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Pertes & profits (débats)

Enrica Colusso, 2012, GB-FR, video, vo ang st fr, 91

En 1997, Tony Blair se rend dans le quartier londonien d’Elephant & Castle, le plus grand complexe de logements sociaux d’Europe, pour dévoiler son projet de réhabilitation des quartiers sensibles. La population se réjouit, l’ère Thatcher s’achève enfin, un avenir radieux s’annonce... Quinze ans plus tard, les habitants déchantent. Le projet ne semble pas avoir été conçu pour eux et aucun logement social ne sera construit. Après la crise financière de 2008, les caisses sont vides et la municipalité entend rentabiliser au mieux cet impressionnant espace, situé au cœur d’une des villes les plus chères du monde. Peu à peu, la loi du marché et de la spéculation immobilière s’impose...
Tourné sur quatre ans, "Home Sweet Home" propose une plongée sensible et vivante dans ce quartier où les habitants tentent de faire valoir leur droit à être relogés. Habité par une truculence et un humour typiquement anglais, le film mène une réflexion plus large sur un phénomène touchant toutes les grandes villes de la planète : l’exclusion des habitants les plus défavorisés et leur éloignement vers les périphéries.



Alexis Marant, 2010, FR, video, vo st fr, 90

Voyage sur trois continents à travers la mainmise des pays riches et émergents sur les terres cultivables dans le Tiers monde. Dénoncé depuis plusieurs années, le phénomène d’accaparement des terres et de spéculation sur les matières premières agricoles continue d’affamer le monde et de développer la misère.
Pour certains pays riches et émergents (péninsule arabique, Inde, Chine, Japon...), l’accaparement des terres arables est une véritable course contre la montre pour assurer leurs souverainetés alimentaires dans les décennies à venir, mettant en péril celles des pays touchés par ce phénomène. Jacques Diouf, l’ancien Directeur général de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en vient à déclarer : "c’est le risque d’un nouveau néocolonialisme agraire". Les paysans sont démunis face à ces investissements massifs. Dans les pays du Sud, faire valoir leur droit à la terre relève souvent de l’impossible, et les paysans se retrouvent privés de leur principale source de revenus.



Film + débat

La spéculation alimentaire

Comment endiguer la spéculation sur les matières premières agricoles ?

En 2008, le monde assiste à ce que l’on a appelé "les émeutes de la faim". Les populations manifestent contre la hausse des prix des produits de première nécessité, en Côte d’Ivoire, à Haïti, au Cameroun, au Sénégal,…
Devenues source de nouveaux profits, notamment depuis la crise financière, les investisseurs privés s’en donnent à cœur joie sur les marchés des matières premières agricoles. Le nombre de pratiques spéculatives a littéralement explosé. La part de marché des spéculateurs sur les marchés à terme est ainsi passée de 12% en 1996 à plus de 60% en 2011. Les spéculateurs peuvent échanger chaque année jusqu’à 46 fois la production annuelle mondiale de blé et 24 fois celle du maïs. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : la dérégulation, la présence de nouveaux acteurs et la progression exponentielle du commerce de gré à gré de contrats à terme.
Toutefois, il y a différentes sortes de spéculateurs. Ceux qui permettent de pallier les effets de hausse et baisse des prix et ceux qui exacerbent les cours du marché. Comment réguler le secteur et éviter les pratiques abusives ?

Suite à la projection de "Planète à vendre", aura lieu un débat avec Arnaud Zacharie. Secrétaire général du CNCD-11.11.11., ancien porte-parole d’Attac-Belgique, il milite pour une taxe sur les transactions financières et est spécialisé dans les politiques de coopération au développement.

