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Italia : Brutti, Sporchi e Cattivi ?

L’Italie, source intarissable de mauvais scénarios tragi-comiques ? Face au feuilleton politico-judiciaire, plein de rebondissements inattendus, qui depuis des mois fait la Une des journaux italiens, on aurait tendance à se dire qu’au Bel Paese la réalité a bel et bien dépassé la fiction. Dans les années ’50 et ’60 les comédies à l’italienne décrivaient et dénonçaient avec humour les "combinazioni" politiques, les problèmes et les espoirs de la société italienne. Aujourd’hui, le ton ludique de ces films a laissé place au grotesque. Et le film se joue en direct. Ce serait une erreur de croire que ce scénario ne pourrait pas se reproduire dans d’autres contrées. Sorte de laboratoire politique, l’Italie a souvent anticipé des mouvements et des pratiques que l’on retrouve ensuite ailleurs en Europe. Le "carbonarisme", le Risorgimento, le fascisme, le "transformisme", le terrorisme d’État et aujourd’hui la démocratie autoritaire et cathodique, en sont quelques exemples. Et si l’on peut voir la politique comme le miroir des changements qui s’opèrent dans une société, le cinéma, lui, peut sans aucun doute capter l’esprit d’une époque, voire exercer une fonction prophétique et propédeutique. Les films que nous vous présentons ici vous transporteront dans les coulisses de la politique transalpine, mais aussi dans des univers parallèles, où la politique frôle la comédie de l’absurde ou même la science-fiction. Le programme comporte des films et des documentaires récents et plus anciens, dont certains totalement inédits en Belgique. Le cycle se terminera par deux tables rondes, avec des invités venus pour la plupart tout spécialement d’Italie. Une occasion unique et à ne pas rater, pour en savoir plus sur ce pays qui n’est pas que Berluscoland.



Erik Gandini, 2009, SW-IT, 35mm, vo it st ang & nl, 84

"Meno male che Silvio c’è", "heureusement qu’il y a Silvio"… Quand le réalisateur Erik Gandini entendit pour la première fois ce slogan, issu de la dernière campagne électorale de Silvio Berlusconi, il crut qu’il s’agissait d’une parodie. Eh bien, que du contraire. Du coup, cette petite phrase est devenue le leitmotiv qui ponctue son documentaire "Videocracy", consacré à l’histoire de la télévision commerciale italienne et de son impact sur les spectateurs et la société transalpins. Avec "Videocracy", Gandini nous livre un savant et croustillant montage de séquences d’archives et d’interviews exclusives. Ils y sont tous : Berlusconi, Briatore, Corona, Mora, Ventura… Tous ces noms qui, depuis des mois, défraient la chronique en Italie. En parallèle, le film suit aussi l’itinéraire d’un jeune homme décidé à crever l’écran de télévision grâce à ses muscles et à sa belle gueule. On en reste bouche bée : ce que l’on voit est-il réel ? S’agit-il de fiction ou de documentaire ? Présenté au festival de Venise, le film suscita quelque émoi en Italie lors de sa sortie et sa bande-annonce fut censurée sur toutes les chaînes de la péninsule. Pourtant, ce documentaire ne raconte rien que les Italiens ne sachent déjà. Produit par Zentropa, société de production de Lars Von Trier, "Videocracy" est certainement une bonne mise en bouche pour comprendre ce qu’est le berlusconisme.

