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Summer Camp

Comme beaucoup de situations collectives, la colonie de vacances a subi de plein fouet la libération sexuelle et économique de la fin des années 1960. Habités par cela, les petits frères et sœurs des baby-boomers s’improvisent moniteurs de colo, un job d’été idéal pour tout jeune rêvant de travail au soleil, d’expérience sociale intense et, si possible, charnelle.
Aux États-Unis, la fin des années 70/début des années 80 -période charnière en matière de look et de vision du monde- constitue un ensemble cohérent dans le cinéma d’exploitation et ses sous-genres. Celui de la colonie de vacances recycle les mêmes codes : colo fauchée, microcosme violent, bien-être estival, baignades dans le lac, environnement rassurant/angoissant, feu de camp, etc.
Une comédie, deux films d’horreur et un porno, auxquels on ajoute un bijou tranchant du cinéma français 70’s : la recette d’un été de l’angoisse !
Venez au Nova Summer Camp vous plonger dans notre salle vidée de ses sièges, remplacés par un décor de circonstance...



Meatballs

Arrête de ramer, t’es sur le sable

Ivan Reitman, 1979, CA, 35mm, vo ang st ang, 99

De par l’essence potache de son titre français, "Arrête de ramer, t’es sur le sable", on pourrait penser à un film de Max Pécas. Il n’en est rien. Réalisé par Ivan Reitman, co-écrit par Harold Raimis (comme plus tard "Ghostbusters"), le film met en scène Bill Murray sorti tout droit du Saturday Night Live. Le rôle de moniteur je-sais-tout, fumiste futé dans une colo fauchée lui va comme un gant. Le public de cette toute fin des années 70 s’attend donc à de l’humour branché et de la subversion. Les comédies cool vieillissent souvent mal... celle-ci n’échappe pas à la règle. Mais grâce à la patine du temps et de bonnes sorties de Bill Murray, elle nous renvoie un charme d’époque estival fort plaisant.

01.07 > 21:00


Friday the 13th

Vendredi 13

Sean S. Cunningham, 1980, US, 35mm, vo st fr & nl, 92

Des moniteurs écervelés, venus préparer le camp pour les enfants, s’adonnent (ou rêvent de s’adonner) à des plaisirs coupables et libérés... mais vont le payer cher ! Ici, pas encore de Jason au masque de hockey, mais déjà le fameux thème musical, et les magnifiques effets gores de Tom Savini. Kevin Bacon, ici débutant, en fait les frais...Critiqué à l’époque comme étant un film "pop-corn" (ce qu’il est), avec sa mise en scène sobre et sa lumineuse photo, le film passerait pourtant aujourd’hui pour du cinéma arty ! Étonnant de voir à quel point un petit film d’exploitation opportuniste a pu avoir une telle influence sur la culture populaire. Un must du film d’été, et un incontournable du film de colo.

01.07 > 23:00


Gary Graver, 1983, US, 35mm, vt de st fr & it, 86

De vilaines filles de riches, punies pour avoir trop dépensé ou choqué leur parents, écopent d’un séjour dans le Camp Quin. Une sorte de colonie où les filles sont privées de cartes de crédits, de sorties, et surtout d’hommes ! Il n’y a en effet que trois hommes : « Animal » la brute épaisse sans cervelle, J.D le bricoleur et partenaire régulier de Carla (une fille du camp), et LE moniteur gentil qui fait bien son travail, néanmoins harcelé constamment par les filles. Scène notable : un rapport sexuel entre deux femmes avec pénétration à la saucisse de Strasbourg ! L’occasion parfaite pour sortir un des titres de notre collection de films porno en 35mm venus des entrailles de l’ABC.

01.07 > 01:00


Claude Miller, 1976, FR, 35mm, vo, 82

Marc (Patrick Dewaere) joue un moniteur viril et sportif qui martyrise son collègue Philippe (Patrick Bouchitey), plus discret, sensible et responsable des activités théâtrales dans une colo des années 1960. Un soir, il surprend ce dernier travesti et maquillé en femme dans sa chambre. Lorsque la copine de Philippe vient lui rendre visite, Marc, continue de le tourmenter, lui même déboussolé par ces ambiguïtés sexuelles. Une tension à couper au couteau, émaillée de scènes hilarantes et grinçantes dans une colo de cinéma idéale, avec Claude Piéplu en directeur et Michel Blanc en mono asocial.
Un véritable chef d’œuvre vénéneux et libre, superbement photographié.

02.07 > 21:00


Sleepaway Camp

Massacre au camp d’été

Robert Hiltzik, 1983, US, video, vo ang st fr, 83

Vu comme un succédané de "Vendredi 13", le film en reprend en effet largement la formule : un assassin sème la terreur dans un camp de vacances au bord d’un lac, suite au traumatisme d’un accident nautique mortel. Mais il va beaucoup plus loin : les enfants/ados sont cette fois présents, le directeur de la colo est véreux et minimise les crimes (cf le bourgmestre de "Jaws") pour ne pas perdre d’argent, les adultes sont d’affreux lubriques, et la scène finale - écho au premier film de la soirée - est éminemment perturbante.
Le jeu des acteurs, très artificiel, donne au film un ton unique et cartoonesque, quelque part entre Herschell Gordon Lewis et John Waters.

02.07 > 23:00


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