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Soirées débats

Lentillères : quartier en friche de Dijon qui, en lieu et place de devenir un écoquartier béton, a vu en 2010 une centaine de personnes, fourche en main, ratisser le sol et y démarrer une dynamique de maraîchages collectifs. D’abord les légumes, ensuite, ce sont les humains qui prennent racine. Fermes entretenues et réoccupées et construction de cabanes bigarrées en ont fait une ZAD urbaine inspirante et vivace. Seulement voilà, la ville de Dijon vient d’acheter le lopin de terre au propriétaire privé et personne ne connaît exactement les motivations de l’administration... En attendant, les esprits joueurs des Lentillères - le Collectif des pirates des Lentillères - ont réalisé un film, "Une île et une nuit" qui est un prétexte parfait - en plus d’être un film réjouissant - pour parler résistance, vie et création collectives.

- Soirée composée de la projection de "Une île et une nuit", d’une discussion, d’une table d’hôte et du concert de Tarbiya.

27.01 > 16:30  


Une île et une nuit

ⴶⴰⵔ ⵓⵜⵍⴰⵏ ⴰⴷⴰⵂⴰⴹ

Collectif Les pirates des Lentillères, 2023, FR, 100

Un soir, des voyageurs émergent d’un bois après une route que l’on imagine harassante. Masures aux allures de cabanes, chemins sinueux et de la musique Touareg qui transpercent des fenêtres illuminés ?! Où sommes-nous ? Aux Lentillères mais ce ne sera jamais très clair. Ce qui l’est par contre, c’est que ce film collectif passe avec bonheur d’évocations oniriques des voyages passés aux luttes contre les promoteurs immobiliers en comédie musicale (entre autre). Les scènettes sont vibrantes, dotées de cette couleur si particulière des bobines 16mm et vivifiantes. On s’amuse (les enfants aussi !) et c’est pas rien dans un film qui évoque la lutte. Enfin, ne cherchez pas les sous-titres, il n’y en a pas. Les langues parlées s’entortillent et nulle traduction n’est nécessaire pour comprendre ce que les personnes venues de partout ont à raconter.

27.01 > 17:00  
Gratis


Concert

Tarbiya

Groupe de musique touareg qui s’est constitué dans le quartier des Lentillères, Tarbiya lance le film sur l’écran du Nova, et sera ensuite des nôtres pour prolonger la soirée.

27.01 > 21:00
7€ / 4€




Nombre d’associations, coopératives et autres collectifs pratiquent des modes d’organisation basés sur l’auto-organisation et la prise de décision par les travailleurs. Véritable laboratoire d’intelligence collective, l’autogestion, ce n’est pourtant pas de la tarte. Décider ensemble sur des questions telles que les salaires, le partage des tâches ou encore la résolution des conflits, cela n’a rien d’évident. Encore moins lorsqu’il faut composer avec les contraintes extérieures, provenant par exemple de l’octroi de subventions ou du choix de sa personnalité juridique, dont le modèle n’est pas toujours compatible avec un fonctionnement autogestionnaire. Des membres de différents groupes échangeront sur leurs pratiques, leurs difficultés, mais aussi les petites et grandes victoires de leur expérience de l’autogestion au quotidien.

+ Entre nos mains [Into Our Own Hands]

Mariana Otero, 2010, BE-FR, DCP, vo fr st ang, 90

Face à la faillite de leur entreprise de lingerie féminine, des salariées tentent de la reprendre sous forme de coopérative. Au fur et à mesure que leur projet prend forme, ils se heurtent à leur patron mais aussi à la réalité du "marché". L’entreprise devient alors un petit théâtre où se joue sur un ton espiègle, entre soutiens-gorge et culottes, des questions fondamentales, économiques et sociales.

- Projection suivie d’une discussion avec : des membres du Pianocktail, Laurence Jenard du journal "Médor", Fabian Hoffman de la maison médicale "Collectif santé 1040", Alexandre Liesenborghs de la Boulangerie sans patron à Liège.

