Chaque année, en date du 1er janvier, les droits d’auteur s’appliquant à des milliers d’œuvres expirent et entrent dans le domaine public. En Belgique, la durée du droit d’auteur est de 70 ans. En 2017, ce sont les créations des auteurs décédés en 1947 qui deviendront libres de droits : Gertrude Stein, Léon Spilliaert, László Moholy-Nagy, H. G. Wells et bien d’autres. Le domaine public est essentiel afin de favoriser un libre accès à des œuvres culturelles et son importance est croissante dans le contexte d’une culture numérique qui favorise les pratiques collectives et les généalogies d’usage. Depuis 5 ans, la Bibliothèque Royale de Belgique, le Centre de Recherche Information Droit et Société CRIDS, le Cinéma Nova et Constant asbl, cette année rejoints par Plus-tôt Te laat, célèbrent la journée du domaine public, également organisée dans divers pays. Nous accueillons chaleureusement les nouvelles oeuvres qui sont entrées cette année et qui ouvrent la réflexion de façon critique sur le régime actuel du droit intellectuel. Comment pouvons-nous contribuer à un climat culturel où le partage, la réutilisation et la distribution libre ne sont pas une exception ?
Pendant une après-midi au KBR, pour les adultes, nous explorerons l’œuvre du peintre belge Léon Spilliaert, et les multiples versions du journal d’Anne Frank. Au Nova cette année, nous allons faire un zoom sur les travaux du cinéaste Charley Bowers, figure méconnue du cinéma des années 1920, dont le personnage rappelle étrangement Buster Keaton. Il réalise et interprète une vingtaine de films burlesques mélangeant prise de vue réelle et animation. Il met en scène, de façon résolument moderne, un inventeur de machines incroyables et absurdes qui questionnent notre époque, sa mécanisation progressive et ses avancées scientifiques.