Un pélican dans un bassin d’eau en plein désert, entendre soudain une musique douce dans ses oreilles alors qu’on était sourd, voir sa ville natale qui brûle petit à petit, parler à son bourreau dans l’espoir de le faire changer d’avis… Rêves, mais aussi cauchemars et mirages peuplent le cinéma iranien. Un cinéma poétique et politique. Depuis un an, en Iran, on assiste à un véritable rugissement de voix étouffées, notamment celles des femmes. En collaboration avec le collectif "Comment peut-on être persan ?", le Nova propose deux soirées de courts et longs métrages iraniens en résonance avec les évènements récents. Des films d’hier et d’aujourd’hui pour donner à voir les rêves, les espoirs mais aussi les frustrations d’une population sous pression et constater que la dissidence était déjà présente depuis fort longtemps. Un éventail de films qui au travers de regards personnels, et loin des clichés exotiques, montrent et questionnent une réalité complexe. Pour rendre hommage, aussi, par la présence de nombreuses propositions de réalisatrices, au combat au long cours des femmes iraniennes, entre rage et larmes, attentes et détermination.
+ Comment peut-on être persan ?
"Comment peut-on être persan ?" est un collectif belgo-iranien actif depuis 2018 sur Bruxelles. Son objectif est de montrer une autre image de l’Iran et, surtout, un nouveau regard sur l’art et la création actuelle de ce pays. Dans ce but, il organise régulièrement expositions, ateliers, projections de films, concerts, marchés artisanaux ou rencontres. Il s’adresse autant au public européen soucieux de dépasser l’exotisme et les représentations éculées qu’à la diaspora iranienne désireuse de se connecter avec l’Iran d’aujourd’hui.