Portée politique et expérience esthétique

Le documentaire contemporain tend à se polariser en un cinéma d’engagement social où tout est message et un cinéma d’art aux belles images contemplatives, devenu muet devant un monde indéchiffrable. La séance Censure, forme et politique se propose de nous déplacer dans l’espace et le temps pour constater la possibilité d’un cinéma formaliste qui prend une position critique, en alliant donc fond et forme. Celle-ci n’est pas le simple habillage d’un contenu prédéterminé, le fond n’est pas le gage de sérieux qui légitime l’épanchement du moi : il s’agit de réinventer par le même geste et avec la même nécessité un contexte social et un regard sur le monde. (Dario Marchiori)

La seconde séance (Scenes for a Revolution) introduit le travail de Marc Karlin, dont l’activisme politique a pris la forme d’une approche radicale de l’esthétique documentaire et d’une tentative constante de construire une culture cinématographique alternative qui puisse s’opposer au système médiatique. (...) Karlin considère le cinéma comme un miroir du processus révolutionnaire : l’esthétique doit être aussi radicale que la politique. (Federico Rossin)

Séances programmées en collaboration avec Federico Rossin et Dario Marchiori dans le cadre de la recherche "Les formes du documentaire - Portée politique et expérience esthétique" de Khristine Gillard - avec le soutien de Art/Recherche et de l’ERG.