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Focus Bertrand Mandico & "Les garçons sauvages"

Chez Bertrand Mandico, insolite et audacieux réalisateur français arrivé au cinéma par le dessin et les arts plastiques, le support filmique guide la forme, qu’il pétrit de son univers. Cinéphile et passionné, il immerge ses sujets d’une patte vigoureuse. Evitant la gentillesse du réalisme, il manipule les effets et les matières, aidé de trucages favorisés par les contraintes inhérentes au cinéma en pellicule. Mandico étonne dans la justesse que ces effets si spéciaux transmettent en terme d’émotion. L’économie et le processus radical de ses films - auxquels il intègre parfois ses propres créations sonores - contrastent étonnamment avec une imagerie fantasmagorique incroyable. Par la force des choses, se déploie lors de certains tournages une performance collective perfectionnée. Son approche du cinéma admet l’innocence et la brutalité des passions et des comportements suscités par l’existence dans un monde sans bornes. Les films de Mandico vous marquent tels des traits lumineux emplis de paillettes impressionnant l’émulsion déposée sur le film. Ils déroulent entre-autres de précieux poèmes physiques dans des édens hormonaux foisonnants, d’énigmatiques portraits à tête-de-boîte, et des pratiques artistiques passant de la mort à la vie éternelle.

En complicité avec Genres d’à coté / Pink Screens.

bertrandmandico.com



Bertrand Mandico, 2017, FR, vo fr st ang, 110

Le Nova et Bertrand Mandico n’attendaient qu’un déclic pour se confondre. L’achèvement de son premier long métrage permit la concrétisation d’un focus depuis longtemps désiré. S’inspirant de l’éponyme "The Wild Boys" de W.S. Burroughs, "Les Garçons Sauvages" est un récit d’aventure qui fait allusion à la métamorphose d’une orchidée en tête de mort, à moins que ce ne soit l’inverse... Au cœur des années 20, nous suivons le voyage en bateau de cinq garçons malveillants vers une île épatante. La raison de cette expédition est correctionnelle. Guidés par leur daemon Trevor, les adolescents ont commis un crime terrible, une attitude barbare qu’une caste de parents aristocratiques souhaiterait voir disparaître au contact de l’impitoyable Capitaine (l’acteur brugeois Sam Louwyck). Point d’orgue de ce voyage initiatique peuplé de plans étincelants, l’incursion sur une île à la fois surréelle et éprouvante, enrichie par la présence du Docteur Séverin (Elina Löwensohn) qui détient les secrets du lieu. Ce qui advient à ce groupe d’adolescents est une expérience mythique du début à la fin, depuis le délire esthète et sanguinolent des premières minutes jusqu’à cet air de "Querelle" qui sonne le gong de la fin de la correction.

En présence des acteurs Anaël Snoek et Sam Louwyck et du réalisateur le mercredi 4 avril à 20h00 et le vendredi 6 avril

Bertrand Mandico et Elina Löwensohn ont annulé leur venue le 20 avril.

04.04 > 20:00 + 06.04 > 22:00 + 14.04 > 19:00 + 15.04 > 22:00 + 20.04 > 21:30 + 22.04 > 22:00 + 26.04 > 22:00 + 29.04 > 20:00
6€ / 4€


Ces trois films de Bertrand Mandico s’inscrivent dans la lignée du travail qu’il poursuit depuis plusieurs années avec sa muse Elina Löwensohn. "Y a-t-il une vierge encore vivante ?" et "Prehistoric Cabaret" sont deux des volets d’une série de 21 films en 21 ans comme autant de témoignages de leur complicité artistique. Elina Löwensohn est également l’interprète principale de "Notre-Dame des Hormones", aux côtés de Nathalie Richard.

+ Prehistoric cabaret

Bertrand Mandico, 2013, FR, 16mm > video, vo ang st fr, 11

Dans un cabaret islandais, une maitresse de cérémonie pratique une coloscopie avec une étrange caméra organique. Un voyage au centre de ses organes, à la rencontre de l’être originel, source de désir.

+ Y’a-t-il une vierge encore vivante ?

