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OUTDOOR

Film + rencontre

LA CLAC

Collectif de Lutte Anti-Carcérale

Les oubliés de cette période étrange ont été nombreux. Parmi eux les détenus, doublement confinés, privés de liberté mais aussi du contact tellement précieux avec leurs proches. Durant ce printemps carcéral, la CLAC (Collectif de Lutte Anti-Carcérale) n’a eu de cesse de relayer leurs voix, notamment sur les ondes au travers de l’émission "Laisse pas Béton". Le collectif, situé depuis quelques mois à Anderlecht dans une ancienne chaudronnerie, vous invite le temps d’une soirée pour partager ses inquiétudes et combats sur la question carcérale : expo Mirador, témoignages audio de détenus et de leurs proches, atelier de infothèque et projection.

ACCÈS : 10 rue des Orchidées - Tram 81 , bus 46 ( arrêt Cureghem ), Métro ligne 5 ( arrêt Aumale )

19h-21h : Bar, repas, expo, atelier d’affiches, témoignages audios, infothèque
21h-22h : Présentation des activités de la CLAC
22h-23h30 : Projection du film "Cesare deve morire"

+ César doit mourir [Cesare deve morire]

Paolo et Vittorio Taviani, 2012, IT, video, vo it st fr, 72

Tourné dans les quartiers de haute sécurité de la prison romaine de Rébibbia, les acteurs jouent à la fois leur propre rôle de détenu et un personnage de la pièce de Shakespeare "Jules César". La prison est à la fois prison et scène de répétition. Les matons sont à la fois matons et spectateurs. Ni documentaire sur la prison, ni tout à fait théâtre filmé, ni art cathartique, ni voyeur, ni cliché. La tragédie qui se construit a pour ces détenus-acteurs les échos d’histoires vraies : conjuration, trahison, amitié, pouvoir, liberté. Chacun traduit son rôle dans son dialecte, exprimant la liberté des esprits de personnes condamnées à de lourdes peines dans le cadre austère de l’architecture de la prison.

Consignes pour l’été :

  • Toutes les séances sont gratuites ;
  • Attention, le port du masque est désormais obligatoire ;
  • Jauge limitée à maximum 200 places ;
  • Priorité aux spectateurs venant pour toute la soirée, accès au bar uniquement pour eux (paiement en cash) ;
  • Merci d’arriver 1/2h avant la séance, pas de réservation possible.
12.07 > 19:00  
Gratis


Films + concert

LA SENNE

Dès le premier jour du confinement, jusqu’au 7 juin, les habitants des vastes ateliers autogérés de La Senne, organisèrent chaque soir à 20h un concert différent à la frontière de leur garage, égayant leur rue le temps d’un morceau unique. Une manière festive de résister à l’ambiance mortifère qui s’était abattue alors sur la moitié de l’humanité. Un pied de nez aussi à la galère qui reprendra dès septembre, celle de retrouver un nouvel espace de liberté, la convention d’occupation précaire actuelle touchant à sa fin. Le cycle reprend ainsi, 8 ans après une autre fin d’occupation d’un bâtiment le long du canal, La Compilothèque dont l’association de même nom a continué avec La Senne ses activités axées principalement à l’organisation de concerts, et autres résidences d’artistes, transformant rapidement ces anciens ateliers qui fabriquaient des meubles, en l’un des épicentres de la scène alternative bruxelloise. Pour la petite histoire, c’est aussi de la première éviction/renaissance qu’est né le Carnaval Sauvage de Bruxelles, avec qui le Nova a encore collaboré début 2020, et qui s’est fait aussi entendre dans les rues de Bruxelles confinée… Que la fête continue !

ps : les 77 concerts "minute" de La Senne sont visibles sur TV Senne

ACCÈS : 80 rue de la Senne - Tram 51, 82 + Bus 46 / arrêt porte d’Anderlecht

  • 19:00 : Ouverture porte > bar, table d’hôtes végétarienne

  • 20:00 : Concert > Le Renard
  • 21:30 : Présentation de La Senne
  • 22:00 : Projections > "Attendre ou provoquer" & "Homo Sapiens"

+ Le Renard [Concert]

Duo tout droit sorti des bois de la scène alternative strasbourgeoise, Le Renard nous chante sa fête de la bière pour les morts, une procession pour des poupées télécommandées, un chant à l’amour par la taxidermie et les entrées de tunnel au ralenti.

Bandcamp Le Renard

+ Attendre ou provoquer [court métrage]

Matthieu Quillet & Julie Romeuf, 2018, FR, HD, vo, 15

A partir du texte "Chroniques du Pied de biche / Quelques éclats de vie par effraction ", une lettre filmée relate l’expérience d’une quinzaine d’années de vie collective en squats, en un vade-mecum auto-critique et offensif.

