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British Cult Cinema

Mind the Gap

British Cult Cinema

Mind the Gap, l’avertissement des abords de rames de métro, est devenu avec le temps un slogan, une icône pour la ville de Londres. Un avertissement qui s’adresse aussi à tous les spectateurs de films cultes. Prenez garde, vous qui vous apprêtez à franchir la ligne du cinéma de genre, des enfants bâtards et parfois inclassables des salles obscures. Admettez-le : plaisirs inavoués, amours d’enfance, fétichisme exacerbant, que ce soient avec les cuisses de Raquel Welch ou la moustache d’Oliver Reed, oui, on sait que vous trouverez votre bonheur ici ! Offscreen vous offre cette année une belle ribambelle de longs métrages (presque) oubliés, de séries B et de films d’exploitation made in England, entre les sixties et les eighties. Critiques parfois acerbes d’une société en plein déclin, ou simplement délires totaux, certains sont devenus aujourd’hui des classiques incontestés. D’autres ont été repêchés des oubliettes humides où ils pourrissaient. Embarquez dans ce voyage plein de bikers zombies, d’aliens fornicateurs, de cultes païens, d’iguanes géants... Entre autres !



Don Sharp, 1973, GB, 35mm, vo, 90

Tom Latham, jeune délinquant aux manières avenantes, est à la tête du gang de motards "Living Dead". Parés de casques en forme de tête de mort, les jeunes bikers s’appliquent à leur activité préférée : terroriser et maltraiter les honnêtes gens. Afin d’accéder à la vie éternelle, ils décident un jour de pactiser avec des forces occultes. Ces dernières leur promettent de revenir d’entre les morts s’ils se suicident en ayant foi en leur résurrection. Avec plus ou moins de succès, chacun des membres mettra fin à ses propres jours (de manière parfois plutôt originale) et les élus pourront à nouveau enfourcher leurs bécanes et semer la terreur… pour l’éternité ? Un film réalisé par Don Sharp, une ancienne tête connue de la Hammer.

14.03 > 20:00
5€ / 3,5€


Anthony Balch, 1973, GB, 35mm, vo, 100

Un adolescent boutonneux, blasé par son inexistence dans une société consumériste, décide de fuir la vie citadine le temps d’un week-end. Il rejoint alors un regroupement de jeunes chevelus, en rase campagne. Lors de son voyage, il rencontre et s’éprend d’une jeune femme partie rendre visite à sa tante (qui travaille dans le château où se déroule l’événement). Tout semble se présenter pour le mieux pour ce pubère aux hormones florissantes, comme le duvet qui pare ses épaisses lèvres. C’est compter sans les desseins fascistes du Dr. Storm, propriétaire du château, et de ses expériences visant à repousser les limites physiques des êtres humains, ainsi que celles de la docilité à son égard. Le jeune couple semble parfait pour s’ajouter à sa liste de cobayes ! Ce film contient un nain et une voiture décapiteuse !

14.03 > 22:00
5€ / 3,5€


Alan Birkinshaw, 1976, GB, HD, vo, 90

"Plus on est de fous, plus on rit ! Et si on prenait un peu d’acide avec tout ça ?" Un bus scolaire rempli de jeunes étudiantes tombe malencontreusement en panne en pleine campagne. Constatant que les réparations n’auront lieu que le lendemain, elles décident alors de trouver refuge dans un vieux motel, situé à proximité, et d’y passer une bonne nuit. Bien évidement, c’est compter sans la présence peu opportune de quatre dangereux dégénérés, légèrement déboussolés par un traitement expérimental au LSD, et rôdant dans les parages après leur évasion d’un l’hôpital proche. Déconnectés par les psychotropes, la réalité n’est désormais pour eux qu’un rêve éveillé et leur chemin va bientôt croiser celui des jeunes femmes innocentes, prétexte idéal pour assouvir leurs pulsions perverses et macabres.

14.03 > 24:00
5€ / 3,5€


Née en Jamaïque de parents britanniques, la jeune Martine se prédestine très tôt à une carrière dans le cinéma. Elle emménage vers ses vingt ans à Londres et le succès se présente dès son premier grand rôle en tant que James Bond girl dans "From Russia with Love". Sa silhouette et son altercation mythique avec sa rivale lui permirent de jouer dans "Thunderball". Cataloguée par les agences pour les films de série B, elle tournera notamment dans le western spaghetti "A Bullet for the General". Repérée par la Hammer, elle participa à plusieurs de leurs meilleurs films : "One Million Years B.C." et "Slave Girls" - deux longs métrages préhistoriques qui lui permettent à nouveaux de mettre en avant sa plastique - ainsi que "Dr. Jekyll and Sister Hyde", thriller hermaphrodite où elle campe le rôle de l’alter ego maléfique, femme fatale et tueuse en série. Délaissant le Royaume Uni pour l’Amérique, elle poursuivit sa carrière principalement sur le petit écran, mais fait encore quelques apparitions dans les salles obscures, notamment pour "The Happy Hooker Goes Hollywood", basé sur le best seller autobiographique de Xaviera Hollander.

