De la peinture de paysage de la fin du XIVe siècle à l’imagerie de Google Earth, chaque outil de représentation du monde impose une conception des usages de la Terre. L’instrument précède le regard, il impose des formes de récits, un imaginaire, et ceux-ci conduisent à des façons d’être au monde. Notre époque troublée impose ainsi un questionnement à propos des manières de documenter les alliances, les conflits et les bifurcations nécessaires à de nouveaux modes de perception. Par les régimes d’attention qu’il suggère et cultive, par les conceptions de l’image et techniques qu’il mobilise, le cinéma documentaire est un instrument crucial dans la grande entreprise en cours de documentation des « zones critiques » où interagissent les vivants.
Pour ces quatre soirées, le CVB et le GSARA proposent d’envisager le cinéma documentaire comme le vecteur d’ « un rapport renouvelé à la nature et au non-humain, où une certaine conception du paysage est remplacée par celle d’un milieu vivant et relationnel » (Teresa Castro). Rencontres, conférences et projections alterneront afin de cerner au mieux ce que c’est de « composer avec les vivants ».
Ce cycle constitue le cinquième opus de la résidence Conversation mise en place par le CVB et le GSARA et s’inscrit dans le cadre du festival En ville !