Bertrand Mandico, 2015, FR, 35mm > video, vo ang st fr, 17

Selon une légende, Jeanne d’Arc (Joan the Slut) n’est pas morte au bûcher. On lui brûla les yeux et elle fut déflorée par un étalon anglais. Elle fut ensuite condamnée à errer sur les champs de bataille, tel un charognard, à l’affut de la vie, à la recherche de vierges encore vivantes.

+ Notre dame des hormones

Bertrand Mandico, 2014, FR, 16mm > video, vo fr st ang, 32

Deux actrices passent un week-end dans une maison de campagne afin de répéter une pièce de théâtre. Lors d’une promenade dans les bois, l’une d’elles déterre une chose étrange, une créature sans orifice ni membre. La créature devient un objet de convoitise pour les deux femmes, prêtes à tout pour posséder la chose. Elles sont loin de se douter qu’elles ont déterré "Notre-Dame des Hormones".

En présence du réalisateur le jeudi 5 avril à 20:00

05.04 > 20:00 + 21.04 > 19:00
4€ / 3€


Réalisateur de courts métrages avant tout, Bertrand Mandico accède au cinéma par l’école de cinéma d’animation des Gobelins à Paris. Il réalise des films d’animation, puis des films de commande, des projets plus indépendants ou parfois subventionnés qui par chance lui laissent toujours une grande part de liberté. Dans cette compilation, nous retraçons par une succession de films courts l’évolution du travail si particulier de l’artiste mêlant arts plastiques et cinéma dans une osmose unique. Rituel obligatoire pour Bertrand Mandico, le tournage de tous ses films se fait en pellicule. La contrainte, la beauté plastique, les aléas en résultant lui procurent une adrénaline indispensable pour réaliser. Nous n’aurons qu’une seule copie pellicule de sa filmographie, mais rassurez-vous ses œuvres retranscrites en numérique transmettent toujours le charme qu’il cherche à rendre par cette technique que le Nova affectionne tout autant que lui.

+ 1997 - 2016

- La chanson du jardinier fou, 1997, video, 4’
- Le Cavalier Bleu, 1998, 35mm, 11’
- Mr Flupersu, 2000, super8 > video, 2’
- Osmose, 2003, Super16 > video, 4’
- Tout ce que vous avez vu est vrai, 2004, Super8 > video, 2’
- Il dit qu’il est mort, 2006, 16mm > DCP, 11’
- Mie, l’enfant descend du songe, 2007, Super 8 > video, 11’
- Essai, 135, 2007, 35mm > video, 5’
- Sa Majesté Petite Barbe, 2008, Super 8 > video, 11’
- Lif Og Daudi Henry Darger, 2010, Super 16 > video, 10’
- Burlesque et froid, 2010, 16mm, 1’
- Souvenirs d’un montreur de seins (Memories of a boob flasher), 2014, Super 8, 9’
- S… Sa… Salam… Salammbô, 2014, 16mm, 7’
- Depressive Cop, 2016, 16mm, 12’

En présence du réalisateur, le vendredi 6 avril à 20:00

06.04 > 20:00 + 19.04 > 22:00
6€ / 4€


+ Living Still Life [La Résurrection des natures mortes]

Bertrand Mandico, FR, super16 > video, vo fr st ang, 17

En complément de la projection de "Boro in the Box", on retrouve Elina Löwensohn dans le court métrage "Living Still Life", portrait d’une collectionneuse d’animaux morts, qui s’obstine à vouloir leur redonner vie à travers la photographie image par image. Une poétique allégorie délicatement macabre. Anecdotique mais non dépourvue de sens, le film et la peinture de Salvador Dali ont en commun la présence essentielle d’une table servant à l’artiste pour ses opérations de mise en mouvement.

