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Rencontres

+ Les champignons hallucinogènes

Ralf Breier & Claudia Kuhland, 2001, DE, video, vt fr , 41

La relation entre l’homme et les champignons hallucinogènes remonte à la nuit des temps. De la Sibérie au Mexique, en passant par l’Inde, de nombreuses cultures les ont intégrés à leurs rituels. A partir de la Conquista, le culte mexicain du teonanacátl s’est poursuivi dans la clandestinité, avant d’être redécouvert dans les années 50 par R. Gordon Wasson chez la guérisseuse Maria Sabina. A l’autre bout du monde, des chamanes népalais ingèrent encore des champignons magiques pour se préparer aux rituels. Les cérémonies ancestrales au cours desquelles les champignons donnaient accès au divin trouvent écho aujourd’hui en Occident dans des rassemblements plus païens, au fond des forêts ou sous les stroboscopes des raves et des boîtes de nuit. Dans la blancheur des labos, la recherche scientifique s’intéresse aux mécanismes pharmacologiques et au potentiel thérapeutique de la psilocybine, le principe actif de la plupart des champignons hallucinogènes. La médecine de demain rejoint parfois celle d’hier.

+ Psychedelic Science

Bill Eagles, 1997, GB, video, vo st fr, 47

Bien avant que le LSD fasse la une de la presse à scandale dans les années 60, il était le fer de lance d’ une catégorie de substances fort prometteuses en psychiatrie : les hallucinogènes. Cependant, comme l’explique ici le psychiatre Stanislav Grof, pour intégrer les substances psychédéliques, il faudrait une révolution comparable à ce qu’ont traversé les physiciens en passant de la physique newtonienne aux théories de la relativité puis à la physique quantique. Certains étaient donc rassurés lorsque les hallucinogènes furent mis hors-la-loi en 1966. La consommation illégale continua de plus belle, stimulant parfois la créativité des consommateurs : Kary Mullis, prix Nobel de chimie, affirme devoir cette distinction au LSD. La recherche et les thérapies psychédéliques, par contre, se retrouvaient stoppées net. Ce n’est qu’au début des années 90 que les travaux ont lentement pu reprendre. La révolution avance à tout petits pas, mais des progrès évidents sont enregistrés avec des substances aussi diverses que la psilocybine, l’ibogaïne, la kétamine ou encore la MDMA.

A l’issue de la séance du 20/1, Valerie Mojeiko viendra nous présenter l’association MAPS, et répondre aux questions sur la recherche scientifique liée aux hallucinogènes. MAPS (Association multidisciplinaire pour l’étude des psychédéliques) vise à favoriser la recherche sur les potentialités médicales et spirituelles des hallucinogènes et du cannabis. Elle assiste des chercheurs dans la mise en place et le développement de leurs projets et participe au financement de certains d’entre eux. Elle s’applique également à informer des résultats généraux de la recherche psychédélique.

MAPS.org – Support Psychedelic Science
20.01 > 19:00 + 12.02 > 18:00


+ Ibogaine, Rite of Passage

Ben De Loenen, 2004, NL, video, vo ang st fr, 50

Ruth, jeune fille comme il faut, tombe dans la came après le divorce de ses parents. Après quelques années de galère, elle décide d’arrêter. Cy, jeune père de famille, n’en peut plus de s’injecter. Comme Ruth, il décide de suivre une cure d’ibogaïne (principe actif de la racine d’iboga), un remède efficace mais... illégal. Au Gabon, le "bois sacré", puissamment hallucinogène, sert à l’initiation et à la guérison des adeptes du Bwiti, un culte syncrétique local. Dans les années 60, Howard Lotsof, Croyant essayer une nouvelle drogue, (re)découvre par hasard les vertus désintoxiquantes de l’ibogaïne. Depuis lors, il tente en vain de faire accepter l’ibogaïne comme traitement médical mais guérir la toxicomanie par un remède simple et bon marché n’intéresse visiblement pas l’industrie pharmaceutique.

+ Takiwasi, la maison qui chante

Olivier Taymans & Irvic D’Olivier, 2005, FR, audio, 48

Exceptionnellement, ce sera aux spectateurs eux-mêmes de créer les images qui vont avec ce reportage radiophonique. Takiwasi ("la maison qui chante", en langue quechua) est un centre de désintoxication aux méthodes inhabituelles. Situé au Pérou, entre les Andes et l’Amazonie, il s’intègre au paysage culturel de la région en soignant ses patients grâce à la médecine traditionnelle amazonienne. Les patients du centre nous invitent à assister aux moments forts de leur cure : purges vomitives, sessions d’ayahuasca et diètes en isolement dans la forêt. L’ayahuasca en particulier les met face à face avec les paradoxes qui les ont entraînés dans cette galère. A travers leur récit, c’ est une approche originale de la toxicomanie, voire de la médecine elle-même, qui nous est exposée.

