À l’aube des années 80, c’est fait, l’écran a envahi les foyers et, mieux, le spectateur découvre qu’il peut muter en plateforme interactive ! Le jeu vidéo, ses pixels en pagaille et les néons des salles d’arcade colonisent l’imaginaire et les gestes d’une nouvelle génération d’humains en quête de transes inédites.
Entre rejet du jeune bestiau et flirts avec un public naissant, le cinéma d’exploitation va s’emparer du jeu vidéo dès les premiers instants avec, parfois, des ambitions qui dépassent la seule tentative de tenir les sièges de cinéma au chaud. "Tron" explore l’esthétique numérique en plein essor quand "WarGames" en questionne les limites éthiques et "Joysticks" caresse l’adolescent dans le sens du pustule pour sublimer l’univers jouissif de la salle d’arcade.
Si les années 90 voient l’émergence de la narration dans le jeu vidéo, le cinéma, va, quant à lui va glisser sur la peau de banane ultime : l’adaptation du jeu vidéo sur grand écran. Avec pour sublime fruit pourri, l’adaptation de "Super Mario Bros." au cinéma. Mario et Luigi à Brooklyn, Bowser en dictateur-Trumpiste et l’émergence de l’humanité-reptile, vous en rêviez ? Non ? Nous non plus, et pourtant, ils l’ont fait !
Quelques fulgurances, parfois issues d’extrême orient - terre sacrée du geek -, nous rappellent qu’il est possible d’évoquer le jeu, son esthétique et ses enjeux au cinéma. Dix films, des rencontres et un tournoi de jeu de baston (dans le bar du nova transformé en salle d’arcade !) peupleront cet Offscreen au joystick affûté !