Le couple formé par Johnny Weissmuller et Maureen O’Sullivan était l’une des clés du succès de "Tarzan, the Ape Man". Il fut donc décidé d’exploiter le potentiel érotico-exotique de cette excitante relation. Les amants, très court vêtus, ne vivent de rien et ne vont pas se laisser facilement tenter par de méchants hommes de Babylone. Se déroule alors sous nos yeux une série de jeux sensuels (auxquels participe même Cheetah...), pimentés d’attaques d’animaux mettant Jane en péril, et qu’un Tarzan toujours viril vient sauver. La scène la plus osée du film est un ballet aquatique dénudé. Si elle sera remplacée à l’époque par une version plus ou moins couverte selon les États (la censure était anticipée, trois versions ont été tournées !), elle déclencha une tornade et accéléra la mise en application du Code. Mais seule la nudité était concernée, le traitement fait aux noirs dans le film ne posait, lui, pas de soucis. Le film est un véritable bijou comme Hollywood savait alors en concocter, à la bande son très inventive (quasi sans musique). Après cet épisode libertin, la censure fera évoluer la série vers le conventionnel et confinera Jane, rhabillée, au rôle de femme au foyer... au cœur de la jungle.