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Offscreenings

Le module Offscreenings rassemble une sélection de films inédits qui, par leur caractère non-conformiste, leur originalité artistique et leur approche particulière au médium, se démarquent dans le cinéma contemporain. Venez découvrir les films cultes de demain !

Deux autres films inédits sont repris dans les sections Cannon Films et Botanicals :
- Electric Boogaloo, The Wild, Untold Story of Cannon films
- The Creeping Garden



Ouverture

A Pigeon Sat on a Branch Reflecting on Existence

En duva satt på en gren och funderade på tillvaron

Roy Andersson, 2014, SE, HD, vo st fr & nl, 101

Deux représentants de commerce déprimés et déprimants vendent des cotillons. Sans laisser transparaître aucune émotion, ils vantent l’amusement sans fin que peuvent procurer leurs articles de fantaisie, dents de vampires en plastique "extra longues" ou sac à rire. Ces personnages sont le fil rouge de ce récit kaléidoscopique en 39 tableaux, qui les confronte à des situations absurdes avec des marins ivres, des familles obsédées par l’argent, des barmaids qui poussent la chanson ou encore le roi Charles XII, débarqué du XVIIIe siècle sur son cheval.
Roy Andersson ("Songs from the Second Floor", "You, the Living") injecte de l’insolite dans la vie quotidienne pour mieux en souligner la beauté et la tragédie, et contempler la condition humaine avec cynisme, mélancolie et humour caustique. Nous vous proposons la première belge de cette brillante comédie douce-amère qui a remporté le Lion d’or du festival de Venise en septembre.

04.03 > 20:00 + 07.03 > 18:00
5€ / 3,5€


Leigh Janiak, 2014, US, HD, vo, 87

Deux jeunes mariés vont passer leur lune de miel dans une maison au milieu de la forêt. Ils se connaissent depuis peu et profitent de cette maison appartenant aux parents de madame pour approfondir leurs liens et bâtir leur relation maritale. Une nuit, la jeune femme disparaît et le mari la retrouve dévêtue au milieu des bois, comme pétrifiée. Elle change petit à petit de comportement, ce qui inquiète le jeune marié qui, après tout, se retrouve dans une situation difficile alors qu’il est sur son terrain à elle... Jouant bien des codes sans donner l’impression de les réinventer et sans être banal, “Honeymoon” s’appuie sur son duo séduisant, soit Rose Leslie (la sauvage Ygritte de “Game of Thrones”) et Harry Treadaway (la moitié de “Brothers of the Head”). Du cinéma “fantastique” au sens littéraire du terme, qui exploite pertinemment les angoisses du couple et l’image de la femme comme créature insaisissable.

+ Rabbitland

Ana Nedeljkovic & Nikola Majdak Jr. , 2013, RS, HD, vo ang , 7

Au pays de Rabbitland habitent des lapins roses écervelés. Insouciants, ils sont bienheureux dans leur petit monde rose où ils ne doivent penser à rien.

05.03 > 20:00
5€ / 3,5€


Peter Strickland, 2014, GB, HD, vo st fr & nl, 101

Un couple d’entomologistes lesbiennes entretient une relation sadomasochiste houleuse. L’allure rétro du magnifique générique de début donne le ton de ce film dont l’ambiance rappelle le giallo des années 70. Le spectateur reste suspendu dans le temps, flottant entre fantaisie et réalité, amour et désir, pouvoir et impuissance. Le réalisateur Peter Strickland (“Berberian Sound Studio”) crée une atmosphère comico-absurde, tout en cristallisant avec justesse l’équilibre dans un couple. Il réussit un coup de maître, soutenu notamment par le talent de Sidse Babett Knudsen (“Borgen”) et un caméo de Monica Swinn, habituée des films de Jess Franco. Ce film marque aussi par sa mise en scène épurée et sa photographie majestueuse. Un pur moment de plaisir.

En présence de Peter Strickland

06.03 > 20:00  
5€ / 3,5€


Miroslav Slaboshpitsky, 2014, UA, HD, vo st non sous-titré, 130

Sergey, un adolescent sourd et muet, entre dans un internat spécialisé. Il y découvre un monde violent et sans pitié où une bande d’élèves gère un réseau de prostitution. Sergey parvient à s’intégrer au groupe grâce à ses talents de bagarreur. À bord d’une camionnette, il conduit deux filles de son école sur une aire d’autoroute, pour qu’elles puissent y vendre leurs charmes aux routiers. Sergey finit par tomber amoureux d’une d’entre elles. Dans ce film ukrainien, les images l’emportent sur la parole, vu que tous les dialogues sont en langue des signes, sans sous-titre. Contre toute attente, le spectateur s’habitue rapidement à ce procédé, qui n’entrave en rien la compréhension de l’histoire. Celle-ci est portée par un rythme assuré, de longs plans séquences et un récit captivant. Lauréat du grand prix de la Semaine de la critique du festival de Cannes, ce film bluffant laisse véritablement sans voix.

08.03 > 17:00
5€ / 3,5€


Sono Sion, 2014, JP, HD, vo st ang, 116

Baignée dans un éclat Technicolor, une Tokyo dystopique sert d’arène cartoonesque à des gangs de rue caricaturaux s’affrontant pour défendre leurs territoires... à coups de lignes de rap et de flows hip-hop ! Hé oui, après "Why Don’t You Play in Hell ?", l’enfant terrible du cinéma japonais remet le couvert et nous sort un film de yakuza musical, futuriste et pour le moins excentrique, adapté d’un manga.
Une mémé gangsta aux platines, grosses lunettes de soleil sur le front, la caméra décolle et virevolte dans les rues de la métropole japonaise dans un plan-séquence étourdissant. Le film démarre alors que les premiers beats font gronder les haut-parleurs. Se déroule ensuite une histoire détraquée avec des boss yakuza anthropophages, des filles de gangsters adeptes de kick-boxing et des psychopathes en string, gonflés aux stéroïdes. Du pur divertissement, exaltant et complètement arraché : Tokyo Tribe never ever die !