Nous vous proposons un programme complet sur les méthodes de désintoxication qui font appel à des substances dites hallucinogènes. Après la diffusion de Takiwasi, la maison qui chante et la projection de Ibogaine, rite of passage, nous entamerons une discussion avec nos quatre invités :

- Jacques Mabit, médecin et fondateur du centre Takiwasi au Pérou ;

- Ben De Loenen, réalisateur d’Ibogaine, rite of passage ;

- Maurizio Ferrara, psychologue clinicien et coordinateur pour l’association Infor-Drogues ;

- Serge Zombek, psychiatre, responsable du service médico-psychiatrique du CHU St-Pierre et président de la Fédération Bruxelloise Francophone des Institutions pour Toxicomanes (FEDITO).

Jacques Mabit et Ben De Loenen commenceront par répondre aux questions suscitées par les reportages, et la discussion s’engagera sur les potentialités thérapeutiques des hallucinogènes en matière de désintoxication.

"Ibogaine, rite of passage" sera projeté une nouvelle fois le 17.02, associé à "Jungle trip".

21.01 > 20:00


+ Ibogaine, Rite of Passage

Ben De Loenen, 2004, NL, video, vo ang st fr, 50

Ruth, jeune fille comme il faut, tombe dans la came après le divorce de ses parents. Après quelques années de galère, elle décide d’arrêter. Cy, jeune père de famille, n’en peut plus de s’injecter. Comme Ruth, il décide de suivre une cure d’ibogaïne (principe actif de la racine d’iboga), un remède efficace mais... illégal. Au Gabon, le "bois sacré", puissamment hallucinogène, sert à l’initiation et à la guérison des adeptes du Bwiti, un culte syncrétique local. Dans les années 60, Howard Lotsof, Croyant essayer une nouvelle drogue, (re)découvre par hasard les vertus désintoxiquantes de l’ibogaïne. Depuis lors, il tente en vain de faire accepter l’ibogaïne comme traitement médical mais guérir la toxicomanie par un remède simple et bon marché n’intéresse visiblement pas l’industrie pharmaceutique.

+ Takiwasi, la maison qui chante

Olivier Taymans & Irvic D’Olivier, 2005, FR, audio, 48

Exceptionnellement, ce sera aux spectateurs eux-mêmes de créer les images qui vont avec ce reportage radiophonique. Takiwasi ("la maison qui chante", en langue quechua) est un centre de désintoxication aux méthodes inhabituelles. Situé au Pérou, entre les Andes et l’Amazonie, il s’intègre au paysage culturel de la région en soignant ses patients grâce à la médecine traditionnelle amazonienne. Les patients du centre nous invitent à assister aux moments forts de leur cure : purges vomitives, sessions d’ayahuasca et diètes en isolement dans la forêt. L’ayahuasca en particulier les met face à face avec les paradoxes qui les ont entraînés dans cette galère. A travers leur récit, c’ est une approche originale de la toxicomanie, voire de la médecine elle-même, qui nous est exposée.

Nous vous proposons un programme complet sur les méthodes de désintoxication qui font appel à des substances dites hallucinogènes. Après la diffusion de Takiwasi, la maison qui chante et la projection de Ibogaine, rite of passage, nous entamerons une discussion avec nos quatre invités :

- Jacques Mabit, médecin et fondateur du centre Takiwasi au Pérou ;

- Ben De Loenen, réalisateur d’Ibogaine, rite of passage ;

- Maurizio Ferrara, psychologue clinicien et coordinateur pour l’association Infor-Drogues ;

- Serge Zombek, psychiatre, responsable du service médico-psychiatrique du CHU St-Pierre et président de la Fédération Bruxelloise Francophone des Institutions pour Toxicomanes (FEDITO).

Jacques Mabit et Ben De Loenen commenceront par répondre aux questions suscitées par les reportages, et la discussion s’engagera sur les potentialités thérapeutiques des hallucinogènes en matière de désintoxication.

"Ibogaine, rite of passage" sera projeté une nouvelle fois le 17.02, associé à "Jungle trip".

21.01 > 20:00


Difficile de cacher qu’on l’aime, au Nova, ce cher Jack Stevenson, citoyen américain d’AllerØd (Danemark), collectionneur, distributeur et homme de lettres. C’est tout un ensemble de la culture cinématographique qu’il conserve, étudie, défend et anime. Une séance toute particuliere où les films s’incarnent. Ce soir, il est avec nous pour un programme stupéfiant qui réunit tous les possibles, courts métrages, bandes-annonces, films pédagogiques issus directement des grandes administrations mondiales. Une traversée temporelle de préventions sur la drogue... Une projection animée, un show en somme avec un chamane du cinéma parallèle, voire interlope. A voir ou à revoir sans aucune modération, car personne ne sait si les films présentés seront encore visibles à l’avenir !

