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Offscreenings

Le module Offscreenings rassemble une sélection de films inédits qui, par leur caractère non-conformiste, leur originalité artistique et leur approche particulière au médium, se démarquent dans le cinéma contemporain. Venez découvrir les films cultes de demain !



Ouverture

Evolution

Lucile Hadzihalilovic, 2015, DCP, vo fr st nl, 81

Nicolas vit sur une île isolée, peuplée exclusivement de femmes et de jeunes garçons de son âge. Dans cette communauté mystérieuse, tout le monde se ressemble, tout est silencieux. Guidé par une étoile de mer rouge, il croit voir un cadavre au fond de l’océan. Du haut de ses dix ans, il se pose alors des questions auxquelles il ne trouvera que des réponses à faire froid dans le dos. Depuis sa première mondiale au Toronto International Film Festival 2015, l’univers énigmatique d’"Évolution" a déjà séduit un grand nombre de spectateurs. Ce second long métrage de la talentueuse Lucile Hadzihalilovic ouvrira les hostilités de l’édition 2016 du festival Offscreen. Rituels obscurs et sirènes maléfiques, nous sommes ici plongés dans un récit onirique mêlant poésie et imaginaire horrifique, sublimé par la photographie nébuleuse du prodige belge Manuel Dacosse

En présence de la réalisatrice Lucile Hadzihalilovic et de l’équipe du film.

02.03 > 19:30   + 05.03 > 17:30  
5€ / 3,5€


Jerzy Skolimowski, 2015, DCP, vo ang , 81

On peut envier l’énergie et la jeunesse de Jerzy Skolimowski (“Deep End”, “The Shout”, “Essential Killing”) -77 ans- devant ce thriller élégant au montage serré. En 11 minutes, d’où le titre, plusieurs destins se croisent : une belle actrice dans un hôtel de luxe, en tête-à-tête avec un régisseur scabreux, son mari jaloux faisant les cent pas dans le couloir, un dealer ultra speed trouvant le temps de coucher avec une partie de sa clientèle, un ex-détenu pédophile vendeur de hot-dogs, un groupe d’ambulanciers forcés de se battre avec un skinhead haineux pour accéder à un immeuble, un couple désœuvré qui regarde des films pornos au lit… Ces “11 minutes” vont bouleverser de nombreuses vies.

03.03 > 19:30
5€ / 3,5€


Yves Montmayeur, 2015, DCP, vo st fr, 65

L’appellation de ’’David Lynch Canadien’’, dont on affuble depuis longtemps Guy Maddin, semble aujourd’hui presque dénigrante au vu de l’univers cinématographique singulier créé par ce génie visuel, au cours des trente dernières années. Sa fascination pour la période transitoire entre le muet et le parlant de la fin des années ’20 lui a inspiré des films hypnotiques, voire obscurs, à la sexualité transgressive ; en guise de lettres d’amour perverses à cette ère révolue. Ces ’’1000 yeux du Dr. Maddin’’ nous montrent son style inimitable, surréel et consciemment anachronique, au travers d’images de plateau et d’interviews avec notamment Isabella Rossellini, Kenneth Anger, John Waters, les frères Quay ou Udo Kier. Yves Montmayeur a remporté avec ce film le prix du meilleur documentaire au dernier Festival de Venise.

En présence du réalisateur Yves Montmayeur.

06.03 > 17:30  
5€ / 3,5€


Guy Maddin, 2015, DCP, vo st fr & nl, 130

Quatre ans après ’’Keyhole’’, le nouveau Guy Maddin est un tout grand cru. Non content de superposer une douzaine d’histoires différentes, Maddin attribue encore à chacune un visuel particulier. Toute recherche de cohérence scénaristique écartée, plongez-vous dès lors dans le monde fantastique de Guy Maddin. Monde protéiforme dont les fragments se succèdent en incessantes circonvolutions, telle la pellicule d’un film, et fiévreux délire de cinéphile où polychromie et pellicule passée servent une inventivité confinant au slapstick authentique. Ce tourbillon narratif, d’une hallucinante extravagance, emporte irrémédiablement le spectateur, pour son plus grand bonheur.

06.03 > 19:00
5€ / 3,5€


Laurie Anderson, 2015, DCP, vo st fr & nl, 75

Fidèle à son processus de travail habituel, Laurie Anderson mélange les genres dans ce film expérimental poétique, à propos de sa chienne. Sa voix connue, au-dessus de bourdons eux aussi caractéristiques de son œuvre, nous décrit son rapport à la vie à travers sa relation particulière à l’animal qui partage sa vie. Au gré de séquences souvent asynchrones, utilisant différentes techniques multimédia, elle évoque son rapport au temps, à la disparition, convoquant les références et paradigmes d’une artiste new-yorkaise de sa génération. Et comme souvent, Laurie Anderson et sa voix apaisante nous emmènent dans son monde, honnête et étrange, où chaque virage et détour peut révéler l’accès à d’autres dimensions, d’autres manières d’observer un monde complexe, connecté. Un film peuplé de fantômes, dont celui de Lou Reed, son mari mort en 2013, dont la voix vient clore ce curieux essai.