23.09 > 22:00 + 08.10 > 20:00 + 21.10 > 22:00
5€ / 3,5€


Chiara Malta, 2008, FR-IT, super8 & 16mm > video, vo it st fr, 73

Chiara Malta est une jeune Italienne émigrée en France depuis une dizaine d’années. Elle découvre un jour que, quelques années auparavant et à son insu, son père Armando s’était rapproché de Berlusconi et du centre droit. Pour Chiara, cette découverte est un choc, car elle a toujours connu son père comme un syndicaliste convaincu et farouche défenseur du parti socialiste italien. Armando semble tout nier, esquivant les questions de sa fille. Il n’en faut pas plus pour qu’elle se lance dans une véritable investigation, visant à comprendre les modalités du glissement idéologique de son père. Utilisant toutes les méthodes d’enregistrement possibles et imaginables (bandes son, répondeur téléphonique, super8, 16mm, vidéo), elle passe tout le monde à la moulinette : sa famille et ses proches, les amis du père, les membres du parti. Malgré le sérieux du propos, il en ressort un film étonnamment ludique (comprenant de petites séquences d’animation) et relativement insolite dans le panorama du documentaire italien. Au delà de la quête personnelle, le film témoigne de la difficulté de comprendre le choix d’opérer un revirement politique, le cas d’Armando étant loin d’être isolé en Italie.

24.09 > 20:00 + 09.10 > 22:00
5€ / 3,5€


Augusto Tretti, 1972, IT, 35mm, vo st fr, 86

Augusto Tretti est un cinéaste au parcours maudit, qui n’a pu réaliser que quatre films en trente ans. Ceux-ci restent étrangement invisibles, aucun DVD n’existe. Pourtant des cinéphiles invétérés confèrent à Tretti un statut de réalisateur culte. "Il Potere", présenté à la Mostra de Venise de 1972, est considéré comme son chef-d’œuvre. Composé de cinq épisodes, il dénonce comment, depuis l’âge de la pierre jusqu’aux temps modernes en passant par l’époque romaine, le Far West et le fascisme, le Pouvoir est toujours resté aux mains de ceux qui n’ont eu aucun scrupule à utiliser la violence et l’oppression. Le ton du film est celui de la tragédie comico-burlesque, excentrique et irrévérencieuse. Certaines séquences semblent sortir tout droit du théâtre de l’absurde. Mais le côté démystificateur du film fut loin de plaire à certains politiciens influents de l’époque qui se sentirent autorisés à en entraver la distribution. Le soutien d’intellectuels et de cinéastes ne put empêcher une sorte de censure préventive. Fellini lança : "Je donne un conseil à tous mes amis producteurs : attrapez Tretti, faites-lui vite signer un contrat, et faites-lui tourner tous les films qu’il veut ! Surtout ne lui faites pas retrouver la raison, car il est le fou dont le cinéma italien a besoin". Ces mots sont malheureusement restés lettre morte. Quelques années plus tard, Tretti abandonna définitivement le cinéma. Les deux projections au Nova de "Il Potere" sont probablement les premières effectuées à l’étranger !

25.09 > 22:00 + 14.10 > 20:00 + 21.10 > 20:00
5€ / 3,5€


Elio Petri, 1976, IT, 35mm, vo st ang, 120

Alors qu’une épidémie sévit en Italie, une coterie de politiciens, de grands patrons, d’industriels et de banquiers se retrouve dans un hôtel appelé "Zafer", coupé du monde, pour un rendez-vous annuel. Chaque année ils y font des exercices spirituels pour se laver de tous leurs péchés. Mais cette fois la réunion revêtira un caractère inhabituel, car on y décidera aussi du renouveau du "Parti". Il n’en faudra pas plus pour que des luttes de pouvoir prennent le dessus sur les bonnes intentions et la morale chrétienne. Les exercices spirituels sont vite oubliés et de mystérieux homicides viennent perturber le climat faussement feutré de ce rendez-vous. Librement inspiré du roman homonyme "Todo Modo" de Leonardo Sciascia, qui d’ailleurs collabora à l’écriture du scénario, ce film absolument hors du commun est une parodie noire et cinglante de la corruption et du cynisme qui priment dans la vie politique italienne. Réalisé pendant les années de plomb, le film visait la Démocratie Chrétienne qui, depuis la 2ème guerre mondiale, dominait le paysage politique italien. Embarrassant pour la classe politique, le film fut retiré de la circulation et le négatif, dit-on, brûlé. Trente-cinq ans plus tard, le film de Elio Petri reste étonnement actuel, et toujours aussi "invisible". Réalisé par un des plus modernes et visionnaires réalisateurs italiens, avec un remarquable jeu d’acteurs (dont Gian-Maria Volonté et Marcello Mastroianni), une bande musicale signée Ennio Morricone, c’est le film à ne pas rater, que nous vous présentons en copie restaurée par Cinecittà. Et autant le savoir, "Todo Modo" est introuvable en DVD.

