Il y a bientôt cinq ans, nous recevions au Nova Jean-Pierre Mocky, cet inclassable du cinéma français, pour la première fois de sa longue carrière et de notre (relative) longue existence, ! À peine un an plus tard, il nous quittait. Quelques mois avant, sortait un drôle de film, dont le titre aux allures d’hommage nous a donné l’idée de cette soirée : "Mocky sans Mocky" de Bernard Sasia et Clémentine Yelnik. Lors de cette soirée, la Microboutiek sera de sortie, l’occasion pour vous d’enrichir votre collection de films avec les quelques DVD qui nous restent encore de sa venue.
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Soirées spéciales
Articles de cette rubrique
Film + rencontre
Bernard Sasia & Clémentine Yelnik, 2018, FR, DCP, vo
fr
, 60’
Bernard Sasia, monteur de formation, a monté depuis sa sortie de l’école de cinéma une trentaine de longs métrages, dont 22 de Robert Guédiguian. En 2013, l’idée lui est venue de réaliser un film à partir de tous les films de Guédiguian qu’il connaissait si bien, intitulé "Robert sans Robert". Il faut dire que le cinéaste ayant maintes fois eu recours aux même comédiens pendant plus de quatre décennies (Darroussin, Ascaride...), ses films se prêtaient bien à un "détournement", comme l’appellent Sasia et Yelnik (auteure et comédienne, ici co-réalisatrice). Sept ans plus tard, ils décident de se pencher sur le cas Mocky. Moins familiers de son cinéma, Bernard Sasia n’ayant pas monté ses films, ils décident de visionner la soixantaine de films du cinéaste et en sortent un film qui, bien que passé à la télévision, est bel et bien un film de cinéma ! Un film qui parle de Mocky et de son cinéma, et même de montage, mais aussi et surtout un film racontant une histoire qui lui est propre, parlant de désir et de politique, d’amour et de liberté. Le tout soutenu par une BO forcément puissante, car signée Léo Ferré, Georges Moustaki ou encore Vladimir Cosma ! "Mocky sans Mocky", bien logiquement, donne envie de s’envoyer du Mocky à pleines dents. C’est pourquoi on vous propose de terminer la soirée avec "Litan", avant de rentrer chez vous pour continuer à (re)découvrir le reste de sa filmo.
→ Projection suivie d’une rencontre avec Bernard Sasia et Clémentine Yelnik
21.04
> 20:00 
6€ / 4€
Nocturne
Jean-Pierre Mocky, 1982, FR,
vo
fr
st ang, 88’
Dans le petit village montagneux de Litan, chaque année, on célèbre les morts. Masqué, en fanfare ou en accrobatie funambulesque, chacun prend part à la fête à sa manière. À l’exception des personnages incarnés par Mocky lui-même et Marie-José Nat, pour qui la journée s’avère toute autre... "Litan" est un des rares films fantastiques réalisé par Mocky, dont l’atmosphère n’est pas sans évoquer celle de son propre "Cité de l’indicible peur" ou encore celle de "Fog" de John Carpenter. Michel Chion disait en parlant de ce film que Mocky gardait "d’une certaine tradition du cinéma, le goût du bon timing". C’est on ne peut plus vrai ici où le rythme, en plus de l’atmosphère et de la musique de Nino Ferrer, font le charme du film. Mocky se vantait que "Litan" fut sifflé par John Boorman et Brian de Palma au festival d’Avoriaz, où il reçut le prix de la critique en 1982. Mais il n’oubliait pas de rappeler qu’ensuite, c’est Spielberg qui, séduit par le film, en acheta les droits. Quoi qu’il en soit, Jean-Pierre Mocky aura réussi le pari d’imposer un film fantastique d’envergure dans le paysage du cinéma français des années 80.
21.04
> 22:00
+
26.05
> 22:00
6€ / 4€
Courts métrages
Cette année, le BxlPFF et le SNAP s’associent pour une édition aux couleurs de la résistance ! Du travail du sexe à la parentalité trans, en passant par les menstruations et les pénétrations hors-normes, cette soirée d’ouverture propose un cycle de courts métrages déminant les normes patriarcales avec fierté, force et poésie. Nourrie par une colère qu’elle métamorphose en énergie orgiaque, Hannah Schaich nous invite à jouir depuis un corps collectif féministe ; Abcde Flash interroge d’une manière joyeuse le rapport à son cycle menstruel, encore trop souvent relié à sa dimension procréative et sacrée, ou au contraire à la souillure et au tabou ; le binôme Amelle & Mantra Watsa expose de quelle façon le travail du sexe peut devenir une forme de réparation et, face aux mouvements transphobes de plus en plus marqués, AORTA offre un réconfort certain avec l’expérience de grossesse d’un couple trans/non-binaire. Deux œuvres queer futuristes invitent à un possible (sur)réel : Lasse Långström nous emmène dans un opéra sexuel sur Vénus, tandis que la science-fiction de George Pedrosa nous plonge dans une rêverie enthousiasmante de corps mutants inventant d’autres types de jouissances. Enfin, deux documentaires mettent en lumière avec douceur la sexualité des personnes âgées, souvent considérée comme perverse et taboue. Tandis que Nicky Lapierre et Noux Beetch suivent avec tendresse un couple octogénaire dissident, Jan Soldat observe deux sexagénaires vivre une rencontre anonyme avec complicité.
