Soap Opera Night

Film tout juste terminé, "Un matelas de trop" nous conte les déboires du réalisateur à trouver un lit confortable lors de son aménagement à Nantes. Au travers de courts chapitres, Benoît Grimalt passe en revue les stratagèmes pour accomplir sa quête. Résolument sarcastique, ce feuilleton impressionne par son économie de moyens : une voix off, quelques objets, et comme unique décor, un appartement vide. Pourtant, il s’en passe des choses au quoditien !

"Mémé et son frère Tonton Thomas regardent le même feuilleton, tous les jours à la même heure, depuis 1989. Vingt ans après mon départ de Nice, je reviens les voir pour qu’ils me racontent les 3827 épisodes que j’ai manqués." Ainsi se résume cette plongée cocasse dans l’univers impitoyable d’une famille de Genoa City, ville imaginaire du soap opera américain "Les Feux de l’Amour", où se mêlent avec tendresse et drôlerie les souvenirs d’une famille d’origine napolitaine immigrée d’Alger, dont est issu le cinéaste.

A partir d’extraits de catalogues Manufrance des années 70 - célèbre fabriquant d’armes de chasse, puis d’articles pour la maison de 1887 à 1985 - , Valérie Mréjen brosse le portrait de la femme au foyer idéale qui sommeille en chacun de nous.

Explorant le quotidien au travers une histoire sonore au ton décalé, Marrakech est un duo (un frère Léo et une sœur Brune) à la fois musical, narratif et performatif. Inspiré de références audiovisuelles, Marrakech raconte les aventures de Sylvie à la manière d’une comédie romantique ou d’un roman à l’eau de rose... Ce soir, place à un ultime épisode dans lequel machines, instruments et voix, en un métissage de genres musicaux , sont au service d’une narration bordélique.

Projet solo d’Alek sans Les Japonaises, Jean-Sébastien is Bach chante des drames électroniques et des ballades immobiles aux arrangements des plus harmoniques. Sans jeux de mots, ni reprises, ni remixes, ça peut être tout et son contraire, mais ça n’a rien à voir avec Bach ou du soap opera. Quoi que.