+ Boro in the Box

Bertrand Mandico, FR, super16 > video, vo fr st ang, 42

Boro, c’est le surnom de Borowczyk (prénom Walerian), rare cinéaste (disparu en 2006) à avoir honoré l’érotisme surréaliste ("La Bête", notamment). Dans "Boro in the Box", Bertrand Mandico lui rend hommage sous la forme d’un abécédaire propice au portrait en noir et blanc, lubrique et poétique. Répertoriant les grands thèmes qui ont rythmé sa vie et ont déterminé sa carrière d’artiste, il s’inspire de ses obsessions en tant que cinéaste tel que les mondes clos, l’infanticide et l’érotisme macabre le tout noué d’une histoire personnelle. Boro grandit à l’intérieur d’une boîte avec un simple trou en guise d’ouverture sur le monde extérieur. Enfermé dans un corps, lui-même emprisonné dans un cocon familial, le jeune homme n’est d’abord qu’un témoin passif des vices d’une famille aux mœurs douteuses, avant de quitter cet univers asphyxiant et de s’exercer comme créateur, non plus en Pologne mais en France. Le récit prend la forme d’un témoignage d’outre-tombe d’un artiste oublié, auquel l’actrice roumaine Elina Löwensohn prête sa voix douce et profonde, ainsi que sa présence de mère et sa silhouette.

En présence d’Elina Löwensohn et Bertrand Mandico le vendredi 20 avril.

20.04 > 20:00 + 27.04 > 22:00
4€ / 3€


Scott Scorpion et Thomas Violente

Groupe phare d’une électro underground très 21ème siècle issue de l’Est français (déjà foyer de groupes comme Nox), Scorpion Violente joue sur un imaginaire et des références évoquant la série B et le cinéma Z dans tout ce qu’ils ont à la fois de brutal, de provocateur mais aussi de factice et de kitsch, à l’image de la pochette de leur premier album, "Uberschleiss" (un disque devenu très dur à trouver) illustré d’une image de messe noire aussi cheap qu’emblématique. Membres de La Grande Triple Alliance Internationale, le groupe partage avec ces autres formations le goût pour les sujets scabreux, l’ironie et un son parfois dur, parfois enfantin. Le son du groupe partage ces mêmes qualités : synthés et boites à rythmes répétitifs hérités des années 80, minimalisme cheap et obscurité électronique. Bondage, viol et satanisme créent un pont très naturel vers l’univers de Bertrand Mandico, pour qui le groupe a soit composé, soit mis à disposition ses morceaux.

SCORPION VIOLENTE

05.04 > 22:00
6€


Comme à notre habitude, pour vous faire entrer dans un univers artistique total, le foyer du Nova revêt une nouvelle parure pour l’occasion : un décor et une exposition, un imagier de travaux et d’inspirations de Bertrand Mandico, d’objets et de carnets de travail, de films, d’affiches peintes avec la complicité d’Elina Löwensohn, agencés dans une mise en scène inspiré de ses univers hybrides et organiques.



La Microboutiek est un point de diffusion de livres, CD, fanzines, BD, DVD, K7 et autres objets de micro-édition. Riche en curiosités et perles rares, elle s’installe à intervalles réguliers dans le bar du Nova. Venez donc y faire un tour pour apporter du sang neuf à votre bibliothèque cinéphilique ! À l’occasion de cette petite rétrospective, un nouvel arrivage spécial : des éditions, des sérigraphies et le disque vinyle de la bande originale du film "Les Garçons Sauvages" !

Pour réaliser l’univers sonore des "Garçons Sauvages", Bertrand Mandico a fait appel à Pierre Desprats, talentueux compositeur de musique de film et ingénieur du son français, à Hekla Magnúsdóttir, une musicienne islandaise et joueuse de thérémine et au duo Scorpion Violente, indus et rythmique que vous pourrez entendre le 5 avril en concert dans la salle. Le tout forme un enchevêtrement de strates mêlant créations originales et morceaux entêtants. Le cinéaste nous prépare également un document spécial à tirage limité, illustré et écrit à base de photos d’exploitation. Autre édition [*« Féminisme, rafale et politique… Les écrits du cinéma incohérent n°1 »*] est tout d’abord un film de Bertrand Mandico, mais aussi un recueil de texte, édité à la Belle Époque Art Contemporains en métropole lilloise. Des sérigraphies tirées du même atelier lillois et provenant de dessins extraits des carnets de travail seront également disponibles. Et pour finir, vous pourrez retrouver les films de Bertrand Mandico dans un coffret DVD édité par Malavida Films, "Mandico in the Box" de 1998 à 2012.

http://microboutiek.nova-cinema.org

04.04 > 19:00 + 22.04 > 18:00


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