Paul (Peter Fonda), un publicitaire en instance de divorce, décide de faire son premier trip au LSD, surveillé par son ami John, qui le reçoit dans une demeure à la déco psychédélique située sur les collines d’Hollywood. Aux visions baignées de couleurs chatoyantes kaléidoscopées, euphoriques et sensuelles (dont une longue scène d’amour surréaliste en compagnie de la belle Susan Strassberg), en succèdent d’autres, moins apaisantes. D’étranges rencontres, dans des décors gothiques qui rappelent ceux du cycle "Poe" du cinéaste : des cavaliers noirs, des nains, un gourou mystique (Dennis Hopper). Pris de panique, Paul fuit et se perd dans les rues de Los Angeles. Une quête introspective et initiatique qui l’amène dans un bar psychédélique, avec relâche des mœurs, filles nues peinturlurées et dansantes à l’appui...
Sur un script de Jack Nicholson qui respire le vécu et sur une musique résolument groovy, Corman s’amuse à traduire cinématographiquement les effets de la défonce psychédélique, assumant tous les poncifs du genre, avec une pointe d’audace expérimentale. Mais n’en profitez tout de même pas pour emmener dans la salle vos buvards magiques.