prog: 2673
squelettes/rubrique-3.html

Pink Screens

Novembre, le mois le plus cinéphilement queer avec la 22ème édition du Pink Screens - Brussels Queer Film Festival. Durant dix jours, le festival vous proposera plus de cent films venus des 4 coins du monde, du cinéma qui explose l’écran et les normes, déconstruit les binarités et articule les fiertés. Cette année encore, c’est une sélection toujours pointue et passionnée de fictions, documentaires, films expérimentaux, déclinés en longs et courts métrages, qui s’invitera dans les différents cinémas du centre-ville.
Paul B. Preciado viendra présenter son premier film Orlando, ma biographie politique, adaptation plus que personnelle du roman mythique de Virginia Woolf. C’est l’occasion de vous proposer un focus Orlando avec un film taiwanais contemporain As We Like It et le cultissime Orlando de Sally Potter avec l’immense Tilda Swinton.

Le cinéma est politique, et tous les films du festival sont traversés de forces de résistances. Mais plusieurs d’entre eux les investissent et les questionnent particulièrement cette année : nous les avons regroupés dans un focus Résistances.

Début janvier, Paul Vecchiali nous a quittés. Nous l’avions invité en 2006 et avions participé à une rétro complète de son oeuvre à Cinematek. Nous lui rendons hommage en compagnie de son compagnon de vie Malik Saad et de l’acteur fétiche de ses derniers films, Pascal Cervo.

La programmation s’efforce comme chaque année de vous proposer des films de cinématographies peu accessibles sous nos latitudes, des films qui nous viennent d’Afrique comme le très sensible All the Colours of the World Are Between Black and White (Nigeria) et le surprenant Neptune Frost (Rwanda). Des films d’Inde, de Taiwan, du Mexique, de Colombie, du Brésil. Bien sûr, les cinématographies européennes ne sont pas oubliées et le cinéma belge sera à l’honneur avec au moins une dizaine de courts-métrages. Un jury décernera le prix du meilleur court-métrage belge à l’issue du festival.

La sexualité et la manière de la vivre sont au centre de nombreux films proposés pour cette édition. Lalo, travailleur du sexe, est rongé par une forme de dépression dans Pornomelancolia. Le désir, le flirt, la baise, c’est aussi l’affaire des personnes en situation de handicap dans Assexybilidade. Côté porno, nous vous proposons une petite perle des années 70, D’hommes à hommes, et comme chaque année, il y a notre séance Porn, Porn, Porn, ensemble de courts-métrages pornos différents, loin du mainstream !

Il y aura même du foot avec Marinette, du hockey et du patinage artistique avec Rivière et de la lutte avec Motståndaren (Opponent).

Le festival Pink Screens, c’est 37 longs-métrages et plus de 70 courts répartis en 11 séances. C’est le rendez-vous cinématographique incontournable de cette fin d’année.

Mais le festival, c’est aussi une expo extra large dans le bar du Nova et dans les caves du Cinéma Galeries, mettant en valeur des artistes qui ont le sens de la pride et du statement. C’est encore une gueulante pour affirmer bien fort ses convictions, parce que, comme d’habitude, on ne sera pas d’accord sur tout. C’est aussi des lectures, des performances, de longues discussions et des verres partagés dans le bar du Nova. Et c’est bien sûr des rencontres et des bords de scènes avec les artistes et réalisateur·ices de ce festival, une équipe de bénévoles déjantée, et une Pink Night pour rameuter la ville et ne jamais oublier de danser.

https://pinkscreens.org



Dans tout être humain a lieu une sorte de vacillation d’un sexe à l’autre, écrivait Virginia Woolf.

Orlando est la biographie imaginaire d’un personnage dont nombre de traits sont empruntés à Vita Sackville-West (à laquelle elle est liée depuis plus d’un an) et qui, alternativement homme et femme, traverse plusieurs siècles de l’histoire de l’Angleterre. Trois films, trois visions de cette figure littéraire vous sont proposées cette année.

