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Scandinavian Sins

Offscreen se rend dans le Grand Nord et se penche sur le cinéma scandinave de genre et de (s)exploitation des années 1960 et 70. A cette époque, la Suède et le Danemark se trouvent au premier plan d’une libération sexuelle de l’image, introduisant notamment la nudité dans le cinéma mainstream. Après la levée de la censure sur les films pour adultes au Danemark en 1969 et l’assouplissement de la censure sur les films en Suède, des producteurs zélés ont sorti de plus en plus de films émoustillants, d’abord déguisés en documentaires éducatifs comme "Language of Love", mais ensuite le porno a fini par s’imposer. Les pays scandinaves, perçus par les Anglo-Saxons comme une terre libérale, seront alors considérés comme le ‘paradis’ des mœurs légères et de la sexualité libre selon les uns, et comme le Sodome et Gomorrhe ultime de la dépravation, selon les autres. De la comédie érotique légère au porno hardcore, les films trouvèrent ainsi leur public aux États-Unis et ailleurs, poussant alors au déclenchement d’une révolution sexuelle et à l’assouplissement de la censure en Occident.
L’un des parangons de ce boom scandinave est l’actrice Christina Lindberg née le 6 décembre 1950 à Göteborg et invitée d’honneur du festival qui compte à son actif quelques classiques érotiques tels que "Exposed" et "Sex & Fury" (Japon). Mais ce qui fit d’elle une véritable icône, c’est son rôle principal inoubliable dans l’un des films d’exploitation les plus influents de tous les temps : "Thriller, A Cruel Picture" (1973), connu en Amérique sous le titre "They Called Her One Eye" en raison du cache-œil remarquable que porte le personnage principal de ce “rape and revenge“. Un film qui excelle dans le pop art, le pulp et l’ultraviolence. Il s’agit d’une œuvre controversée et rejetée dans son pays d’origine, mais qui démontre également les limites de la soi-disant permissivité scandinave et de la libéralisation de la censure cinématographique : la nudité est autorisée, la violence explicite ne l’est pas (ça nous change).
Ce sont pas moins de sept longs métrages qui seront projetés au Cinéma Nova (et une vingtaine de films à la Cinematek), souvent en version inédite ou récemment restaurés. Cerise sur le gâteau, nous projetterons l’incontournable "Sensuela", un film de genre hybride finlandais. Outre Lindberg, d’autres invités apporteront du relief à la programmation, comme Rickard Gramfors du label suédois Klubb Super 8, le collectionneur de bobines et gérant de cinéma à Copenhague, Jack Stevenson ou encore Julian Marsh et Oliver Carter de l’Erotic Film Society. Chacun révélera à un public adulte quelques scabreuses productions scandinaves sur pellicule 8, 16 et 35 mm. Pommettes rouges garanties.



Language of Love

Ur kärlekens språk

Torgny Wickman, 1969, SE, DCP, vo st fr & ang, 92

Des discussions menées par des experts suédois autour de questions d’intimité sont entrecoupées par des images de couples en plein ébat, de zooms sur des pénis, de cunilingus et d’animations de schémas anatomiques. Si ce film didactique a autrefois révolté les conservateurs, le public contemporain saura sûrement en tirer un bon moment de rigolade.

Introduit par Rickard Gramfors de Klubb Super 8.

07.03 > 21:30  
7€ / 4€ / 10€


Thriller : A Cruel Picture

Thriller - En Grym Film

Bo Arne Vibenius, 1973, SE, DCP, vo st ang, 104

Christina Lindberg incarne Madeleine, devenue ange de la vengeance à un œil et pro des arts martiaux après avoir été forcée à une vie de soumission sexuelle par Tony le Pimp. Un film mythique qui met en scène Christina Lindberg dans son rôle le plus iconique.

Introduit par Christina Lindberg + Q&A

08.03 > 21:30  
7€ / 4€ / 10€


Exposed

Exponerad, Diary of a Rape, The Depraved

Gustaf Wiklund, 1971, SE, DCP, vo st ang, 92

Victime de chantage par un homme plus âgé qui a pris des photos d’elle nue, puis giflée par son petit ami, Lena s’enfuit de chez elle. S’en suit alors les fantasmes sexuels sinistres de Lena (esclavage, viol, mort) associés, à la manière de "Belle de Jour", à la banalité du quotidien- et "Tarzan" ! Christina Lindberg porte le film avec sa présence forte et attachante.

Introduit par Christina Lindberg.

