJC, Olivier Praet visite son frère qui s’est isolé dans la forêt pour faire face à son état mental. Cette confrontation avec leur proche fait resurgir cette difficulté d’habiter un monde sans y trouver sa place... en même temps que le reflet de leur propre identité.

+ Et toi ?

OLIVIER PRAET, 2024, BE, DCP, fr st ang, 36

+ Eau douce, eau salée

AYA TANAKA, 2012, BE, DCP, ja st fr, 50

02.06 > 21:00
4€ / Combi soirée 9€


Expo

Mémoires

Entre deux séances, venez écouter la parole de Mirko Popovitch, Hubert Toint, Marie-Hélène Massin, Pierre de Heusch, dans des entretiens vidéos en accès libre au foyer (et également en ligne sur le site de l’AJC !, ajcnet.be). D’autres sont à venir prochainement : Mara Pigeon, Michel Hayoit, Anouchka Dewarichet... Rendre hommage à celles et ceux qui ont œuvré à la création de l’atelier à la fin des années 1970 et à ses premières réinventions.



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