prog: 1050
squelettes/rubrique-3.html

Schieven architek !

*"C’est Bruxelles, capitale de l’Europe / Et ses quartiers qui dorment à l’ombre du Palais de Justice / Et que certains voudraient qu’on démolisse / Mais pourquoi mettre son âme en dentelle ? / Pourquoi tous ces coups dans le cœur de Bruxelles ?" ("Marolles, Marolles...", Marion & Stéphane Steeman, 1973).

Chassés de leur quartier en 1867 pour faire place à un monumental Palais de Justice, les habitants du quartier du Bovendael désignèrent l’architecte Joseph Poelaert comme responsable de leurs malheurs. Ainsi naquit ce sobriquet moqueur : "schieven architek" ("architecte de guingois"), qui reste l’une des pires insultes du dialecte marollien. Mais aujourd’hui, les Marolliens sont confrontés à des phénomènes autrement moins faciles à identifier qu’un architecte ou un promoteur immobilier... Le Nova vous propose une petite incursion dans l’histoire de ce quartier dont la zwanze passée est tant vantée de nos jours mais qui a longtemps été stigmatisé comme ’mal famé’.*



Pierre Manuel & Jean-Jacques Péché, 1969, BE, vo fr st nl, 60

Il était une fois un monument plus vaste que la Basilique Saint-Pierre : un Palais de Justice qui, non content d’avoir englouti tout un quartier pour s’imposer dans le centre de Bruxelles, finit par vouloir s’agrandir encore. A nouveau, les Marolles sont menacées. Ses habitants s’organisent. Contre l’arrogance d’une ville qui cherche à se construire sans eux, ils font fonctionner la solidarité et l’imagination à plein pot... Un célèbre abbé, un facteur, un peintre, des lieux, des cafés, des fêtes, composent l’atmosphère particulière de cette "bataille" qui deviendra à la fois symbole de la résistance locale face à la "bruxellisation" et étendard de luttes urbaines à venir. Voici le récit documentaire qu’en fit la télévision. Un film sensible et audacieux, comme le service public savait en faire.

En présence de Jean-Jacques Péché (sous réserves) et de membres du Comité général d’action des Marolles.

[ 3,5 / 2,5 euro ]

27.01 > 18:00


Si vous avez fréquenté le marché aux puces ces vingt dernières années, vous avez probablement déjà vu ou entendu les Ray Chris. Pendant quinze ans, ce couple des Marolles s’est produit chaque dimanche dans un café de la place du Jeu de balle. Après avoir mis fin à cette tradition dominicale, vous pouvez désormais les retrouver chaque dernier vendredi du mois au café "Chez Marcel"... et aujourd’hui, pour un thé dansant au Nova. Même si, depuis leurs débuts, Raymond a fini par troquer son accordéon pour un synthétiseur, les Ray Chris restent fidèles à leurs amours musicales. D’Elvis à Dalida... Leur répertoire oscille entre reprises de succès de la chanson française et compositions originales. Avec la voix inégalable de Christiane (alias Rusty Rutch), également batteuse du groupe. De quoi se réchauffer pour la fin de l’hiver.

[ Gratis ]

27.01 > 20:00


+ Les gens du quartier

Jean Harlez, 1955, BE, 35mm, vo fr , 15

Suivant la dernière tournée du "marchand de coco", ce document précieux s’attache à montrer les petits métiers des Marolles, pour la plupart disparus aujourd’hui.

+ Extraits de la compilation « Bürüksel est un ring »

Plus Tôt - Te Laat, 2007, BE, video, vo fr , 11

Trois courts métrages issus de la compilation « Burüksel est un ring » de PTTL. « Las Pulgas » (Juan Pablo Proto, 6’) ou le spectacle quotidien du marché aux puces. « Une course de caisses à savon » (Axel Claes, 2’), ou comment renouer avec les traditions au pied du palais de Justice. Et enfin « A Dog’s Life » (Nadine Abril, 3’), regard sur un aspect plus contemporain des Marolles : la sortie du Fuse au petit matin...

+ Entre indifférence et intervention

Etienne Noiseau, 2005, BE, vo fr , 36

Une déambulation sonore dans les Marolles des années 2000. Le quartier vit ce qu’on appelle la "gentrification". Séduits par son caractère pittoresque et bon marché, de nouveaux habitants — plus fortunés que les anciens — y élisent domicile, modelant peu à peu le paysage local à "leur image"...

[ Gratis ]

03.02 > 18:00


Jean Harlez, 1956-1970, BE, 35mm, vo fr , 76

Au pied du Palais de Justice, un terrain vague formé par le cratère d’un V1 de la dernière guerre mondiale sert de terrain de jeux aux kets des Marolles. Jusqu’au jour où débarquent architectes et autres géomètres. S’ensuit une confrontation canaille qui frisera, le chantier entamé, le drame... Jadis assistant de Charles Dekeukeleire et caméraman de Marcel Broodthaers, l’un de ses proches amis avec Paul Meyer, Jean Harlez, un autodidacte astucieux jusqu’à construire sa propre caméra 35mm, mettra plus de 2 ans à tourner ce film néoréaliste... qui attendra encore 15 ans pour être sonorisé, faute d’aide publique (les autorités ne voulant pas montrer la face cachée de l’Expo 58 ?). Aujourd’hui, "Le chantier des gosses" reste méconnu et pour cause : il n’a pas été projeté depuis 37 ans ! Alors qu’une édition DVD est annoncée pour bientôt, le Nova a retrouvé ce film et son réalisateur. La gouaille des jeunes habitants du quartier et les images étonnantes d’un Bruxelles révolu en enthousiasmeront plus d’un !

En présence de Jean Harlez, sa compagne Marcelle Dumont (auteur des dialogues) et Freddy Piette, l’un des gosses d’alors (sous réserves).

[ 5 / 3,5 euro ]

03.02 > 20:00


squelettes/rubrique-3.html
lang: fr
id_rubrique: 1052
prog: 1050
pos: aval