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Musique

Micro Evening

Matamore

10 ans déjà !

C’est en 2002, il y a exactement dix ans, que l’asbl Matamore voit le jour. Né comme webzine culturel, pour échanger des playlists et des chroniques culturelles, Matamore a vite évolué pour devenir un des labels de musique indépendants qui comptent dans le petit Royaume de Belgique. Mais pas seulement. Ce label est aussi extrêmement actif dans l’organisation de concerts, contribuant à faire connaître des musiciens de la scène indépendante belge et étrangère, souvent et à tort relégués dans la marge. Le Nova participe avec plaisir au dixième anniversaire du label. Longue vie à Matamore !

Les Terrils
Les Terrils… c’est un des meilleurs exemples de ce que le bon vieux terroir belge peut produire : une musique un zeste décalée, des textes joyeusement délirants, un mélange détonnant d’influences musicales provenant de toutes parts et de tous temps. On y retrouve un peu de folk, de blues, de ragtime, de rockabilly, de la chanson française, … Les Terrils c’est Frédéric Deltenre et Joffrey Goart, l’un ayant fait ses premiers pas dans la musique avec le lo-fi, l’autre avec la musique classique. C’est dans la salle obscure du Nova, lors d’une semaine de fermeture, que les Terrils ont enregistré leur troisième disque (le deuxième sur le label Matamore). Celui-ci devrait d’ailleurs être tout frais sorti du pressage pour cette soirée anniversaire. Frédéric Deltenre, qui est aussi dessinateur, s’octroiera en plus le plaisir d’une petite expo dans le Bokaal à l’entrée (la cabine de vente de tickets !)

Hoquets
Présenter les Hoquets signifie avant tout faire un clin d’œil amical à Maxime Lê Hung, qui est non seulement un des trois musiciens du groupe, mais aussi le pilier du label Matamore. Derrière ses lunettes un poil trop sages (!), se cache un infatigable meneur de jeux, un feu follet aux bizarreries insoupçonnées. Mais les Hoquets, c’est un trio, et nous ne manquons donc pas de présenter aussi François Schulz et McCloud Zicmuse. À trois, ils forment un des groupes les plus singuliers et cocasses apparus récemment sur la scène musicale belge. Leur particularité est certainement de jouer avec des instruments inventés, inspirés de certains groupes congolais (comme Konono N°1, Staff Benda Bilili et Kasai Allstars). Leur musique est un mélange de indy-pop et pop-funk, profondément inspirée par la culture du terroir belge. Pour preuve : un premier album intitulé "Belgotronics", et un morceau qui a carrément pour titre : "Couque de Dinant" ! Tout un programme, pour cette soirée, on vous le dit !

http://www.matamore.net/
http://www.myspace.com/lesterrils
www.hoquets.net/

06.04 > 20:00
Gratis


Jad Fair travaille beaucoup, beaucoup, beaucoup. Il découpe des papiers pour effectuer des collages, il écrit et enregistre des chansons, il donne des concerts, des performances, il collabore avec d’innombrables artistes. Il ne s’arrête jamais. Il est donc logique que vous ayez entendu parler de lui, quelque soit votre parcours, tant il a marqué des esprits variés.
C’est d’abord comme membre fondateur, avec son frère David, d’Half Japanese qu’il se fait remarquer, enregistrant une trentaine d’albums ! Gilles Rieder, le batteur qui l’accompagnera ce soir, fit partie un temps de l’aventure. Bricoleur reconnu, Jad enregistre avec de nombreux autres artistes singuliers, donnant lieu à d’improbables disques dont l’inénarrable "It’s spooky" avec Daniel Johnston ou encore "26 Monster Songs for Children" avec son frère.
Jad Fair sera au Nova pour une ouverture exceptionnelle un mardi ! L’occasion valait l’exception !

10.04 > 20:00
7,5€ / 6€


Beautiful Monsters

En plus d’être guitariste, chanteur et compositeur, Jad Fair est aussi dessinateur. Comme dans ses chansons, son univers iconographique est naïf et ironique. Ce livre récemment édité en stencil par nos amis de Knust à Nijmegen est composé de monstres, démons, squelettes, fantômes et extra-terrestres en papier découpé. En vente à la Microboutiek du Nova, bien sûr ! (44 pages, 28 x 20 cm, 15 euros)

06.04 > 19:30 + 10.04 > 19:30 + 28.04 > 19:30


Jeff Feuerzeig, 1993, US, 16mm > video, vo st fr, 90

Jad et David Fair n’ont jamais vraiment su jouer d’un instrument. Cela n’a pas empêché ces deux frères de fonder Half Japanese en 1975, avec le but clairement assumé d’écrire la meilleure chanson de tous les temps. Même s’ils ont peut-être failli à cette mission, Half Japanese n’en est pas moins devenu un groupe inclassable et hermétique à toute mode, adulé par des groupes comme Nirvana, Sonic Youth ou Yo La Tengo. Passionné par les musiques alternatives, le réalisateur Jeff Feuerzeig (le même qui réalisera, 13 ans plus tard, "The Devil and Daniel Johnston") a tourné en 1993 ce portrait de ses idoles du Maryland. Naïf et sincère, son film ne manque pourtant pas d’humour. Un document rare qui retrace la carrière de ce groupe proto-punk improbable, de ses premières chansons enregistrées dans une chambre à coucher jusqu’à son succès sur la scène underground. Jad Fair étant de passage chez nous, voilà une bonne occasion de montrer ce film proposé initialement par un spectateur pour notre programmation anniversaire de ce début d’année.

08.04 > 22:00 + 13.04 > 20:00 + 21.04 > 22:00
5€ / 3,5€


Cédric Dupire & Gaspard Kuentz, 2009, FR, video, vo st fr, 80

La scène musicale "expérimentale" est un univers foisonnant et un peu fou, où les explorations sonores les plus imprévisibles sont possibles. Pourtant, pour beaucoup de gens, la musique expérimentale – dont les démarches vont souvent à contre-courant des conventions - est inaccessible, difficile à décoder. Il est vrai que les leçons de solfège qu’on a pu suivre à l’académie ne vont pas forcément nous être d’une grande aide. Mieux vaut pratiquer un "lâcher prise" et chercher parfois les origines de ces expériences musicales tout à fait ailleurs. C’est un peu ce que nous proposent Cédric Dupire et Gaspard Kuentz, avec cet étonnant film sur la scène musicale expérimentale japonaise, et sur huit de ses musiciens majeurs. Nous sommes transportés dans un va-et-vient entre moments de créations et d’intimités de ces musiciens, et virées dans une Tokyo ô combien "science-fictionesque". Le film nous dévoile cette symbiose possible entre la création musicale et son environnement proche. Même les sons les plus tordus, les plus ardus, acquièrent une sonorité nouvelle. Des touches excentriques ponctuent le film du début à la fin, pourtant loin d’un film "arty" et prétentieux. À voir à tout prix ! Ensuite, vous n’écouterez peut-être plus la musique de la même façon.

08.04 > 20:00 + 13.04 > 22:00 + 21.04 > 20:00
5€ / 3,5€


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