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Autour des cadavres

La carte blanche que nous a proposé le Nova permet de mettre en lumière quelques influences cinématographiques qui ont alimenté la conception de "Laissez bronzer les cadavres"…

"Venus in Furs" est un des plus beaux films pop de l’espagnol Jesus Franco ! Au-delà des effets visuels psychédéliques, il a créé une superbe vengeresse iconique en manteau de fourrure. Cette imagerie pop issue du cinéma méditerranéen nous a permis d’enrichir certains costumes et certaines séquences sensuelles de "Laissez bronzer les cadavres"

"Faccia a faccia" : La musique du générique du début de "Laissez bronzer les cadavres" est tirée de ce western all’italiana. Il s’agit d’un des morceaux les plus originaux qu’Ennio Morricone ait composé pour ses légendaires BO de westerns italiens. Moins graphique que les films de Leone, "Faccia a faccia" est passionnant pour son histoire et sa déconstruction typiquement latine du mythe de l’Ouest américain !

"Bullet Ballet" est un film qu’on a découvert au Nova… qui est la salle parfaite pour "vivre" les films du japonais Shinya Tsukamoto ("Tetsuo"). C’est un bombardement physique en terme de montage et de son ! Cette approche "punk" nous a beaucoup influencé, de même que la fascination fétichiste des armes à feu qui rappelle l’univers de Manchette. Une expérience unique !

"Seul contre tous" est un autre film "punk" découvert au Nova... et qui nous a fait nous rencontrer ! Il nous a donné l’énergie de nous lancer dans la réalisation de courts métrages faits sans argent. C’est un film autoproduit, où le format scope combiné au 16mm a eu un énorme impact sur notre travail de cadre.

Hélène Cattet & Bruno Forzani (H&B)



Pendant toute cette programmation, le foyer du Nova se mue en une véritable scène tout droit sortie des films d’Hélène Cattet et Bruno Forzani. Les superbes robes d’"Amer" ou le fameux rasoir, les poignards de "L’étrange couleur des larmes de ton corps", peigne rouge, masques, balles et autre crâne de mort venus de "Laissez bronzer les cadavres", baigneront dans une atmosphère sulfureuse scénographiée par leur chef décoratrice, Alina Santos. Tremblez, ou frissonnez, vous allez évoluer dans ces traces de désirs et de dangers !

Du 10.01 au 25.02
Vernissage : 10.01 > 19:00

10.01 > 19:00
Gratis


Jess Franco, 1969, ES-GB-IT, 35mm, vo ang , 86

Inspiré très très librement du roman de Sacher-Masoch, "Paroximus" ou "Black Angel", selon ses nombreux titres, est l’une des œuvres les plus abouties de Jess Franco. Imprégné de musique, ce conte érotique et ésotérique plonge dans la passion de Franco pour la musique à travers l’histoire d’un musicien de jazz qui découvre le corps d’une jeune fille morte sur la plage où il veut abandonner sa trompette. Le voilà obsédé par cette sublime créature sortie du néant. Jusqu’à ce que surgisse une femme qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Entre souvenirs, hallucinations, quête amoureuse, Franco signe encore une fois un conte où l’amour et la mort vont de pair, aux frontières du rêve et du cauchemar, où la sexualité est destructrice et où les forces occultes agissent dans l’ombre. Et tandis que l’imagerie seventies sublime l’écran, que les lassos déchirent les chaires et que les couteaux les menacent, les âmes, elles, souffrent les tourments de la passion jusqu’à la folie.

