En écho à la séance d’ouverture du festival de Yamagata de 2017, nous vous proposons une sélection de courts métrages de Matsumoto Toshio. Pionnier de l’expérimentation au Japon, il entame sa carrière de réalisateur en 1955 par un film de commande pour la promotion du vélo, "Ginrin". Co-réalisé avec Jikke Kobo et Tsuburaya Eiji, "Ginrin" évoque les fantasmes d’un vélo. Un délire doux et coloré qui, selon le festival de Yamagata, ouvrira une nouvelle ère du cinéma expérimental nippon.
Documentaire d’avant-garde conçu pour la télévision "Nishijin" ambitionne d’évoquer les contradictions inhérentes à la lutte contre le pacte de sécurité liant USA et Japon par le prisme de la vie quotidienne du quartier des artisans de la soie de Nishijin à Kyoto. Ce travail documentaire très précis sera pourtant à l’origine du licenciement de Matsumoto par la télévision publique.
Bien plus tard, en 1975, il conçoit "Everything Visible Is Empty", un film qui explore le langage et son expression graphique sur le chant cinq fois répété du Sutra du cœur de la Mahayana Bouddhiste. Un jeu rythmique entêtant.
Nouvelle technique, nouvelle approche, dans "Relation", Matsumoto se joue de la vidéo et de l’insert pour manipuler le temps et l’espace et poser une réflexion visuelle à leurs sujets.
+ Ginrin
+ Nishijin