20.10 > 22:00 + 23.10 > 21:00
5€ / 3,5€


Donata Gallo, 2009, IT, video, vo st fr, 70

Programmé en décembre dernier dans le cadre de "Radio Activities", nous proposons à nouveau ce documentaire unique sur l’expérience de Radio Città Futura. Créée à Rome en 1976, en pleine "années de plomb", l’histoire de cette radio indépendante est fortement liée à Renzo Rossellini, fils du réalisateur Roberto Rosselini. Proche du mouvement Avanguardia Operaia, "la radio a été une sorte de miracle dans lequel se sont retrouvés des gens de provenances très diverses mais avec des idées claires sur deux vrais discriminants : l’opposition à l’État et l’opposition aux Brigades rouges". Comptant en son sein de nombreuses femmes, la radio est restée tristement célèbre pour avoir vu son émission féministe Radio Donna subir un assaut de la part d’un commando néofasciste en janvier 1979 (tirs à balles réelles, cocktails molotov, cinq blessées graves). Trente ans plus tard, la documentariste Donata Gallo réalise ce film-document où elle retrouve les hommes et les femmes qui étaient au cœur de Radio Città Futura, exhumant par la même occasion des images d’archives rares et éloquentes.

30.09 > 20:00 + 22.10 > 22:00
5€ / 3,5€


Daniele Incalcaterra & Davide Pinardi, 1995, FR, video, vo it st fr, 78

Tourné entre mars et décembre 1994, "Repubblica Nostra" évoque une période cruciale de l’histoire récente de l’Italie, celle marquée par l’enquête Mani Pulite, révélatrice du système de corruption et d’extorsion qui s’opérait aux plus hauts niveaux du monde politique et financier italien. Le film suit deux magistrats du pool Mani Pulite, Piercamillo Davigo et Antonio Di Pietro, et deux candidats qui se présentèrent aux élections législatives cette année-là, Gianni Pilo (à l’époque bras-droit de Berlusconi) et Alvaro Superchi (ouvrier de l’entreprise Alfa Romeo, ex-communiste). Et de montrer comment, suite à la disparition de la démocratie-chrétienne et du parti socialiste, en l’espace de seulement trois mois, Berlusconi réussit à créer le parti Forza Italia et à gagner les élections. Il démissionnera quelques mois plus tard. Avec clarté et sagacité, "Repubblica Nostra" saisit les différentes composantes de la vie politique italienne, tout en nous livrant une réflexion sur les rapports entre le politique, le monde judiciaire et les médias. Produit par une société de production française, il est symptomatique que ce documentaire ait connu de grosses difficultés de diffusion sur le sol italien.

