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Harun Farocki

Le P’tit Ciné, Bozar Cinéma, Argos, le Cinéma Nova et le Goethe-Institut unissent leurs forces pour mettre à l’honneur le travail du cinéaste, artiste et auteur allemand Harun Farocki.
Né en 1944 à Novi Jicín (aujourd’hui situé en République tchèque), Harun Farocki a étudié le cinéma à la Deutsche Film- und Fernsehakademie Berlin (DFFB), d’où il fut expulsé en 1968 pour raisons politiques. Depuis 1966, il a réalisé plus de 100 productions pour le cinéma, la télévision ou pour des expositions, parmi lesquelles "Nicht löschbares Feuer" (1969), "Videogramme einer Revolution" (1992, en collaboration avec Andrei Ujica) ou l’installation "Deep Play" (présentée dans le cadre de la Documenta 12 en 2007). Ses essais documentaires, à la forme souvent novatrice et expérimentale, développent une réflexion portant sur les points de rencontre de concepts tels que la guerre, l’économie, la politique, l’espace social, l’armement, les machines de vision, les médias et le statut des images. Professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne depuis 2004, Farocki a également enseigné à Berlin, Düsseldorf, Hambourg, Manille, Munich, Stuttgart et Berkeley.
Le P’tit Ciné, Bozar Cinéma et le Nova présentent une sélection de films et vidéos produits par Farocki au cours de sa carrière, tandis qu’Argos présente l’exposition Side by Side, reprenant cinq installations vidéo pour deux écrans réalisées entre 1995 et 2012.

Programme complet : www.leptitcine.be



Ein neues Produkt

Un nouveau produit

Harun Farocki, 2012, DE, video, vo st fr & ang, 36

"Ein neues Produkt" est une plongée au sein de la société de consultants Quickborner Team (Hamburg), spécialisée dans la conception d’espaces de bureaux, à un moment où ses équipes sont en train d’élaborer un nouveau "produit". Au cours des dernières années, QT a toujours plaidé pour une forte indépendance des employés, la réduction des heures de bureau obligatoires et la suppression des espaces de travail fixes. Sur la base de leurs propres expériences, les consultants de QT travaillent à développer un outillage stratégique servant à promouvoir ce nouveau rapport au travail… pour le bien des employés, pensent-ils…

+ Die Worte des Vorsitzenden [Les mots du président]

Harun Farocki, 1967, DE, 16mm, vo st fr & ang, 2

"Ce film prend une métaphore au pied de la lettre : des mots peuvent devenir des armes. Mais il montre aussi que ces armes sont faites de papier" (Harun Farocki).

+ Nicht löschbares Feuer [Feu inextinguible]

Harun Farocki, 1969, DE, 16mm, vo st fr & ang, 25

"Lorsque nous vous montrons des photos de victimes du napalm, vous fermez les yeux. Vous fermez les yeux devant les photos. Ensuite vous les fermerez à toute mémoire. Et puis vous fermerez les yeux aux faits". En pleine guerre du Vietnam, Farocki imagine une manière inédite de parler du napalm pour éveiller le spectateur. "Un des premiers films punk" (Harun Farocki).

En présence d’Harun Farocki.

18.04 > 20:00
5€ / 3,5€


Videogramme einer Revolution

Vidéogramme d’une révolution

Harun Farocki & Andrej Ujica, 1992, DE, video, vo fr st fr, 106

Lorsqu’à la fin du mois de décembre 1989 le peuple roumain se révolte contre le régime du dictateur Ceausescu, des centaines de journalistes mais aussi des cameramen amateurs et des vidéastes filment les événements d’une révolution qui se réalise progressivement à travers son exposition médiatique. Harun Farocki et le cinéaste roumain Andrei Ujica s’emparent de ces images dans un film de montage qui met en perspective la révolution roumaine et ce qu’en capturèrent les caméras.
"L’automne 1989 est resté dans notre mémoire avec sa succession d’événements visuels : Prague, Berlin, Bucarest. À en juger par les images, c’était le retour de l’Histoire. On voyait des révolutions. Et le scénario révolutionnaire le plus complet nous était livré par la Roumanie, unités de temps et de lieu comprises. Du 21 décembre 1989 (dernier discours de Ceaucescu) au 26 décembre 1989 (premier résumé télévisuel de son procès), les événements à Bucarest ont été filmés dans leur quasi-intégralité. Nous avons réuni ces différents documents dans l’intention d’en reconstruire la chronologie visuelle" (Harun Farocki, Andrei Ujica).

