Au début de l’année 2020, le Nova organisait un programme consacré à Niaye Thiokers, un quartier populaire de Dakar, en lutte contre la gentrification galopante de la capitale sénégalaise. Avec des films comme ceux de Moussa Sene Absa, et des œuvres fondamentales comme celles de Djibril Diop Mambety ou de Sembene Ousmane, ce programme donnait un bel aperçu de la richesse du patrimoine cinématographique sénégalais. À nouveau, Dakar sera à l’honneur sur nos écrans, dans le cadre de la collaboration du Nova avec le Moussem pour le festival pluridisciplinaire Moussem Cities qui se consacre chaque année à une grande métropole. Trop heureux de pouvoir continuer ce panorama du cinéma sénégalais, nous sommes partis en quête, cette fois, des générations postérieures à Mambety & Co. Venus de Dakar, Paris, Londres, Bruxelles ou d’autres horizons, jeunes et moins jeunes, elles et ils s’embarquent dans l’aventure de films irrévérencieux et foutraques, doux ou énervés, bien ou mal léchés pour réaliser des courts, longs, fictions ou documentaires avec ou sans argent. En rupture avec la facture trop souvent lisse et automatisée d’un certain cinéma subventionné par l’Occident (avec sa cohorte de poncifs sur le continent africain et son formatage technique et narratif), ils s’en vont désirer ailleurs et affirment leur singularité, une grande soif de liberté, de puissance et de créativité qui co-animent aujourd’hui le cinéma sénégalais.
→ Programme réalisé grâce à la grande générosité de Teemour Diop Mambety, l’aide précieuse de Rosa Spaliviero et le soutien de Mamadou Khouma Gueye
→ En collaboration avec le Moussem Centre Nomade des Arts dans le cadre du Moussem Cities : Dakar