11.01 > 22:00 + 27.01 > 19:00
6€ / 4€


Faccia a faccia

Le dernier face-à-face

Sergio Sollima, 1967, IT, 35mm > video, vo st ang, 108

Sollima est l’autre grand Sergio du western italien, et "Faccia a Faccia" ("Le dernier face à face") est son chef-d’œuvre qui raconte la fin d’un monde. Brett Fletcher, professeur d’histoire (Gian Maria Volonte, dans son dernier western) part vers l’Ouest pour améliorer sa santé très faible, mais tombe vite aux mains de Soloman Bennett (Tomas Milian), bandit sans vergogne, chef de la Horde Sauvage désormais démantelée qu’il rêve de remettre sur pied. Fletcher vit très mal les scènes de violence qui se déroulent sous ses yeux, lui, le défenseur de la civilisation moderne et pacifique. Mais fasciné, il n’arrive pas à quitter Bennett. Commence alors entre les deux hommes une relation tendue emprunte d’admiration et de rivalité. Jusqu’au basculement inattendu qui fera du bandit le véritable "dernier mohican" d’un Ouest désormais pourri. Un scénario rigoureux, des acteurs formidables et une mise en scène époustouflante font de "Faccia a Faccia" un film magnifique.

12.01 > 22:00 + 11.02 > 17:00
6€ / 4€


Bullet Ballet

バレット・バレエ

Shinya Tsukamoto, 1998, JP, 35mm > video, vo ja st fr & ang, 87

Dans un Japon urbain, suintant l’ennui métallique et l’indifférence glauque, "Bullet Ballet" est une danse macabre, audacieuse et intensément libre, une balade sauvage en noir et blanc, tantôt expressionniste, tantôt aussi indistincte qu’un long tunnel sans fin. La caméra fonce, à l’épaule, dans la violence de la rue et des gangs. Ultra-découpé, le montage se permet tous les uppercuts. Goda est sidéré par le suicide de sa fiancée dès les premières images. Il bascule. Il tente de rattraper une jeune fille qui joue avec le feu, ou plus exactement avec le métro. Elle est l’appât qui le fait tomber dans une bande qui le tabasse pour le plaisir. Le désir de vengeance le remplit. Mais même dans l’effroi, la haine, les règlements de comptes sauvages, les liens se tissent, qu’on le veuille ou non, car les âmes frémissent. C’est cette rage qui l’agite, ce montage libéré de la logique narrative et cette énergie du désespoir qui fait vibrer ce film mémorable de Shinya Tsukamoto jusqu’au lyrisme.

13.01 > 19:00 + 02.02 > 22:00
6€ / 4€


Gaspar Noé, 1998, FR, 35mm, vo fr , 93

Dans son moyen métrage "Carne", Gaspar Noé suivait un boucher se retrouvant sans un rond et en prison pour avoir tué un homme qu’il soupçonnait d’avoir violé sa fille. Dans "Seul contre tous", son premier long métrage, le boucher en question est sorti de prison, s’accoquine avec une patronne de café, erre dans Lille plein de rage et de haine contre tout et tous, se tire à Paris, erre à nouveau jusqu’à ce que... Faux suspense, on s’en contrebalance. Le boucher est un bloc que toute la rage du monde fait frémir, toujours sur le point d’exploser de toutes manières. Devenu culte, "Seul contre tous" est tenu de bout en bout par son parti pris radical qui lui confère toute sa force et sa droiture. Construit sur un long monologue intérieur, logorrhée paranoïaque et amère, cet espèce de pamphlet célinien dégueule la haine des petits gens accablés de misère, d’ennui et de honte, tête haute même si basse, arme au poing (serré) même si couteau sous la gorge.

04.02 > 19:00 + 10.02 > 19:00
6€ / 4€


Gig + DJ set

Guess What ?

Ce duo masqué, formé de Luke Warmcop (batterie, percussions) et Graham Mushnik (claviers), évolue depuis dix ans quelque part entre la France et l’Angleterre, entre les temps mystiques de l’Antiquité, les fascinants rythmes de l’Orient, l’astronomie (avec un intérêt tout particulier pour le mathématicien et astronome arabe Al-Khawarizmi), la conquête spatiale… et les B-movies des années 60-70. Sur disque, ses samples et ses grooves dansants servent à composer tantôt la B.O. d’une série B de science-fiction ("Danger Island", 2006), tantôt un hommage à Yuri Gagarin ("12 Modern Odes to History’s Greatest Spaceman", 2009), ou encore la B.O. de quatre films “giallo” italiens imaginaires ("Mondo Giallo", 2012). C’est avec un plaisir tout particulier qu’ils viennent au Nova pour mélanger leur univers musical avec celui de "Laissez bronzer les cadavres" !