+ Homo Sapiens [long métrage]

Nikolaus Geyrhalter, 2016, AT, HD, sans dial, 94

A quoi ressemblerait la planète Terre après la disparition de l’espèce humaine ? C’est ce que la caméra de Nikolaus Geyrhalter dans "Homo Sapiens" capte imperturbablement en parcourant les innombrables lieux laissés à l’abandon de par le monde. Un documentaire d’anticipation post-apocalyptique, radical dans sa forme comme dans son propos. Composé exclusivement de plans-séquences fixes, d’une beauté plastique subjuguante, aux émotions ambivalentes tant se dégage de chaque plan la sombre catastrophe à venir, notre mort futur, mais aussi la réjouissance de voir la nature sauvage reprendre ses droits sur les ruines de notre civilisation dévastatrice. Un film contemplatif sans artifices dont on ne ressort pas indemne, ou alors stimulé à l’instar des habitants de la Senne qui y voient aussi "des images de bâtiments et espaces vides à investir, à fantasmer, c’est bien ce qui nous fait rêver en ce moment."

Consignes pour l’été :

- Toutes les séances sont gratuites ;
- Attention, le port du masque est désormais obligatoire ;
- Jauge limitée à maximum 120 places ;
- Priorité aux spectateurs venant pour toute la soirée, accès au bar uniquement pour eux (paiement en cash) ;
- Merci d’arriver 1/2h avant la séance, pas de réservation possible.

18.07 > 19:00  
Gratis


Malgré l’impossibilité d’organiser un véritable PleinOPENair dans les conditions actuelles, le Nova s’invite pour une soirée au bord du marais Wiels à Forest... Ce terrain marécageux a été imperméabilisé à la fin du XIXème siècle pour y implanter les brasseries Wielemans (fermées en 1998). En 2008, pendant les travaux de fondation d’un projet immobilier, l’eau à rejailli, faisant fuir (temporairement) les promoteurs et attirant plusieurs dizaines d’espèces (plantes, oiseaux, amphibiens, insectes) qui y ont trouvé refuge. Et puis des riverains se sont pris d’amour pour ce site, et ont entrepris de le rendre accessible, de l’habiter de pratiques, tout en essayant de le protéger. Mais les projets immobiliers continuent à foisonner dans les bureaux de promoteurs privés comme d’institutions publiques...

C’est ici que nous planterons l’écran du Nova le temps d’une projection nocturne, derrière le Brass (centre culturel de Forest) qui nous accueille amicalement. En début d’après-midi, nous vous proposons une balade dans les alentours du site. Et en fin d’après-midi, une projection en salle.

Nous ne pourrons vous proposer ni bar ni table d’hôtes. Vous êtes les bienvenus sur le site avec vos boissons, dans la limite du raisonnable bien sûr. Et pour casser la croûte, nous ne pouvons que vous conseiller d’aller soutenir les restaurateurs du quartier, par exemple, à deux pas de là, la pizzeria du Pont de Luttre, au n°161 de l’avenue du même nom (sur place ou à emporter).

+ 14:00 > Balade dans les interstices de Forest-Petite île

Du marais Wiels vers Petite île, on traversera les voies ferrées, on marchera le long de la Senne, on parlera d’eaux souterraines, d’infrastructures, d’industries, de logistique, de potagers, de promesses d’espaces verts alors que la zone mute à petits feux... des habitants et observateurs de ces interstices pourront vous raconter combien ils ne sont pas vides, à a-ménager, mais peut-être plutôt bien à ménager.

> COMPLET. Balade en français. Maximum 20 personnes. Réservation indispensable par email : nova@nova-cinema.org. Les informations pratiques vous seront communiquées avec la confirmation de la réservation.

+ 18:00 > Natura Urbana, the Brachen of Berlin [ Projection + discussion au Brass]

Matthew Gandy, 2017, DE-GB-GB, video, vo ang & de st fr, 72

Détour par Berlin et ses friches, son mur, ses ruines, pour mieux comprendre les débuts, en Europe, d’une écologie urbaine "scientifique" qui s’intéresse aux plantes sauvages, aux adventices (qui adviennent), au spontané. Réalisé par un géographe britannique qui s’essaye à rendre ses recherches accessibles au grand public, le film déplie des histoires de vies, de plantes, de sols, qui alimentent la manière toute singulière avec laquelle les Berlinois envisagent, étudient, défendent et même aménagent aujourd’hui leurs friches.

> Au Brass, 364 avenue Van Volxem 364, 1190 Forest. Entrée gratuite. Jauge : 50 personnes. Port du masque obligatoire. Ouverture des portes à 17:30.