Martine Beswick sera présente au festival pour présenter les films dans lesquels elle apparaît.



Michael Carreras, 1967, GB, 35mm, vo st fr & nl, 90

Après le succès de "One Million Years B.C.", la Hammer décide de réitérer avec un autre film préhistorique joué par de jolies actrices en peau de bête, "Slave Girls". David est fait prisonnier par une tribu qui l’accuse de blasphème. Échappant de peu à un destin funeste, il se retrouve projeté dans un monde d’un autre temps, gouverné et peuplé exclusivement par de jolies jeunes femmes aux cuisses… hum, on s’égare ! Donc, notre ami David se retrouve plongé dans un système politique féministe très complexe, où la société semble divisée en deux castes : les femmes aux cheveux bruns (menées par Martine Beswick, en reine tyrannique et libidineuse) et les blondes, dominées par les premières. Notre pauvre ami devra choisir entre une vie de plaisir charnel ou devenir ambassadeur d’un nouveau mouvement de révolte.

15.03 > 22:00
5€ / 3,5€ Combi 2 films > 7,5€ / 6€


Roy Ward Baker, 1971, GB, 35mm, vo, 97

Conscient de son déclin, la Hammer décide d’insérer un peu d’érotisme dans ses films afin de leur redonner un peu de piquant. C’est ainsi que naît cette énième adaptation du roman à succès de Stevenson, sur une variante plutôt hermaphrodite. Tout le monde connaît l’histoire : le timide Dr. Jekyll découvre au hasard de ses expériences un élixir dont les effets secondaires auront des conséquences plutôt désastreuses. Mais ici, point de monstre, l’alter ego laisse place à une belle jeune femme… fatale ! Et celle-ci s’apprête à nettoyer les bas-fonds de Londres de ses prostituées. Le scénario écrit par Brian Clemens (créateur de la série "Chapeau melon et bottes de cuirs") mixe ici habilement le roman originel et la légende de Jack l’Éventreur.

15.03 > 24:00
5€ / 3,5€ Combi 2 films > 7,5€ / 6€


Matinée

One Million Years B.C.



Richard Lester, 1969, GB, HD, vo, 91

Londres après la bombe. Dans le sillage confus de la Troisième Guerre mondiale, un "malentendu nucléaire" (d’une durée exacte de deux minutes et vingt-huit secondes, signature du traité de paix incluse) entraîne d’étranges mutations auprès des survivants. Ainsi, l’aristocrate Lord Fortnum attend sa transformation imminente en chambre-salon (d’où le titre). Ralph Richardson, Dudley Moore, Marty Feldman, Arthur Lowe et Spike Milligan : un chapelet de célébrités du petit et du grand écran britannique tente de se frayer un chemin dans un paysage façon "Mad Max", parmi les décombres, les champs de brisures de porcelaine, les escalators souterrains qui débouchent dans les airs et les cathédrales enfouies dans le sol. Richard Lester, réalisateur de "Petulia", "The Knack" et des films sur les Beatles "A Hard Days Night" et "Help !", nous offre un regard hautement décalé et déjanté sur une Angleterre post-apocalyptique, dans la veine de l’humour absurde britannique à la Monty Python.

16.03 > 22:00
5€ / 3,5€


Jerzy Skolimowski, 1978, GB, 35mm, vo st fr, 85

Un récit fascinant, énigmatique et multidimensionnel sur le pensionnaire d’un asile psychiatrique (Alan Bates) qui, lors d’un séjour auprès d’une tribu d’aborigènes, a appris le secret du "cri" tueur. Lors d’un match de cricket opposant les pensionnaires de l’asile aux habitants du village, Alan Bates raconte en flash-backs sa relation avec le compositeur expérimental John Hurt et sa femme, Susannah York. Bates investit la demeure du couple, mais sa présence va s’avérer bien inquiétante… Adapté d’une nouvelle du fameux écrivain et poète anglais Robert Graves, le film rappelle par son ambiance étrange et ambiguë le travail du réalisateur britannique Nicolas Roeg. Il s’agit pourtant du réalisateur polonais Jerzy Skolimowski, connu pour ses films "Deep End" et "Moonlighting". Il parvient à transformer certaines figures emblématiques de l’Angleterre, comme le cricket et les cottages, en éléments irrationnels.

