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Week-end #2

Obligé de plier bagages au quartier Midi, le PleinOPENair va un peu plus au Nord... mais reste sur la Jonction.

Pour son édition 2012, le PleinOPENair devait investir le terrain "Victor", à côté de la gare du Midi, où des sociétés immobilières projettent d’ériger de nouvelles tours de bureaux dans le quartier. Avec l’accord des propriétaires des lieux, le festival itinérant et gratuit se préparait à s’y installer pendant deux week-ends pour y aborder la problématique du ferroviaire en ville et l’avenir des quartiers de gare.

Il y a une semaine, les communes d’Anderlecht et de Saint-Gilles interdisaient toutefois l’événement. Elles ont invoqué des raisons juridiques et de sécurité parfois surprenantes, ne tenant compte ni des mesures de sécurité que comptaient prendre les organisateurs, ni de leur longue expérience de cinéma en plein air sur des friches à travers la région bruxelloise (15 ans, des dizaines de sites visités, et jamais le moindre incident). Cette décision tombant deux jours avant la soirée d’ouverture du festival, le PleinOPENair n’a pu retomber sur ses pattes et, pour la première fois de son histoire, s’est replié pendant un week-end dans la salle du cinéma Nova.

Il restait à savoir où son écran allait pouvoir être déplié pour la suite du voyage...

Qu’on se le dise : après une escale à l’ancienne Poissonnerie de la rue du Progrès ce mercredi 1er août, le PleinOPENair prendra ses quartiers les vendredi 3 et samedi 4 août au square des Ursulines, à deux pas de la gare de la Chapelle, sur le skate park aménagé au-dessus des voies ferrées de la Jonction Nord-Midi. Quelques jours auront suffi pour que Bruxelles-Environnement et la Ville de Bruxelles examinent la demande et l’acceptent.

Le PleinOPENair retrouve donc le plein air, voilà l’essentiel.

Square des Ursulines (skate park), au coin de la rue des Ursulines, du boulevard de l’Empereur et de la rue de la Chapelle. 1000 Bxxl.

03.08 > 19:00 + 04.08 > 16:00


Concert

Voodoo Clan

FR

Tentacule musicale du collectif protéiforme Voodoo&Cow de Metz, Voodoo Clan est un groupe hybride, mélangeant allègrement hip hop, rock, électro ou jazz, en autant de collages curieux, acoustiques et électriques. Contrebasse, guitare sèche, clarinette et batterie s’harmonisent avec les beats d’un séquenceur, les boucles d’un sampler et les mélodies vintage d’un vieux synthé. Et cette mixture sonore joyeusement détonante d’accompagner un rap français aux textes absurdes questionnant nonchalamment notre société. Le tout sans prétention, si ce n’est celle d’un plaisir partagé. D’une énergie communicative, les quatre membres du Clan passent sans cesse d’un instrument à l’autre, jusqu’à agrémenter leur prestation d’une touche propre au spectacle de rue. Car Voodoo Clan envisage d’abord ses concerts comme une performance scénique s’adaptant aux lieux et aux publics qui l’acceuillent, un moment festif dont le but premier est de vous faire bouger. Et plutôt deux fois qu’une puisqu’ils se produiront avant et après la projection !

www.3615voodoo.com

03.08 > 20:00


Court métrage

Martine et les heures

Michel Caulea, 2002, BE, video, vo nl st fr, 11

Lundi 4h15. Quelque part en Belgique. Martine se lève aux aurores pour aller au travail. Elle mange ses tartines dans le train qui mène à Bruxelles. Arrivée dans la foule de la Gare du Midi, c’est elle qu’on suivra et entendra partout. C’est la voix anonyme qui donne l’heure aux autres. La voix qui annonce les départs, les changements de voie, les retards, les arrivées... des trains en gare.
Son train de vie nous ramène chez elle. C’est une femme qui élève seule deux petits enfants. De la crèche au bain. Du repas aux petites histoires quotidiennes. Et c’est encore Martine qui gère les heures.