28.01 > 18:00  
7€ / 4€




Alors que bon nombre de collectifs nés dans l’urgence connaissent une existence éphémère, certains perdurent dans le temps, parfois au plus grand étonnement de leurs propres membres. Mais cela ne va pas sans tensions avec leurs modes de fonctionnement et parfois avec leurs principes fondateurs. Comment gérer les contraintes juridiques, financières, bureaucratiques ou institutionnelles, sans se renier ni perdre son rôle de contre-pouvoir ? Comment garder l’usage des lieux qui ont permis à ces initiatives de naître, sans transformer son caractère non marchand ? Ce sera le fil rouge de cette rencontre en deux temps, avec pause soupe !

- 16:30 :

+ La Loi du léger, histoire populaire d’un décret

Télévision du monde, 2023, BE, video, vo fr , 30

L’élaboration du Code wallon de l’habitation durable a suscité la mobilisation de multiples personnes concernées par l’habitat léger. Elles ont longuement lutté pour aboutir à une définition de l’habitat léger qui prenne en compte leurs réalités. Une véritable victoire de l’éducation permanente.

- 18:00 :

+ Vox Usini

Déborah Legivre, 2016, CH, DCP, vo fr , 70

Au cours des années 80, de jeunes Genevois revendiquent des espaces de liberté politique et artistique. Leur lutte aboutit à la création de L’Usine, un centre d’action culturelle qui reste jusqu’à aujourd’hui "le dernier lieu alternatif" de Genève. L’Usine a conservé sa vocation à fonctionner en collectif et en autogestion, mais son autonomie est menacée… Déborah Legivre filme cette évolution et s’intéresse aux questions qu’elle soulève.

Chaque projection suivie d’une discussion. Avec : Vincent Wattiez, habitant du quartier de la Baraque à Louvain-la-Neuve et travailleur du Réseau brabançon pour le droit au logement, Alain Willaert du Collectif 21, Radio Panik (radio associative qui vient de fêter ses 40 ans), le cinéma La Clef à Paris (qui mène campagne pour racheter sa salle), Sébastien Borguet de la cafétaria collective Kali à Liège (également en train de chercher les moyens d’acheter son lieu), et Anne Berger de Financité (association spécialisée dans la finance responsable et solidaire).

04.02 > 16:30
7€ / 4€




Films + débat + concert

A l’assaut du vide

Soirée Intersquat

Place aux squatteureuses, cœur battant de la contre-culture, des luttes pour l’accès au logement et du combat pour la régularisation. Plongez dans l’histoire et l’actualité brûlante du mouvement squat ! Au programme : des films, discussions, émission radio spéciale, de la cartographie radicale, de la sérigraphie et un fanzine pour partir à l’assaut du vide ! Avant de terminer la soirée avec les punshlines de cheapjewels et toast.

18:00

+ L’atlas des squats

Venez découvrir un atlas d’archives des squats de Bruxelles. Encore en pleine construction, il est à remplir ! Pour vaincre l’oubli des lectures de témoignages auront lieu. Faisons vivre nos souvenirs invisibles !

+ Radio "À la cloche de bois"

"À la cloche de bois" squattera les ondes de Radio Air Libre avec un studio radio mobile ! On y discutera logement avec des interviews en live et des performances radiophoniques FM Air. De la critique sociale, de la gaîté, des paillettes... Écoutable dans le monde entier sur : https://radioairlibre.net, à Bruxelles sur le 87.7 FM et pendant la soirée au Cinéma Nova !

19:30

+ Harraga

Oualid Anbri, 2022, BE, video, vo ar st fr & ang, 15

Harraga – حراگة est un terme d’origine maghrébine signifiant "émigrés clandestins". Réalisé avec des personnes nomades qui occupent l’espace public des gares du Midi et du Nord à Bruxelles, Harraga explore la question de l’immigration irrégulière en Belgique, et y affirme le droit à la liberté de mouvement pour les personnes de couleur non-blanche, tout en soulevant la problématique des frontières dans le monde.

+ Extinction de l’espace

Collectif, 2018, BE, video, fr st ang, 20

Cette dystopie collective retrace la vie de squatteureureuses qui auraient traversé un âge d’or du squat pour finalement rentrer dans le moule. Questionnant la légitimité perdue à squatter, ils imaginent les pires scénarios et se remémorent le temps où squatter était un droit inaliénable.

