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Congos

De la République démocratique du Congo à la République du Congo, il n’y a qu’un fleuve qui divise cet immense territoire en deux. De Kinshasa à Brazzaville, les films de Marlène Rabaud et de Julie Peghini racontent chacun à leur manière bien différente des luttes contre les pouvoirs en place. A travers le mouvement de la Lucha, Marlène Rabaud suit la résistance pacifique et civile tandis que dans le film de Julie Peghini, c’est la poésie de Sony Labou Tansi et le théâtre qui résistent. Dans "Nous disons Révolution", la lutte partie aussi de Brazaville essaime dans le monde. Trois films très différents où la révolution gronde et se déploie à partir de la puissance des mots et des corps rendus à eux-mêmes.



Film + rencontre

Nous disons révolution

Nicolas Klotz & Elisabeth Perceval, 2020, FR, DCP, st fr, 128

« De Brazzaville à São Paulo en passant par Barcelone, "Nous disons révolution" embrase le présent en quatre mouvements nommés « courses ». Avant d’être une espérance pour un monde malade, la révolution est d’abord celle d’une pratique de cinéma. Elle a lieu dans la salle de montage, où Klotz et Perceval font feu de tout bois : sur et entre les fragments d’un matériau à la fois hétérogène et têtu, récolté au fil des ans, des voyages et des rencontres, se greffe un bouquet de textes et de musiques qui, frottés aux images, allument la mèche de la révolte. Klotz et Perceval ont retenu de Deleuze qu’on peut aussi courir, fuir sur place. Cela s’appelle danser, devenir flamme : à soi-même sa propre révolution. (...) Les hommes qui ne dansent pas parlent, récitent, se racontent pour et avec les cinéastes. Et, danse ou parole, c’est dans cette manière de partager l’espace et le temps du travail, de faire du cinéma en commun – un commun –, dans l’abandon amoureux à ce partage que le film agit politiquement. » (Cyril Neyrat / FID Marseille)

→ Projection suivie d’une rencontre avec les cinéastes

Prévente : ici

18.02 > 18:30  
6€ / 4€


Performance

Vhan Olsen Dombo

Vhan Olsem Dombo

Venu de Brazzaville, Vhan Olsen Dombo est comédien, dramaturge, slameur et performeur. Mais aussi poète, écrivain, musicien… Après avoir travaillé avec différents metteurs en scène et joué dans plusieurs festivals, il a remporté le Grand Prix Afrique du Théâtre Francophone en 2013 en tant que comédien. Par la suite, il fonde et coordonne avec des étudiants, artistes et journalistes, le mouvement citoyen Ras-le-Bol. En 2015, il doit s’exiler au Cameroun. Théâtre et poésie ne font qu’un dans son travail, deux disciplines que le slam unit dans le même geste puissant et lyrique, entre colère et douceur.

Prévente : ici

18.02 > 21:00  
6€ / 4€


Film + rencontre

Congo Lucha

Marlène Rabaud, 2018, BE, DCP, vo st fr, 61

Réalisatrice et journaliste, Marlène Rabaud a couvert les conflits qui ont ravagé la région de Goma, à l’est de Kinshasa. C’est là qu’a émergé La Lucha. Ce mouvement citoyen, apolitique et pacifiste, réclamait essentiellement en 2016 que les élections présidentielles promises, mais sans cesse repoussées, aient bel et bien lieu. Elle dresse le portrait de trois personnages : Luc, l’un des fondateurs du mouvement, Rebecca, activiste emprisonnée, et Espoir, lui aussi arrêté et torturé. En les suivant dans leurs tentatives diplomatiques et leurs actions pacifistes, Marlène Rabaud capte l’immense courage et l’énergie déterminée de jeunes gens prêts à tout pour leur pays. Prix Albert Londres 2019, "Congo Lucha" réussit ce très difficile pari du mi-chemin d’un certain cinéma documentaire : être à la juste distance tout en étant avec.

→ Projection suivie d’une rencontre avec la réalisatrice.

Prévente : ici

19.02 > 19:00  
6€ / 4€


Film + rencontre

Insurrection du verbe aimer

Julie Peghini, 2019, FR, DCP, vo st fr, 80

Voyage dans l’univers poétique de l’écrivain Sony Labou Tansi, "Insurrection du verbe aimer" se fraie un chemin avec ceux qui portent sa parole. A Brazzaville, un festival de théâtre se déploie dans les rues pour tenir tête à la dictature en cours. En exil à Paris, l’homme de théâtre Dieudonné Niangouna erre et travaille, habité par les mots du poète congolais. A Ouagadougou, la révolution du peuple, comme un horizon de possible réalisé, fait basculer l’inamovible dictature. Partout, la poésie, à la fois puissance d’envoûtement magique des mots et résistance inaliénable des corps vivants, dissémine la révolte qu’elle appelle et fomente. Anthropologue de formation, Julie Peghini réalise un premier long métrage lyrique et audacieux non seulement sur la poésie et la résistance mais plus encore sur le théâtre, cet art politique par excellence, à la fois populaire et sacré, cet art de la parole incarnée, celle qui fait advenir les mondes communs.

→ Projection suivie d’une rencontre avec la réalisatrice.

Prévente : ici

19.02 > 21:00  
6€ / 4€


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