→ Séance suivie d’une rencontre avec les cinéastes
•+ Cum As You Are
Hanna Schaich, 2022, DE, DCP, vo ang st fr, 12’
Et si la colère de tous les combattant·e·s, qui vivent dans des structures patriarcales existantes et passées, qui ont dû les endurer, qui en ont souffert ou qui en sont mort·e·s, devenait une énergie transformative et débordante qui nous transformait en personnes libérées, non-conformistes et bruyantes, prêtes pour un changement positif ? Alors nous nous battrions pour être intransigeant·e·s. Pour un amour libéré de la honte. Pour une vie telle qu’elle pourrait être. Vivante de manière orgiaque.
•+ Amelle (Work in Progress)
Mantra Watsa, 2023, BE, DCP, vo fr st ang, 20’
Amelle, travailleuse du sexe, se réapproprie son corps et son esprit, face aux traumatismes. Intime et extime, ce film cartographie ce processus de réparation, dans un jeu de regards qui déstabilise les dynamiques de pouvoir du voyeurisme, et déplace les positions de voyeur.se et d’objet.
•+ Another Beautiful Creature
Mahx Capacity, 2020, US, DCP, vo ang st fr, 15’
"La reproduction trans est la plus belle chose". "Another Beautiful Creature" capture des moments de découverte et de croissance qui entourent l’expérience de grossesse d’un couple trans/non-binaire. Des entretiens et une rencontre intime nous plongent dans le monde de Jasper Lowe (il/iel), enceint de huit mois, et de son partenaire Poodle Mixx (iel/elle). Le couple discute de leur relation changeante avec le genre et avec elleux-mêmes, de l’évolution du corps de Jasper et de leurs relations sexuelles pendant la grossesse.
•+ Grace.
Abcde Flash, 2022, CH, DCP, vo ang st fr, 6’
"Grace" est une ode à la compréhension du cycle menstruel et de soi-même. En acceptant chaque phase pour ce qu’elle est, Abcde Flash a transformé cette expérience sans fin de hauts et de bas en une routine fiable : un cycle sur lequel, comme une horloge, elle peut compter.
•+ Blind Date
Jan Soldat, 2022, DE-AT, DCP, vo de st fr & ang, 12’
Un blind date à trois. Deux devant et un derrière la caméra.
•+ Casa de Bonecas
George Pedrosa, 2023, BR, DCP, vo pt st fr & ang, 15’
Nous, trois prophètes immatériels du rose qui séduisent avec des corps scintillants et des désirs obscurs. Nous serons toujours dans le cœur de l’autre. Jour après jour, nous mutons et devenons bien plus forts.
•+ The Lesbian Alien Darkroom Fisting Operetta on Venus
Lasse Långström, 2022, SE, DCP, vo ang , 10’
Une opérette de fisting lesbien alien dans une darkroom sur Vénus !
•+ Old Stuff Never Dies
Nicky Lapierre & Noux Beetch, 2023, BE, DCP, vo fr st ang, 20’
Depuis leur rencontre dans les années 50 jusqu’en 2023, un couple d’octogénaires dont la vie sexuelle est plus qu’active retrace des années de débauche et de plaisir. Entre tendresse, moments d’attention et séances de fessées à envoyer à leur domina, nous partageons avec elleux quelques anecdotes bouillantes et un thé au jasmin.
04.05
> 20:30
8€ / 6€
Performance + courts métrages
•+ Films des labos : Carte blanche au International Short Film Festival Oberhausen [compil]
Depuis 2018, le festival international de court métrage d’Oberhausen intègre dans sa programmation une section "Labs" mettant à l’honneur chaque année différents laboratoires qui composent le réseau international des labos (filmlabs.org). Ces laboratoires prennent souvent la forme d’ateliers d’artistes proposant une vision du cinéma qui n’est pas dans une nostalgie du film, mais dans une volonté d’expérimentation cinématographique constante et actuelle. Un cinéma différent, alternatif, qui persévère dans une pratique artisanale du film sur pellicule alors que l’industrie du cinéma abandonne le support argentique au profit du numérique. Nous avons donc donné carte blanche au festival d’Oberhausen, dont la 69ème édition se déroule du 26 avril au 1er mai, pour vous proposer une séance de courts métrages mettant à l’honneur ces différents laboratoires.
Polar Film Lab (Norvège)
→ Love and Pain and Greed and Lust, 14’, 16 mm, Anette Gellein, 2023
→ Cholecalciferol, 4’30", 16 mm, Ruth & Alexander, 2023
Laia (Portugal)
→ Mare, 4’, 16 mm, Mónica Baptista
LEC (Mexique)
→ La aparición de Tezcatlipoca, 15’, 16mm, Annalisa Quagliata, 2018
Labo L’Argent (+ L’Abominable / Mire) (France)
→ Isola !, 8’20, 16mm, Collectif Rébenty, 2021
•+ Domestication Film Series : Alu (N°1) & On My Dirty Wings (N°2) [performance]
Andrea Saggiomo, 2022, IT, 16mm, sans dial, 45’
Cofondateur du collectif "Ark-Film-Lab" à Naples, Andrea Saggiomo a commencé en 2011 le projet "70FPS", ensemble de performances audio-visuelles bruitistes auquel il a récemment ajouté une nouvelle série de films performés intitulée "Domestication Film Series". Cette série aborde la thématique du processus de domestication animale mais aussi celui de l’autodomestication de l’être humain, soulignant aussi bien la beauté que les cruautés qui en résultent, tout en posant la question : "qu’est-ce que cela apporte à notre vie et notre monde ?" Entre projection de film 16mm et concert de Noise, entre projecteur modifié et circuits électroacoustiques photosensibles faits maison, Andrea nous propose de découvrir les deux premiers films de cette série suite à son passage au festival de Oberhausen.
05.05
> 20:00
8€ / 6€
lang: fr
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prog: 2629
pos: aval
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