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Week-end #1

Attention, attention : déraillage et changement de voie ! Prévu dès ce 27 juillet pour deux week-ends sur le terrain "Victor" à côté de la gare du Midi, le PleinOPENair vient de se voir interdire d’y poser son écran. Une décision que les communes d’Anderlecht et de Saint-Gilles ont motivé par des questions de sécurité et qui, annoncée à deux jours seulement de l’événement, a rendu vaine toute tentative de se replier sur un autre site.

Qu’importe, les cieux s’annonçant peu cléments pour les prochains jours, nous éviterons ainsi une belle douche. Le cinéma en plein air du Nova va donc réaliser une première dans son histoire : s’installer à l’intérieur.

Ces vendredi 27 et samedi 28 juillet, dès 19h, c’est au Nova même que la programmation du PleinOPENair trouvera refuge. Les films et les concerts seront ainsi maintenus, l’entrée restant bien sûr gratuite. Les activités prévues le samedi après-midi (ateliers de rap et de sérigraphie) devront malheureusement être annulées, à l’exception de deux visites guidées du quartier Midi qui partiront respectivement à 16h30 et 17h30 du terrain "Victor".

Vendredi 3 et samedi 4 août, c’est à l’air libre que le PleinOPENair espère pouvoir (enfin) se dérouler, en s’installant ailleurs le long du tronçon Nord-Midi. Le lieu sera communiqué... dès que possible.

D’ici là, profitons du soleil. Rendez-vous au Nova ce week-end. Et vive le cinéma en plein air !



Concert

Duval MC

Après avoir grandi "à cent mètres des usines" dans le deuxième secteur le plus industriel d’Europe (le Port Autonome de Marseille), Duval MC décide en 2004 d’agiter les consciences par la production d’un rap engagé. Si le savoir est une arme, Duval se revendique en marchand d’arsenal de pointe, en fournisseur illégal de guérillas linguistiques, entre le ghetto conscient, politisé, associatif et tous les arrières pays en lutte pour organiser les alternatives. Il emmène ses morceaux antinucléaires sur les routes, s’invite à toutes les tables, sans distinction communautaire. En rappeur sensé et conscient, il brasse et scande les sujets sensibles, avec sérieux ou malice dans une parole aussi essentielle qu’incorruptible. Un phrasé net, des instrus peaufinées et cette capacité à faire du rap un pont entre les luttes. Et c’est nous qu’on va pouvoir en profiter !

www.duvalmc.com

27.07 > 20:00 + 27.07 > 24:00


Court métrage

Big Bang Big Boom

Blu, 2010, IT, video, sans dial, 10

Blu est le nom d’un dessinateur et graffeur de Bologne et de son collectif, fameux tant pour les peintures démesurées qu’il réalise sur les murs de différentes villes, que pour les films d’animation qu’il en tire (où chaque image est une peinture éphémère aussitôt recouverte par la suivante). Souvenez-vous de "Muto", montré en 2009 au PleinOPENair. "Big Bang Big Boom", tourné dans des bâtiments industriels en Argentine et en Uruguay, est une histoire courte, non-scientifique, à propos de l’évolution et de ses conséquences.

www.blublu.org

27.07 > 21:30


Film

Fantasmi a Roma

Fantômes à Rome

Antonio Pietrangeli, 1961, IT, 35mm, vo st fr, 100

Au coeur de Rome, l’excentrique Don Annibale di Roviani vit paisiblement dans son palais délabré en compagnie de fantômes ancestraux. Et ce ne sont pas les offres répétées d’un promoteur voulant y construire un supermarché de 20 étages, qui convaincront le vieil aristocrate d’abandonner son antique demeure. Seule la mort aura raison de sa pugnacité. C’est alors que les facétieux fantômes mettront tout en oeuvre pour empêcher la démolition du bien… "Fantômes à Rome" (aka "Les Joyeux Fantômes") est une savoureuse comédie italienne qui se démarque du genre national de l’époque, car plus raffinée dans son traitement. Que ce soit son écriture à l’humour subtil dont l’un des scénaristes n’est autre qu’Ettore Scola ; sa judicieuse photographie en Technicolor par Giuseppe Rotunno, l’opérateur attitré de Fellini et de Visconti ; et bien sûr une distribution prestigieuse dont un grand Marcello Mastroianni qui y joue avec bonheur plus d’un personnage ! Mais cette histoire de fantômes est aussi et avant tout l’une des premières satyres sociales dénonçant ouvertement la spéculation immobilière et la corruption qui l’accompagne…

27.07 > 21:40


Chaque été, le PleinOPENair part se promener dans la ville, proposant des balades thématiques dont les itinéraires sont relativement longs, qu’ils soient effectués à pieds, à vélo, en bus ou en péniche... Cette année, pas de grande traversée urbaine, nous resterons dans un périmètre proche du terrain où nous serons implantés pendant deux weekends : le quartier Midi. Il y a beaucoup à observer sur place, d’autant plus que nous aurons sous les yeux l’exposition "Détours au Midi". Chacun des deux samedis du PleinOPENair, pendant une petite heure, nos guides vous commenteront celle-ci et vous emmèneront faire un petit tour du quartier.

Samedi 28.07 : départs à 16h30 et 17h30. Rendez-vous devant le terrain "Victor".

28.07 > 16:00


Pierre Bourgeois, 1952, BE, 35mm, vo fr , 6

Démarré en 1903, le projet d’une jonction ferroviaire entre les gare du Nord et du Midi ne verra le jour que 49 ans plus tard, en 1952. Il bouleversera le coeur de Bruxelles, démolissant des quartiers entiers et les remplaçant par de larges boulevards bordés de bureaux à l’architecture monumentale. Ce court métrage réalisé par le cinéaste et poète Pierre Bourgeois propose des images uniques de ce chantier gargantuesque, tournées dans les années 40 et 50, plus particulièrement autour des gares Centrale et du Congrès, dans le flanc de la vallée de la Senne.

28.07 > 21:30


Live Soundtrack

Turksib

Live by Bronnt Industries Kapital

Viktor Turin, 1929, RU-GB, muet, 78

Turksib est cette voie ferrée longue de 2.375 km reliant l’ancien Turkestan à la Sibérie. Le Turksib a été mis en service en 1931 dans l’idée de favoriser le développement et la "soviétisation" de l’Asie centrale. Il permettait d ’échanger le blé de Sibérie contre le coton du sud. Il fut l’une des premières réalisations du régime communiste, construit en un temps record dans des conditions extrêmes, à travers des steppes glaciales, des déserts brûlants et des montagnes enneigées. Près de cinquante mille ouvriers — dont beaucoup y laissèrent la vie — participèrent à cet ouvrage. "Turksib", c’est aussi le titre de ce documentaire de propagande muet en noir et blanc réalisé par Victor Tourine, et adapté pour un public anglais par John Grierson. Poème lyrique mêlant d’un côté les efforts de la Russie stalinienne pour construire cette ligne dans un désert inhospitalier, et, de l’autre, la vie quotidienne, ancestrale et bouleversée, des populations établies sur le parcours du Turksib. Le lyrisme du film a poussé le groupe anglais Bronnt Industries Kapital, dirigé par Guy Bartell, à élaborer une symphonie s’inspirant des mélodies pastorales en leur mêlant des sons électro-acoustiques pulsés par des drones de style asiatique et des rythmes de tambours retraçant le transit étourdissant du Turksib. Le tout créant une résonance hypnotique.

28.07 > 21:40


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