"Desperate Living" pourrait être un conte. Alice s’appellerait Peggy Gravel et comme Alice, chercherait à s’évader. Au fond des poches, mieux que des champignons, une névrose explosive et hystérique. Son lapin noir, une plantureuse Grizelda interprétée par Jean Hill. Le tunnel, le meurtre du mari de Peggy, à moins que ce ne soit un représentant du désordre, fétichiste et accommodant, les mènerait au pays de Mortville où se cultivent en pagaille des répliques telles que "Please don’t sit on me", "I’m so hungry I can eat a cancer" ou "Mrs. Gravel, I’d like to examine your underpants !"
Mortville est un royaume de dépravés gouverné par une reine de cœur contrite de cruauté (une Edith Massey dans un sommet de noirceur) dont le seul divertissement est l’humiliation de ses sujets. Ne cherchez pas le chapelier. Pas assez toqué pour Waters. En lieu et place, une ancienne catcheuse lesbienne, Mole McHenry dont le rêve est de gagner à la loterie pour s’offrir l’implant de ses rêves. Disney peut aller se déshabiller.
Desperate Living