01.10 > 22:00 + 07.10 > 20:00
5€ / 3,5€


Campi ardenti

Les champs brûlants

Catherine Libert & Stefano Canapa, 2010, IT-FR , 16mm > video, vo it st fr, 72

Qu’on se détrompe, l’Italie a bel et bien un cinéma indépendant, un cinéma qui résiste aux clichés et poncifs. Un cinéma véritablement "underground", tenu à l’écart de la distribution cinématographique qui, en Italie plus qu’ailleurs, se limite très souvent aux films qui font recette. Catherine Libert et Stefano Canapa se sont ainsi lancés sur les traces de ce cinéma invisible et de ceux qui le font. Premier volet d’un projet de plus longue haleine, les deux réalisateurs filment leurs rencontres avec Enrico Ghezzi, atypique Pygmalion et critique de cinéma, et les cinéastes Isabella Sandri et Beppe Gaudino (de Gaudino nous avions programmé, il y a quelques années, le très beau film "Giro di lune tra terra e mare"). Comme lors d’une promenade entre amis, les trois devisent sur la notion d’indépendance dans le cinéma. Tourné avec une pellicule noir et blanc au grain épais, "Les Champs brûlants" est aussi une déambulation, avec des moments d’une très belle poésie, dans une Rome où le temps semblerait s’être arrêté. On termine à Pozzuoli, près de Naples, où se trouvent les champs Phlégréens, appelés aussi … "les champs brûlants".

02.10 > 18:00
3,5€ / 2,5€ Combi 2 films > 5€ / 3,5€


Originaire de Bologne, établi à Rome depuis plusieurs années, Roberto Nanni est de ceux qui croient que le cinéma peut encore être pratiqué de façon obstinément libre. Issu de la scène punk-iconoclaste bolognaise des années ’70, c’est tout naturellement que Nanni va s’intéresser et se rapprocher de la scène indépendante anglaise et être influencé par le cinéma underground américain (Stan Brackhage, Jonas Mekas, Kenneth Anger …). Sa passion pour le cinéma est intimement liée aussi à la musique. Ses films, tournés en 8mm, Super8, 16mm, vidéo et depuis peu en digital, ont pour trait commun d’être des recherches de synthèse entre le son et l’image. Certains ont fait un rapprochement entre ses films et ceux de la dernière période de Derek Jarman. Nanni tourna d’ailleurs un film avec lui. Considéré en Italie comme un des expérimentateurs les plus importants de sa génération, Roberto Nanni fait preuve de ténacité pour préserver sa liberté que beaucoup saluent comme un vrai acte de résistance. La séance que nous lui consacrons se fera en sa présence, ainsi que celle de Steven Brown, du groupe Tuxedomoon, avec qui Nanni collabore depuis longtemps. Un projet de performance les réunira d’ailleurs l’année prochaine.

+ L’amore vincitore [Conversazione con Derek Jarman]

Roberto Nanni, 1993, IT, video, 30

July 1993, Derek Jarman arrives in Rome for his film, "Blue", and for an exhibition of his paintings. The beginning of the conversation is suggested by himself, remembering a meeting back in 1983 in London while he was shooting "Pirate Tapes" with W.S. Burroughs. (Lightcone)

+ Greenhouse Effect [Steven Brown reads John Keats]

Roberto Nanni, 1988, IT, video, 23

This version is a selection from the film in Super 8mm around 80 minutes long, made to be projected during Steven Brown’s concert as part of the "Greenhouse Effect", a project on the English poet. (Lightcone)

+ Pexer

Roberto Nanni, 1987, IT, video, 5

Shot in a cinema set, one square metre big, in 1981.
 Awarded at the Biennale Giovani in 1987. 
The editing was carried out in Florence with Giovanni Lorini. 
Steven Brown composed the music Gone with the wind. (Lightcone)

+ E lei si scordo’

Roberto Nanni, 2008, IT, video, muet, 10

In the Flandres, at different moments. One unique and obsessive frame.

+ Autoscatto

Roberto Nanni, 2009, IT, video, vo it st ang, 21

Some Italian filmmakers and journalists talk with Nanni about cinema.