04.02 > 20:00


+ Images du monde visionnaire

Eric Duvivier et Henri Michaux, 1963, FR, video, vo fr , 38

"Ici se trouve une réponse de l’Inde à la drogue. Si la drogue est ouverture, si elle fait entrevoir, elle n’est qu’une étape. Même exaltante, même surhumaine, Drogue est réorientation de la conscience. Première étape d’une manipulation. L’ascèse est l’étape suivante." (Henri Michaux, De la mescaline). Le poète Henri Michaux était le traducteur et ami du professeur (en théologie !) Alan Watts, dont il traduit les recherches sur les pouvoirs des substances psychotropes (c’est un des principaux gourous de la révolution psychédélique). Éric Duvivier, spécialiste du documentaire scientifique pour la cinémathèque des laboratoires Sandoz (où a été synthétisé pour la première fois le LSD), réalise avec lui un moyen métrage où sont traitées les altérations perceptives et visuelles provoquées par divers hallucinogènes comme la mescaline. Des dessins mescaliniens et des effets visuels au charme suranné (on croit d’ailleurs savoir que le résultat n’a pas enchanté le poète) tentent de récréer les images du monde visionnaire qui apparaissent sous l’emprise d’hallucinogène et que Henri Michaux avait réussi à fixer dans sa mémoire.

+ Los Pascoleros - Tarahumaras 85

Raymonde Carasco, 1996, FR, 16mm, vo fr , 27

Tourné lors des fêtes de Pâques 1985 à Norogachic (Mexique), ce film montre les coulisses des mises en scène de la Passion dont le film "Los Pintos, Tarahumaras 82" captait la splendeur, aujourd’hui perdue. Les peintures corporelles des trois types de danseurs (fariseos, pintos, pascoleros) des fêtes pascales, et les rites initiatiques des pascoleros, filmés pour la première fois, constituent le centre de ce document. L’alternance des séquences nocturnes, filmées en noir et blanc, et des peintures et danses diurnes, filmées en couleur, donnent aux textes d’Antonin Artaud, "Voyage au Pays des Tarahumaras", leur dimension d’écriture.

28.01 > 18:00


Raymonde Carasco, 1999, FR, 16mm, vo fr , 65

Après les cinq films de la Route du Tutuguri (1977-1987), commence, en 1995, la Route du Ciguri avec Ciguri 96 et Ciguri 98 - La Danse du Peyotl. Ciguri 99, tourné le printemps 96 et l’hiver 97, est une initiation cinématographique aux rites du Ciguri : de la grande fête agraire du "Yumari" en automne, à "la Ultima Raspa", ce grand Ciguri de guérison collective qui clôt, au printemps, la période des Rites d’Hiver. Entre temps, la terrible "Nuit de l’Ouragan" aura eu lieu. Le portrait du dernier chaman, sa parole en acte, rythment le film, donnant à voir et à entendre "ce rite nocturne d’anéantissement et de réasssimilation mystérieuse, ce plan où notre conscience n’atteint pas" (Artaud).

La voix de Jean Rouch lisant "Rites du peyotl chez les Tarahumaras", celle de Raymonde Carasco disant la parole du dernier chaman, tentent une confrontation entre Poésie et réalité ethnographique d’aujourd’hui, permettant d’entrevoir cet autre plan de pensée que les Tarahumaras appellent Ciguri.

A la suite de la projection, aura lieu une rencontre avec Raymonde Carasco, pour parler cinéma, philosophie, forme de vie, des questions, des réponses, un debat ...

28.01 > 20:00


Gavin Searle, 2001, GB, video, vo st fr, 49

Piers Gibbon est comédien, présentateur et féru d’hallucinogènes. Il aimerait bien ramener au jardin botanique de Kew un exemplaire vivant de la chacruna, un arbuste qui entre dans la composition de l’ayahuasca, le fameux breuvage visionnaire d’Amazonie. S’il y parvient, son nom figurera sur la plaquette d’identification. Son expédition au Pérou lui fait rencontrer des anthropologues qui l’emmènent voir toute une série de guérisseurs aux méthodes diverses. Il y a bien sûr l’ayahuasca, omniprésente, mais aussi des expériences encore plus exotiques et plus physiques, comme le venin de grenouille qu’on tartine sur des brûlures, le jus de tabac injecté dans le nez, la flagellation aux orties... Au fil de ses expériences initiatiques, la quête de la plante passe au second plan au profit d’ un questionnement plus personnel, suggéré par les gens que Piers croise sur sa route. Est-il assez sincère pour vivre ce genre d’ expériences ? N’ est-il pas là juste pour se faire mousser et ramener un beau film dont il sera la vedette ? Un sorcier décide de s’occuper sérieusement de son cas...

