Le concept de ’fin du monde’ n’est certes pas neuf, mais il a acquis un regain de vitalité en Occident durant la guerre froide. L’apocalypse est alors essentiellement nucléaire et c’est bien de cela dont il sera principalement question dans ce module.
Dans le sous-genre foisonnant du "dernier homme sur Terre", nous présenterons le classique hollywoodien 50’s avec Harry Belafonte, "The World, the Flesh, and the Devil". La menace nucléaire angoisse en noir et blanc des deux côtés du rideau de fer, mais de manière différente. C’est ce qu’illustre "The End of August at the Hotel Ozone", film tchèque de la fin des années 60, qui questionne sur les générations post-apocalyptiques et leur confrontation avec les reliquats de la civilisation ancienne.
Des années 1970, nous avons surtout retenu les films d’exploitation qui sont devenus cultes ou classiques comme l’inclassable "A Boy and His Dog" et bien sûr "Mad Max".
Les années 1980 voient un type de cinéma de genre européen décliner et offrent des perles absurdes comme "The New Barbarians". Elles accueillent aussi avec froideur et pessimisme une réflexion sur le difficile quotidien, la survie, l’absence d’espoir et de foi en l’avenir. Que ce soit en Angleterre avec "Threads" ou en Russie avec "Letters from a Dead Man".
Brian Trenchard-Smith reprend, en Australie, ce constat pessimiste et évoque une apocalypse sociale dans son cinéma d’exploitation avec "Dead-End Drive-In".
Voilà donc de quoi voyager dans l’espace et dans le temps autour de ce thème dont nous ne voulions pas seulement aborder un seul aspect. Une alternance de ton et d’approche qui devrait permettre de se faire une autre idée de ce genre cinématographique très riche.