Un danseur-dessinateur évolue dans la pénombre. Son corps est peint en blanc, ses mouvements tracent des lignes qui se détachent du fond sombre. Filmés en vue zénithale, ses déplacements et les figures qu’il exécute au sol sont capturés par une caméra et traités en temps réel par un logiciel qui les transforme en lumière, retransmise sur l’écran de projection. Les traces se cumulent. En direct, une forme apparaît, peu à peu. Méduses, squelettes et autres chimères qui hantent déjà la ville habitent à tour de rôle la salle de cinéma.
La silhouette devient un outil calligraphique mobile et complexe, le sol noir une surface sensible photographique dont on assiste au développement instantané, au fur et à mesure de son exposition à la lumière. Le spectateur assiste en même temps à une danse et à la révélation d’une image latente en cours de formation.
Dispositif vidéo et programmation : Jean-François Roversi
Danse / dessin : Vincent Glowinski aka BONOM
(photo : Ian Dykmans)