Le 3 février, Piers Gibbon, le (anti)héros de "Jungle trip" viendra présenter le film et répondre à nos questions.

+ Ibogaine, Rite of Passage

Ben De Loenen, 2004, NL, video, vo ang st fr, 50

Ruth, jeune fille comme il faut, tombe dans la came après le divorce de ses parents. Après quelques années de galère, elle décide d’arrêter. Cy, jeune père de famille, n’en peut plus de s’injecter. Comme Ruth, il décide de suivre une cure d’ibogaïne (principe actif de la racine d’iboga), un remède efficace mais... illégal. Au Gabon, le "bois sacré", puissamment hallucinogène, sert à l’initiation et à la guérison des adeptes du Bwiti, un culte syncrétique local. Dans les années 60, Howard Lotsof, Croyant essayer une nouvelle drogue, (re)découvre par hasard les vertus désintoxiquantes de l’ibogaïne. Depuis lors, il tente en vain de faire accepter l’ibogaïne comme traitement médical mais guérir la toxicomanie par un remède simple et bon marché n’intéresse visiblement pas l’industrie pharmaceutique.

03.02 > 20:00 + 17.02 > 22:00


Difficile de cacher qu’on l’aime, au Nova, ce cher Jack Stevenson, citoyen américain d’AllerØd (Danemark), collectionneur, distributeur et homme de lettres. C’est tout un ensemble de la culture cinématographique qu’il conserve, étudie, défend et anime. Une séance toute particuliere où les films s’incarnent. Ce soir, il est avec nous pour un programme stupéfiant qui réunit tous les possibles, courts métrages, bandes-annonces, films pédagogiques issus directement des grandes administrations mondiales. Une traversée temporelle de préventions sur la drogue... Une projection animée, un show en somme avec un chamane du cinéma parallèle, voire interlope. A voir ou à revoir sans aucune modération, car personne ne sait si les films présentés seront encore visibles à l’avenir !

04.02 > 20:00


Jan Kounen, 2004, FR, 35mm, vo fr , 75

C’est en préparant l’adaptation cinéma de Blueberry que Jan Kounen est tombé dans la potion magique. Au Pérou, il a rencontré Kestembetsa, un chamane shipibo-conibo, qui l’a accompagné dans une bonne centaine de sessions d’ayahuasca. L’impact de ces cérémonies a été tel que c’est finalement un Blueberry revu à la sauce psychédélique qui est sorti sur les écrans. Parallèlement, Jan Kounen a tenu à clarifier sa démarche dans un documentaire très complet. Partant de son expérience personnelle, illustrée notamment par de fascinantes animations qui évoquent ses étranges visions, Kounen cherche très vite à élargir le propos en cherchant des explications dans sa propre culture, celle de la science et de la parole. « D’autres mondes » fait l’aller-retour entre l’univers de Kestembetsa et les commentaires de spécialistes et de passionnés de la question psychédélique : psychiatres, pharmacologues, ethnologues, philosophes, artistes. Chacun à sa façon tente de lever un coin du voile sur ce pan ineffable de la conscience humaine.

(sous réserve : le 9 février, Jan Kounen viendra présenter « D’autres mondes ». Rencontre avec le public et vice versa)

29.01 > 22:00 + 09.02 > 20:00


Max Whitby, 1978, GB, vo st fr, 80

De la découverte de ses puissants effets par Albert Hofmann en 1943 à sa mise hors-la-loi à la fin des années 60, ce reportage très soigné éclaire les hauts et les bas de cette substance si controversée. Les psychiatres découvrent ses vertus, Huxley les porte à l’attention du public, Leary se charge de la propagation maximale de son usage, Ken Kesey en distribue dans son fameux "punch électrique". Au-delà de cette histoire des célébrités, Whitby s’emploie à faire comprendre pourquoi le LSD a fait l’objet d’une telle ferveur. Dans un style visuel et élégant, il en explique les effets, les plus spectaculaires comme les plus subtils. Il donne aussi la parole à des acteurs moins célèbres de la petite histoire psychédélique : d’anciens hippies friands d’acide, un député britannique qui avait pris de la mescaline devant les caméras de la BBC (émission jamais diffusée), des participants à l’expérience du Vendredi saint. Présenté en deux parties distinctes (grandeur et décadence), "The beyond within" (L’au-delà intérieur) évite élégamment les images cent fois resassées.

Le 10 février, John Howarth, directeur de la photographie de "The beyond within", viendra présenter le film et répondre aux questions à la suite de la projection.

10.02 > 20:00 + 19.02 > 18:00


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