+ Planète à vendre

Alexis Marant, 2010, FR, video, vo st fr, 90

Voyage sur trois continents à travers la mainmise des pays riches et émergents sur les terres cultivables dans le Tiers monde. Dénoncé depuis plusieurs années, le phénomène d’accaparement des terres et de spéculation sur les matières premières agricoles continue d’affamer le monde et de développer la misère.
Pour certains pays riches et émergents (péninsule arabique, Inde, Chine, Japon...), l’accaparement des terres arables est une véritable course contre la montre pour assurer leurs souverainetés alimentaires dans les décennies à venir, mettant en péril celles des pays touchés par ce phénomène. Jacques Diouf, l’ancien Directeur général de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en vient à déclarer : "c’est le risque d’un nouveau néocolonialisme agraire". Les paysans sont démunis face à ces investissements massifs. Dans les pays du Sud, faire valoir leur droit à la terre relève souvent de l’impossible, et les paysans se retrouvent privés de leur principale source de revenus.

15.09 > 18:00
3,5€ / 2,5€


Ces dernières années, des sommes astronomiques ont été versées pour sauver de la faillite les fleurons bancaires et financiers de la Belgique : KBC, Dexia, Fortis, Ethias. Les mesures d’austérité décidées peu après en sont, pour une part du moins, la contrepartie. Mais où sont passés les milliards accordés à ces organismes financiers ? Cette soirée vise à mieux comprendre le revers de l’austérité, à savoir les mécanismes de transfert de capitaux qui, des simples citoyens par l’intermédiaire des États, permettent à certains d’éponger leurs pertes aux dépens du reste de la population.

Pour cette soirée, nous aurons deux invités :
• Xavier Dupret est chercheur au GRESEA. Il est l’auteur de différents articles et livres d’économie dont notamment "La Belgique endettée" (Couleur livres).

www.gresea.be
• Marco Van Hees, contrôleur fiscal, journaliste et militant politique, a écrit plusieurs ouvrages sur les privilèges financiers et fiscaux dont bénéficient les banques et les grandes sociétés installées en Belgique. Comme il se doit, son dernier livre s’intitule : "Les riches aussi ont le droit de payer des impôts" (Aden).
www.frerealbert.be

+ Quand l’Europe sauve ses banques, qui paie ?

Harald Schumann , 2013, DE, video, vt fr, 58

Journaliste et essayiste allemand, Harald Schumann sillonne l’Europe avec une question simple : qui sont les bénéficiaires des plans d’aide accordés aux États européens en difficulté ? La plupart des gens pense que l’Allemagne et la France ont "sauvé" les Grecs, les Irlandais, les Espagnols et les Portugais. Pourtant, les choses ne se sont pas véritablement passées de cette manière. Les généreux prêts octroyés ont principalement servi à sauver… des grandes banques allemandes et françaises. Celles-ci sont en effet les principaux créanciers des États surendettés.
Ainsi, dans le grand marché européen, lorsque des financiers font de mauvais investissements, ils sont de fait systématiquement protégés de toute perte, aux frais des contribuables. Mais, plus sidérant encore pour une entité politique qui se veut démocratique, lorsqu’un journaliste s’enquiert de savoir quel est le nom des créanciers des États surendettés, les responsables politiques interrogés refusent de répondre…

29.09 > 18:00
3,5€ / 2,5€


Pourquoi les immeubles de bureaux continuent-ils à pousser dans une ville où de très nombreux bureaux restent vides ? Pourquoi et quand les fonctions tertiaires sont-elles plus rentables que le logement ? Pourquoi l’immobilier reste-t-il malgré la crise une valeur stable dans certains pays, tandis que dans d’autres comme l’Espagne ses cours ont plongé en touchant de plein fouet les petits propriétaires mais en épargnant les banques et les investisseurs ? D’où viennent les fonds et les plus-values alimentant la promotion immobilière qui ne cesse de refaçonner nos villes ?
Après la projection de "Home Sweet Home" et à partir d’exemples bruxellois, notamment les investissements massifs dans le logement de standing qui se déploient actuellement sur les rives du canal, Pierre Marissal (géographe et membre du comité de quartier L’Ouest en débat à Molenbeek) lancera le débat en nous donnant sa lecture des mécanismes par lesquels les dérégulations socioéconomiques de ces trente dernières années transforment la question du logement, modifient le rôle qu’y jouent la spéculation immobilière et les pouvoirs publics, avec de multiples conséquences sociales, urbanistiques et politiques.