+ Sun tanning party

La passion du cinéma de l’étrange, Gilles Vranckx ne l’excerce pas qu’en tant que membre de l’équipe du festival Offscreen et graphiste des affiches des films d’Hélène Cattet & Bruno Forzani : il aime aussi être derrière les platines, à sélectionner des musiques issues de films de genre ou qui résonnent avec cet univers. À ses côtés ce soir : Mathilde Fernandez, musicienne chanteuse niçoise vivant à Bruxelles où elle évolue à sa manière, celle du D.I.Y, dans le milieu des arts visuels et des arts vivants, qui nous fera le délice d’un set inspiré par les films d’H&B.

www.catapulterecords.com/guesswhat

09.02 > 22:00
6€


Hélène Cattet & Bruno Forzani, 2009, BE, 35mm, vo fr st nl, 90

Premier long métrage du duo bruxellois H&B, "Amer" fut tourné selon les préceptes de Dario Argento pour son premier film, avec une équipe qui elle-même découvrait tout, et avec un budget presque aussi minimaliste que les dialogues du film. Le récit progresse par ellipses, les images déploient leur force évocatrice et les gros plans caressent les peaux. Usant de la grammaire du cinéma gothique italien mais aussi du pinku-eiga ("cinéma rose" japonais) et du giallo, "Amer" est une expérience sensorielle à part entière, riche d’un univers sonore très raffiné et d’une inventivité visuelle époustouflante autour de trois moments dans la vie d’une femme. D’abord l’enfance qui imprime les terreurs et les premières fascinations. Puis l’adolescence quand se découvrent et s’éveillent les désirs. L’âge adulte, enfin, avec ses puissances et ses fragilités. Entre désirs, réalité, fantasmes, la fascination est au bout des yeux.

+ Santos Palace

Hélène Cattet & Bruno Forzani, 2006, 35mm, 15

Café Santos Palace, Bruxelles, au petit matin. La serveuse sert son premier café... Un film avec des duels (de regards), des cuirs qui crissent et du désir qui s’en mêle dans une temporalité élastique comme les western italiens.

20.01 > 19:00
6€ / 4€


Hélène Cattet & Bruno Forzani, 2012, BE, 35mm, vo fr st fr & nl, 105

Sorte de délire lynchéen matiné du plus pur baroque d’Argento (ou l’inverse), "L’étrange couleur des larmes de ton corps", second long métrage du duo Cattet & Forzani, met au centre de son récit un personnage masculin, juste après l’héroïne d’"Amer", leur premier film. Alors qu’il rentre chez lui de voyage, Dan ne trouve plus de trace de sa femme. Pourtant, la porte était fermée de l’intérieur… Tourné dans l’hôtel Cambierlani, chef-d’oeuvre de l’architecture Art Nouveau, "L’étrange couleur…" convoque les figures du dédoublement pour élaborer un voyage cinématographique aussi labyrinthique que la psyché humaine - et aussi hypnotique que ses obsessions. Pur bijou visuel, le film se construit sur la figure de la boucle, les répétitions et les gros plans dans un kaléidoscope vertigineux et sur une bande sonore délirante signée par quelques grands noms du cinéma italien (Morricone, Nicolai, De Vangelis). Plus qu’un hommage aux gialli, une réinvention époustouflante du genre.