20.03 > 22:00
5€ / 3,5€


L’iconoclaste britannique Ken Russell (1927-2011) a réalisé certaines des œuvres les plus osées, controversées et stylées du septième art. Ce cinéaste visionnaire doit sa renommée à son souci du détail, son style flamboyant et sa photographie baroque. Il a commencé sa carrière dans les années 1960 en tournant, pour le petit écran, des biographies d’artistes délibérément irrévérencieuses. Il innove en intégrant dans ses documentaires des séquences jouées par des comédiens. Plus tard, dans ses longs métrages, il continue à brosser des portraits d’artistes très subjectifs et souvent controversés. Dans ses films non biographiques, il jongle agilement avec les genres et les styles, naviguant sans cesse entre les eaux du grand art et de la culture populaire, du high camp et du low trash, de la beauté pure et du kitsch vulgaire, du rêve (ou cauchemar) et de la réalité. Il laisse derrière lui une filmographie qui nous replonge dans un passé éclairé par le présent, et vice versa. Avec près de 90 documentaires et films au compteur, Ken Russell s’est profilé tout au long de sa carrière foisonnante comme un rebelle, en témoignant d’une fidélité indéfectible à la devise "sexe, drogue et rock’n’roll".



Clouds of Glory

William & Dorothy + The Rime of the Ancient Marimer

Ken Russell, 1978, GB, video, vo, 106

Entre 1798 et 1812, l’écrin naturel de Lake District constituait un bouillon de culture pour les génies de la littérature. Leur figure centrale était le poète William Wordsworth, originaire de la région. Autour de lui s’est formé un cercle d’écrivains tels que Robert Southey, Samuel Coleridge et Thomas de Quincy.
La première partie de cette mini-série en deux parties, intitulée "William and Dorothy", se concentre sur la sœur, muse et concubine de Wordsworth. L’action se situe dans le cadre merveilleux et romantique de Lake District, que Russell portait dans son cœur, tout comme John Ford chérissait Monument Valley. Cette première partie intimiste et bucolique détonne avec le feu d’artifice de "The Rime of the Ancient Marimer". La première scène s’ouvre sur une crise de rage de Coleridge (David Hemmings dans son meilleur rôle), poète accroc au laudanum, qui détruit sa bibliothèque à la recherche de sa prochaine dose. Cette séquence maniaque mène subtilement à l’adaptation de son poème le plus connu.
Cette production télé légendaire a atteint le statut de "Saint Graal" auprès des adeptes de Ken Russell, étant donné qu’elle fut longtemps considérée comme perdue. Saisissez donc cette opportunité unique de la voir sur grand écran !

20.03 > 20:00
5€ / 3,5€


Ken Russell, 1980, GB, 35mm, vo st fr & nl, 103

Le professeur Edward Jessup (William Hurt) tente de percer les mystères des consciences parallèles et de la schizophrénie. Il expérimente ses recherches sur sa propre personne, en s’enfermant durant des heures dans un bassin d’incubation. Un jour, il apprend qu’une tribu mexicaine, lors de rituels chamaniques, arrive à atteindre un nouvel état de perception. Il se rend sur place pour participer au rite annuel, durant ce rite il ingurgite une potion qui le fait entrer dans une transe psychédélique. Fasciné par cette découverte, il récupère un échantillon de la mixture afin d’en consommer durant ses séances de "recherche". Mais petit à petit, ses expérimentations mènent à des résultats des plus inquiétants et, malgré les avertissements de son équipe, Edward s’entête et poursuit son expérience. Sa quête initiatique le poussera vers les fondements de l’existence universelle ; Il n’en sortira pas intact.

21.03 > 22:00
5€ / 3,5€ Combi 2 films > 7,5€ / 6€


The Lair of the White Worm

Le repaire du ver blanc

Ken Russell, 1988, GB, 35mm, vo, 93

Cette adaptation cinématographique amusante du roman d’horreur éponyme, signé Bram Stoker, est camp, idiote et folle. En un mot : du Ken Russell ! L’œuvre originelle sert de point de départ mais Russell semble moins préoccupé par une adaptation fidèle que par le bombardement des spectateurs avec des images chargées de symbolisme et d’érotisme, des séquences cauchemardesques barrées et... Hugh Grant.
Un archéologue tombe sur un crâne de reptile géant alors qu’il fait des fouilles dans un village du nord de l’Angleterre. Suite à cette découverte, la bourgade est secouée par des événements étranges, qui impliquent pour la plupart une dame à l’haleine venimeuse qui se balade affublée d’une corne géante accrochée à son entrejambe... Pendant ce temps, le dernier descendant de la famille aristocratique locale - le sautillant Hugh Grant vêtu du kilt de circonstance - doit bien se rendre à l’évidence : la légende du dragon liée à sa famille depuis des générations n’est peut-être pas qu’une légende...

21.03 > 24:00
5€ / 3,5€ Combi 2 films > 7,5€ / 6€


squelettes/rubrique-3.html
lang: fr
id_rubrique: 1992
prog: 1985
pos: aval