+ Home Sweet Home

Enrica Colusso, 2012, GB-FR, video, vo ang st fr, 91

En 1997, Tony Blair se rend dans le quartier londonien d’Elephant & Castle, le plus grand complexe de logements sociaux d’Europe, pour dévoiler son projet de réhabilitation des quartiers sensibles. La population se réjouit, l’ère Thatcher s’achève enfin, un avenir radieux s’annonce... Quinze ans plus tard, les habitants déchantent. Le projet ne semble pas avoir été conçu pour eux et aucun logement social ne sera construit. Après la crise financière de 2008, les caisses sont vides et la municipalité entend rentabiliser au mieux cet impressionnant espace, situé au cœur d’une des villes les plus chères du monde. Peu à peu, la loi du marché et de la spéculation immobilière s’impose...
Tourné sur quatre ans, "Home Sweet Home" propose une plongée sensible et vivante dans ce quartier où les habitants tentent de faire valoir leur droit à être relogés. Habité par une truculence et un humour typiquement anglais, le film mène une réflexion plus large sur un phénomène touchant toutes les grandes villes de la planète : l’exclusion des habitants les plus défavorisés et leur éloignement vers les périphéries.

06.10 > 18:00
3,5€ / 2,5€


Film + débat

Henri Mordant : "Venez, je vais vous expliquer"

Un journalisme économique de service public

L’économie est-elle soluble dans le poste de télévision ? Dans les années 60, le journaliste de la RTB Henri Mordant, docteur en droit et passionné d’économie, se demande comment mettre en image ce qui relève de réalités plutôt abstraites comme l’index, l’évolution démographique ou la reconversion industrielle du pays. Bref, comment rendre compte, donner à voir sur petit écran et rendre accessible au plus grand nombre les statistiques et autres données socio-économiques ?
Parler d’Henri Mordant, c’est l’occasion d’exhumer et de revisiter des documents filmiques qui témoignent d’un temps, les années 60 et 70, où la télévision belge fut un lieu d’inventivité extraordinaire au service de l’information. Et de faire le focus sur le travail d’un journaliste qui s’interrogea tout au long de sa carrière sur les possibilités de mettre en scène ce qui "ne se voit pas" et expliquer avec pédagogie les problèmes d’intérêt général.
Plongez au cœur de l’information socio-économique version sixties le temps d’une soirée composée de séquences emblématiques de ses émissions. Son fameux "Prixomètre" (1963, 24’), où il essaie avec humour de rendre tangible le mode de calcul de l’indice belge des prix à la consommation. Des extraits de la série "Wallonie" (1962-69), dont plusieurs reportages furent réalisés par Paul Meyer, dans laquelle le régionaliste convaincu qu’était Henri Mordant mettait en perspective, avec malice et force de trouvailles visuelles, les évolutions du bassin industriel wallon (sélection d’une vingtaine de minutes). Ou encore, pour terminer la soirée, un exemple de "l’école Mordant" : le très parlant "Nous avons acheté la moitié de Bruxelles, l’autre moitié est à vendre" (émission "Situation", 1974, 56’) traitant de la spéculation immobilière dans la capitale. En une phrase, le style Mordant, ce sont des émissions variées, au ton résolument ludique, réalisées avec toujours la même conviction : considérer l’économie comme un "organisme vivant".

Hugues Lepaige, journaliste et documentariste et Anne Roekens, historienne spécialiste des questions audiovisuelles, nous accompagneront dans la découverte du style Mordant.

Avec le soutien de la Sonuma.

20.10 > 18:00
3,5€ / 2,5€


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id_rubrique: 1852
prog: 1848
pos: aval