+ 22:00 > Here For Life [Projection en plein air au marais Wiels]

Andrea Luka Zimmerman & Adrian Jackson, 2019, GB-GB, HD, vo ang st fr, 87

Tandis qu’Andrea Luka Zimmerman s’intéresse dans ses films aux thématiques de la mémoire et de la justice sociale envers les groupes marginalisés, Adrian Jackson est un praticien du théâtre des opprimés. Pour réaliser ce film, ils ont fait équipe avec dix Londoniens indisciplinés qui mènent des existences sauvages, en marge d’une société marchande qui transforme leur ville, rend les logements impayables, rétrécit l’espace public et disperse les communautés. Tourné en partie dans un jardin urbain installé sur un ancien dépotoir, entre deux voies ferrées, "Here for Life" se dessine avec urgence et grâce comme une mosaïque de leurs expériences, de leurs pertes et de leurs émerveillements. Comme un conte populaire contre la dictature de la normalité, dans lequel la dimension collective est nécessaire au changement, sans minimiser les voix individuelles. Le film fait partie de la compétition du festival En ville !

+ Etudier et préserver : le marais Wiels [Avant-programme]

Equipe Brusseau, 2019, BE, video, vo fr , 7

Une capsule vidéo sur l’histoire et les enjeux du marais Wiels, réalisée dans le cadre d’une recherche-action qui réunit des chercheurs, des riverains, des acteurs de terrain et des architectes pour contribuer à mieux traiter les problèmes d’inondations et la gestion des eaux en Région bruxelloise.

> Projection en plein air derrière le Brass. Entrée par l’avenue Van Volxem à côté du Wiels (au n°354). Entrée gratuite. Jauge limitée à 200 personnes. Port du masque obligatoire. Portes ouvertes à 21h15. Venez à l’avance !

> En cas de forte pluie, la projection aura lieu au Brass avec une limite de 50 personnes ;

25.07 > 14:00  
Gratis


Film

Magasin 4

Pour la dernière date de notre périple extérieur de cet été nous serons accueillis dans un lieu qui depuis bien trop longtemps n’a pas senti de public fouler son sol. Comme bien d’autres lieux de concert, la salle du Magasin 4 n’a plus ouvert ses portes depuis mars dernier. Nous sommes donc très enthousiastes de vous y inviter pour une double projection.

La salle du M4 (pour les habitués) est un cas d’école de la gentrification et du rejet hors du centre ville des lieux culturels (au même titre que le Recyclart ou encore à l’image de la disparition du Barlok). La salle de concerts Magasin 4 a été créée par une bande de musiciens et de passionnés de musiques "différentes", "underground" en 1994 au 4 rue du Magasin, près d’Yser. En 2008, le propriétaire vend le bâtiment. Fini le Magasin 4 à son adresse éponyme. Le bâtiment sera transformé en lofts de luxe. En 2009, le Magasin 4 est relogé avec l’aide des pouvoirs publics, avec les conditions d’un bail précaire et ce, dans un espace bien plus grand qu’auparavant, un grand hangar inutilisé qui appartient au Port de Bruxelles. 5 ans plus tard, la région décide que le long du canal, en face de Tour et Taxi jusqu’au pont Sainctelette, sera érigé le « Parc Beco », prolongement du nouveau parc situé sur le terrain de Tour et Taxi, nécessitant la destruction de ce hangar.
Le Magasin 4 va donc devoir encore déménager. La construction d’un nouveau lieu définitif pour le Magasin 4 est finalement prévue mais le Magasin 4 se doit de quitter le lieu actuel pour janvier 2021 et de trouver un lieu de transit dans l’attente de ce nouvel espace qui devrait être finalisé au plus tôt en 2023. Une période particulièrement délicate pour ce lieu géré par une équipe de bénévoles.

+ Blank City

Céline Danhier, 2010, HD, ang , 94

Fort de ses images d’archive et de nombreuses interviews (Jim Jarmusch, Eric Mitchell, Beth B, Charlie Ahear, Lizzie Borden, Amos Poe ou encore Lydia Lunch, grande habituée du M4) ce documentaire nous transporte dans une époque au rythme endiablée de la fin des années 70. Où faire du cinéma DIY était une réelle démarche et pas seulement une mode prête à être « marquetée ». Qui passait par la débrouille, le soutien de ses potes et la rage et l’audace de voler ou braquer de la pellicule pour faire des films à très petit budget. New York, épicentre de toutes ces expressions artistiques, lieu de la débauche et des galeries d’art dans les arrières cours d’immeubles aux propriétaires véreux était un lieu géographiquement situé. Foisonnante de créativité et d’emballement collectif, cette période aura vu naître plusieurs mouvements importants et influents du cinéma indépendant, le Cinéma de Transgression et le cinéma No Wave.

+ + Film surprise

En bonus de cette projection, on replonge pendant une heure dans les salles de concert des débuts du Punk à New York avec des groupes devenus cultes comme Talking Heads, Ramones ou encore New York Dolls.

> Projection au Magasin 4, avenue du Port 51B, 1000 Bruxelles. Entrée gratuite. Jauge limitée à 70 personnes. Port du masque obligatoire. Portes ouvertes à 19h30.

01.08 > 20:00  


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prog: 2448
pos: aval