14.03 > 20:00
5€ / 3,5€


Eskil Vogt, 2014, NO, HD, vo st fr & nl, 91

Depuis qu’elle a perdu la vue en raison d’une affection génétique, Ingrid vit cloîtrée dans l’appartement qu’elle partage avec son conjoint. Assise à la fenêtre, elle se raccroche obstinément à ses souvenirs et tente de façonner une empreinte visuelle de son environnement. La mémoire étant volatile, les pensées d’Ingrid s’emballent au point de brouiller la frontière entre fantaisie et réalité. C’est avec ce drame passionnant que le norvégien Eskil Vogt enfile la casquette de réalisateur, après avoir fait ses preuves en tant que scénariste. Son premier long métrage se révèle très prometteur et le jeu avec les différents niveaux de réalité n’est pas sans rappeler, dans un style certes différent, l’œuvre de Charlie Kaufman (“Eternal Sunshine of the Spotless Mind”).

15.03 > 18:00
5€ / 3,5€


Ruined Heart

Another Love Story Between a Criminal and a Whore

Khavn, 2014, PH-DE, HD, vo st ang, 73

Un gangster fait la loi dans les bas quartiers de Manille. Ses hommes de main sont chargés d’assurer la protection de sa petite amie, dont l’entêtement et l’impulsivité lui valent bien souvent de se retrouver dans des situations fâcheuses. Elle s’éprend d’un de ses gardes et, ensemble, ils décident de s’enfuir. Le cinéaste punk Khavn, repoussant sans cesse les limites du cinéma, associe sa nature rebelle à la photographie élégante de Christopher Doyle, le chef-opérateur attitré de Wong Kar-Wai. Dans l’esprit guérilla, le film a été tourné en cinq jours dans un bidonville. Avec Tananobu Asano (“Ichi the Killer”) dans le rôle principal, "Ruined Heart" est une plongée magnétisante dans les bas-fonds de Manille, mêlant chaos et poésie.

15.03 > 20:00
5€ / 3,5€


Shinya Tsukamoto, 2014, JP, HD, vo st ang, 87

Les derniers jours de la seconde Guerre Mondiale sur une île du Pacifique : les Américains sont à l’offensive et l’armée japonaise perd rapidement du terrain. Entre les corps brûlés et les cadavres en décomposition, un soldat japonais est en quête de salut. Mais il ne semble que pouvoir s’enfoncer plus profond dans cet enfer.
Bien que ce film soit une adaptation du roman qui servit également de base au film homonyme réalisé par Kon Ichikawa en 1959, Shinya Tsukamoto se sert du sujet de manière très personnelle, notamment en approfondissant son obsession du corps. Le réalisateur culte ("Tetsuo") pousse l’abomination de la guerre jusqu’à créer une atmosphère de films de zombies, au sens de la créature errante, mi-morte, mi-vivante. La jungle tropicale est un champ de bataille sanglant, où partout résonnent les cris désespérés des soldats en proie à la folie et réduits au cannibalisme. Un film anti-guerre viscéral, immersif et très puissant.

21.03 > 20:00
5€ / 3,5€


The Mole Song

Undercover Agent Reiji

Takashi Miike, 2013, JP, HD, vo st ang, 130

À l’académie de police, Reiji brille par son incompétence et parvient à décrocher les résultats les plus médiocres jamais atteints. Contre toute attente, il réussit à obtenir son diplôme et devient policier. Désespérés, ses supérieurs finissent par lui confier une mission d’infiltration au sein d’un puissant clan de yakuza, dans l’espoir que sa maladresse sans égal le mette au-dessus de tout soupçon. Lorsqu’il se retrouve pris dans une guerre sans merci entre son clan et un gang rival, Reiji peine à sauver les apparences. Après quelques films plus sérieux, l’infatigable Takashi Miike ("Visitor Q", etc) s’attaque de nouveau à l’adaptation de manga. Un exercice qui semble l’amuser au plus haut point à en voir le feu d’artifice d’humour et d’énergie à l’écran !

+ The Planets

Andy Martin, 2014, GB, HD, vo, 12

"The Planets" est un voyage intergalactique vers douze planètes, toutes aussi bizarres, colorées et merveilleuses.

22.03 > 17:00
5€ / 3,5€


Ana Lily Amirpour, 2014, US, HD, vo fa st fr & nl, 99

“The girl” est une femme vampire en quête de sang et de justice, traquant la vermine qui souille les rues de Bad City, ville imaginaire en Iran. Lorsqu’un dealer succombe à une morsure de l’énigmatique suceuse de sang, le jeune Arash, sorte de James Dean des temps modernes, reprend le business de la victime. Il finit lui aussi par se faire prendre dans les filets de la jeune femme aux canines aiguisées, qui lui réserve toutefois un sort bien moins funeste. De cette romance naîtront alors des questionnements vecteurs d’angoisse. Ana Lily Amirpour signe un véritable hommage au film de genre, du western spaghetti en passant par le film de justicier, agrémenté d’une touche de fantastique. Elle réalise ainsi un premier long métrage à la photographie impeccable et à l’atmosphère mélancolique, désabusée et froide. Un film indépendant qui mise avant tout sur l’ambiance et l’affect des deux protagonistes, pour un résultat sobre mais terriblement envoûtant.

22.03 > 20:00
5€ / 3,5€


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