08.03 > 23:30  
7€ / 4€ / 10€


Scandinavian Sins : International Conference

Original Sin ? The curious case of Nordic (s)exploitation films

La programmation Scandinavian Sins sera mise en contexte par une conférence internationale, “Original sin ? The curious case of Nordic (s)exploitation films”, modérée par le professeur Russ Hunter (Northumbria University, GB) qui présentera trois orateurs.
Dans "Pushing the Boundaries : How “Swedish Sin” became legal", le professeur Tommy Gustafsson propose un aperçu historique divertissant de la légalisation des films pornographiques/sexuels.
Dans "Sex sells : transgressiveness as a commercial strategy", le professeur Pietari Kaapa couvrira les premiers exemples de Nordsploitation à partir des années 1950 aux années 70.
La Professeure Susanna Paasonen comparera dans "Wannabe sinners ?" le Norvège et le Finlande, où la production de films pornographiques était illégale, avec les pays avoisinants.
La conférence sera suivie d’une table ronde, interrogeant les questions de censure, de genre, de changement de morale, la transgression et la Cancel Culture, ainsi que la situation actuelle par rapport aux années de libération et d’émancipation au cours desquelles ont eu lieu ces booms d’exploitation nordiques.

09.03 > 13:00


Une nuit de coquineries nordiques à l’apogée de l’érotisme scandinave, en deux parties. Avec des boucles de peep-show dans le bar du Nova et des acrobaties à l’écran dans la salle, nous recréons l’atmosphère d’une nuit des années 1970 dans les rues rouges de Stockholm et de Copenhague.

+ Show Jack Stevenson

En collaboration avec Jack Stevenson, collectionneur de films américain et écrivain, nous cueillons quelques fruits défendus dans le Grand Nord : un long métrage en 35 mm précédé d’une sélection de bandes-annonces et de prises de vue obscènes en 16 mm.

+ The Daughter : I, a Woman Part III [3 slags kaerlighed]

Mac Ahlberg, 1970, DK, 35mm, vo st ang, 83

Birthe surprend sa mère en train de faire l’amour et est tellement paniquée qu’elle se couche avec une danseuse lesbienne noire avant de tomber amoureuse du frère de la danseuse. Un désir incestueux et une discothèque pleine de hippies racistes tabassés par des rockers néofascistes sont la cerise sur le gâteau de cette romance métis.

+ The Erotic Film Society Presents [Size isn’t everything - Porn on 8mm]

La nuit des cochonneries nordiques se poursuit. Nous commémorons l’impact qu’ont pu avoir les "home movies" en 8 mm sur la révolution sexuelle sur celluloïd avec quelques-unes des bobines les plus rares et les plus osées produites en Suède et au Danemark au cours des années 1960 et 1970. Entre les films, le Dr Oliver Carter (Birmingham City University) nous parlera des pionniers de la pornographie, tandis que JJ Marsh proposera une mixtape scandinave pour accompagner les cabrioles à l’écran.

09.03 > 21:30  
7€ / 4€ / 10€


Sex and Fury

Furyō anego den : Inoshika o-Chō | 不良姐御伝 猪の鹿お蝶

Norifumi Suzuki, 1973, JP, DCP, vo st ang, 88

Reiko Ike mérite une médaille pour ses combats à l’épée nue en tant que joueuse à la recherche des assassins de son père dans ce classique élégant de la « pinky violence » qui se déroule dans le Tokyo de l’ère Meiji. D’autres faits saillants incluent des nonnes brandissant
un cran d’arrêt et la mort par cunnilingus. Et qui joue l’espionne anglaise sexy et armée d’un pistolet ? Christina Lindberg !

10.03 > 19:00  
7€ / 4€ / 10€


The House of Beasts

Injû no yado | 淫獣の宿

Shôgôrô Nishimura, 1973, JP, DCP, vo sv st ang, 87

Trois hommes braquent un armurier avant de se cacher dans une grande maison ancienne, où une famille et leur servante vivent de nombreuses relations sexuelles, consentantes ou non. Un exemple rare de « Suêden Poruno » de la Nikkatsu : des films érotiques tournés par une équipe japonaise en Suède, avec des acteurs et des dialogues en suédois.

10.03 > 21:30  
7€ / 4€ / 10€


Teuvo Tulia, 1973, FI, DCP, vo st ang, 104

La fille d’un castrateur de rennes sami sauve un pilote nazi qui s’écrase en Laponie. Après la guerre, il l’emmène à Helsinki, où elle fait l’amour sur la musique du "Lac des Cygnes" et se fait fouetter dans des cabarets décadents. La sexploitation à son paroxysme, rehaussée par un décor époustouflant et des scènes de fête à couper le souffle.

22.03 > 22:00
7€ / 4€ / 10€


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