→ Séance suivie d’un débat

22:30

+ Cheapjewels & Toast

Deux rappeureuses de la Gender Panik viennent nous faire danser et crier nos émotions ! Cheapjewels a commencé à faire du rap au squat de la 404. C’est chargée de cette expérience de vie collective qui s’est finie dans les flammes qu’elle vient nous partager ses frissons et désillusions. Toast a grandi dans le rap 90’s, le jazz et La Soul. Il aime la poésie, les dry textos et parler de la force de l’écoute pour kicker à plein !

الشباب الملثمون الذين كسروا في جنح الليل قفل باب البيت المهجور ودخلوا، هل كانوا لصوصا؟ كلا، أحدهم كانت حقيبة ظهره كمانا، أخرى كانت تحمل في يدها أصيص كزبرة. كانت الكزبرة خضراء جدا وكثيفة جدا وكانت دون شك متعطشة للأرض. أما صافرة سيارة الشرطة فقد مرت بعيدا في الاتجاه الخطأ. الانفجار الصغير داخل البيت على ضوء الشمعة لم يكن عدائيا، كان علامة احتفال ونصر، إنه فرقعة فتح قنينة الكافا ليس أكثر ولا أقل. البيت أيضا احتفل بدخولنا، إنه حي الآن، في الغد سنصبغ الجدران، نعيد الماء إلى مجاريه ونسقي الحديقة. الكزبرة ستتكاثر بسرعة والموسيقى ستستعمر المكان.

16.02 > 18:00  
Gratis




Films + rencontre

Filmlabs

LABO BxL et l’Abominable Navire Argo

Il existe des lieux éco-utopiques qui méritent d’être connus. Ce sont les laboratoires de cinéastes. Dans ces espaces partagés, autogérés, des artistes travaillent avec le film photochimique qu’on nomme plus communément pellicule. Ils perpétuent un artisanat pionnier du cinéma, beaucoup plus tactile que la technologie numérique, dont le support, pour exister, doit se laisser pénétrer par la chimie et traverser par la lumière. Ces lieux d’expérimentation artistique, d’échange de savoir et de fonctionnement collectif activent une nouvelle conscience écologique.

- LABO BxL, une organisation bruxelloise oeuvre depuis presque 20 ans collectivement pour fabriquer des films mais aussi pour donner des workshops d’initiation, de formation à différentes techniques ou pour participer à des recherches universitaires. Aujourd’hui, comme beaucoup d’autres entités alternatives, LABO BxL subit la pression immobilière. Ses membres doivent se mettre en quête d’un nouveau lieu, forcés de quitter les ateliers qu’ils occupent depuis 10 ans. Cette soirée leur est dédiée.

- L’Abominable. Pour croiser les expériences et nourrir les perspectives de LABO BxL, nous accueillerons l’Abominable, un labo parisien qui compte 400 films à son actif. Actuellement embarqué dans un projet de relocalisation nommé Navire Argo, il s’installe dans les anciens laboratoires industriels Eclair à Epinay sur Seine en région parisienne. Un espace de 1500 m2 pour le cinéma argentique, financé en majorité par les pouvoirs publics devrait y voir le jour prochainement.

- Cette soirée sera l’occasion de montrer des films faits à l’Abominable et à LABO BxL, de mieux comprendre, à travers le témoignage des cinéastes présents pourquoi malgré la norme du "tout numérique", certains artistes et parmi les plus jeunes, ont un intérêt pour le support photochimique. On clôturera par la projection d’un long métrage primé à la Berlinale, réalisé par Camilo Restrepo un membre de L’Abominable.

