Pink is alive ! La 21ème édition du Pink Screens - Brussels Queer Film Festival vous promet une abondance de queer vibes et de rencontres. Les queers font des films et s’activent pour explorer les angles morts, subvertir les normes et célébrer la pluralité des existences. Place donc à une centaine de films, qui exploreront, aux quatre coins du monde, des vies extraordinaires comme des défis collectifs.
Ce voyage cinématographique nous mène du Mexique jusqu’à la frontière US à la recherche d’une vie meilleure ("Te llevo conmigo"), dans les réserves amérindiennes ("Wildhood"), en Amazonie pour faire un avec son environnement ("UÝRA, a retomada da floresta") et dans un Liban en polyamour ("Shall I compare you to a Summer’s day ?"). On reprendra la route de l’Est, entre autres zones peu friendly, où ça titille l’hypocrisie du clergé avec le focus "Hot my god" - on en a fait un fil rosaire - avec escale en Pologne ("All our fears") ou chez les nonnes croates ("Nun of your business"). Car oui, ça pèse, le poids des communautés, alors délivrez-nous du mâle à la fin ! On repassera au Liban où des filles font du heavy metal ("Sirens"), on ira au Pakistan où les tabous viennent à bout des couples les plus progressistes ("Joyland"). Ailleurs, certain·es font cavalier·es seul·es et créent leur propre porno ("Ardente·x·s"), ou deviennent les reines de leur propre catégorie ("I am a Tigress"), inventent leur propre subculture ("Rebel Dykes") et même leur propre gang ("Ultra Violette et les cracheuses de sang").
Dans un focus "Archives et transmission", en plus de documentaires consacrés aux pionnier·es ("Gendernaut", "Genderation", "Les Invisibles"), on réunira à Cinematek un panel de spécialistes qui s’affairent pour comprendre et témoigner de notre présent. Une rétrospective presque complète mettra à l’honneur le cinéaste iconoclaste portugais João Pedro Rodrigues, tandis que la projection de "Querelle" rendra hommage àFassbinder, 40 ans après sa mort.
Le Pink Screens c’est surtout des films mais c’est aussi une super expo dans le bar du Nova et dans les caves du Cinéma Galeries, deux gueulantes, des lectures, des performances, de longues discussions et des verres qui n’en finissent pas dans le bar du Nova, des rencontres et des bords de scènes avec les artistes et réalisateur·ices de ce festival, une équipe de bénévoles déjantée, et une Pink Night pour rameuter la ville et ne pas oublier de danser.