+ O is for Orgasm

Hélène Cattet & Bruno Forzani, 2012, DCP, sans dial, 4

Fragment de "The ABC of Death", composé donc de 26 (très) courts métrages comme les lettres de l’alphabet, voici "la petite mort" sur le mode de l’hallucination psychédélique... Cris, cuirs et coups (de feux) sont au rendez-vous.

26.01 > 20:00
6€ / 4€


Tristan Jean Manchette a 9 ans lorsqu’il assiste au tournage de "Nada", adapté du roman de son père Jean-Patrick Manchette (1942-1995) par Claude Chabrol. Très vite, il suit les traces de ce père cinéphile, passionné par les westerns et les films noirs, proche de l’Internationale situationniste, romancier ("Laissez bronzer les cadavres", co-écrit en 1971 avec Jean-Pierre Bastid, est sa première Série Noire), critique littéraire et de cinéma, traducteur, scénariste et dialoguiste de films…

À 16 ans, Tristan Jean entre dans la rédaction de Métal Hurlant et adopte le pseudonyme de Doug Headline en hommage à son père (dont les chroniques dans Charlie Mensuel étaient signées Shuto Headline) et à l’acteur Douglas Fairbanks. Il va ensuite être chroniqueur de cinéma et journaliste (Actuel, Libération, Nitro, The Face, Rock & Folk…), auteur de plusieurs livres-jeux (mais aussi d’une monographie sur James Stewart, d’un recueil d’entretiens avec John Cassavetes), co-fondateur et rédacteur en chef de Starfix, éditeur, directeur de collection, scénariste de BD et de cinéma, réalisateur de documentaires et de fictions, maître d’œuvre de la réédition des ouvrages de son père… Plusieurs fois adapté au cinéma ("Folle à tuer" d’Yves Boisset, "Trois hommes à abattre" de Jacques Deray, "Pour la peau d’un flic" d’Alain Delon…), celui-ci fut rarement emballé par le résultat. Son fils est du même avis : jusqu’il y a peu, le seul bon Manchette à l’écran c’était "Nada"… Mais maintenant il y a "Laissez bronzer les cadavres", qui perpétue le style précis et tranchant de l’auteur, entièrement dédié aux comportements de ses protagonistes.

Fin connaisseur de la Série Noire, Doug Headline sera notre invité (aux côtés d’Hélène Cattet & Bruno Forzani) pour parler du périlleux exercice de porter un roman à l’écran, de l’œuvre de son père, ou encore du sous-genre "néo-polar" que celui-ci inaugura,…

+ Nada

Claude Chabrol, 1974, FR, 35mm > video, vo fr , 133

Quatrième roman de Manchette, le plus ouvertement politique, "Nada" raconte l’enlèvement de l’ambassadeur des États-Unis par un groupe anarchiste. Manchette se positionne sur ces années rouges, en vitriolant aussi bien le pouvoir en place que la lutte armée dans laquelle il voit "un naufrage dans le spectacle" et "une véritable catastrophe pour le mouvement révolutionnaire". Seule adaptation de Manchette où il signe aussi le scénario, "Nada" est réalisé par Claude Chabrol, qui semble lui s’intéresser à la grande comédie politique se jouant en coulisses (petites bassesses, grandes ambitions, mollesse générale, trahisons de tous ordres et rivalités mesquines), dont il dresse un portrait grotesque et glaçant.

17.02 > 19:00
6€ / 4€ (soirée / avond)