Paul B. Preciado, philosophe et écrivain, s’est emparé du texte en lui rendant un hommage éminemment personnel et foncièrement révolutionnaire dans son premier essai filmique Orlando, ma biographie politique. Dans As we like it, les personnages sont tous interprétés par des femmes faisant ainsi référence à l’époque de Shakespeare où tous les rôles étaient joués par des hommes, les femmes étant bannies de la scène. Enfin, nous vous proposons l’adaptation la plus célèbre du roman de Virginia Woolf, le cultissime Orlando de Sally Potter avec l’immense Tilda Swinton.

As We Like It 17.11 > 21:30



Le cinéma est politique. Il l’est lorsqu’il agit par ses images sur les représentations normées que nous avons de la société, lorsqu’il nous ouvre à d’autres façons de vivre, d’aimer, d’agir, de jouir, ou lorsqu’il permet à des sujets invisibilisés d’apparaître, de se dire par leurs propres mots, d’exister dans leurs propres images. Tous les films du Pink Screens sans exception sont traversés de ces forces de résistance, mais les films de ce focus les investissent particulièrement. Kokomo city réfléchit aux appartenances de travailleuses du sexe trans et noires à ces diverses communautés. Le corps du délit pose la question de la violence de l’appareil policier et carcéral, et celle de la capacité de l’art à lui résister ou non. Între revolutii et Neptune Frost confrontent des histoires d’amour aux révolutions et aux régimes dictatoriaux. Deux portraits également, Dorothy Arzner Pioneer, Queer, Feminist sur la réalisatrice de l’Hollywood des années 30, et Edouard Louis, ou la transformation sur les métamorphoses de cet écrivain contemporain. Enfin une séance de courts-métrages « Résistances » pour faire droit à la pluralité des voix contemporaines qui performent sur l’écran l’invention d’une contre-culture.
Le Corps du délit 11.11 > 14:00

ÎNTRE REVOLUȚII 12.11 > 16:30

NEPTUNE FROST 18.11 > 14:00

DOROTHY ARZNER PIONEER, QUEER, FEMINIST 14.11 > 21:30

RÉSISTANCES 18.11 > 16:30



Paul Vecchiali est mort le 17 janvier à 92 ans. Il a tourné plus de 50 films dont le dernier, Bonjour la langue, a été présenté au festival de Locarno en août de cette année. Ecrivain, critique, historien du cinema, producteur, scénariste et cinéaste, il réalise ses premiers chefs-d’oeuvres dans les années 70, Corps à coeur, Femmes Femmes, l’Etrangleur... Ces films sont lyriques et ironiques, parfois chantés, parfois pleurés. Ils ne reculent devant aucun kitsch, aucune décharge d’émotion. A travers son amour pour les actrices, Vecchiali a vu la possibilité de renouveler les mélos des années 30 (Grémillon, Litvak) tout en les filmant pour ce qu’elles étaient : des femmes bien de leur temps, farouchement libres et tapageuses. En présence de son compagnon Malik Saad et de son acteur fétiche des dernières années, Pascal Cervo, nous vous présenterons deux de ses films : le magnifique Corps à Coeur et le très moderne C’est l’amour.



Cette année, une nouveauté. Nous voulons mettre encore davantage la lumière sur le cinéma belge en décernant deux prix du jury : Le prix du meilleur court-métrage belge et le prix de la meilleure contribution artistique. Les deux prix sont dotés de 1000 euros chacun grâce à l’échevinat de la culture de Bruxelles. Les membres du jury sont : Marina Festré (productrice), Sophie Soukias (Journaliste), Hakim Mao (réalisateur), Ely Chevillot (réalisateur), Tom de Pekin (artiste).



Cette année, l’exposition du Pink Screens Festival revient avec 13 nouveaux artistes et un collectif.

Nous vous avons mijoté une explosion visuelle (et sonore) où les questions du genre et de la sexualité se reflètent sensiblement.

Une ambiance colorée palpable, une diversité des médiums et un engagement queer omniprésent… Accrochez-vous, la créativité, la poésie et l’originalité de chacun·e vous feront tourner la tête pendant toute la durée du festival !

Vernissage de l’expo au Nova le 10.11

10.11 > 18:00


squelettes/rubrique-3.html
lang: fr
id_rubrique: 2674
prog: 2673
pos: aval