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Midnight Screenings

Dès le début, le Nova a voulu donner une place au cinéma bis, à des films cultes comme à des films oubliés, à des films inclassables comme à des films de genre, qu’ils soient B, Z, X ou Y. Et cette place s’est logiquement imposée sous la forme des midnight screenings du vendredi. Depuis quelques temps, les nocturnes s’étaient faites moins régulières, mais rassurez-vous, on se réveille et on vous prépare quelques belles aventures cinématographiques pour les mois à venir. Attendez-vous à voir bientôt les plus belles scènes de kung-fu entre des nonnes nymphomanes et des zombies extra-terrestres, les orgies les plus torrides jamais filmées dans les goulags suisses et les scènes de tortures les plus excitantes de l’histoire du western sataniste. Et si vous ne comprenez pas comment il est possible que ces films existent, rassurez-vous, nous non plus, mais c’est drôle, intriguant, provocateur, décalé, choquant, effrayant, excitant, ... du cinéma, en somme !

Pour amorcer 2006, on commence en douceur sur le thème des états de conscience modifiés, avec deux films très différents : un monde enchanteur et l’autre glauque à crever. Good trip, bad trip ?



Brain Damage

Elmer, le remue-méninges

Frank Henenlotter, 1988, US, vo, 86

Le petit Elmer, alien sorti tout droit des années 80 - ce qui promet de bon vieux effets spéciaux bien kitsch, de la musique de bon goût, sans parler des coiffures et des décors - est une créature sympathique au delà de son aspect particulier, entre étron et phallus. Sympathique car l’immonde Elmer fait des trous dans la nuque de ses "porteurs" et leur injecte de drôles de substances qui modifient la perception. Tout ça n’est pas pour déplaire au jeune héros du film qui voit sa vie changer radicalement. Seulement, ces trips ont un effet pervers : la dépendance et les crises de manque... Tout est dans ce film, jusqu’à la tentative de "cold turkey", qui échoue bien sûr, figure imposée du genre. Le changement de vie n’est alors plus si drôle, et les relations avec ses proches se compliquent logiquement. Faisant fi des bonnes manières, Elmer se nourrit de cervelle humaine. Bon prétexte à scènes gores dont, en prime, la scène censurée aux Etats-Unis, dans laquelle Elmer sort d’une braguette. Mais on ne vous en dira pas plus.

20.01 > 24:00 + 27.01 > 24:00


Christian Marquand, 1968, FR-IT, 35mm, vo st fr, 124

La jeune et candide Candy Christian, barbie aux rêves cosmiques, erre dans un univers psychédélique tout en couleurs et semble passer son temps à se faire violer par une série de personnages aussi improbables que Ringo Starr en jardinier mexicain, Marlon Brando en gourou new age à l’énergie tantrique débordante, ou encore Charles Aznavour en Quasimodo lubrique. Il faut dire que tout le monde a envie de goûter à cette mystérieuse Candy (’bonbon’, mais aussi ’drogue’), ce qui ne va pas sans créer des situations plus hallucinantes les unes que les autres. Conçu comme un film à sketches, Candy enchaîne une série de portraits critiques et provocateurs sur le ton de la dérision et du surréalisme. Un film très curieux et plein de charme, qui vaut aussi pour les apparitions inattendues d’une multitude de figures, comme John Huston, Richard Burton, Walter Matthau, James Coburn ou Sugar Ray Robinson. Et même si l’actrice principale ne sait pas jouer, comme on nous le dit dans le film : "le Grand Canyon non plus, ce n’est pas une raison pour ne pas le regarder".

10.02 > 24:00 + 17.02 > 24:00


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