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Films

Dawson City : Frozen Time

Dawson City : le temps suspendu

Bill Morrison, 2016, US, DCP, vo st fr, 120

Dawson City, ville champignon du Yukon canadien, apparue à la faveur de la ruée vers l’or, est le lieu d’un petit miracle de l’histoire du cinéma. Difficilement accessible, la ville grossit pourtant très vite et accueille, outre les orpailleurs, des écrivains, photographes, venus tenter leur chance ou simplement témoigner. Elle attire aussi des limonadiers et des tenanciers de bordels (dont un certain Fred Trump...) pour que les aventuriers puissent dépenser leur argent. Théâtres et cinémas muets y font bientôt leur apparition. Et même si la ville décline, que la prohibition et le puritanisme règnent ensuite, cinéma et équipe de hockey, une activité saine, y font bon ménage. D’ailleurs, un homme décide d’utiliser un vieux stock de films nitrates comme remblai pour la nouvelle patinoire. À la fin des années 70, ceux-ci sont excavés par hasard. Parmi eux, nombre de films qu’on pensait disparus à jamais !

12.01 > 21:30 + 11.02 > 17:00
7€ / 4€ / 10€


Bla Cinima

Sans cinéma

Lamine Ammar-Khodja, 2014, FR-DZ, DCP, vo ar st fr & ang, 82

Au travers de discussions improvisées avec des passants de tous âges et conditions sociales, et des habitués à la retraite ou parfois sans logis d’une placette populaire de Meissonier au cœur de la ville d’Alger, le réalisateur Lamine Ammar-Khodja raconte l’histoire d’un cinéma de quartier qui ne l’est plus. Ou qui en tout cas, depuis sa rénovation, semble avoir échoué à le rester malgré toutes les bonnes intentions des autorités. Le Sierra Maestra, nom en hommage au passage de Castro en ’72, montre encore des films mais quelque chose a changé. Films du samedi, spectacles de clown ou événements culturels patriotiques, on ne sait pas si on peut encore lui faire confiance. Une réflexion sur la place du cinéma en Algérie d’aujourd’hui, doublée d’un instantané sur la vie d’un quartier populaire d’Alger, et par extension du peuple algérien, sans cinéma.

14.01 > 19:00 + 08.02 > 22:00
7€ / 4€ / 10€


Alain Kassanda, 2023, FR-NG, vo ang st fr, 89

Le titre fait référence, de façon dérogative, à la génération née avec le siècle. Alain Kassanda s’en amuse et suit un groupe d’étudiants, à la vieille Université d’Ibadan dans l’ouest du Nigeria. Ceux-ci animent un ciné club, discutent des films, s’engueulent, et affinent leur esprit critique. Par un montage subtil, Kassanda donne au spectateur assez de clés sur les films projetés pour que les enjeux des débats soient clairs et, dans un premier temps, on pourrait penser qu’ils pourraient avoir lieu à Bruxelles ou Berkeley. Mais la venue d’un jeune photographe montrant son travail sur les conditions extrêmes de logement des étudiants, et surtout le suivi des manifs réprimées dans le sang en octobre 2020, font basculer le film dans quelque chose de beaucoup plus fort. À savoir le portrait d’étudiants éloquents, impliqués, dans un Nigeria vibrant, en pleine mutation, pays de cinéma, dont la jeunesse cherche a donner du sens et à proposer de profondes transformations.

14.01 > 21:00 + 24.02 > 19:00
7€ / 4€ / 10€


Pascal Catheland, 2015, FR, DCP, vo fr , 70

Dans les salles, les couloirs et les cabines de projection du cinéma Utopia d’Avignon, se cache un singulier personnage. Roger y projette des films depuis près de 20 ans. C’est lui qui tient les films entre ses mains abimées par la graisse des projecteurs et les coupures de pellicule. Ses machines, il les connait par cœur, il les a entretenues et bricolées de nombreuses fois. Mais depuis l’arrivée du numérique, le métier a changé. Les projecteurs ont été arrachés des cabines sous les yeux ébahis de Roger, et tandis que la pellicule a presque disparu des écrans, il n’a jamais cessé de raconter des histoires de bobines. Tous ces photogrammes qui ont défilé devant ses yeux, ces répliques qu’il a entendues maintes et maintes fois, semblent avoir infusés dans tout son être. Les anecdotes qui surgissent de sa mémoire sont comme teintées d’un certain sens de la dramaturgie. Avec ses yeux fatigués et son flegme séduisant, Roger est devenu un personnage de cinéma. Pascal Catheland signe un portrait juste et tendre d’un homme de l’ombre, en perpétuelle lutte contre l’effacement.

21.01 > 21:00 + 03.02 > 19:00
7€ / 4€ / 10€


Serbis

Service

Brillante Mendoza, 2008, PH, 35mm, vo st fr, 94

Dans la ville d’Angeles aux Philippines, trône un cinéma paquebot, le "Family". Des trois salles des temps glorieux, il n’en reste qu’une à peine occupée la nuit par quelques spectateurs et spectatrices assises et d’autres, debout, qui offrent leurs services. De jour, le ciné labyrinthique a son béton perforé par un soleil aussi envahissant que la cacophonie urbaine d’une ville hyper active. Ce palais d’un autre temps vibre au rythme de la famille des gestionnaires qui y vit, y dort et parfois s’y déchire. Toujours au plus près des corps déambulant, Brillante Mendoza capte la vie intime de ce monstre de béton organique où cohabitent prostitution gay, vente de soda et balades en tricycle du plus jeune habitant. Dans cette chronique claire obscure d’un lieu en pleine décrépitude, les aspirations des femmes courage à une vie intime rangée se fracassent à la lâcheté des hommes qu’elles fréquentent et au commerce sexuel dont "Serbis" ne camoufle ni la crudité ni l’impasse prévisible.

25.01 > 21:30 + 15.02 > 19:00
7€ / 4€ / 10€


The Smallest Show on Earth

Sous le plus petit chapiteau du monde

Basil Dearden, 1957, GB-GB, DCP, vo st fr, 80

Un classique des années ’50 dirigé par Basil Dearden (l’un des piliers de la comédie anglaise) où un jeune couple peu fortuné, hérite d’un vieux cinéma décrépi qui, entre deux chemins de fer suspendus, tremble a chaque passage de train. Son personnel, lui aussi vétuste, est composé d’ un trio de personnages truculents dont un vieux projectionniste alcoolique joué par un Peter Sellers grimé. S’ensuit une bataille avec le grand cinéma commercial d’à côté qui aimerait racheter ce Cinéma Bijou, le raser et en faire un parking. Avec une mise en scène simple et très efficace, le film joue de son superbe décor de vieux cinéma qu’on rêverait, nous aussi, de récupérer pour le relancer. Les personnages principaux, mais aussi ceux qui composent le public du cinéma, habitent et hantent le film, proposant un spectacle sans temps mort, où jeux de mots et comique de situation désuets font fureur.

08.02 > 20:00 + 25.02 > 21:00
7€ / 4€ / 10€


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