02.10 > 20:00
3,5€ / 2,5€ Combi 2 films > 5€ / 3,5€


Antonio Martino, 2009, IT, video, vo st ang, 50

St-Anna est un village de 500 âmes, dans le Sud de la Calabre. Jusqu’il y a quelques années, ce village était littéralement coupé du monde. Aujourd’hui il héberge un des plus grands centres d’accueil pour demandeurs d’asile d’Europe. Le nombre d’immigrés étant de loin supérieur à celui des autochtones, les tensions se font de plus en plus palpables dans les rues du village. "Niguri’" (signifiant "nègres" en dialecte calabrais) saisit avec beaucoup de finesse le malaise qui s’est installé dans le village et l’incommunicabilité régnant entre les demandeurs d’asile et les habitants. Le film soulève par ailleurs la question de l’absurdité de cette situation de melting-pot forcé. Avec d’une part les immigrés qui "attendent", et dont la présence au centre d’accueil se prolonge indéfiniment, et d’autre part les habitants qui "attendent" également, que la situation change, et qui n’en peuvent plus de voir ces hommes et femmes démunis hanter les rues du village. La Calabre, qui fut elle-même terre d’émigration, reste une des régions les plus pauvres d’Italie et ne sait comment gérer ce nouveau rôle qui lui est conféré : être aujourd’hui terre d’immigration. Du microcosme au macrocosme, "Niguri’" en dit long sur le sentiment d’abandon ressenti dans le sud de l’Italie.

08.10 > 22:00 + 15.10 > 22:00
3,5€ / 2,5€


Lorella Zanardo, Marco Malfi Chindemi & Cesare Cantù, 2009, IT, video, vo st fr, 25

Décolletés plongeants sur des prothèses mammaires démesurément gonflées, "potiches" sur talons aiguilles qui se font filmer sous la jupe, femmes soumises et humiliées, visages inexpressifs et paralysés par trop d’opérations chirurgicales … Réalisé à partir d’extraits de la télévision italienne, privée et publique, "Il corpo delle donne" dénonce combien l’image de la femme est vulgaire, de mauvais goût et humiliante sur le petit écran qui trône dans les ménages italiens. Les femmes pensantes, mûres, vieilles ou “vraies” en sont tout simplement bannies. Quand les trois auteurs se lancèrent dans la réalisation de ce film-palimpseste, ils étaient loin de s’imaginer l’impact que celui-ci allait avoir. Diffusé gratuitement d’abord sur le web, ensuite dans des festivals et des villages un peu partout en Italie, il a été vu par plus de 3 millions de spectateurs ! En avant-programme nous vous présenterons le court-métrage "La vie en rose" (3’), de l’association "Donne Pensanti", sur l’usage du corps de la femme dans la publicité. La projection sera suivie d’un débat autour du film, animé par Valérie Brixhe, historienne de l’art, spécialisée dans la déconstruction des imaginaires collectifs liés aux images.

www.ilcorpodelledonne.net

www.donnepensanti.net

16.10 > 20:00
Gratis


Il fare politica

Chronique de la Toscane rouge

Hugues Le Paige, 2005, BE-FR, video, vo it st fr, 85

Dans les années ’80, le village de Mercatale en Toscane était surnommé "La petite Russie", du fait que la plupart de ses habitants étaient membres du Parti Communiste Italien (PCI). En 1982, Hugues Le Paige, alors journaliste à la RTBF, commence un documentaire dont le tournage s’étalera sur 22 ans. À raison d’un tournage tous les deux-trois ans, il suit le parcours de Carlo, Claudio, Vincenzo et Fabiana, quatre militants communistes. Au travers de leurs histoires personnelles, c’est un pan important de l’histoire de la gauche italienne et du contexte politique qui sont évoqués : la mort du leader communiste Enrico Berlinguer en 1984, la chute du mur de Berlin en 1989, la dissolution du PCI et sa transformation en PDS en 1991, la victoire de Silvio Berlusconi en 1994, la victoire de Romano Prodi en 1996, la nouvelle victoire de Berlusconi en 2001... Comme le titre le suggère, "Il fare politica" questionne la nature de l’engagement politique : "Ne pas rester là à regarder. Participer. Être protagoniste de l’histoire qui se fait, des mutations en cours", disent les quatre protagonistes de ce film-document. Marquant et unique.

22.10 > 18:00
5€ / 3,5€


squelettes/rubrique-3.html
lang: fr
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prog: 1550
pos: aval