➔18:00 Part 1

●Dissonant
Marion de Boer, 2010, 16mm, 11’

● Les petites friables
Jen Debauche, 2006, 8mm, 3’51

● Anamorph
Jen Debauche, 2006, super 8 -> digital, 7’22

● Wound response
Els Van Riel, 2015, 16mm-> digital, 3’15

● Atomic ghost
Cendrine Robelin, 2021, 16mm -> digital, 4’

● Lucha / Qui marche rend visible le caché
Khristine Gillard, 2015, super 8mm-> digital, 4’30

● absences
Le collectif ensemble vide, 2018, 16mm sonore, 5’

● Metamorphosed bodies of the star that generates us
Adina Ionescu-Muscel, 2021, super 8 ou 16mm-> digital, 3’30

● Film porte malheur : La pain
Gérémy Lelièvre, 2022, 16mm, 3’45

● Cinefactum
Thomas depas, 6’52

● L’immense retour (Romance)
Manon Coubias, 2016, 16mm-> digital, 14’

➤Pause tables d’hôtes

➔20:00 Part 2

● Rites of resistance
Miki Ambrosy, 2017, 16mm sonore, 20’

● L’Abominable
Collectif, 2019, 16mm, 3’11

● Présentation Navire Argo
Digital, 8’45

● Una revuelta sin imagenes
Pilar Monsell, 2021, 16mm, 14’

➔22h Part 3

+ Los conductos

Camilo Restrepo, 2020, FR-BR-CO, 16mm > 35mm, es st fr, 70

Fable poético-politique, "Los conductos" raconte l’histoire de Pinky, un jeune colombien qui tente de retrouver un sens à sa vie alors qu’il vient de se libérer de l’emprise d’une secte religieuse. Avec ce premier long métrage tourné en 16mm, Camilo Respreto invente une forme narrative impressionniste, en y intégrant des éléments historiques et littéraires. Cinéaste également artiste plasticien, les très belles images de son film fonctionnent comme les arcanes d’un oracle lié au devenir de la société colombienne.

- Plusieurs installations peupleront notre cinéma lors de cette soirée, notamment Buchstabe de Els Van Riel (Cette installation est crée pour une petite performance sur le thème de l’amour, ou amour tout court.
Inspirée par Gertrude Stein, les projecteurs 16mm jouent avec quelques mots en noir sur blanc et blanc sur noir.)

- Le ticket d’entrée à la première séance de 18h donne aussi accès au film "Los conductos" projeté à 22h.

www.l-abominable.org
www.navireargo.org
www.filmlabs.org

17.02 > 18:00  
7€ / 4€


Film + débat

Bruxelles impayable



Film + débat

Bruxelles impayable

Un an et demi après la sortie de "Bruxelles malade", "Médor" publie cet hiver une enquête sur le marché locatif bruxellois. L’explosion des loyers, résidentiels et commerciaux, devient insoutenable pour bon nombre d’habitant·es et de professionnel·es installé·es en ville. Les prix de vente explosent, les investissement immobiliers s’accumulent au centre-ville… Et la gentrification progresse, de rue en rue. Si l’étau se resserre sur les quartiers populaires centraux, où reste-t-il des loyers abordables pour les personnes à moyens et bas revenus ?

+ The Street

Zed Nelson, 2019, GB-GB, DCP, vo st fr, 94

Alors que les gratte-ciel du quartier financier de Londres se rapprochent de plus en plus, la zone entourant Hoxton Street a été transformée par des réaménagements "de luxe" et des prix de l’immobilier qui montent en flèche. Cet ancien quartier ouvrier, situé à moins d’un kilomètre de la City, est devenu un des derniers bastions londoniens des laissés-pour-compte de la globalisation néolibérale. En suivant ces habitants sur une période de quatre ans, le photographe Zed Nelson saisit l’impact d’années d’austérité et de l’éruption du Brexit sur leur vie quotidienne, dressant un portrait tragicomique d’une rue en proie à la privatisation et à l’apparition de commerces et de logements qui ne leur sont pas destinés.

→ Projection suivie d’une discussion animée par Catherine Joie de "Médor", au départ de cette enquête sur les loyers bruxellois, le profil des propriétaires bailleurs et l’absence de pare-feux publics au phénomène de gentrification. Avec : Natacha Debaize (directrice du département locatif d’une société de logements sociaux de l’Est de Bruxelles), Cécile Blavier (gestionnaire du café "Honest" à Forest), Martin Rosenfeld (Inter Environnement Bruxelles, membre de la Commission Consultative Logement), Hugo Périlleux (IGEAT-ULB), Karim Douieb (data scientist Jetpack.AI).

22.02 > 19:30
7€ / 4€


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