26.04 > 20:00
5€ / 3,5€ 7,5€ / 6€ (soirée / avond)


Harun Farocki, 1979, de, video, vo st fr, 49

Jamais entendu parler du groupe Witchcraft ? Alors c’est le moment de vous laisser embarquer dans leur "Time to Love". Une chanson de trois minutes, neuf heures de studio, deux jours de tournage… Curieuse distorsion des temps de la production. Un film qui sous des allures de clip pose un regard narquois sur la fabrication d’un disque et le travail que cela suppose à toutes les étapes de la chaîne le menant jusqu’au consommateur. Des problématiques sur lesquelles Harun Farocki n’aura de cesse de revenir dans ses films suivants.

+ Ein Bild [Une image]

Harun Farocki, 1983, DE, 16mm, vo st ang, 25

"Quatre jours passés dans un studio à travailler sur une photo pour le magazine Playboy. Le magazine lui-même traite de culture, de voitures, d’un certain mode de vie. Peut-être que tous ces signes extérieurs ne sont là que pour cacher la femme nue. Peut-être que c’est comme avec une poupée de papier. La femme nue au milieu est un soleil autour duquel tourne un système : de la culture, des affaires, de la vie ! On imagine très bien que les gens qui créent de telles images s’acquittent de leur tâche avec autant de soin, de sérieux et de sens de la responsabilité que s’ils étaient en train de fractionner de l’uranium" (Harun Farocki).

26.04 > 22:00
5€ / 3,5€ 7,5€ / 6€ (soirée / avond)


Nicht ohne Risiko

Pas sans risque

Harun Farocki, 2004, DE, video, vo st fr & ang, 50

Harun Farocki avait filmé un grand nombre de situations dans plusieurs entreprises : des sociétés de capital-risque discutant de projets ; des entrepreneurs cherchant à donner formes à leurs idées ; des consultants préparant leur prestation. Pour finir, il n’a gardé au montage que ce qu’il avait filmé en deux jours : le déroulement des négociations entre une société de capital-risque et une entreprise qui avait besoin de ressource pour développer un nouveau produit. L’entrepreneur a besoin de crédit pour lancer la vente en série d’une invention technique, le groupe financier veut savoir si son argent sera bien investi. Bienvenue chez les capital-risqueurs. Regard microscopique sur une cellule de l’économie actuelle, ethnographie du quotidien économique, le film dévoile la voracité des investisseurs et montre à quel point les entreprises sont confrontées aujourd’hui à la pression de l’innovation permanente.

28.04 > 20:00
3,5€ / 2,5€ 7,5€ / 5€ (soirée / avond)


Christian Petzold , 2007, DE, 35mm, vo st fr & ang, 96

Laissant derrière elle un mariage raté, des dettes et un époux névrosé, Yella quitte sa petite ville de l’Est de l’Allemagne et part pour l’ouest, au-delà de l’Elbe, dans l’espoir d’y trouver du travail et une vie meilleure. À Hanovre, elle fait la connaissance de Philipp, un jeune cadre financier. Elle devient son assistante, dans un monde où le jeu se confond avec la sensation du pouvoir. Mais cet épanouissement est contrarié par l’irruption étrange et déstabilisante d’un passé qui la hante... Un film épatant inspiré par "Nicht ohne Risiko", réalisé par Christian Petzold et écrit par Harun Farocki.
Brillant réalisateur allemand, Christian Petzold s’est fait connaître en Belgique avec son fantastique "Die innere Sicherheit" ("Contrôle d’identité", 2001). Ce film résultait déjà d’une collaboration avec Harun Farocki, dont Petzold fut l’étudiant à la DFFB, l’école de cinéma de Berlin et l’assistant sur plusieurs films depuis "Ein Tag im Leben der Endverbraucher" ("Une journée dans la vie d’un consommateur", 1993).

28.04 > 22:00
5€ / 3,5€ 7,5€ / 5€ (soirée / avond)


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prog: 1769
pos: aval