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A Land For All

Don’t stop talking about Palestine. And the future.

Deux projections de films, une performance et un salon de discussion.

Ces derniers mois, nous suivons avec terreur et désespoir l’accélération de la violence en Palestine-Israël. Une violence qui détruit un peuple et l’humanité d’un autre. Mais a-t-on le droit d’abandonner tout espoir ? Sans renoncer à l’appel à un cessez-le-feu immédiat et définitif et à la libération des otages, nous proposons deux films d’Eyal Sivan qui nous invitent à aller au-delà du deuil et de la rage. Ces deux films introduisent des perspectives critiques sur la mentalité et la culture engendrées par le sionisme. L’un d’eux va plus loin en imaginant un avenir commun sur la terre pour les Juifs et les Palestiniens, libre de la domination israélienne.

Samedi 25, la projection sera suivie d’une performance de Naama Shoshana Fogiel Lewin et d’une discussion. Le dimanche 26, après le film, il y aura une discussion avec des représentantes du mouvement palestinien/israélien "A Land For All".

Cet événement est organisé avec des artistes basés à Bruxelles qui ont été élevés en Israël et ont choisi de quitter le pays. Ils reconnaissent l’importance d’exposer les aspects de l’endoctrinement sioiniste dans la société israélienne qui empêche la fin de l’apartheid, et souhaitent développer une discussion autour des visions d’une coexistence démocratique et équitable entre ceux qui vivent entre la rivière et la mer.



Film + rencontre

Izkor, slaves of memory

Izkor, les esclaves de la mémoire

Eyal Sivan, 1991, FR-IL, DCP, vo he st fr, 97

Avril 1991. Eyal Sivan plante sa caméra en Israël, où fêtes et commémorations se succèdent traditionnellement en cette période de l’anné : la célébration de Pessa’h fait place à la commémoration des victimes des crimes nazis puis à la journée de commémoration nationale pour les soldats israéliens, pour terminer par le Jour de l’Indépendance nationale. "Izkor" signifie "souviens-toi" en hébreu, et c’est sur ce commandement biblique dicté aux enfants d’Israël que s’interroge Eyal Sivan en analysant la mémoire collective comme processus de formation identitaire, et la place qu’on lui donne à travers des jours du calendrier pour construire un narratif. Son film accompagne des élèves dans le système d’éducation en Israël, de la crèche jusqu’à leur recrutement au service militaire, et leur obligation à porter une mémoire définie et orientée. Quelle place est alors laissée à l’enfant pour choisir ou interpréter la réalité ? Et dans quel état d’esprit cette société évolue ?

+ To Break Up With I’
Performance de Naama Shoshana Fogiel Lewin, ENG, 10’

Fogiel Lewin est née en Israël quelques années après la sortie d’"Izkor, les esclaves de la mémoire", dans l’escalade de cette réalité politique entre la rivière et la mer. Dans une performance qui prend la forme d’une lettre de rupture à un bien-aimé, elle tente de déconstruire l’identité sioniste contemporaine dans laquelle sa génération a été éduquée.

Projection suivie d’une discussion avec Eyal Sivan.

25.05 > 20:00  
7€ / 4€ / 10€


Film + salon de discussion / praatsalon

Common State, Potential Conversation

État commun, conversation potentielle

Eyal Sivan, 2012, DCP, vo he st fr, 123

Deux peuples vivent sur une terre et se sentent appartenir à celle-ci, “from the river to the sea”. Les tentatives d’accords de paix entamées jusqu’à présent ont abouti à un fiasco, et ont été souvent suivies par des vagues de violences qui ne cessent d’augmenter avec les années. Et si on réfléchissait à la question autrement ? Le concept d’État commun est d’abandonner la notion de partition du territoire pour embrasser celle du partage. Par le truchement du montage et de la division de l’écran en deux parties égales, Eyal Sivan provoque une rencontre entre Arabes palestiniens et Juifs israéliens. Vingt entretiens parallèles sur le thème d’un État commun avec des responsables politiques et des colons, des juristes et des artistes, des vieux et des jeunes, des juifs israéliens séfarades et ashkénazes, des Arabes palestiniens d’Israël et des territoires occupés…

Après une pause, où l’on pourra se restaurer au bar, nous nous retrouverons dans le cadre d’un salon, en présence d’Eyal Sivan et en compagnie de Rula Hardal et Lily Eilan, représentantes palestinienne et israélienne de l’initiative "A Land For All" (Une terre pour tous). Cette organisation, composée de membres des deux peuples, développe depuis 2012 une vision politique pour une terre partagée. Depuis le 7 octobre 2023, ce mouvement a connu une forte croissance et son appel à un changement de paradigme reçoit beaucoup d’attention.

Au cours du salon, "A Land For All" présentera une proposition pragmatique qui vise à modifier le paradigme de la séparation en faveur d’un avenir fondé sur le partage du pouvoir et des intérêts communs. Il s’agit d’envisager un avenir dans lequel les deux peuples pourraient coexister sur le même territoire sans nier leur souhait d’autodétermination, tout en respectant l’égalité des droits individuels et nationaux de chacun pour tous les habitants de la patrie. Rula et Lily présenteront cette proposition élaborée basée sur l’expérience et la connaissance de la vie en Palestine-Israël, ainsi que des questions et des idées parfois incomplètes inhérentes à leur vision en cours de développement. La présentation sera suivie par une discussion avec le public, animée par Frank Barat, en anglais.

26.05 > 18:00  
7€ / 4€ / 10€


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