03.08 > 21:30


Ken Loach, 2001, GB, 35mm, vo st fr & nl, 96

Situé en 1995, cinq ans avant l’accident ferroviaire de Hatfield, le film dénonce la privatisation à marche forcée de la British Rail. Paul, Mick, John, Len et Gerry, sont cheminots à Sheffield en Angleterre. C’est un petit groupe bien soudé. Mais sous la pression d’une rentabilité maximale, la maintenance des chemins de fer déraille. Leur dépôt est bon pour la casse. Dehors, une armée de chômeurs est poussée à prendre la relève. La concurrence s’instaure entre les différents niveaux de la hiérarchie. La réduction des effectifs ou "downsizing" est le nouveau mot d’ordre. Des hommes habitués à travailler ensemble sont mis en concurrence. Chacun appartient maintenant à des compagnies rivales. Si l’humour est du côté de la British Working Class, les relations entre Paul, Mick, John, Len et Gerry ne seront plus jamais les mêmes. Ils sont faces à la froideur des nouveaux cadres, aux émissaires cravatés et PDG infectes. Ken Loach rend les oppositions claires. Un film tourné avec des acteurs non professionnels, dont le scénario fut écrit par Rob Dawber, cheminot pendant 18 ans et militant syndical. Il mourut durant le montage du film, d’un cancer des poumons dû à l’amiante utilisée sur les voies ferrées.

03.08 > 21:40


Chaque été, le PleinOPENair part se promener dans la ville, proposant des balades thématiques dont les itinéraires sont relativement longs, qu’ils soient effectués à pieds, à vélo, en bus ou en péniche... Cette année, pas de grande traversée urbaine, nous resterons dans un périmètre proche du terrain où nous serons implantés pendant deux weekends : le quartier Midi. Il y a beaucoup à observer sur place, d’autant plus que nous aurons sous les yeux l’exposition "Détours au Midi". Chacun des deux samedis du PleinOPENair, pendant une petite heure, nos guides vous commenteront celle-ci et vous emmèneront faire un petit tour du quartier.

Samedi 04.08 : départs à 15h00 et 17h00. Rendez-vous devant le terrain "Victor".

04.08 > 15:00 + 04.08 > 17:00


Comme en 2009, Titom nous rejoindra avec son atelier de sérigraphie sur T-shirt sous le bras. Amenez vos vieux T-shirts pour y faire imprimer un dessin surprise sur le quartier Midi. Une autre façon de porter la parole des habitants.

04.08 > 16:00


Fanfakids est un groupe né à l’occasion de la première Zinneke parade en 2000, dont la composition à géométrie variable rassemble une douzaine de jeunes (entre 9 et 14 ans), et dont le port d’attache est la maison de jeunes Centrum West à Molenbeek. Ils frappent, tapent et cognent sur des tambours basses, percussions en PVC faits maison, tambourins brésiliens, grelots africains et nfars marocains, convertissant leur enthousiasme juvénile en rythmes communicatifs de raï, maracatu ou hip-hop. Un mix musical urbain franc et énergique !
Les Fanfakids sont habitués des échanges avec des musiciens d’autres pays (Maroc, Togo, Benin, Italie) pour se perfectionner sur le plan musical et se ressourcer. Ces dernières années, ils se sont rendus à deux reprises au Ghana où ils ont rencontré des musiciens et danseurs, les Twerrampon Traditionals, qui seront leurs invités spéciaux à Bruxelles cet été, et ce soir au PleinOPENair !

www.fanfakids.be

04.08 > 20:00


Groupe de Recherche Utopique Ingénieux et Kaléïdoscopique, 2011, FR, video, sans dial, 14

Dans un quartier anciennement industrialisé, où subsiste l’usine Blurps et un bar, vivotent sept personnages à l’existence morne. Un matin, l’usine est murée. Une affiche annonce son remplacement par un immeuble de standing. Les habitants vont-ils mesurer à sa juste valeur la menace que pourrait représenter l’implantation d’un projet immobilier dans leur quartier ? "Gruik" est le premier film d’un collectif marseillais du même nom, qui réalise des films d’animation de manière complètement artisanale.

http://gruik.asso.st

04.08 > 21:30


Youssef Chahine, 1958, EG, 35mm, vo st fr, 74

Avec pour prétexte une histoire d’amour dramatique entre un simple d’esprit, vendeur de journaux, et une belle vendeuse de boissons à la sauvette, "Gare Centrale" est tourné dans le décor naturel de la gare du Caire, celle par laquelle arrivent les candidats à l’exode rural. Le film, dont la liberté de ton émerveille - nous sommes quelques années après la révolution de 1952 - met en scène un monde populaire et ouvrier fait de petits métiers et de combines, un monde que se disputent trafiquants locaux et syndicalisme naissant. Un monde plein de vitalité qui éveille les sens. "J’avais envie de tourner un film dans les rues, un film sale sur des gens que je pouvais comprendre" dit Youssef Chahine qui incarne Kenaoui, le personnage central de son propre film. A travers les frustrations de Kenaoui sourde un cri de révolte. A sa sortie, en Egypte, le film sera un échec, mais il deviendra plus tard une référence dans tout le cinéma arabe, un manifeste pour un cinéma insoumis.

04.08 > 21:40


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