10.03 > 19:30
5€ / 3,5€


Nicolas Charlet & Bruno Lavaine, 2015, DCP, vo st ang, 59

Vous souvenez-vous des “Messages à caractère informatif”, ces détournements de films d’entreprise diffusés entre 1998 et 2000 sur Canal+ ? Leurs deux auteurs, Nicolas Charlet et Bruno Lavaine, récidivent en s’en prenant cette fois-ci aux films pornos des années 70 et 80, riches en poils, en brushings extravagants et en tenues (certes peu nombreuses) que l’on a bien fait de laisser au placard depuis. Ce “Message à caractère pornographique” est affublé d’un scénario capillotracté, au doublage nasillard hilarant. Depuis un vaisseau spatial, des astronautes observent impuissants comment une pandémie transforme la population entière en obsédés sexuels. Et pour cause, la matrice sexuelle universelle, l’ultra-sex, a disparu. L’inspectrice Bambi Darling et sa meilleure copine Stormy Brushing mènent l’enquête.

11.03 > 19:30
5€ / 3,5€


Miguel Llansó, 2015, DCP, vo st ang, 68

“Crumbs”, le premier long métrage de l’espagnol Miguel Llansó, est un véritable OVNI parmi les Offscreenings. Bien qu’il soit qualifié de science-fiction, ne vous attendez pas à un film à la “Blade Runner”, que du contraire. Ce film post-apocalyptique surréaliste et plutôt contemplatif nous immerge dans les somptueux paysages des plaines éthiopiennes. Candy part à la recherche des miettes d’une civilisation éteinte, des derniers vestiges d’une société de consommation : une figurine des Tortues Ninja, un vinyle de Michael Jackson, une épée en plastique signée par le brillant artiste “Carrefour” : des valeurs sûres qui se monnaient à prix d’or. Son seul souhait est de rentrer chez lui avec sa tendre moitié et il mise tout son espoir sur le gigantesque vaisseau spatial vrombissant qui surplombe sa maison.

12.03 > 19:30
5€ / 3,5€


S. Craig Zahler, 2015, DCP, vo st fr & nl, 132

Voici la rencontre inattendue, mais très Offscreenienne, entre un western de Monte Hellman et un délire cannibalesque de Ruggero Deodato. Dans les années 1890, quelque part entre le Texas et le Nouveau-Mexique, une mystérieuse horde d’Indiens cannibales en quête de vengeance kidnappe plusieurs personnes, dans la paisible ville de Bright Hope. Le shérif local, accompagné de quelques hommes, se lance alors à leur poursuite pour tenter de sauver les victimes… Cette poursuite d’une tribu mythique et terrifiante est interprétée par des pointures venues d’horizons forts différents : Kurt Russell, Matthew Fox, Patrick Wilson, Richard Jenkins, David Arquette, Fred Melamed ("A Serious Man"). Le film s’appuie sur de savoureux dialogues et une montée dans l’horreur gore qui laisse le temps à ses personnages de prendre de l’épaisseur. Cerise sur le gâteau à la viande : Sid Haig fait un caméo au début du film. L’une des pépites des Offscreenings 2016 !

18.03 > 19:00
5€ / 3,5€


Ciro Guerra, 2015, DCP, vo st fr & nl, 125

Basées sur les journaux de deux naturalistes occidentaux, deux histoires vont confluer dans les eaux boueuses de l’Amazone. C’est en 1909 que l’Allemand Theodor Koch-Grunberg (Jan Bijvoet), agonisant, appelle à l’aide Karamakate, chaman et dernier survivant de sa tribu. Il est à la recherche de son dernier espoir de guérison, une plante médicinale rare de la jungle amazonienne. Trente ans plus tard, un autre occidental, l’Américain Richard Evans Schultes, se présente à Karamakate. Il recherche la même plante, mais cette fois dans un but purement lucratif. Servie par une photographie en noir et blanc de toute beauté, cette expérience ésotérique hypnotique rappelle tant les ’’Aguirre’’ et ’’Fitzcarraldo’’ de Werner Herzog que le ’’Tabu’’ de Miguel Gomes ; ou encore Francis F. Coppola et son ’’Apocalypse Now’’.

Présenté par l’acteur Jan Bijvoet.

19.03 > 19:00  
5€ / 3,5€


Clôture

High-Rise

Ben Wheatley, 2015, DCP, vo st fr & nl, 112

Le jeune docteur Robert (Tom Hiddleston) emménage dans un immeuble à appartements, un énorme gratte-ciel fourmillant d’intrigues sexuelles et de soirées arrosées. Le statut de chacun est déterminé par sa position dans le bâtiment : les plus pauvres dans les étages du bas, les riches par-dessus et au sommet, dans un loft immense et décadent : le vieil architecte (Jeremy Irons). Alors que Robert s’efforce de trouver sa place dans cette hiérarchie, les tensions entre les habitants finiront par déclencher une violente guerre des classes. Un film très attendu, où l’enfant terrible du cinéma britannique Ben Wheatley (“A Field in England”, “Sightseers”) transpose la dystopie du roman culte de J. G. Ballard (auteur du ’’Crash’’ filmé par David Cronenberg) en satire ultra-stylisée à l’humour noir féroce.

En présence du réalisateur Ben Wheatley

20.03 > 19:00   + 20.03 > 21:30  
5€ / 3,5€


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