Le silence est d’or. Et tué bien trop souvent par le bruit du marteau-piqueur. Travail, modernité, industrie ou simplement incivilité individuelle du conducteur, le bruit habite la jungle urbaine, épais, omniprésent. Les klaxons se substituant aux piaillement des oiseaux, les percussions des machines remplaçant les cris des singes. Des sons-arme de guerre, subis ou retournés contre leurs instigateurs, à la symphonie des machines, "écouter" et "entendre" deviennent des notions qui s’inversent. L’oreille se transforme, et apparaît un auditeur mutant…
Les activités festives du piétonnier, l’instauration du miniring et de ses parkings supplémentaires amèneront leur lot de nuisances sonores pour les habitants du Pentagone. Pas pour les visiteurs qui goûteront aux joies du shopping et autres "plaisirs d’hivers" toute l’année, y compris les dimanches. Ni peut-être pour les artistes prospecteurs de sons, qui savent parfois en sublimer les sonorités les moins gracieuses. Ils nous le prouveront en tout cas tout le long de ce week-end consacré au son en ville.