Autodidacte acharné et passionné, Karim Ouelhaj arpente depuis plusieurs années le territoire de Liège, sa ville. À son compteur, outre de nombreux courts, des clips, un long film musical, des scénarios, il y a surtout trois longs métrages, pratiquement tous auto-produits portés par une colère noire, une tendresse qui semble inépuisable, un plaisir du cinéma qui n’a jamais fini de se mettre en partage. Qu’il filme la prostitution dans "Parabola" en 2006, la came avec "Le repas du singe" en 2012 ou les violences incessantes dans l’ombre de la nuit convulsée à travers "Une réalité par seconde", Ouelhaj, entre documentaire réaliste et film de genre stylisée, ne cesse de sauver de l’ombre les parias que notre monde enterre à mesure qu’il les engendre.