Jean-Pierre Bastid a 23 ans lorsqu’il devient l’assistant de Jean Cocteau sur "Le testament d’Orphée" (1960). Il sera ensuite celui de Nicholas Ray, avant de participer à l’écriture de scénarios de polars sexy ("L’enfer sur la plage" de José Benazéraf, "La peur et l’amour" de Max Pécas…), de co-écrire le très polémique "Dupont Lajoie" (réalisé par Yves Boisset en 1975), et au milieu de tout ça de réaliser lui-même des films… Ceux-ci s’inscrivent tour à tour dans des tendances qu’on pense souvent antinomiques : le cinéma de recherche et le cinéma de genre, la Nouvelle Vague et l’érotisme, le politique et le populaire, mais avec pour point commun d’explorer des formes radicales, de développer une critique sociale… et d’être signés de pseudonymes quand il s’agit de travaux de commande, dont Bastid feint de respecter les contraintes pour mieux les piétiner. Sa collaboration avec son ami Jean-Patrick Manchette est à l’image de cette liberté, elle qui alla de l’écriture du film "Salut les copines" (1967) à celle du polar "Laissez bronzer les cadavres" (1971), en passant par une enquête sur l’enlèvement de Mehdi Ben Barka… Depuis, Jean-Pierre Bastid n’a cessé de réaliser des films, d’écrire des romans et des scénarios… À quelques semaines près, il fêtera ses 81 ans lors de sa visite au Nova. La rencontre, émaillée de deux courts métrages de Jean-Pierre Bastid et d’une séquence d’archives, se fera en compagnie d’Hélène Cattet & Bruno Forzani… Et de Christophe Bier, historien du cinéma érotique français, qui ne pouvait manquer l’exhumation d’une copie de "Massacre pour une orgie", ce film à l’histoire abracadabrante… Quasi invisible jusque ce soir !

+ Des extraterrestres

Jean-Pierre Bastid & Claude Becognée, 1969, FR, 35mm, vo fr , 8

Un regard anthropologique sur la société humaine, par un extraterrestre débarquant sur Terre…

+ Bartleby

Jean-Pierre Bastid, 1972, FR, 35mm, vo fr , 20

Un film né de l’engouement immodéré de Jean-Pierre Bastid pour l’œuvre d’Herman Melville et particulièrement sa nouvelle "Bartleby". "Pourtant son éloge de la résistance passive, si admirable qu’il fût, m’incommodait par sa noblesse de ton. J’ai tâché d’y remédier." Tourné en trois jours, on y croise notamment le cinéaste Jean-Pierre Lajournade et l’écrivain Jean-Patrick Manchette…

+ Au festival

Jacqueline Wester, 1966, FR, video, vo fr , 10

Reportage de la télévision française où l’on suit l’équipe de "Massacre pour une orgie" faisant sensation à Cannes, où elle s’est invitée pour un happening surréaliste.

+ Massacre pour une orgie

Jean-Loup Grosdard, 1966, FR-LU, 35mm, vo fr st nl, 82

"Massacre pour une orgie, c’est la pierre de Rosette du cinéma de sexploitation qui attend encore d’être déchiffrée. C’est un rêve vicieux en noir et blanc, un voyage lysergique licencieux, un collage caillouteux invraisemblable qui vire au film noir surréel et épique. Sexe, drogue, sadisme et nudité. L’underground s’envoie en l’air avec le film d’art…" (Frédéric Thibaut, Cinérotica n°3, 2008). Officiellement produit au Luxembourg où la législation était plus souple qu’en France, ce film érotique de gangsters, premier long métrage de Jean-Pierre Bastid (sous le pseudo de Jean-Loup Grosdard, "pour saluer le seul cinéaste de la Nouvelle Vague qui m’émerveillait"), n’échappa pas à la censure gaulliste. Le négatif fut saisit au laboratoire et "Massacre pour une orgie" interdit en salles par la Commission de contrôle, dont un membre écrivit : "Le film est à interdire totalement et le réalisateur est à interner". Les copies ayant apparemment toutes disparues, nous sommes heureux de ne pas devoir vous montrer la version anglophone du film, expurgée de passages jugés outrageux par le distributeur américain qui pour compléter le massacre y ajouta des dialogues de son cru. À force de recherches obstinées et d’une bonne dose de chance, nous avons fini par mettre la main sur la perle rare : une copie 35mm ! Sous-titrée en néerlandais, s’il vous plaît…

24.02 > 19:00
6€ / 4€ (soirée / avond)


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